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  • Sept musiques (le titre à rallonge, même en faisant un effort, j'ai eu la flemme d'en trouver un qui me convienne)

    Chaîne amusante que celle que relaie hashtable : il s'agit de citer sept musiques (ou chansons) que l'on apprécie actuellement, indépendamment de leur qualité. Je suis très éclectique, musicalement, et je puis donc citer une large diversité de titres, mais, je vais me limiter à ce que j'écoute souvent.

    1.Stabat Mater dolorosa (celui de Vivaldi). Ce morceau a pour moi une histoire éminemment liée à la blogosphère. J'ignorais son existence (mea culpa) jusqu'au jour où les hasards de la navigation sur la Toile m'ont amené chez Veuve Tarquine. J'ai été très ému par l'histoire de Veuve Tarquine, par ses tarquinets et par sa douleur immense. Chaque fois que j'ai écouté par la suite ce morceau, j'ai toujours d'abord pensé à Veuve Tarquine, même si l'on ne se connaît pas et qu'elle ignore probablement l'existence de ce blog. Mon second, qui est très émotif, était très sensible à ce morceau de musique, à deux ans.

    2. Variazioni sulla Follia di Spagna . Je ne sais pas comment j'ai découvert exactement ce morceau de musique, mais je sais que c'est sur Internet. J'étais à l'époque curieux de connaître ce qu'avait pu composer le rival de Mozart, tant décrié dans le film  Amadeus, de Milos Forman. C'est une musique, à nouveau intimement liée à la mort. J'ai perdu au même moment un ami très cher, que je n'avais connu que par Internet, mais pour lequel j'éprouvais une véritable affection, et en compagnie duquel j'avais vécu de véritables Odyssées électroniques. Je continue d'associer, encore aujourd'hui, ce morceau de musique à cette voix chère qui s'est tue.

    3. Toi+Moi. Je ne connaissais pas Grégoire, jusqu'au jour où mon fiston m'a ramené d'une fête d'anniversaire le CD gravé de la chanson. J'adore. J'adore entrer dans la danse. Parfois, je prends ma petite dernière dans les bras, et je la lui chante en faisant la bamba. Elle rit aux éclats, ça l'amuse. Allez, lâchons-nous pour un rare moment , en ces lieux,  de bisounourserie : je trouve les paroles très belles.

    4. Repenti. Je trouve que Renan Luce a un un très grand talent. J'apprécie tout ce qu'il chante, mais Repenti a le don de me mettre de bonne humeur si je l'entends de tôt matin sur Chante France.

    5. Suprême de Robbie Williams. Très sympa : je l'écoute souvent en alternance avec Toi+Moi.

    6. J'hésite entre le Duel et la Haine dans la Comédie musicale Roméo et Juliette.

    7. En parlant de Roméo et Juliette, je juge le Ballet du même nom de Prokoviev extraordinaire. Soyons honnête : comme beaucoup d'incultes en la matière, j'ai commencé par la mémorable publicité de Chanel pour son parfum Égoïste...

    Il ne reste, plus, évidemment, qu'à trouver sept blogs malchanceux pour poursuivre la chaîne. Voyons, voyons, Françoise pourrait être la première, Philippe, l'architecte orange, le second, BGR, qui en est à son troisième blog, le troisième, Olivier, le quatrième, Olivier (l'autre, celui qui vit dans une antre), le cinquième, Joseph (qui souhaite rejoindre le cercle très fermés des blogueurs de centre-droit) le sixième et puis Nelly pourrait fermer la marche orange...

  • Capitalism Love Story, marrant et plutôt pédagogique

    J'ai été à deux reprises invité à me rendre aux avant-premières de projection du film Capitalism Love Story. Pas de chance, j'en ai été à chaque fois empêché par cas de force majeure (la première fois, j'ai cru avoir la grippe A, et je me voyais bien refiler le virus h1n1 à tous les autres blogueurs qui étaient là par charité pour leur lecteurs, mais je me suis abstenu).

