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Europe - Page 18

  • La trouille des verts et des socialistes européens

    Vous vous souvenez, je vous l'avais annoncé il y a quelques jours, le président (britannique) de l'ADLE (dont le MoDem est  l'un des constituants) a lancé sa campagne pour devenir Président du Parlement Européen. Mais, il a une autre idée derrière la tête : comme il en a ras-le-col des arrangements de couloir, il propose cette idée aussi simple que révolutionnaire que d'élire un Président de l'Union Européenne au suffrage universel direct. C'est évidemment mieux qu'un commissaire nommé par concile secret des États après d'aussi ésotériques qu'obscures tractations.

    Eh bien figurez-vous que les Socialistes et les Verts ont la trouille du suffrage universel ! Et pourtant, quelle légitimité aurait un tel homme ! Quelle occasion unique d'intéresser enfin les Européens non spécifiquement aux affaires de leur seul pays, mais de l'Europe avec un grand E. Pas une voix ne devrait aller à ces trouillards qui craignent de perdre leurs privilèges et passent à côté d'une occasion unique.

    Il ne resterait plus qu'à adjoindre l'idée de Jacques Delors à celle de Graham Watson en faisant élire le Président de la Commission européenne par les euro-députés, chaque groupe européen présentant un candidat.

    Je ne doute pas un seul instant que toutes ces propositions soient vues d'un très bon oeil par tous les candidats MoDem.

  • Marielle de Sarnez s'exprime sur l'Europe

    Sarnez.jpgl'Observatoire des Think tank s'entretient avec Marielle de Sarnez à propos de l'Europe, des cercles de réflexions sur l'Europe et de l'organisation du MoDem.

    Globalement, comment jugez-vous la présidence française de l'Union européenne ?

    La Présidence française a été à la hauteur des principaux évènements qui sont intervenus pendant cette période. Nicolas Sarkozy a fait ce qu’il sait faire le mieux, c'est-à-dire de la politique. Mais de nombreuses questions restent posées. À l'évidence, il faut se doter de règles nouvelles pour éviter qu’une crise monétaire ne se reproduise. L’Europe doit montrer l’exemple sur cette question en désignant un régulateur européen. À l'évidence, la seule réponse possible pour répondre à la crise économique était européenne. Il manque un plan de relance européen qui soit à la hauteur des enjeux. On le voit bien. Il y a eu beaucoup de discours. Suivis, pour le moment, de peu d’actes.

    Ces crises n’ont-elles pas d’une certaine manière servies Nicolas Sarkozy en lui permettant d’évacuer les problèmes de fonds auxquels est confrontée l’Union européenne et palier d’après plusieurs discours la manque de préparation de l’administration française pour cette présidence ?

    L’administration française était, je le crois, bien préparée. Notamment, grâce à la présence active de Jean-Pierre Jouyet. Quant aux problèmes de fond de l’Union, ils étaient présents avant la Présidence française de l'Union européenne, et ils le sont encore aujourd’hui. L’Europe doit promouvoir, porter et défendre un modèle de société original, et durable, fondé sur des valeurs. Elle doit penser le développement du monde. Et se préparer à devenir un intervenant majeur sur la scène mondiale.

    Cette Présidence française de l'Union européenne n’a-t-elle pas mis en lumière les limites de l’action de la Commission européenne ? Ne marque-t-elle pas cette nécessité du retour du politique qu’à semble-t-il si bien incarné Nicolas Sarkozy ?

    Tout le monde doit faire de la politique. Les gouvernants, le Parlement européen, et la Commission. Et quand Nicolas Sarkozy souhaite que celle-ci renonce d’une certaine façon à son droit d’initiative pour le déléguer aux Etats, je suis en total désaccord avec lui. L’Europe a besoin d’une institution qui soit capable de faire des propositions au nom de l’intérêt général européen. Si pendant la crise, nous avions eu un Jacques Delors à la tête de la Commission, les choses auraient été différentes. Il y aurait eu sur la table de vraies propositions innovantes et ambitieuses. Ce n’a pas été le cas avec la Commission actuelle.

    Estimez-vous qu’à l’échelle européenne on dispose de personnalités fortes représentant cet intérêt général européen ?

