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L'Hérétique (Démocratie et hérésie économique) - Page 304

  • Un groupe centriste et radical au Sénat ?

    J'avais eu vent de tentatives de rapprochement, mais, en l'absence de confirmation, je n'avais rien publié à ce sujet. Mais cette fois, cela devient officiel : radicaux et centristes (Nouveau Centre, MoDem, non-affiliés) envisagent d'unir leurs forces pour peser au Sénat.

    A vrai dire, je suis très curieux de savoir ce que les Sénateurs centristes vont faire sur la réforme de l'audio-visuel. Les sénateurs Nouveau Centre auront-ils le cran de suivre les députés néo-centristes, qui pour une fois, ne se sont pas couchés devant l'Élysée ?

    Personnellement, je suis favorable à de tels rapprochements mais pas à n'importe quel prix, bien entendu.

    Wait and see, donc, comme dit l'autre...

  • Réactions en chaîne...

    Ouille, je vais avoir du boulot : je suis pris sous un feu croisé de chaînes. Il y a d'abord Sylvie qui veut relancer la chaîne de l'inculture, mais cette fois sur la peinture et la musique.

    Et puis il y a Christophe qui initie une chaîne démocrate sur nos doutes et nos espoirs au sein du Modem à l'issue de l'année qui vient de s'écouler. Un bilan, en somme.

     

    @ Sylvie

    Aïe. Elle a tapé là où ça fait mal. J'aime la peinture, je voudrais être cultivé en peinture, mais, pas de pot, je ne retiens pas le nom des oeuvres que je vois et pas davantage celui de leur peintre. Je suis tout de même capable d'identifier un tableau impressionniste, et, je reconnais plus ou moins le maniérisme. J'avoue un goût particulier pour Nicolas Poussin, dont je trouve la méthode de conception des tableaux fascinante. J'apprécie aussi Titien et également Magritte et le Douanier Rousseau (celui qui représente une enchanteresse ou uen sorcière et qui se trouve au Musée d'Orsay). Il y a de nombreux tableaux que je trouve très beaux. J'aime particulièrement ceux qui sont clairs et dans des tons presque pastel. Il y en a un très grand, au Musée d'Orsay, dans l'allée principale quand on descend l'escalier, qui représente des Romains, je crois. En fait, je me souviens qu'il me plaît beaucoup, mais pas exactement ce qu'il y a dessus :-(

    Mais, in fine, je suis fort peu capable de réagir quand on me parle de peinture. Snif...j'aurais voulu être un artiste (à chanter sur l'air de la Starmania...)...

    Je souffre en musique d'un syndrôme presqu'identique. J'aime la musique classique, mais j'identifie fort peu de compositeurs et le même schéma s'applique à la varité et au rock. Bon, je ne suis pas une bille non plus, il y a tout de même des choses que je connais. Par exemple, je reconnaîtrais le Requiem de Mozart, la chevauchée des Walkyries, le Canon de Pachelbel, les deux Stabat Mater, celui de Vivaldi et celui de Pergolèse et d'autres morceaux encore, mais je ne suis pas ce que l'on appelle quelqu'un de cultivé en musique.

    @ Christophe

    Bon, est-ce que je me la pète et que je lui dis que je n'ai jamais douté ? :-) En réalité, si, et pour à peu près les mêmes raisons que lui, sur le premier point (le règlement intérieur m'a ennuyé à mourir).

    Mon autre doute, c'est sur la stratégie. J'ai l'impression de ne pas m'y retrouver. En fait, je me trouve, d'une certaine manière, coincé entre deux démarches qui ne me conviennent ni l'une ni l'autre. Celle du MoDem qui rendre de plus en plus dans une opposition systématique, et celle du Nouveau Centre qui est inféodée à la Majorité Présidentielle. J'aimais l'UDF de 2004 à 2007 parce qu'elle avait justement un positionnement à mi-chemin du MoDem et du Nouveau Centre. J'ai écrit que je regrettais l'UDF. En fait, je ne regrette pas l'UDF pour l'UDF mais l'UDF pour son positionnement passé. J'avoue aussi souvent avoir désespéré de la blogosphère MoDem...

    Ce qui me reconne espoir, ce sont souvent les personnes. Bayrou lui-même, qui demeure vraiment un être d'exception, Marielle de Sarnez pour laquelle j'ai la plus vive estime et puis Gilles Artigues, pour citer mes trois préférés.