    Du coup, j'ai du me contenter de quelques extraits : je ne sais pas s'ils sont symptomatiques, mais ils m'ont bien fait rigoler et donner l'envie d'aller voir le film avec les gens du commun, en payant ma place, comme tout le monde :-)

    Sur ce qu'est le capitalisme, c'est plutôt une grosse farce genre satire avec quelques piques assez justes, mais sur les subprimes, en revanche, c'est tout à fait pédagogique et véridique. On a fait croire, en effet, à chaque américain endetté pour sa propriété, qu'il était assis sur de l'or. L'or d'une banque, comme si chacun avait la sienne. Et cette banque, c'était leur maison. Ils pouvaient emprunter, ils étaient riches à millions, ou presque. Mais quand la banque a sauté, ils se sont retrouvés ruinés, sans rien, si ce n'est leurs yeux pour pleurer.

    Cela dit, ce sont les mêmes Américains qui font actuellement du blocage pour imposer des normes prudentielles plus strictes, et, ce, après avoir élu une administration démocrate. Le film verse donc dans une certaine facilité. Les Américains disposent d'un droit de vote : qu'ils s'en servent, et surtout, qu'ils ne s'étonnent pas des catastrophes qu'engendrent les licences qu'ils autorisent à leur finance.

    Michael Moore est vraiment hilarant : je ne crois pas ca gars très bon économiste, mais il a le sens de la formule et il percute. Sorte d'Aristophane moderne en version progressiste, il aura probablement le don de dérider le spectateur pour la durée de son film.

    Personnellement, je me programme une séance d'ici deux semaines au plus.

  • Châtel, tu te fous de mon identité nationale ?

    Pas de répit avec l'actualité : je deviens un forçat du billet. Je viens d'apprendre sur le blog l'Atelier des icônes (merci à juju41 de m'avoir signalé l'info) que le sieur Luc Châtel, présumé Ministre de l'Éducation Nationale, n'avait rien trouvé de mieux, pour promouvoir l'identité nationale à l'école que de supprimer l'Histoire et la Géographie du tronc commun des classes de première et terminale scientifiques.

    C'est du foutage de gueule en bonne et due forme : s'il y a bien quelque chose qui participe de l'identité d'une nation, c'est bien son histoire, pour le compte. C'est d'ailleurs d'autant plus grave que les programmes de 1ère et terminale portent sur le monde contemporain, seconde guerre mondiale incluse, si je ne m'abuse.

    Il ne faut pas laisser Châtel et Sarkozy détruire notre identité nationale en supprimant l'un de ses piliers les plus essentiels. Ce qui m'énerve, c'est l'hypocrisie avec laquelle l'omni-président et son sbire manipulent les symboles pour mieux entuber les Français et la communauté éducative ensuite. On s'en fout de la lettre de Guy Môcquet, si plus personne en France ne comprend un jour pourquoi le nazisme a vu le jour en Allemagne ! On s'en fout des commémorations en tout genre, si plus personne en France ne sait ce qu'est un goulag !

    Sarko, Châtel, vos inquiétudes sur l'identité des électeurs du Front National (sont-ils des électeurs de droite égarés ou non ?) on s'en fout ! Nous, ce qu'on veut, c'est que vous nous laissiez au minimum l'identité de la France dans l'état dans lequel vous l'avez trouvée !

  • Yesss : le cybermonday !

    Tiens, je vais faire ma fashionita, avec le cybermonday. Le cybermonday, c'est une semaine pendant laquelle de nombreux acteurs de la vente en ligne s'engagent à proposer des promotions attractives à leurs e-clients.

