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  • Wikio prend le taureau par les cornes !

    Redoutable, la nouvelle astuce de Véronis pour contourner les effets de meute : jusque là, le classement wikio reposait sur le nombre de liens différents au recevait un blog, avec une prime pour les mieux classés. Pour lutter contre les chaînes et les liens réciproques, désormais, chaque blogue qui en liera un autre pour le second mois d'affilée se verra affligé d'un coefficient décroissant. Voilà qui va contraindre les blogs à élargir considérablement leurs réseaux sociaux. Bien joué, chapeau ! Nicolas se demande comment il va bien pouvoir truander l'algorythme, mais il semble en être arrivé à la conclusion que cela allait devenir fort fatigant...

    Il est évident, dans ces conditions, que les relevés de liens et les chaînes vont flinguer les classements. Il va falloir, désormais, réfléchir avec attention aux blogues que l'on cite si l'on veut faire bonne figure au classement wikio. Bien sûr, si l'on s'en fout, pas de problèmes, on peut continuer comme avant...

    Comme dit Nicolas, il faut se prévoir deux listes de potes, l'une pour les mois pairs, l'autre pour les mois impairs. Je pense toutefois que Véronis devrait aller jusqu'au bout de cette logique, et ne pas se contenter d'infliger une pénalité sur deux mois seulement. Nul doute, en tout cas, que cela va renouveler jusqu'à un certain point le classement ces prochains mois. Jusqu'à un certain point toutefois, et pour une raison simple : 90% des blogs fonctionnent avec un réseau de blogs à peu près constant, en termes de liens. Ils vont donc être tous concernés par cette évolution....

  • Déni de démocratie

    Quatremer, mais il n'est pas le seul, m'énerve, ce matin : Quatremer ne supporte pas que le peuple s'exprime. Il se trouve que les Suisses ont décidé que les minarets n'avaient pas droit de cité dans leur paysage. C'est leur droit le plus strict. Prompt à dénoncer l'extrémisme, Jean Quatremer serait bien inspiré de protester avec la même vigueur quand ce sont les droits des minorités religieuses qui sont bafoués dans plusieurs pays musulmans. Quant à construire une église là-bas, n'y pensons pas, même en rêve.

    Personnellement, je n'ai pas d'avis sur le sujet : je ne pense pas que des minarets soient en soi dangereux. Ce qui compte, ce sont plutôt les gens qui sont dedans et qui s'y expriment. Ce trait de Quatremer n'est pas nouveau : chaque fois qu'un référendum ne lui convient pas, il éructe contre le peuple.

    C'est ce trait détestable que je trouve souvent, chez la gauche moderne : expliquer que le peuple fantasme, qu'il est versatile, qu'il est soumis constamment à la dictature de l'émotion. On trouve cette même idée chez les principaux adversaires, parmi les philosophes grecs, du régime démocratique. Par exemple, dans la République, Platon s'imagine le peuple comme une sorte d'hydre dont les multiples têtes incarnent autant de désirs inassouvis et insatiables.

    Bien sûr, c'est mieux de prendre des décisions entre technocrates, entre gens de l'élite qui se comprennent. Ce mépris du peuple a le don de m'insupporter.

    Pas mieux chez Authueil qui considère que le peuple n'a vocation qu'à choisir des tarés comme leaders politiques. Je crois au contraire, tout comme Schumpeter, que si le peuple peut se tromper, il finit toujours par réaliser ses erreurs et que l'on ne peut pas l'induire en erreur indéfiniment.

    Plus généralement, je ne vois pas en quoi le peuple serait plus dangereux que les idéologues de tout poil qui veulent lui imposer leurs remèdes faisandés et saumâtres. Comme l'observe très justement Laurent de Boissieu, l'essence de la démocratie, c'est le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple.