    Il y a également le désir de bâtir quelque chose de nouveau autour de l'être humain, à l'instar du monde qui a commencé à émerger à la Renaissance. C'est une belle idée qui me plaît à condition que l'on ne dévoie pas l'humanisme et tout particulièrement la liberté. Entre autres, cela m'agace quand je lis que l'on sépare liberté politique et liberté économique. Ces deux libertés sont pour moi indissociables, et la liberté d'entreprendre devrait pouvoir se décliner sous toutes ses formes. C'est pour moi l'un des avatars de l'esprit d'initiative que je ne souhaite en aucun cas voir limité. J'aime l'entreprise en général, les entrepreneurs et les gens entreprenants.

    Il me semble que le MoDem, à l'heure actuelle, est l'univers de tous les possibles. Il y a tout à construire, et c'est quelque chose que j'aime bien.

    Tiens, je refile la patate chaude à Quitterie, Alcibiade, Leroy-Morin (on va bien rigoler) Nelly et Mirabelle !

     

  • Orange, i-phone et liberté contractuelle

    Tiens, je reviens de visiter le blog de LOmiG, Expression Libre, parce qu'un de ses billets m'a interpelé : il estime qu'il relève de la liberté contractuelle d'une société ou d'une entreprise que de pouvoir, pour Orange, commercialiser à ses conditions l'i-phone.

    Or, le Conseil de la Concurrence a condamné Orange. Je me suis demandé pourquoi, après avoir lu le billet de LOmiG, et je suis allé voir en lien, l'arrêt de ce conseil. Eh bien je ne suis pas d'accord avec lui : je pense en effet qu'Orange ne respecte pas une concurrence libre et non faussée, non pas parce qu'il est le seul à distribuer l'i-phone, mais parce l'acheteur d'un i-phone est contraint de prendre un abonnement Orange. Toutes proportions gardées, on a le même problème avec Microsoft quand il s'arrange pour qu'un ordinateur ne puisse qu'accueillir Windows. Comme le fait valoir Bouygues, il y a peu d'opérateurs, et donc, le choix d'Apple ajoute une rigidité sur le marché des mobiles. Apple vend un téléphone, pas un téléphone et un abonnement Orange. Finalement, c'est le droit communautaire de l'Europe (on revient toujours à cette concurrence libre et non faussée qui a tant été décriée en 2005 avec le TCE, et qui pourtant, nous protège tellement !) qui est appliqué dans cette histoire.

  • Vous faites une erreur tactique, Rama Yade...

    Yade.jpgEt voilà, Estrosi se lâche. Les droits de l'homme, c'est une "valeur ajoutée". Eh bien non, Monsieur Estrosi : les droits de l'homme, c'est un préalable. On ne vivrait pas en démocratie s'ils n'existaient pas. Rama Yade a fâché très fort Nicolas Sarkozy, manifestement, puisque ses sbires sont encouragés à l'attaquer.

    Cela dit, j'ai tout de même une petite remarque à sa décharge : il est vrai qu'il faut avoir le courage d'affronter le suffrage universel, et, vraisemblablement, Nicolas Sarkozy ne ment pas quand il déclare en privé avoir voulu lui faire un cadeau en lui offrant la tête de liste UMP pour les Européennes en île de France.

    Cette affaire m'en rappelle une autre, une sorte de mini-tempête qui avait secoué la blogosphère parisienne du MoDem  lors des élections législatives de 2007... Ah, ces jeunes femmes qui ne veulent pas entendre raison et qui préfèrent n'en faire qu'à leur tête... :-)

    Je comprends les motivations de Rama Yade, mais, sur l'aspect politique de la chose, elle a tort. Elle a tort de refuser une pareille occasion. Sarkozy ne se trompe pas en pensant que Rama Yade serait certainement devenue une "star" au sein du Parlement Européen. Je pense en effet qu'elle aurait pu y faire fortement entendre sa voix, au lieu d'avoir un Kouchner dans les pattes en permanence.

    Je pense qu'elle fait une erreur tactique. De plus, il est absolument essentiel, en politique, d'avoir la légitimité qu'apporte le suffrage populaire. or, à une élection proportionnelle comme les Européennes, c'était une occasion de l'obtenir sans grand risque, sauf à se ramasser complètement.

    Vous vous trompez, belle et charmante Rama Yade. Moi je craque chaque fois que je la vois :-)  et d'ailleurs, si je n'étais pas aussi impliqué au MoDem et qu'il n'y avait pas Marielle, voilà quelqu'un qui aurait pu avoir ma voix en juin prochain. Vous vous trompez, donc, disais-je, et si vous persistez dans une posture, aussi éthique soit-elle, vos idéaux ne progresseront pas.