    Les intérêts particuliers ont trop souvent pris le pas sur l’intérêt général, toutes ces dernières années. Il faut renouer avec l’esprit européen. L’avenir l’exige : aucune des grandes questions qui sont devant nous, la croissance économique, notre modèle social, le durable, l’énergie, les migrations, etc.…. ne trouvera de réponses en dehors de l’Europe.
    Sarnez.jpgl'Observatoire des Think tank a interviewé Marielle de Sarnez, vice-présidente du MoDem.

    Comment expliquez vous que ces élections n’intéressent que si peu de monde ?

    C’est vrai que si l’on regarde le passé, on peut constater qu’elles n’intéressaient que peu de monde mais j’espère justement que la crise internationale aura modifié les choses, car seule l'Europe peut apporter des solutions. Et par ailleurs, nous avons nous aussi, les hommes et femmes politiques, une part de responsabilité dans ce désintérêt. Il faut que la manière dont nous parlons d’Europe permette aux citoyens de s’y retrouver. Or, certains présentent l’Europe comme le bouc émissaire et la cause de tous nos maux tandis que d'autres évoquent l’Europe de manière beaucoup trop intellectuelle et abstraite. Il faut qu’on arrête en France de considérer les affaires européennes comme relevant de la politique étrangère.


    Durant la PFUE, avez-vous noté des rapports, notes ou commentaires intéressants émanant de think tanks européens ? Si oui, pourriez-vous me citer quelques noms de think tanks traitant de questions européennes ?

    Je regarde beaucoup les publications de think tanks, surtout via internet. Pour n’en citer qu’un, Notre Europe.


    Comment s’organise la production des idées et des programmes au sein du Modem ?

    Je vous invite à visiter notre site internet www.mouvementdemocrate.fr sur lequel vous trouverez toutes les informations sur la manière dont nous sommes organisés.
    Nous avons lancé depuis quatre mois une large réflexion autour de l’émergence de nouvelles idées. J’ai mis en place 16 groupes de projets Europe, qui rassemblent près de 3 500 personnes, qui travaillent sur les grandes thématiques européennes. De plus, chaque groupe de travail tient des réunions dans toute la France qui sont ouvertes au public et à des experts qui ne sont pas affiliés au Modem. Nous allons mettre en place d’ici quelques jours un blog collaboratif. Nous sommes à l’écoute de la société civile, afin de bien comprendre les attentes des Français pour les réconcilier avec l’idée européenne.

  • Présidence de l'Europe, un libdem se lance pour l'ADLE !

    Le président du groupe de l'Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe Graham WATSON,  a lancé sa campagne pour la présidence du Parlement européen.

    Faisant part de ses ambitions pour l'avenir de l'Institution, M. Watson a déclaré:

    «Depuis trop longtemps déjà, les Présidents du Parlement sont choisis au gré  d'arrangements d'arrière-salle enfumée. Ma campagne sera la première campagne publique pour la présidence du Parlement: rien qu'en cela j'espère créer un précédent».

    Alors, là, on  ne peut pas mieux dire. Je crois comprendre que le voeu de Graham Watson serait de faire élire un président européen au suffrage unibersel direct. Il aura ma voix si nous parvenons à cela, et, en tout cas, mon soutien plein et entier pendant cette campagne européenne.

    "Nous avons besoin d'un débat de fond sur  le rôle et les priorités du prochain Président. C'est ainsi que doit vivre la démocratie européenne".

    "Je formule le voeu qu'en s'adressant à l'opinion publique, ma campagne stimulera le débat entre les diverses candidatures et projets et conduise à un choix reposant sur le mérite et non le bon plaisir".

    "J'ai écrit à chaque membre du Parlement pour l'informer de mes intentions, et la semaine prochaine je dévoilerai  les priorités qui marqueraient mon mandat"

    Graham Watson est un eurodéputé britannique membre du parti libéral-démocrate et élu dans la circonscription du Sud-Est de l'Angleterre et de Gibraltar. Il siège au Parlement européen depuis 1994, tour à tour dans trois commissions parlementaires avant de présider la commission des Libertés civiles. Président du groupe depuis janvier 2002, il est ainsi le plus  ancien président que le groupe ait connu dans son histoire. Il fait bien évidemment partie de l'ADLE, groupe européen dont est également membre le MoDem.