    On donne souvent deux exemples comme erreurs majeures de la part du peuple : l'arrivée des nazis au pouvoir et le procès de Socrate. En ce qui concerne les Nazis, ils n'ont jamais été majoritaires en Allemagne. Ce n'est que parce que la droite conservatrice a fait l'erreur de s'allier avec eux que les Nazis ont pu s'emparer du pouvoir. Au plus fort de leur représentation électorale, les nazis n'ont jamais dépassé 1/3 des votes.

    En ce qui concerne Socrate, il ne faudrait pas oublier que la plupart de ses disciples ont trahi ou sont devenus des tyrans et que lui-même avait exprimé des opinions assez peu démocratiques. Il estimait, notamment, que la compétence devait l'emporter absolument sur l'opinion. Un peu comme Quatremer, in fine : c'est que Socrate n'avait, il est vrai, jamais expérimenté le pouvoir des technocrates...Il n'en reste pas moins qu'il a aussi fait l'éloge de régimes oligarchiques (Sparte, Crète). On peut comprendre qu'un certain nombre d'individus lui en aient tenu grief et qu'on l'ait donc considéré, lors de la restauration démocratique, comme un adversaire de la démocratie.

    Pour revenir au référendum suisse : l'indignation de Kouchner est ridicule. Il ferait mieux de s'occuper des droits de l'homme en Lybie ou en Afghanistan, celui-là. N'est-ce pas lui dont il était arrivé aux oreilles du Canard par une indiscrétion, qui avait déclaré récemment que peu importait que Karzaï et son entourage soient corrompus, puisque c'était le poulain de l'Occident ?

  • Grippe A : organisation de la vaccination ? Nulle

    Je suis impressionné par l'incurie généralisée dans laquelle la vaccination massive des Français contre la grippe A a été organisée. A quoi bon inciter tout le monde à venir se faire vacciner au plus vite tout en étant incapables de répondre à la demande.

    Je ne dirais pas que je m'y attendais, mais comme j'avais pris connaissance du rapport de Jean-Jacques Jégou, sénateur MoDem, sur la gestion de la pandémie grippale, je ne suis qu'à moitié surpris. C'est le bordell, et il avait prévenu...

    J'espère que le gouvernement va très vite rectifier le tir, de manière à éviter des attentes d'une demi-journée voire plus aux femmes enceintes, aux jeunes enfants et plus généralement à la population française.

    J'ai cru comprendre qu'un système de ticket se mettait en place, mais également qu'un temps de folie était perdu en paperasses diverses. Je suis certain qu'à l'heure d'Internet, et alors que la situation sanitaire urge, il y a moyen de rationnaliser les procédures.

     

  • Afghanistan et Irak, l'autre stratégie

    J'écoutais avec très grand intérêt, hier, ce que disait un spécialiste du Moyen-Orient à propos des guerres en cours en Irak et en Afghanistan ; il expliquait notamment qu'il y a là-bas une organisation de la société qui est totalement étrangère à l'Occident et particulièrement aux Américains : les tribus. Et pour cause, l'Amérique s'est constituée en grand partie sur l'organisation sur l'élimination des tribus indiennes !

    Il faut donc repenser une stratégie complètement nouvelle dans laquelle les chefs militaires américains et d'autres pays puissent prendre contact avec chaque chef de tribu et nouer des relations privilégiées avec eux. Cela signifie de sectoriser les terres concernées, en terme d'organisation géostratégique, de manière à ce que chacune comporte un commandement militaire au plus proche des chefs tribaux avec des généraux et des gradés connaisseurs de la langue et de la culture de chaque tribu, quitte à mettre en place une spécialisation par secteur. De nouveaux Lawrence d'Arabie, en somme. Bien sûr, l'honneur, la fidélité, le protocole prennent une importance prépondérante dans une telle organisation : il convient d'offrir des cadeaux aux chefs tribaux et d'asseoir leur autorité.

