Intervenant mercredi 17 décembre en session plénière du Parlement européen réuni à Strasbourg, en réaction au discours de clôture de Nicolas Sarkozy, au terme de la présidence française du Conseil de l'UE, Marielle de Sarnez, eurodéputée, vice-présidente du Mouvement Démocrate, a déclaré:
"Crise régionale, financière, économique, sociale, climatique, l'agenda du monde a bousculé la présidence française. Celle-ci a su y répondre et sous votre impulsion, la présidence française a été à la hauteur des enjeux. Et je crois qu'il est juste et utile de le dire. (lire la suite)
Mais il est utile aussi que nous regardions tous ensemble ce qui nous reste à accomplir pour que les réponses à ces crises soient aussi complètes que possible.
Nous avons réagi de façon coordonnée et plutôt bien inspirée à la crise financière. Mais nous devons maintenant, me semble t-il, passer aux actes et poser les premières pierres d’un système mondial. Pas seulement en matière de régulation. L’affaire Madoff démontre à l’évidence que l’on a besoin aussi de contrôle et de sanctions. Il nous faut un régulateur européen. Il nous faudra un jour un parquet européen.
De même il nous reste beaucoup à faire pour répondre à la crise économique et sociale. Le plan européen, vous le savez bien, est malheureusement bien en deçà du futur plan américain. Nous avons besoin de grands projets d’innovation, de recherche, d’infrastructures, d’adaptation au durable. Cette question doit être sur l'agenda européen pour les prochains mois, et il nous faudra également tirer les enseignements de cette crise pour l’avenir. En travaillant à une meilleure cohérence financière et monétaire, notamment au sein de la zone euro. Ce qui aidera à lever les malentendus entre la France et l’Allemagne. En se créant des marges de manœuvres, qui sont bien utiles en période de récession, et quand la croissance sera de retour. Et en recentrant le rôle de la Commission qui ne doit en aucun cas abandonner son droit d’initiative.
Enfin, nous avons trouvé un compromis sur la crise climatique. Mais je regrette qu’il laisse de côté, pour le moment, la question cruciale de l’aide aux pays en voie de développement qui eux ne cessent de subir les conséquences d’un dérèglement climatique dans le monde, dont ils ne sont en aucun cas responsables.
Sur toutes ces questions, je forme le voeu que l'Europe soit demain à la hauteur des attentes de nos concitoyens."