    Bravo, Graham, et bonne chance à vous. Ah, au fait, un détail à tout hasard : Graham Watson parle parfaitement français. N'hésitez pas à lui envoyer des courriels de soutien !

  • Michel Barnier et l'exception culturelle

    J'ai entendu que Michel Barnier serait tête de liste UMp en île de France. Très bien, l'UMP ne pouvait mieux choisir, c'est un Européen convaincu. Seulement, voilà, j'ai en mémoire l'affaire de l'exception culturelle française, qui date de 2003, et qui fait que je ne saurais voter pour Michel Barnier, même si je n'étais pas engagé au MoDem. A l'époque, Pascal Lamy (PS) et Giscard souhaitent, comme beaucoup de fédéralistes, passer à la règle de la majorité qualifiée sur les questions culturelles. Michel Barnier est alors commissaire européen. Il est évident qu'une telle décision aurait alors sonné le glas de l'exception culturelle française. Giscard sous la pression du gouvernement Villepin essayait alors de trouver un compromis, et ce, en dépit de la position de Michel Barnier qui était de vouloir de la majorité qualifiée partout ! La position de l'UDF, l'ancêtre du MoDem, sur la question s'était avérée fort astucieuse : Majorité qualifiée comme arme offensive pour adopter des lois de protection à l'échelle internationale, unanimité (donc droit de veto de fait) pour pouvoir défendre la diversité culturelle chaque fois qu'elle est menacée.

    Ce que j'ai conclu de cette affaire, c'est que Michel Barnier n'était pas prêt à défendre la culture française, bien au contraire, mais plutôt à la sacrifier sur l'autel de l'Europe du commerce.

    Or, François Bayrou l'a dit à maintes reprises, et deux groupes thématiques Europe du MoDem (Culture, Identité et valeurs) travaillent justement entre autres sur ce thème, la culture fait partie, du point de vue du MoDem, d'une catégorie de Biens, dits Supérieurs, qui ne sont pas merchandisables (pardonnez l'horrible néologisme). C'est en ce sens que l'UDF avait étendu la notion d'exception culturelle à celle de diversité culturelle, estimant que chaque nation avait droit à son exception et que ce n'était pas négociable.

    Nous avons donc, au MoDem, une divergence de fond avec Michel Barnier, qui considère manifestement la culture comme un produit commercial comme un autre...

  • Jean-Luc Benhamias demande de la transparence à l'Europe

    Pour avoir souvent cherché des informations sur les prises de décision et les votes par les gouvernements et le Parlement Européen sur des questions qui touchent tous les citoyens de l'Europe, et avoir le plus souvent peiné, je ne peux qu'appuyer pleinement le voeu émis par Jean-Luc Benhamias, euro-député vert qui s'est rapproché de l'ADLE et a adhéré désormais au MoDem.

    Le Parlement européen demande au Conseil européen d'être plus transparent. Voté à une majorité large, le rapport parlementaire de Marco Cappato (ADLE), s'appuyant sur une décision de la cour Européenne de Justice, invite les institutions européennes à ouvrir d'avantage leurs registres et documents aux citoyens. Il demande au Conseil de rendre publics l'ensemble de ses débats et au Parlement de publier d'avantage d'informations sur nos activités. Ce vote renforce la crédibilité de nos institutions.

    Soyons clairs! Au Conseil Européen, les masques doivent tomber. La critique est facile, quand ça va mal on dénonce "Bruxelles". Mais qui est "Bruxelles"?
    Les Juges de Luxembourg ont estimé que les avis juridiques du Conseil relatifs à un processus législatif devaient être divulgués. Cela doit amener le Conseil à garantir la publicité de l'ensemble de ses documents et de ses informations, y compris l'identité des membres des délégations nationale et des groupes de travail. Nous devons enfin connaître les votes de nos chefs d' Etat, de nos ministres, leurs débats et leurs positions. Il doit être plus facile d'établir la responsabilité politique de chacun, et en ce sens mieux vaut tard que jamais.

