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vaccin

  • Et si on laissait crever les non-vaccinés de la rougeole ?

    La bêtise anti-vaccinale commence à faire de vraies victimes : plus la couverture recule, plus la maladie progresse.

    41 000 cas cette année contre 2000 il y a quatre ans. Non seulement les imbéciles mettent leur vie en danger, celles de leurs enfants aussi quand ils en ont, mais la nôtre également ! 

    Cette maladie, parfois mortelle, avait quasiment été éradiquée. Et elle n'est pas la seule à revenir. Mais les théories complotistes et les professeurs Joyeux de tout acabit sont florissants sur la Toile et les médias. Et pendant ce temps, les premiers infectés succombent.

    Ceux qui perdent leur enfant de cette manière sont coupables. Puissent les remords les étouffer jusqu'au terme de leur existence.

    A New York, un seul individu non-vacciné en a contaminé 58 autres, non vaccinés aussi ! 

    Non, on n'a pas déjà assez de maladies mortelles à des degrés divers qui nous menacent : cancer, sida, ebola, sans qu'en plus, la bêtise en ajoute d'autres...

  • Vaccin contre l'hépatite B et sclérose en plaques

    Mon sentiment dans bien des choses de la vie, c'est de penser qu'il n'y a pas de fumée sans feu, même s'il convient d'analyser et d'interpréter correctement la prévalence du feu en question.

    GSK (un laboratoire pharmaceutique) vient d'être condamné à la suite d'un long procès de 10 années. Une adolescente qui avait reçu une injection d'Engerix B en 1997 (il s'agissait d'un rappel) avait alors développé une sclérose en plaques quelques mois après.

    Quand je pense au nombre de fois où les divers pédiatres et les médecins m'ont incité à faire vacciner mes enfants avec ce vaccin et à mes refus réitérés...J'ai bien eu raison. Sauf qu'une vraie connasse, et je pèse mes mots, a fait acheter à ma compagne un vaccin qui contenait la dose contre l'hépatite B pour ma petite dernière sans nous en informer. Je l'ai appris par la pédiatre suivante (dès le départ, je n'avais pas du tout aimé cette sale bonne femme). Vaccinée contre notre gré avec un vaccin controversé. J'ai vraiment eu la haine. Mais j'ai ses coordonnées à celle-là, et mieux vaut pour elle que jamais je n'aie de souci avec ma petite dernière.

    Ah, ça, pour nous dire des "mais non mais non mais non, intoxication, consultez les statistiques, pas de lien entre le vaccin et la sclérose en plaques", ils ont été forts les professionnels de santé.

    Ok, bon, je sais relativiser : le cas est peut-être rare. Il n'empêche qu'il est non-nul, et d'ailleurs, une étude de l'Assistance Publique des Hôpitaux de Paris a conclu en septembre 2008 à un risque faible.

    La sclérose en plaques est une horreur. Pas envie de faire prendre ce risque à mes enfants, moi, et pourtant, je ne rechigne pas à la vaccination en règle générale.

  • Vaccins contre la grippe A et concert de hyènes...

    Quand j'entends les principaux responsables politiques hurler au loup et beugler à qui mieux qui beugle le plus fort contre le gouvernement pour avoir eu la sagesse d'appliquer un principe de précaution élémentaire, je sens de la moutarde très forte me monter aux narines. Qu'eussent-ils dit, les donneurs de leçons, si l'épidémie s'était avérée mortelle après une mutation du virus ? Le gouvernement fait bien de ne pas céder une once de terrain. Côté organisation, en revanche, je donne quitus à François Bayrou (que je salue pour ne pas avoir rejoint le choeur des hyènes) des critiques qu'il fait valoir sur la stratégie de diffusion du vaccin. Je rejoins à cet effet entièrement les réflexions d'Humeurs de Vache : les réactions les plus saines, dans cette histoire, sont venues du centre, avec celles de François Bayrou (MoDem) et Jean-Christophe Lagarde (Nouveau Centre).  Sur la logistique et la distribution du vaccin, Jean-Jacques Jégou, trésorier du MoDem et Sénateur du Val de Marne, avait rendu pourtant un rapport aussi complet que prémonitoire.

    Je ne veux néanmoins pas jeter la pierre au gouvernement, qui a du gérer comme il a pu cette première alerte à la pandémie, car, il ne faut pas l'oublier, il y a eu pandémie. En revanche, il est légitime d'analyser les défaillances auxquelles a donné lieu la distribution des vaccins afin d'être mieux préparés une fois prochaine, si une situation analogue se présente.