  • Le citoyen d'honneur ne doit pas être un objet politique non-identifié

    Une fois encore, je rapporte l'excellent commentaire de Nicolas 007 (jai gagné un commentateur de très grande qualité) à propos de l'affaire Gilad Shalit (un franco-israélien) - Salah Hamouri (un franco-palestinien). Je rappelle les faits : le Conseil de Paris a décidé de faire du premier un citoyen d'honneur de Paris. Les Verts ont répliqué en proposant de faire du second un citoyen d'honneur de la ville. Je m'étais indigné, dans un billet précédent, parce que Salah Hamouri est impliqué dans une tentative d'assassinat pour une organisation terroriste en Israël. Je précise que les deux sont ont une double nationalité dont une composante est française. Il y a eu de sréactions très violentes à la suite de mon article. Mais j'ai trouvé particulièrement sensée celle de l'avisé Nicolas007, et j'en rends donc compte ici.

    «Une première remarque sur les commentaires plus que sur le billet :
    Je suis toujours effaré voire atterré de la violence des réactions lorsqu’on évoque des sujets qui d’une manière ou d’une autre touchent à Israel et à la Palestine. On a l’impression qu’il n’est pas possible de les aborder avec un minimum de sérénité, c’est bien dommage dans une démocratie !
    D’une manière générale, je trouve inadmissible que sur la base de critères politiques on déclare à tout va des « citoyen d’honneur de la ville de Paris » !
    Un jour c’est Ingrid Betancourt, un autre c’est le Dalai lama, encore un autre un dissident chinois et puis voila un franco-Israélien … il faut que nos élus arrêtent de se faire plaisir en distribuant les distinctions au gré de leurs humeurs politiques ou de celles de l’opinion !
    C’est exactement comme la légion d’honneur qui est devenue une breloque distribuée généreusement par les gouvernants à tous leurs copains ou pour faire plaisir à leurs copains contribuant ainsi à la formation d’une cour de quémandeurs d’honneurs prêts à une éternelle reconnaissance vis-à-vis du Prince.
    D’autant plus qu’immanquablement ces choix prêtent à polémiques avec des « pourquoi lui et pas tel autre » qui amènent évidemment à demander des compensations et on en sort plus !

    Quand aux Verts, il y a bien longtemps qu’ils ne font plus illusion en tant que parti écologique. Beaucoup de leurs positions relèvent plus d’un dogmatisme gauchisant et d'une contestation systématique que d’une réelle démarche « écologique». D’ailleurs ils voulaient s’allier avec les Communistes pour former un Groupe à l’Assemblée. Leur proposition n’a donc rien d’étonnant !»

     

  • LHC, l'autre blogosphère

    J'ai eu le très grand plaisir, tout récemment, d'être accepté dans un nouveau réseau de blogs. Il s'agit du réseau LHC. Voici comment LHC définit sa charte éthique :

    • Liberté d’expression : Droit pour tout individu de communiquer une opinion.
    • Esprit Critique : Capacité de l’esprit à juger un être, une chose à sa juste valeur, après avoir discerné ses mérites et défauts, ses qualités et imperfections. − En partic. Esprit de libre examen qui, dans ses jugements, écarte, rejette l’autorité des dogmes, des conventions, des préjugés.
    • Humanisme : Attitude philosophique qui tient l’homme pour la valeur suprême et revendique pour chaque homme la possibilité d’épanouir librement son humanité, ses facultés proprement humaines.

    J'ai trouvé évidemment très à mon goût une telle charte, d'autant que je suivais déjà un certain nombre de blogs LHC. Globalement, les blogs LHC sont libéraux, et plutôt à droite. Pour moi, c'est un vrain régal que de découvrir une autre forme de pensée, différente de la sphère démocrate. Non pas que le réseau démocrate soit inintéressant (on y trouve en maints lieux des articles de grande qualité) mais, il se cantonne trop souvent au sociétal, à l'humanitaire, et à la critique systématique de l'action gouvernementale ou de la présidence.

    Découvrir LHC, c'est avoir l'opportunité de débats d'idées passionnants avec des gens qui ne pensent pas nécessairement comme vous. Trop souvent, la sphère démocrate apparaît comme une sorte de Left Blogs light. Elle gagnerait à se démarquer et à élaborer une démarche et une pensée originales, ces dernières ne s'esquissant, à l'heure actuelle, qu'à l'état d'ébauche. Notamment, soutenir François Bayrou, cela ne signifie pas être systématiquement à sa remorque sur sa critique sarkozyste. François Bayrou a bien des qualités, mais, sa contestation systématique de la Présidence devient parfois agaçante, et je préfère nettement la modération de Marielle de Sarnez sur le sujet.