    L'Europe traverse en ce moment une crise de confiance et c'est un moyen de rassurer la population, de montrer que l'UE n'est pas faite par et pour les technocrates.
    Ouvrir les débats législatifs, c'est rapprocher le citoyen de l'Europe, c'est éclaircir les projets de lois adoptés. Par qui, pour quoi et comment? C'est renforcer l'autorité des décisions prises au nom du peuple et donner aux institutions européennes dynamisme, ouverture et une certaine cohérence.
    Quant au Parlement Européen, les informations sont disponibles sur internet mais la complexité de la démarche prouve que des initiatives doivent être prises pour plus de transparence.
    Pour y arriver le rapport préconise la mise en place d'un portail unique d'information avec un multilinguisme et une technologie efficace permettant l'accès aux personnes handicapées. C'est primordial!

  • Europe : le Nouveau Centre n'a pas de leçons à donner au MoDem !!!

    Je viens de lire un billet, sur le blog de Maxime, qui m'a fait tout simplement bondir. Maxime n'en est d'ailleurs pas comptable : il reproduit simplement un extrait d'entretien de Brigitte Fourré, euro-députée Nouveau Centre, pour le compte du Mensuel euractiv. Cette dernière a le culot d'affirmer que les militants MoDem sont eurosceptiques. Si ce n'est pas un mensonge éhonté, je me demande ce que c'est.

    Aucun parti n'est plus pro-européen que ne l'est le MoDem. Par ailleurs, Maxime croit que l'UDF faisait traditionnement partie de l'ADLE, mais il se trompe. Je tiens de Marielle de Sarnez, qui me l'a dit en personne, que c'est François Bayrou qui a convaincu les cadres de l'UDF d'adhérer à l'ADLE. Au départ, l'UDF figurait dans le PPE comme le RPR. Maxime se demande si le Nouveau Centre a vocation à adhérer plutôt au PPE ou plutôt à l'ADLE. Lisant les réaction de Bob et Maxime, dans les commentaires du billet, et le bien-être de Brigitte Fouré au sein du PPE auquel elle a adhéré, je mesure à quel point le Nouveau Centre, qui se déclare régulièrement l'héritier de l'UDF, a fait régresser ce que l'UDF avait entamé. Tout le monde au Nouveau Centre semble envisager dans la bonne humeur la plus complète le ralliement au PPE. Or, le PPE regroupe certes des fédéralistes, mais aussi un noyau d'euro-sceptiques dans des proportions non-négligeables. Et c'est ce groupe-là que le Nouveau Centre veut rejoindre ? et Brigitte Fourré vient nous donner des leçons d'Europe ensuite ? C'est une blague ou quoi ?

    De longue date, l'ADLE est bien plus en pointe sur l'Europe que le PPE, et ceux qui se sentent profondément et sincèrement Européens ne s'y tromperont pas en juin prochain. Ils voteront pour le MoDem, pas pour le Nouveau Centre qui aura, d'ailleurs, peut-être rejoint les listes UMP.

    Le Nouveau Centre me déçoit, hélas, toujours plus. J'avais eu la faiblesse de penser qu'il nous restait, entre Démocrates et néo-centristes, les idéaux européens. Faut-il se résoudre à conclure que le Nouveau Centre y a renoncé ?

    Il doit se tenir aujourd'hui même, au Nouveau Centre, une réunion importante pour régler ces questions de fond. Il sera alors possible, à la suite de cette réunion, de mesurer la profondeur ou non du reniement des néo-centristes.

    Pour nous autres démocrates, qui avons soutenu le TCE en 2005 à plus de 90% et persistons à voir dans l'Europe la sauvegarde de nos valeurs, l'idée européenne ne fait pas de doute, et c'est au sein du PDE et de l'ADLE que nous sommes les plus à l'aise pour promouvoir ces valeurs.

  • La Turquie m'impressionne

    Je fais partie de ces Français, pour l'instant encore minoritaires en France, qui ne considèrent pas d'un mauvais oeil une éventuelle entrée de la Turquie dans l'Union Européenne. Et à vrai dire, les dernières nouvelles qui en proviennent me paraissent de très bon augure. Il y a quelques temps de cela, une Française s'est retrouvée emprisonnée en Turquie. Je ne me rappelle plus exactement de la cause de son emprisonnement, ni même de son nom, mais en revanche, j'ai encore son témoignage en tête. Elle avait précisé que ses conditions d'incarcérations, au milieu de femmes turques, n'étaient pas plus mauvaises qu'en France. Évidemment, on pourra se dire que la France est très loin d'être un modèle en la matière, et, à raison, que les Français ne s'imaginent pas à quel point nos prisons se sont dégradées dans notre pays. Mais, cela signifie aussi que les prisons turques, elles, ont fait de très gros progrès...