    Cette année, ce sont 290 enseignes et marques qui participent à l'opération. Votre serviteur s'est donc rendu sur le site qui récapitule les principales offres, et, à vrai dire, il a été passablement déçu. Quelques misérables promotions tournant autour de 10 à 20% en moyenne. Pas de quoi casser trois pattes à un canard. Il y a tout de même quelques enseignes qui ont fait, un effort, je pense particulièrement à la Source Quelle. Évidemment, ils sont malins : on voit en gros -75% sur tout le magasin sur la page d'accueil de leur site, et on se frotte déjà les mains, sauf que, juste au-dessus du 75, il y a écrit en tout petit, à peine visible «jusqu'à». Astucieux non ? J'ai tout de même fait un tour du magasin en ligne, et il y a objectivement de très bonnes affaires, même si, bien entendu, tout n'est pas à -75%. Les Trois Suisses ont fait aussi un effort (bien moindre, toutefois) avec de bonnes promotions (plutôt de l'ordre de 40%).

    Le reste, franchement...bof ! Attention à bien passer par le portail cybermonday, certains sites pouvant se réclamer de cette semaine particulière sans en respecter la charte et les engagements. En ces temps de fêtes, l'arnaque n'est jamais loin. D'ailleurs, pour être certain de ne pas tomber sur des truands, tapez "arnaque" ou "litige" suivi du nom de l'enseigne dans un moteur de recherche. S'il y a trop de résultats, méfiez-vous d'emblée.

    Comme je n'ai honte de rien (sautons sur l'occasion) j'en profite pour signaler une promo au MoDem :-) Offrez une adhésion au MoDem à vos amis. Cotisation ramenée à 5 euros en cas de difficultés financières. Bénéficiez de 66% de réduction (crédit d'impôt) sur le montant de votre adhésion. Vous êtes par exemple au RMI, et vous voulez soutenir l'action du Mouvement Démocrate : votre adhésion vous coûte en principe 5 euros. Mais, avec le crédit d'impôts, elle ne vous revient plus qu'à 33% de 5 euros, soit, 1.66 euros, et tout cela pour une année, avec une validité de deux années pour les votes. Trop génial, non ?

    Notez que si vous tapez dans un Moteur de recherche "Mouvement Démocrate litige" ou, en langage boléen Mouvement Démocrate AND litige" mis à part le règlement intérieur, vous ne trouverez pas grand chose, et encore moins pour l'item "arnaque". C'est donc une enseigne honnête et sans histoires :-D

    Notez également que nous avons, au MoDem, avec Robert Rochefort, ex-directeur du CREDOC et actuel eurodéputé, un spécialiste du commerce et de la consommation. Il est donc tout à fait à même de répondre à des questions sur les ventes en ligne, il connaît bien le sujet. Il répond quand on lui pose des questions sur son site via le formulaire de contact...

  • Un prof a voulu faire le malin avec Castaldi

    J'ai réussi à peu près à visualiser la vidéo qui fait le tour de la Toile à propos de l'altercation de Benjamin Castaldi avec un professeur de philosophie. On en fait un peu trop sur cette histoire. Je ne comprends pas très bien l'attitude du professeur de philosophie : s'il ne voulait pas que Castaldi intervienne, pourquoi l'a-t-il fait venir dans sa classe ? Ensuite, c'est tout de même normal que Castaldi renseigne les élèves qui veulent s'informer sur les dessous des émissions s'il s'agit d'une éducation à l'orientation. Le prof a voulu faire son intello de gauche en beuglant contre  TF1, la télé fric, pognon et compagnie. Il a voulu faire de l'idéologie et se payer un animateur, en somme, en bon idéologue bien-pensant qu'il était. L'Éducation Nationale n'a pas à être pour ou contre TF1. Elle instruit et point à la ligne, c'est tout. Le prof de philo en voulait à l'émission Secret Story. Bah, elle ne m'a pas l'air bien méchante cette émission. Cela me paraît un jeu plutôt amusant, ni meilleur ni pire qu'un autre. Peu importe, c'était peut-être une erreur d'inviter Castaldi, mais il fallait l'assumer ensuite : il était là pour présenter son métier, et il était donc logique qu'il parle de son émission. Il n'a évidemment pas à se lever et à menacer le prof de philo, mais ce dernier n'a pas non plus à l'appeler Monsieur Machin et à critiquer son émission dans ces circonstances. Le prof a voulu faire le malin et se la jouer donneur de leçons parce que c'est tendance de se payer la tête d'un animateur. Cela permet de se donner de l'importance.