    Il va de soi qu'il ne faut pas faire la très grave erreur de confondre chefs tribaux et seigneurs de guerre : s'appuyer sur les chefs tribaux, c'est une certaine garantie de paix, alors que les seigneurs de la guerre amènent le sang et le malheur partout où ils opèrent.Quand Karzaï est arrivé au pouvoir, il a eu l'idée géniale de convoquer une Loyya Jirga (Assemblée des chefs de tribu) : il fallait continuer dans cette voie. Quelle erreur de l'avoir abandonnée. Le pouvoir centralisé ne convient pas, à l'heure actuelle, à l'Afghanistan. Il faut en prendre acte et repenser toute la stratégie diplomatique des Européens et des Américains, même si c'est évidemment long et délicat. Il faut aussi commencer par ne pas bombarder les émissaires des tribus qui se rendent en ambassade à Kaboul, ce qui s'est produit récemment. Ce genre d'erreurs est impardonnable. Il eût au minimum fallu proposer de très forts dédommagements en essayant de suivre le code judiciaire des tribus concernées.

    La seule consolation des Américains, c'est qu'Al Qaeda ne gère guère mieux les tribus qu'eux, ce qui explique que les actes de résistance soient surtout le fait de locaux.

    Il n'est pas trop tard pour tout reprendre à zéro, et Obame cherche de nouvelles manières de faire pour trouver une issue à ce conflit. Il est grand temps de changer notre logiciel géopolitique et géostratégique là-bas...

  • Expulser Lefebvre de twitter ? pas vraiment fûté...

    Je n'ai pas le temps de vraiment développer mon sujet (trop crevé), mais s'il y a vraiment une sacrée erreur, c'est d'empêcher son adversaire politique de s'exprimer. La démocratie ni le débat n'y gagnent, et de plus, c'est une erreur stratégique, parce que faute de débat, les nouvelles formes d'expression électroniques risquent d'y perdre en lisibilité, crédibilité et popularité.

    Personnellement, si Frédéric Lefebvre venait ici m'apporter la contradiction, j'en serais enchanté. Je m'inquiète depuis un moment de l'absence des blogs UMP et plus généralement de droite, alors faire fuir nos interlocuteurs de droite, ce n'est pas ce que la blogosphère (très présente sur Twitter) aura trouvé de plus intelligent. Je rejoins donc totalement Laurent Gloaguen sur la perspective d'un prévisible retour de volée.

    J'ajouterais une considération tactique très ordinaire mais sensée : à la guerre, tu as toujours intérêt à affronter ton ennemi sur le terrain que tu connais. Mieux vaut le laisser s'enliser chez toi plutôt que de le repousser dans son camp retranché où il sera inexpugnable.

  • Notetonprof.com

    Tiens, tiens, le retour de la notation des enseignants par des élèves : je l'apprends par le Privilégié. Plus astucieux que la dernière tentative du même genre, et sans doute plus d'arrière-pensées aussi... Cette fois, l'affaire est commanditée par la société Campus Citizens, basée à San Francisco (je vous parie que le serveur qui abrite les données n'est pas en France...). Ils ont apparemment des projets similaires aux USA et en Allemagne. C'est louche d'avoir commencé par la France. Ils se présentent comme de jeunes professionnels et des étudiants. Ils disposent évidemment d'un groupe sur facebook.

    Je suis allé voir les conditions légales : déjà avant de vouloir noter des profs, on évite de faire des fautes d'orthographe et de français...

    Le Site, y compris tous les textes, logos ou images graphiques qui y apparaissant sont protégés par copyright, marque, brevet, secret industriel ainsi que d'autres lois. Le Site ainsi que tout contenu du Site est la propriété de Campus Citizens et ou de tiers concédants de licences, et, tout droit, titre et intérêts dans ou au Site restera à Campus Citizens et ou les tiers concédants de licences. Rien dans ces Conditions ne vous transfert de droits, à vous ou à un quelconque tiers, excepté lorsque expressément établit par les présentes Conditions.