    Je pense en particulier que le discours démocrate actuel face à la mondialisation et au libéralisme est à repenser. De ce point de vue, j'ai beaucoup apprécié la déclaration de candidature de Gilles Artigues. Voilà qui a remis les pendules à l'heure.

    Pour revenir à LHC, j'invite vraiment les démocrates à se rendre sur les blogs membres de ce réseau. Je tends à penser que nous avons des points communs avec les libéraux. Nous avons aussi des divergences. C'est donc une occasion de nous comparer, de nous mesurer, et de débattre avec des individus de qualité.

  • Marielle de Sarnez réagit au discours de clôture de Nicolas Sarkozy

    Sarnez.jpgIntervenant mercredi 17 décembre en session plénière du Parlement européen réuni à Strasbourg, en réaction au discours de clôture de Nicolas Sarkozy, au terme de la présidence française du Conseil de l'UE, Marielle de Sarnez, eurodéputée, vice-présidente du Mouvement Démocrate, a déclaré:

    "Crise régionale, financière, économique, sociale, climatique, l'agenda du monde a bousculé la présidence française. Celle-ci a su y répondre et sous votre impulsion, la présidence française a été à la hauteur des enjeux. Et je crois qu'il est juste et utile de le dire. (lire la suite)

    Mais il est utile aussi que nous regardions tous ensemble ce qui nous reste  à accomplir pour que les réponses à ces crises soient aussi complètes que possible.

    Nous avons réagi de façon coordonnée et plutôt bien inspirée à la crise financière. Mais nous devons maintenant, me semble t-il, passer aux actes et poser les premières pierres d’un système  mondial. Pas seulement en matière de régulation. L’affaire Madoff démontre à l’évidence que l’on a besoin aussi de contrôle et de sanctions.  Il nous faut un régulateur européen. Il nous faudra un jour un parquet européen.

    De même il nous reste beaucoup à faire pour répondre à la crise économique et sociale. Le plan européen, vous le savez bien, est malheureusement bien en deçà du futur plan américain.  Nous avons besoin de grands  projets d’innovation, de recherche, d’infrastructures, d’adaptation au durable.  Cette question doit être sur l'agenda européen pour les prochains mois, et il  nous faudra également  tirer les enseignements de cette crise pour l’avenir. En travaillant à une meilleure cohérence financière et monétaire, notamment au sein de la zone euro. Ce qui aidera à lever les malentendus entre la France et l’Allemagne. En se créant des marges de manœuvres, qui sont bien utiles en période de récession, et quand la croissance sera de retour. Et en recentrant le rôle de la Commission qui ne doit en aucun cas abandonner son droit d’initiative.

    Enfin, nous avons trouvé un compromis sur la crise climatique. Mais je regrette qu’il laisse de côté, pour le moment, la question cruciale de l’aide aux pays en voie de développement qui eux ne cessent de subir les conséquences d’un dérèglement climatique dans le monde, dont ils ne sont en aucun cas responsables.

    Sur toutes ces questions, je forme le voeu que l'Europe soit demain à la hauteur des attentes de nos concitoyens."

  • A Paris, les Verts réclament la citoyenneté d'honneur pour un terroriste !

    Les Verts passent souvent pour de doux, sympathiques et gentils écologistes. Je m'échine à dire depuis longtemps qu'en leur sein, on trouve nombre de gaucho-alter-tiers-mondites de l'espèce la plus démago qui soit.

    A en croire Claude Goasguen sur son blog, leur dernière lubie est de proposer ni plus ni moins la citoyenneté d'honneur parisienne à un franco-palestinien impliqué dans un projet d'assassinat d'un rabin israélien. A la base, le Conseil de Paris a décidé de faire citoyen d'honneur un jeune soldat franco-israélien aux mains du Hezbollah depuis 2006, Gilad Shalit. Les Verts ont joué la surenchère, mais ils ont mal choisi leur candidat. Ils on en effet émis le voeu de faire citoyen d'honneur de Paris, Salah Hamouri, un franco-palestinien impliqué dans une tentative d'assassinat et des activités terroristes. Il s'agit d'un membre du FPLP. Bien que l'organisation ne soit pas sur le liste des mouvements terroristes établis par l'ONU, elle a tout  de même procédé à des assassinats d'enfants en Israël par le passé.