    En tout cas, moi, je n'adhère pas. Il y a des manières autrement plus intelligentes de lutter contre les chaînes que l'on juge décervelantes.

  • le parti-croupion t'emm....

    Il y a des blogueurs que leur famille politique déçoit. Ce n'est pas une raison pour taper sur la formation politique voisine. Selon Marc Vasseur, le MoDem serait un parti croupion. Ah ? Ah bon. De qui le croupion, au fait ? Et les blogueurs qui en sont réduits à faire circuler les rumeurs les plus folles, ils sont les croupions de qui ?

    Il y a des commentateurs, surtout chez les "déçus" du MoDem (un quarteron de militants en retraite, comme dirait un Général bien connu) qui prêtent à rire : outre qu'ils font circuler des informations sans vérification, dès qu'un nom est cité, on hurle, qui que ce soit, systématiquement au déni de démocratie. Rien n'est dit, rien n'est fait, aucune décision n'a été prise, mais ce n'est pas grave, le siège se paie forcément ses adhérents. Le problème de certains de ses déçus, c'est qu'ils sont persuadés que leur avis est majoritaire et que tout le monde au MoDem le partage parce qu'ils ont discuté avec trois autres déçus (ce qui fait quatre au total...). Il y a des dizaines de milliers d'adhérents au MoDem : admettons qu'ils soient 200, voire 300, qu'est-ce que cela représente ? Activisme trotskiste classique. On substitue au nombre une débauche de commentaires et de billets pour mieux donner l'illusion de la masse.

    Tenez, considérons mon blog : ce n'est un secret pour personne, je me réclame du libéralisme et du centre-droit. Je suis à peu près le seul blog MoDem avec ce positionnement à l'exception du Crapaud et de Vincent. Trois blogs politiques, donc,  prônant plutôt l'indépendance du Modem, sur son aile droite, et d'obédience libérale (surtout le Crapaud et moi, à vrai dire). Trois sur plusieurs centaines de blogs MoDem. Et pourtant,  quand on observe les sondages et le comportement de l'électorat MoDem, nous sommes symptomatiques, par les avis que nous exprimons (pas tous, évidemment) de bien 50% de cet élecorat. Peut-on se fier au nombre de blogs et de commentaires, sur la Toile, dans ces conditions, pour avoir un aperçu de ce qu'est le MoDem, son élecorat ou ses adhérents ? Eh bien nullement. Il suffit d'être cent ou deux cents à faire de l'agit-prop, et, pour qui ne connaît pas la Toile, on peut alors faire passer une représentation complètement tronquée de la réalité. Ajoutez à cela quelques blogueurs externes (voir le début de mon billet) qui font du beurre là-dessus et publient n'importe quoi sans vérification, et le tour est joué...

  • Chippendales, un objet de...thérapie ?

    Je tombe sur cette insolite note du Post qui donne à réfléchir : il s'agit d'une jeune Canadienne en dépression depuis un an (et donc en arrêt de travail) qui s'est fait couper toutes ses allocations du jour au lendemain. Pourquoi ? parce qu'on l'a apperçue souriante en galante compagnie (avec des chippendales, apparemment) sur une photo de son profil facebook.