    L'autre élément, nettement plus récent, c'est la décision d'intellectuels Turcs de mettre en ligne une pétition destinée aux Arméniens afin de s'excuser du génocide de 1915. Évidemment, plusieurs politiques ont réagi, à commencer par les anciens ambassadeurs qui sont furieux. Mais la pétition a déjà reçu 27500 signatures à l'heure où j'écris ce billet, et s'adresse lisiblement au monde entier puisqu'elle est rédigée en plusieurs langues. De plus, le Président de la République turque, Abdullah Gül, a déclaré que ces intellectuels étaient tout à fait libres d'exprimer leur opinion. Il s'était d'ailleurs rendu en Arménie au mois de septembre.

    Il reste évidemment d'autres points de contentieux entre l'UE et la Turquie, notamment, dans le domaine géostratégique, son inféodation à l'Amérique, mais ce sont tout de même des nouvelles très encourageantes.

    Mon intuition personnelle est que la Turquie va d'ici relativement peu de temps rejoindre nos standards démocratiques. La dernière marche, ce sont les Kurdes. Sur le respect des minorités, l'Europe est intraitable, et elle a bien raison.

  • Face à la crise l'ADLE dénonce la faiblesse du budget de l'Europe

    Les élus de l'Alliance des Démocrates et des Libéraux pour l'Europe (ADLE) ont apporté cette semaine "un soutien sans enthousiasme" au compromis obtenu sur le budget 2009 en conciliation avec le Conseil...

    griesbeck2-petit.JPGNathalie Griesbeck, euro-députée MoDem, rapporteur permanent pour les fonds structurels au sein de la Commission des budgets du Parlement européen évoque le futur budget :

    Certes, plusieurs points positifs peuvent être soulignés tels que :

    • une aide alimentaire plus importante en faveur des plus démunis via les banques alimentaires ;
    • une plus grande prise en considération des objectifs de sécurité des approvisionnements énergétiques.
    • des moyens plus importants pour l'agence Frontex ;
    • une augmentation substantielle des crédits affectés au fonds d'aide aux réfugiés
    • la création d'un instrument financier permettant une facilité budgétaire de 1,8 milliards sur trois ans pour aider le travail des agriculteurs des pays en voie de développement les plus touchés par la flambée des prix alimentaires ;


    Il n'en demeure pas moins que le niveau global des crédits de paiement a été voté à un niveau historiquement bas, 116,096 milliards, soit 0,894% du revenu national brut, notamment en ce qui concerne les crédits affectés aux fonds structurels, instruments financiers qui constituent pourtant par excellence l'effort de cohésion, de solidarité et de compétitivité en faveur de l'ensemble de nos territoires.

    Dans ce contexte, il est évident que nous serons particulièrement attentifs au cours de l'exercice 2009 à ce que les Etats membres apportent les cofinancements nécessaires à une pleine consommation des crédit disponibles et à ce que les budgets rectificatifs, qui ne manqueront pas de nous être réclamés par la Commission européenne, respectent bien les objectifs politiques que nous nous sommes fixés, notamment en ce qui concerne les politiques les plus importantes en cette période de crise économique, c'est-à-dire celles qui devraient avoir un impact immédiat sur l'économie et sur les emplois.

    Face à l'importance croissante des compétences de l'Union, force est de constater que ses ressources propres de ne permettent pas de faire face à l'ensemble des besoins de l'Europe. Alors que le cadre financier pluriannuel 2007-2013 avait déjà été jugé, lors de son adoption par les Etats membres en décembre 2005, comme étant particulièrement étriqué, peu ambitieux et ne correspondant pas aux objectifs que s'est donnés une Europe désormais forte de 27 Etats membres, il apparaît de plus en plus urgent de réformer le système actuel des ressources propres de l'Union.

  • Une alliance du MoDem avec les radicaux de gauche ? Soit, mais lesquels ?