    Bref, truffé de fautes. Et il y en a d'autres dans la même page, j'ai renoncé à les relever toutes, submergé par le nombre...En revanche, je crois comprendre à la lecture de ce texte que Campus Citizens se réserve la possibilité de revendre (concéder des licences) les données. Très mahonnête, comme procédé, et probablement pas légal.

    Cela dit, c'est assez rigolo de venir faisander leurs évaluations à la noix : moi, par exemple, je me suis rendu sur le site et j'ai donné une note de 5/5 à un professeur inconnu, parce que je trouvais ça marrant d'écrire n'importe quoi sur ce site bidon. J'invite d'ailleurs mes lecteurs à aller faire joujou là-bas...

    Au fait, j'ai commencé à écrire ce billet ce matin, mais à cause du boulot, je n'ai pas eu le temps de le continuer. Du coup, Nemo m'a grillé...

  • Épitaphe pour une grippe A

    tombe.jpgJe consultais mon courrier, hier, désespérant d'obtenir le précieux bon qui me permettra de me mettre à l'abri du virus h1n1. Et puis je me suis pris à rêvasser en songeant à quelques réactions lues récemment sur mon blog à propos de la grippe A et de son vaccin.

    Et je me suis projeté en mars prochain, dans un cimetière, à tenter de rédiger une épitaphe pour Alfred le complotiste. Là voilà :

    Ci-gît Alfred, décédé en mars 2010 de la grippe A,

    pour avoir écouté ses amis complotistes.

    Alf aimait jouer avec la Faucheuse :

    convaincu de l'inanité de l'obligation vaccinale,

    il avait contracté le tétanos puis de la coqueluche,

    deux années avant sa mort, faute d'avoir été vacciné

    mais les hasards de la vie lui avaient évité une issue fatale.

    Cette fois, la Faucheuse ne l'a pas épargné.

    Alf s'imaginait que la Grippe A était une gripette ;

    il n'avait cure de l'avis des spécialistes,

    et pensait que les grands laboratoires pharmaceutiques étaient

    tous des salauds de capitalistes et d'exploiteurs du peuple.

    D'ailleurs, il s'apprêtait à publier des documents confidentiels

    attestant que les services secrets d'au moins 197 pays de l'ONU sur 198

    avaient comploté pour éliminer ceux qui résistaient à l'obligation vaccinale.

    Pauvre Alfred : il n'a pas survécu, lui. C'était un abruti de complotiste,

    mais on l'aimait bien quand même, notre Alf.

    Ç'aura été son dernier complot.

     

     

  • Sans le latin, sans le latin, l'école nous emmerde...

    La chanson de Brassens, sans le latin, sans le latin, la messe nous emmerde, m'a toujours fait rigoler. J'ai fait à ce sujet une trouvaille improbable sur la Toile :un blog d'un sociologue dont l'objet d'étude est le latin, et ce, dès la première année de d'étude de cette langue. On y trouve des choses surprenantes : le latin, envers et contre les apparences, vit ses plus belles heures actuelles en France, puisqu'il n'y a jamais eu autant de latinistes en France !

    Cette langue est finalement assez emblématique de l'idée que nous nous faisons de l'école et de notre rapport à l'excellence. Elle symbolise la science, le savoir, l'érudition et la rigueur. On n'y peut rien, c 'est quasiment inscrit dans nos gènes, à nous autres, pays latins.

    D'une certaine manière, le latin incarne l'ancienne France, celle tu terroir, de la tradition, engagée dans une lutte sans merci avec le modernisme frénétique (et non la modernité). Ce n'est guère étonnant qu'un Descoings, par exemple, veuille la mort de cette discipline.

    Si la gauche réformiste a globalement su revenir des errements planistes et étatistes qui caractérisaient toute la gauche dans les années 70  et 80 dans le domaine économique, elle n'a en revanche jamais renié ses fondamentaux dans le domaine éducatif : en particulier, c'est encore et toujours Bourdieu et les thèses constructivistes qui sous-tendent une large partie de sa démarche. Ce constructivisme-là a essaimé puisqu'il a aussi contaminé une large part de la droite libérale en se recombinant (comme le font parfois les virus d'un règne animal à un autre) avec son utilitarisme traditionnel.