    La décision relève du manque de psychologie le plus élémentaire : déprimés, ne souriez plus, on vous croira heureux et on vous coupera toutes vos aides si vous en savez besoin. Voilà quelle pourrait être une première morale de l'histoire. Mais, au fond, ce qui est le plus idiot, c'est que le sourire ne garantit pas le bonheur. Combien d'individus se suicident du jour au lendemain sans que l'enourage ait rien soupçonné ? Peut-être que cette Canadienne a essayé de se sortir de la nasse noirâtre dans laquelle elle était plongée depuis plusieurs mois pour tenter de retrouver le goût de vivre ? Peut-être, aussi, est-ce une arnaque en bonne et due forme et avons-nous affaire à une authentique fainéante. Mais dans ce second cas, un minimum d'enquête est nécessaire. La seule consultation du profil facebook, ça me paraît un tantinet léger.

     

  • Marielle et les profs

    Le billet que j'ai écrit à propos des propositions du MoDem et d'Espoir à gauche sur le temps de travail scolaire a suscité de nombreuses réactions, y compris chez Marianne qui vient de reprendre l'article aujourd'hui.

    Tout d'abord, je voudrais redire la confiance que j'ai en Marielle de Sarnez sur les questions d'éducation. Je pense que ce sujet l'intéresse beaucoup (elle a piloté une commission de l'ADLE pendant son précédent mandat européen), ensuite, je pense que c'est aussi quelqu'un qui apprécie sincèrement les enseignants et leur travail.

    Je n'ai pas de parti pris définitif sur le temps scolaire, mais je pense, en revanche, qu'il faut avancer avec prudence et bien décanter les problèmes avant de leur proposer des solutions.

    Nous pouvons avoir des convergences avec la gauche réformiste : je pense surtout à l'économie de marché et à la solidarité pour lesquelles nous pouvons trouver des points communs. Mais sur l'éducation, les Lamy, Strauss-Khan,Royal, Rocard et Peillon pensent à peu près tous la même chose, avec quelques variantes. C'est le domaine dans lequel je souhaite que nous ayons le moins de convergences. C'est celui pour lequel je me sens le plus éloigné de ce courant politique : j'ai bien plus de convergences avec certains communistes, mais aussi certains UMP, sur la culture et l'éducation qu'avec la gauche réformiste.

    J'ai pris connaissance récemment du livret orange sur la jeunesse du MoDem. Je l'avais..."zappé". Retrouver mot pour mot la terminologie socialiste des années Jospin à propos de l'enfant et de l'école m'a fait faire un bond sur mon clavier d'ordinateur. J'y ai lu des c......eries que je n'avais encore jamais entendues jusqu'alors. Des choses comme ça, par exemple :

    Nous appelons à une évolution progressive de l’Education nationale. Trop d’importance est aujourd'hui attachée aux contenus, trop peu à l’élève destiné à les recevoir. La pédagogie doit être renforcée et non pas de plus en plus absente de la formation des enseignants. Nous estimons que nous ne pouvons plus concevoir l’enseignement comme la rencontre d’un professeur avec une classe recevant un cours magistral. Nous considérons l’apprentissage comme une relation nécessaire entre l’éducateur et l’élève. Une vision des choses, non pas nouvelle, mais à laquelle il nous semble important de redonner sens. C’est ainsi que nous pourrons espérer une éducation qui n’instille pas la concurrence, le classement et la division entre bons et mauvais, mais une éducation de la coopération, de la solidarité, une édu-cation à la paix. Une fille sur trois est déprimée (13 % tentent de se suicider), un garçon sur dix est violent au point d’avoir frappé ou blessé physiquement quelqu’un dans l’année écoulée. Or, le principal facteur de bien être ou de troubles semble être l'épanouissement scolaire. D’une part, dans les milieux les moins favorisés, l’École concentre en son sein les frustrations de la société qu’elle reflète. D’autre part, dans les milieux aisés, le surinvestissement des parents dans un parcours scolaire de compétition, de sélection et d’évitement de l’échec ou de ce qui y ressemble, fait peser sur les jeunes une pression importante qui influe sur le comportement. Le système de notation systématique et le classement qui l’accompagne ont démontré qu'ils ne parvenaient ni à éviter les cas d’illettrisme, ni à pal-lier l’effondrement du niveau de langue.