    Le président du PRG, Jean-Michel Baylet a demandé à rencontrer celui du MoDem, François Bayrou afin de discuter d'une éventuelle alliance avec le MoDem pour les Européennes.

    J'avoue, que de prime abord, je ne suis pas très enthousiaste : il suffit de voir l'accueil que nous réservent, à nous autres démocrates, les jeunes radicaux sur leurs blogs pour mesurer l'océan qui nous sépare. Une phraséologie souvent gauchiste, post-marxiste, et pour eux, on est d'authentiques droitiers...

    Plus prosaïquement, je n'oublie pas qu'une moitié du PRG au moins a appelé à voter contre le TCE en 2005. Ce même parti a présenté Tapie comme tête de liste en 1994, et du coup, j'aimerais savoir s'il est toujours membre de ce parti.

    En outre, à peu près partout à de rares exceptions près, le PRG est totalement inféodé au PS. J'ai bien compris de la déclaration de Monsieur Baylet qu'il désire des places éligibles pour les Européennes et que c'est là sa principale motivation, puisque les Socialistes n'en donnent guère aux radicaux aux élections européennnes. Mais en ce qui concerne la communauté de nos positions respectives, je suis plus que dubitatif.

    Enfin, je ne sais pas trop à quel jeu joue une bonne partie du PRG avec Nicolas Sarkozy depuis quelques mois. Alors certes, le PRG est membre observateur de l'EPLR, l'une des deux composantes de l'ADLE, depuis un moment déjà, mais ce n'est pas un gage de fiabilité. Je n'oublie pas non plus que Christine Taubira, la candidate du PRG en 2002 à la Préssidence, a voté contre l'Europe en 2005.

    Bref, wait and see, mais sans clarifications sérieuses, cela me paraît fort hasardeux, cette histoire-là...

  • Marielle de Sarnez réagit au discours de clôture de Nicolas Sarkozy

    Sarnez.jpgIntervenant mercredi 17 décembre en session plénière du Parlement européen réuni à Strasbourg, en réaction au discours de clôture de Nicolas Sarkozy, au terme de la présidence française du Conseil de l'UE, Marielle de Sarnez, eurodéputée, vice-présidente du Mouvement Démocrate, a déclaré:

    "Crise régionale, financière, économique, sociale, climatique, l'agenda du monde a bousculé la présidence française. Celle-ci a su y répondre et sous votre impulsion, la présidence française a été à la hauteur des enjeux. Et je crois qu'il est juste et utile de le dire. (lire la suite)

    Mais il est utile aussi que nous regardions tous ensemble ce qui nous reste  à accomplir pour que les réponses à ces crises soient aussi complètes que possible.

    Nous avons réagi de façon coordonnée et plutôt bien inspirée à la crise financière. Mais nous devons maintenant, me semble t-il, passer aux actes et poser les premières pierres d’un système  mondial. Pas seulement en matière de régulation. L’affaire Madoff démontre à l’évidence que l’on a besoin aussi de contrôle et de sanctions.  Il nous faut un régulateur européen. Il nous faudra un jour un parquet européen.

    De même il nous reste beaucoup à faire pour répondre à la crise économique et sociale. Le plan européen, vous le savez bien, est malheureusement bien en deçà du futur plan américain.  Nous avons besoin de grands  projets d’innovation, de recherche, d’infrastructures, d’adaptation au durable.  Cette question doit être sur l'agenda européen pour les prochains mois, et il  nous faudra également  tirer les enseignements de cette crise pour l’avenir. En travaillant à une meilleure cohérence financière et monétaire, notamment au sein de la zone euro. Ce qui aidera à lever les malentendus entre la France et l’Allemagne. En se créant des marges de manœuvres, qui sont bien utiles en période de récession, et quand la croissance sera de retour. Et en recentrant le rôle de la Commission qui ne doit en aucun cas abandonner son droit d’initiative.

    Enfin, nous avons trouvé un compromis sur la crise climatique. Mais je regrette qu’il laisse de côté, pour le moment, la question cruciale de l’aide aux pays en voie de développement qui eux ne cessent de subir les conséquences d’un dérèglement climatique dans le monde, dont ils ne sont en aucun cas responsables.

    Sur toutes ces questions, je forme le voeu que l'Europe soit demain à la hauteur des attentes de nos concitoyens."