    La gauche réformiste assure vouloir stériliser les élites en empêchant leur reproduction. Il lui est donc logique d'éradiquer les héritages. La droite moderne ne fait pas fondentalement un calcul différent : elle rêve d'hommes neufs ou assimilables pour éjecter définitivement la vieille droite, attachée à la tradition : elle a donc trouvé dans le constructivisme un allié objectif.

    Tout cela n'est que poudre aux yeux, bien évidemment : la droite moderniste avance sans fard, ou presque, tandis que la gauche réformiste s'accomode très bien des écarts de condition sociale. En revanche, en coupant à la source les voies de l'excellence, il est à peu près assuré que ce seront désormais les passe-droit qui permettront à une nouvelle élite très select et jet-setisée de conserver ad vitam aeternam les clefs de l'ascenseur social.

    Dans son Tiers-État, dans son Projet d'Espoir et dans son Abus de pouvoir plus encore, il me semble que Bayrou a vu une large part de ces aspects. La panne de l'ascenseur social n'est pas une vaine incantation, à ses yeux, mais une préoccupation bien réelle. A rebours des modernistes et réformistes, le fond de sa pensée, c'est que pour monter dans l'ascenseur social, il est nécessaire de s'approprier les héritages. Nos héritages. Et c'est bien pour cela qu'il souhaite préserver partout, de manière égale et équitable les voies de l'excellence sur tout le territoire français. Le même souci se fait jour dans le livre de Jean Lassalle, la Parole donnée, où il évoque avec nostalgie le temps où jusque dans le village le plus reculé de sa vallée, on pouvait faire ses humanités.

    In fine, toute la culture issue des héritages (et aux premières loges, le latin, la musique classique, le patrimoine, l'art et le théâtre classiques) par exemple) est victime d'un vaste mouvement de tenailles qui lui laisse bien peu de chances de survie. Sa subsistance se fait, d'ailleurs, non au nom de la tradition, mais en vertu de la diversité, dans laquelle on case à peu près tout et n'importe quoi.

    Et pourtant, tous ces fichus cabotins, ils ne savent pas ce qu'ils perdent !

     

     

  • Alain Dolium, l'Othello du MoDem !

    Qui s'en souvient ? La Sérénissime passa, à la fin du XVIème siècle, à deux doigts de sa perte : la flotte Ottomane occupait le Bosphore et contrôlait d'Adriatique. Othello, charismatique général maure, s'engagea au service de Venise et apporta la victoire à la République. Il semble bien que notre infâme Iago* ait oublié cette histoire, mais, à l'instar de son ancêtre traître et mythique, s'emploie d'ores et déjà à flétrir cette fleur de notre nouvelle république.

    Dolium.jpgMoi, il me plaît bien, Alain Dollium. J'ai écouté son entretien avec Apathie, et j'ai trouvé l'homme posé, sensé, réfléchi et charismatique. Il s'exprime clairement, avec aisance et dit des choses intéressantes. Christelle s'étonne de ne l'avoir jamais vu aux réunions militantes dans le Val de Marne ; excuse-moi, Christelle, mais par les temps qui courent, je serais assez content d'échapper aux querelles internes et au huit-clos étouffant des militants qui s'y livrent. Ouf, un peu d'air frais. Cela ne fait vraiment pas de mal.

    J'aime bien le profil de cet adhérent, chef d'entreprise rompu aux réalités du terrain, à la tête d'une entreprise dont l'existence repose sur l'innovation.