    C'est grave dans être là : le poncif bisounours le dispute à la démogagie rose jospinienne pure de dure. Ce n'est pas ce que j'ai compris du Bayrou 2007 quand je relis ses propositions sur l'éducation. Le problème, c'est que les trois quarts du livret sont de ce tonneau...

    Je voudrais rendre cette justice à Marielle que, dans son discours, c'est l'une des rares personnalités politique qui s'inquiètent de la baisse sévère d'enthousiasme des enseignants. Elle notait ainsi :

    Et regardons à quel point la situation des enseignants s’est dégradée. En quelques années, on est passé de 15 % seulement  des enseignants qui souhaitaient changer de métier,  à 65 % aujourd’hui. Et un concours - le CAPES de Lettres, pour ne prendre qu’un exemple -  qui attirait, il y a 10 ans, 12.000 candidats, en compte moins du tiers aujourd’hui.

    Ce n’est pas cela non plus, l’école de la République !

    Même sur le temps scolaire, j'observe que sa proposition s'énonce sur un tout autre ton que les condamnations que j'ai pu lire, çà et là, sur l'égoïsme ou la paresse supposés des enseignants. Par ailleurs, je comprends de ce qu'elle dit que ce projet ne s'appliquerait pour elle qu'à l'école primaire.

    La journée de travail scolaire doit être allégée pour l’enfant, et pour les professeurs afin qu’ils puissent enseigner, à un meilleur rythme.

    Là encore, Marielle a évité la démagogie qui serait de monter enseignants et parents d'élèves au nom de "l'intérêt supérieur des enfants", air connu entonné généralement par les idéologues de tout poil. En réalité, fatigue des élèves et fatigue des enseignants sont intimement liés.

    Sur l'épanouissement, heureusement, ce qu'elle a dit est d'un tout autre niveau que les bisounourseries rosissantes du livret orange :

    Voyez-vous, j’observe les débats éducatifs depuis quinze ans. Et je vois qu’il y a de larges débats, passionnés, brûlants entre, pour simplifier, ceux qui disent "l’enseignement valide repose sur des contenus solides et maîtrisés", et ceux qui disent "l’enseignement valide c’est celui qui épanouit la personnalité".

    Je ne suis pas du sérail. Et voir ce débat qui n’en finit jamais m’a toujours laissée rêveuse. Mais j’ai une opinion sur ce sujet : l’enseignement valide c’est celui qui unit les deux ! " Connaissance solide et compréhension" chaleureuse.

    Il faut des connaissances solides pour construire un jugement, une compétence, une conscience (et pour moi c’est le dernier mot qui est le plus important : je devrais même dire une conscience civique). Et il faut que s’épanouisse, cela manque trop en France, la créativité de chaque fille, de chaque femme, de chaque garçon, de chaque homme. La créativité artistique, la créativité de recherche, la créativité économique, la créativité du savoir, tout cela en réalité est lié.

    Je ne vais pas passer en revue à nouveau tout le discours de Marielle, mais il y avait à l'évidence des bonnes choses. Mais pour revenir sur le temps scolaire, je crois qu'il faut y réfléchir à deux fois plutôt que de risquer de subir la loi de l'emmerdement maximum. On ne peut évacuer d'un trait de plume l'industrie touristique qui rapporte à la France des milliards d'euros chaque année. Or, ce sont des euros qui paient entre autres l'éducation, ne l'oublions pas. On ne peut pas davantage évacuer d'un trait de plume l'organisation de la société, le rythme des parents, et cetera. J'ajoute que la plupart des activités fatiguent autant les enfants que les cours de l'école, que les parents, la plupart du temps, ne pourront pas venir chercher leurs enfants plus tôt et qu'au final, on risque d'arriver à une gigantesque usine à gaz dans laquelle les enfants ne se seront pas reposés plus pendant la journée, mais auront, de surcroît, trois semaines de fatigue en plus. Le mieux est souvent l'ennemi du bien. Méfiance, méfiance, et surtout, prudence.