    [EDIT] Excellente réflexion, en commentaire, de Laurent Grandsimon, un blogueur radical, je la publie :

    La question sur les Hyènes, cher Hérétique ce n'est pas "Qu'eussent-ils dit, si l'épidémie s'était avérée mortelle après une mutation du virus?"

    La question c'est « qu'ont ils dit quand l'annonce était faite de commander ces millions de doses? ». RIEN, pour la majorité d’entre eux ils n’ont RIEN dit il ya six mois. Ce sont les sportifs du lundi matin, les experts du 12 septembre etc.. A part les quelques individus qui ont publiquement questionné la possible démesure début 2009, le reste, ils n’ont RIEN à dire de crédible
    . [/EDIT]

  • Grippe A : bébé est vacciné, et moi...du squalène coule dans mon sang.

    Mission accomplie : ma petite dernière a reçu sa première dose de vaccin et moi, eh bien, j'ai eu de la chance : j'ai bénéficié d'un léger reflux des arrivées, et j'ai pu me faire vacciner sans bon. L'injection dure une micro-seconde, à peine. Ma petite dernière n'a même pas réalisé qu'elle venait d'avoir une piqure et se tournait la tête de tous côtés en se demandant pourquoi je l'avais amené au milieu de ces gens en vert :-) Bref, pour ceux qui tombent dans les pommes à la vue d'une seringue, je les rassure, le vaccin est totalement indolore.

    Si j'ai pu dénoncer la pénurie de centres de vaccination et de personnel (là, par exemple, je suis parti vers 13h10, et je suis revenu vers 18h00), en revanche, il faut saluer le professionnalisme et la qualité de l'accueil du personnel soignant. Ils sont chaleureux, compétents et efficaces. En tout cas, au moins dans le centre pédiatrique où je me suis rendu.

    Comme on y distribuait des tickets numérotés, la bonne stratégie, c'est d'estimer le temps d'attendre entre deux entrées dans le centre, déterminer quel numéro entre, faire la différence avec votre numéro et revenir en conséquence plus tard. C'est ce que j'ai fait, et je n'ai attendu que 30 minutes dehors. Il y a des pauvres gens, et surtout, de pauvres bébés, qui ont passé bien 3 heures dehors à attendre.

    Là, il y a vraiment une logistique à améliorer.

    Une dernière remarque à propos du squalène : il est utilisé en France dans le vaccin contre la grippe saisonnière depuis 1997 sans aucun effet néfaste constaté sur la santé. Évidemment, il existe toujours des cas particuliers, et chacun doit considérer sa vaccination avec ses antécédents, mais, pour les individus ordinaires, en principe, il n'y a pas de problèmes.

    Et pour ceux qui ont eu connaissance de possibles effets du squalène sur les combattants de la 1ère guerre du Golfe, il est apparu en fait que les vaccins qui leur avaient été administrés ne contenaient pas de squalène. Cette substance n'est donc pas en cause dans leurs ennuis de santé postérieurs (en revanche, on n'a jamais su la vérité sur les armes chimiques de Saddam Hussein : les Américains ont toujours prétendu qu'il n'en avait pas employé, mais...ce n'est pas si sûr !).

  • Épitaphe pour une grippe A

    tombe.jpgJe consultais mon courrier, hier, désespérant d'obtenir le précieux bon qui me permettra de me mettre à l'abri du virus h1n1. Et puis je me suis pris à rêvasser en songeant à quelques réactions lues récemment sur mon blog à propos de la grippe A et de son vaccin.

    Et je me suis projeté en mars prochain, dans un cimetière, à tenter de rédiger une épitaphe pour Alfred le complotiste. Là voilà :

    Ci-gît Alfred, décédé en mars 2010 de la grippe A,

    pour avoir écouté ses amis complotistes.

    Alf aimait jouer avec la Faucheuse :

    convaincu de l'inanité de l'obligation vaccinale,

    il avait contracté le tétanos puis de la coqueluche,

    deux années avant sa mort, faute d'avoir été vacciné

    mais les hasards de la vie lui avaient évité une issue fatale.

    Cette fois, la Faucheuse ne l'a pas épargné.