    La conception de la démocratie de nos pseudo-écolos parisiens est viciée de longue date,pourris jusqu'à la moëlle  qu'ils sont, par leur gauchisme tiers-mondiste.

    Ce qui m'étonne, c'est que la presse n'ait pas relevé un écart aussi gros et aussi indigne. Me voilà à réparer ce manquement de poids.

    J'aimerais bien interpeler Cohn-Bendit et Bové, mais aussi la juge Eva Joly, qui se targue de justice et de droiture, sur ce sujet, afin de leur demander s'ils approuvent ou non un tel voeu...

    En tout cas, pour moi, comme simple citoyen, il ne serait pas envisageable de voter à quelqu'élection que ce soit pour des individus qui demandent d'honorer publiquement un individu suspecté de tentative d'assassinat.

    Bien sûr, des organisations militent pour obtenir la libération de Salah Hamoudi, mais je note que ce sont soit des partis marxistes, soit des organisations d'amitié franco-palestiniennes, généralement marxisantes.

    In fine, ceci ne signifie pas que je suis satisfait des conditions dans lesquelles s'est déroulé le procès de Salah Hamouri, mais de là à en faire un citoyen d'honneur...sans moi, non merci.

  • La stratégie européenne et mondiale du PDE

    Toujours en exclusivité, la feuille de route du Parti Démocrate Européen (auquel appartient le MoDem). Le thème en est cette fois l'appréhension des défis extérieurs pour l'Europe.

    Le processus d’élargissement de l’Europe a créé une dimension tout à fait nouvelle qui exige une nouvelle action vers l’extérieur.
    Tout comme pour l’économie, les menaces contre la sécurité sont aujourd'hui mondiales.


    Ainsi l’Union Européenne doit mettre au point une stratégie de sécurité en trois points :

    • étendre la zone de sécurité autour de l’Europe, créant un cercle de pays amis aux frontières orientales, dans le Caucase et autour de la Méditerranée ;
    • encourager l’apparition d’un ordre international plus stable et plus équitable en augmentant l’efficacité du multilatéralisme ;
    • consolider son rôle d’acteur mondial en matière de sauvegarde et de rétablissement de la paix en augmentant les missions internationales de l’Union Européenne.

    Nous devons opter pour la puissance démocratique européenne, surmontant la fausse opposition entre puissance civile et puissance militaire.
    Une nouvelle politique de puissance est essentielle pour exister en tant qu'entité politique internationale.

    Une puissance au service de la paix et de nos valeurs fondamentales.

    Une puissance capable d'assurer nos responsabilités de pilier européen dans l'Alliance atlantique et d'acteur stratégique dans le monde multipolaire.

    Une puissance qui exige une intégration progressive des budgets, des dépenses et des forces armées des États européens, seule voie pour exister comme acteur politique, pour être crédibles et pour assumer nos responsabilités pour la sécurité dans le nouveau monde multipolaire.
    Face aux défis devenus mondiaux, en matière de sécurité aussi il nous faut des réponses collectives.
    Nous devons, d’une seule voix, et en coopération avec les Nations Unies, jouer un rôle actif sur la scène internationale, ceci également en passant par la création de forces militaires permanentes de paix européennes, sur la base de la Charte des Nations-Unies.
    Nous sommes en faveur d’une représentation unitaire des intérêts et des objectifs communs, y compris en politique étrangère, à commencer par l’objectif d’un siège unique européen au Conseil de sécurité des Nations Unies.
    Nous croyons fortement que les principes qui fondent l’Union sont la condition préliminaire à la paix et à la démocratie, et que pour cette raison il faut les exporter dans tous les pays.
    Pour que tout ceci soit efficace, nous devrons avancer de concert avec des groupes de pays qui le veulent et qui en sont capables.
    Nous devons travailler suivant la méthode des coopérations renforcées : ceux qui croient en un rôle mondial de l’Union, y compris en politique étrangère, doivent pouvoir progresser et avancer dans cette direction.
    Nous devrons donc construire des avant-gardes de pays pour une politique de défense européenne plus efficace et plus intégrée.
    Nous devons poursuivre l’unification pacifique du continent européen et réaliser ensemble avec nos voisins une grande région politique et économique.
    Nous sommes convaincus que la stabilité politique porte la prospérité et la sécurité, et pour cette raison nous croyons absolument que la Croatie et l’ensemble des Balkans occidentaux devront rapidement adhérer à l’Union Européenne.
    Le dialogue avec la Turquie doit se poursuivre dans la perspective d’une solution qui corresponde vraiment aux intérêts et aux besoins des Européens et des Turcs.
    Le modèle européen peut et doit constituer la base de solutions politiques durables pour les problèmes de la Méditerranée, du Moyen Orient.