    J'ajoute, au vu des premières réactions, que des déclarations de ce type sont propres à rallumer une guerre scolaire toujours mal éteinte et à favoriser les contempteurs des enseignants, toujours prompts à dénoncer l'Ennemi comme les chevaliers du Graal pouvaient traquer le Diable...

  • Bayrou ouvre les yeux sur Lamy

    Très bonne nouvelle, ce soir : j'apprends que François Bayrou s'est disputé avec Pascal Lamy. Tant mieux. En fait, quand j'évoque Lamy, ici, je ne parviens pas à trouver les mots exacts por exprimer tout le mal que je pense de ce sinistre personnage. L'achétype de cette gauche "moderne", sans scrupules, mondialiste au point d'en mépriser la France et sa culture (pensez-vous mes bons amis, les Français sont des ploucs et leurs représentations datent d'un autre âge). Il faut dire que le libre-échange tel que le conçoit Pascal Lamy piétine systématiquement toute forme d'exceptions (particulièrement culturelles). Pour lui, pas de biens supérieurs au sens où l'entend le MoDem : tout se négocie et est affaire de compromis.  Eh bien non, Pascal Lamy, le monde n'est pas un vaste marché où tout s'échange au plus offrant. Et saupoudrer votre conversion au libre-échangisme débridé avec un pseudo-discours social aura fait long feu.  Il avait été évoqué comme éventuel 1er ministre de Bayrou en 2007, et quand j'avais appris cela, j'avais un bon derrière mon ordinateur : c'eût été un casus belli pour moi. Je me réjouis donc de voir que Bayrou ne se trompe plus sur le personnage.

  • Perception du MoDem et de Bayrou

    Yess : le sondage que j'espérais voir surgir un jour : la perception du MoDem par les Français (disposant d'une connexion internet...).

    Il me paraît instructif : je suis content de voir que l'on nous attend pour défendre l'économie de marché, mais, de manière à ce qu'elle soit plus juste, notamment dans le domaine social. Bien d'accord, je n'aurais pas répondu autre chose. Lutter contre la personnalisation du pouvoir, c'est exactement mon avis : revenons aux fondamentaux de Montesquieu, je l'ai toujours dit, les corps intermédiaires. Je crois aussi que nous n'avons pas intérêt à pencher à gauche : les Français invitent le MoDem à dépasser les clivages droite-gauche, mais, dans l'ensemble, ils sont deux tiers à ne pas souhaiter que nous nous allions avec la gauche ou avec les Verts. Mieux, chez nos sympathisants, ce sont même les 3/4 qui nous recommandent l'indépendance ou une alliance avec le Nouveau Centre.

    A droite, ils sont plus de 50% à souhaiter que le MoDem recrée un parti de centre-droit. Moi, évidemment, je ne suis pas contre, cela correspond très exactement à mon positionnement politique. Mais une condition préalable, c'est qu'il serait hors de question pour moi de cautionner la conduite de l'État telle qu'elle se fait par Nicolas Sarkozy parce qu'elle nous envoie droit dans le mur.

    A droite, ils n'aiment pas Bayrou : je m'en inquiète depuis un moment, alors qu'il était au départ populaire au sein du peuple de droite. Il faut notamment en finir avec l'opposition frontale à Nicolas Sarkozy et proposer nos solutions originales aux problèmes des Français.

    Toutes tendances confondues, les Français jugent le leader du MoDem orgueilleux. Bon. Il est comme ça, c'est sa marque de fabrique. Cela a des côtés fâcheux, mais c'est aussi la garantie de son indépendance, il faut le savoir. Je regrette que les sondeurs n'aient pas proposé dans les choix possibles pour définir François Bayrou "indépendant". On peut juger probable que cela eût modifié quelque peu une partie de la physionomie du sondage.