    Je vais vous dire, en tant que chef d'entreprise, on est confronté à des contraintes et puis à des choses qui sont extrêmement concrètes. Le chef d'entreprise francilien va être confronté à l'instar de tous les autres à "j'ai besoin d'une ligne bancaire", "j'ai besoin d'améliorer mes fonds propres". Et puis s'agissant des sociétés dans les nouvelles technologies, comme je suis également chef d'entreprise dans les nouvelles technologies, vous vous rendez compte que tout ce qui vous permet d'injecter de l'argent et de pouvoir assurer la création d'emplois, c'est très compliqué. Depuis trente mois, je ne peux pas dire que les choses se sont singulièrement améliorées pour les chefs d'entreprise que nous sommes. De surcroît, les chefs d'entreprise des jeunes entreprises innovantes.

    J'ai particulièrement apprécié son refus de traiter la question de la diversité sous l'angle ethnique :

    On traite la question de la diversité par un biais qui est souvent ethnique, qui est souvent celui de la couleur de peau. Je pense que c'est le mauvais marqueur. Bien évidemment qu'il y a des problèmes quand vous êtes noir, et vous êtes chef d'entreprise. Vous savez ce qu'avait dit Coluche. "Quand vous êtes Noir, petit et moche, ça sera très dur !" N'empêche qu'aujourd'hui, ça reste très dur, même quand vous faites partie d'une manière générale, quand vous affichez une différence.

    Un profil qui nous change de ce que propose la classe politique. Un homme neuf susceptible d'apporter du sang frais. J'aime son parcours de self-made man qui s'est hissé là où il est à la force du poignet. Cela ne m'étonne pas qu'il ait plu à François Bayrou.

    Oui, j'avoue que je suis séduit, et que je me vois bien voter en sa faveur pour l'investiture à la tête de la liste MoDem en île de France à la mi-décembre.

    *Pour le rôle plus que trouble de l'enseigne d'Othello, le sinistre Iago, on peut se reporter au choix à la synthèse de wikipedia ou à la pièce de Shakespeare elle-même.

  • Antiracisme à la c...

    Encore deux faits qui me font réagir au quart de tour. Je viens de faire un tour chez Polluxe qui signale l'existence d'une vidéo à la c... censée être un spot publicitaire contre le racisme. Je vois surtout dans cette vidéo les habituelles violences faites aux femmes avec un connard qui menace de taper une femme seule en des termes très violents. Une femme seule peut avoir peur dans un ascenseur non parce que l'homme qui monte avec elle est noir, mais parce que c'est un homme, tout simplement. Lire le billet d'Olympe sur le sujet, elle l'exprime très clairement. Quant aux réflexions de merde de l'acteur, elle pourrait aussi donner envie à un homme blanc de lui casser la gueule...la violence appelle la violence. Vidéo de merde, donc.

    Toréador a eu la même réaction que moi quant au procès en sorcellerie débile qui est fait à Jacques Chirac. Chirac croise un Antillais à la sortie du restaurant et fait observer à Juppé qui est là que ce n'est sans doute pas un natif. C'est sans doute probable. Le croirez-vous ? Il y a eu une floppée de semi-débiles, de journaleux attardés et enragés, sans compter ces crétins de socialistes, pour hurler à l'anti-racisme, exiger des excuses publiques et hurler à la mort contre le racisme supposé de Chirac (lui qui apprécie particulièrement les femmes noires...).

    Faut vraiment être c... mais vraiment c... maisd à ce niveau-là, c'est pas croyable : tiens, Sarko qui adore pondre des lois, je vais lui suggérer d'en écrire une contre la c.....erie. Il est où le racisme, là ? ça suffit un peu le politiquement correct et la police de la pensée.

    Les anti-racistes sont vraiment des semi-débiles. Quand on veut contribuer à la lutte en faveur de l'égalité des chances, on fait plutôt comme le MoDem en proposant en tête de liste d'une élection importante un modèle de compétence et de réussite personnelle et sociale. C'est certainement plus efficace que de bêler en meute contre un ancien président connu pour ses bons coups de fourchette.