    Alf s'imaginait que la Grippe A était une gripette ;

    il n'avait cure de l'avis des spécialistes,

    et pensait que les grands laboratoires pharmaceutiques étaient

    tous des salauds de capitalistes et d'exploiteurs du peuple.

    D'ailleurs, il s'apprêtait à publier des documents confidentiels

    attestant que les services secrets d'au moins 197 pays de l'ONU sur 198

    avaient comploté pour éliminer ceux qui résistaient à l'obligation vaccinale.

    Pauvre Alfred : il n'a pas survécu, lui. C'était un abruti de complotiste,

    mais on l'aimait bien quand même, notre Alf.

    Ç'aura été son dernier complot.

     

     

  • Grippe A : vaccin disponible courant juillet !

    Il faut que je crée une catégorie "santé", moi, au rythme où je publie sur la grippe porcine. Avec pas mal de retard, j'apprends qu'un vaccin devrait être prêt d'ici quelques jours. Baxter International, groupe pharmaceutique américain, s'est engagé, début juin, dans une production à grande échelle. Baxter a reçu de l'EMEA (European Medical Agency) une licence, semble-t-il, pour son vaccin.

    La principale difficulté, pour les vaccins grippaux, c'est de développer en un temps restreint le vaccin qui correspond à la souche ad hoc. En principe, c'est 4 à 6 mois. Mais, des chercheurs australiens, de l'université du Queensland, ont mis au point une technique tout à fait révolutionnaire (je leur tire mon chapeau, au passage) : ils ont créé un vaccin (le FluBlok) à partir de cellules de chenilles infectées ; je ne suis pas un expert, et mes connaissances en biologie sont limitées, mais j'estime à peu près correctement le cycle de vie d'une chenille. Il est probable que l'observation nécessaire pour la mise au point d'un tel médicament, soit ainsi singulièrement accélérée ! Habituellement, on utilise des embryons de poulet (des oeufs, quoi) ou divers mammifères de laboratoire. Le 14 juin dernier, PSC (Protein Science Corporation) annonçait être en mesure de produire 100 000 vaccins par semaine et pouvoir donc entamer une campagne de vaccination dès la mi-juillet.

    Compte-tenu de l'ampleur que prend la pandémie, je me demande ce que l'on attend exactement en France. Il paraît qu'il y' a que 376 cas. Ah bon ? Tiens, ça me rappelle l'année 1986 : l'année où le réacteur nucléaire de Tchernobyl a explosé. Il y a eu un gros nuage radio-actif. Incroyable son parcours ! on aurait cru qu'il aurait voulu encercler la France, à lire les communiqués officiels. De fait, il ne serait jamais passé sur le territoire français. En Angleterre, en Espagne, en Allemagne, en Suisse, en Belgique, en Italie, oui, mais, en France, non. Fort, non ?

    En tout cas, il vaut mieux ne pas attendre une éventuelle mutation. A écouter, l'avis de quatre professeurs de médecine sur le sujet. La sérénité tranquille du gouvernement et de Roselyne Bachelot m'énerve drôlement quand on considère les risques encourus. Pas de vaccin disponible avant  novembre-décembre, c'est vraiment se moquer du monde, alors que le virus est en pleine expansion et se joue du climat.

    Je suis également très étonné du silence littéralement assourdissant du monde politique sur un sujet aussi grave. Les seuls à avoir réagi, ce sont Paul Le Guen, député socialiste, pour la situation en France, et, sur le traitement à plus long terme des pandémies, Corine Lepage : en effet, Corine Lepage, en mai dernier, s'était intéressée au mode d'apparition d'un tel virus (rappelons qu'il s'agit d'une combinaison) et notamment, sa relation avec notre modèle productiviste :

    «de fait, 6, 5 milliards de personne sur la planète, 1 milliard de cochons et 70 milliards de poulets  constituent un paradis à virus.»

    Et ce d'autant plus que, comme elle l'observe dans son billet, les élevages sont concentrés, favorisant donc toute forme de propagation...

    Bref, pour moi qui milite au MoDem, je me félicite d'adhérer à un parti où se trouve Corine Lepage, mais je souhaiterais tout de même d'autres expression officielles parmi nos élus et nos têtes de file.

    Je ne voudrais pas qu'en France, on en soit réduit à faire des "grippes party", comme l'ont imaginé avec une certaine dose d'humour des parents britanniques, faute de disposer d'un vaccin en temps et en heure.