    Il nous faut enfin affronter le sujet de la gouvernance économique euro-méditerranéenne, pour passer de la logique du libre échange à celle de l’intégration économique.

    Dans une compétition mondiale qui s'intensifie toujours plus, l’Europe et les pays du Sud de la Méditerranée partagent un grand intérêt : définir ensemble une stratégie de développement durable et se doter des instruments politiques pour la réaliser.

    Le modèle et l’expérience européens doivent également être au service de la stabilisation et du développement des pays proches. Il nous faut à cette fin renforcer le partenariat avec les pays voisins de l’Union en vue de renforcer un dialogue sur la base de la démocratie, de la sécurité, de l’énergie, des droits humains et intensifier la coopération régionale autour de la mer Noire et de la mer Baltique.

    Le processus de coopération doit passer à un stade nouveau : égale dignité entre l’Europe et les pays voisins.
    Parité de vision, de préparation de projets, de processus décisionnel, de gouvernance.

    Pour toutes les régions voisines il nous faudra concevoir des initiatives pour la sécurité et la stabilité, un co-développement durable, la sécurité énergétique et les politiques agroalimentaires et rurales, la gestion des flux migratoires et la lutte contre le trafic des êtres humains.

    Le dialogue européen avec la Russie doit se poursuivre d'une voix unique, mais sans aucune concession sur les principes et les valeurs démocratiques qui sont à la base de l’Union Européenne et que nous devons défendre dans toutes les zones voisines, notamment en promouvant une conférence pour la sécurité et la coopération du Caucase.

  • Droits de l'homme : Ben Ali et consorts se moquent du monde !

    Quand on évoque les mots Tunisie ou Ben Ali devant moi, je pense automatiquement au mot "torture". Voilà un réflexe que je ne suis pas le seul à avoir et qui devrait interpeler non seulement le pouvoir tunisien, dont la nature despotique est de plus en plus insupportable, mais également les pays Européens, et au premier chef la France, dont la complaisance devient intolérable.

    En réalité, la France, et sans doute d'autres pays Européens, raisonnent avec la Tunisie comme les Américains l'ont fait avec l'Amérique du Sud dans les années 70. Tout pourvu que le marxisme fut endigué. Aujourd'hui, dans le Bassin méditerranéen, tout pourvu que l'Islamisme soit endigué.

    C'est un très mauvais calcul. Croit-on un seul instant que les droits de la femme soient respectés, en Tunisie, quand elles sont torturées et violées de manière systématique dans les sombres cachots de la police tunisienne ? Suffit-il qu'une nation se pare des oripeaux de la laïcité pour devenir crédible ? UN journaliste de l'Express a écrit «plutôt Ben Ali que Ben Laden». Il aura les deux. Réflexion d'une idiotie crasse. Il ne s'agit pas de renverser Ben Ali (ça, ce sera les Tunisiens qui le feront s'ils le désirent) mais de le contraindre par des pressions diplomatiques et économiques à cesser ses crimes odieux.

    Je salue la justice française et l'intelligence des juges qui enfin ont mis fin à l'impunité absolue et insupportable des tortionnaires les plus gradés du despotique régime tunisien. Ben Ali ne torture pas que les Islamistes, il torture tous ses opposants sans distinction. Et même s'il ne visait que les intégristes, ce ne serait pas tolérable pour autant. Nous devons en finir avec la complaisance coupable qui est la nôtre et ne pas hésiter à faire économiquement pression pour contraindre ce régime à respecter un minimum de droits humains.

    La justice tunisienne est une parodie de justice, une triste farce qui ne mérite que le mépris le plus avéré. A preuve l'infâme condamnation de syndicalistes tunisiens qui dénoncent les conditions indignes dans lesquelles ils vivent.

    Il paraît que Nicolas Sarkozy compte entreprendre une visite d'État en Tunisie. Il serait temps de commencer à parler de choses sérieuses, à commencer par les frasques du clan Ben Ali en France. Bien sûr, on comprend que Nicolas Sarkozy aimerait bien disposer du soutien de Ben Ali pour son projet Union Méditerranéenne. On comprend mieux la sortie récente de Bernard Kouchner sur l'inutilité supposé de Rama Yade et des droits de l'homme...