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La stratégie européenne et mondiale du PDE

Toujours en exclusivité, la feuille de route du Parti Démocrate Européen (auquel appartient le MoDem). Le thème en est cette fois l'appréhension des défis extérieurs pour l'Europe.

Le processus d’élargissement de l’Europe a créé une dimension tout à fait nouvelle qui exige une nouvelle action vers l’extérieur.
Tout comme pour l’économie, les menaces contre la sécurité sont aujourd'hui mondiales.


Ainsi l’Union Européenne doit mettre au point une stratégie de sécurité en trois points :

  • étendre la zone de sécurité autour de l’Europe, créant un cercle de pays amis aux frontières orientales, dans le Caucase et autour de la Méditerranée ;
  • encourager l’apparition d’un ordre international plus stable et plus équitable en augmentant l’efficacité du multilatéralisme ;
  • consolider son rôle d’acteur mondial en matière de sauvegarde et de rétablissement de la paix en augmentant les missions internationales de l’Union Européenne.

Nous devons opter pour la puissance démocratique européenne, surmontant la fausse opposition entre puissance civile et puissance militaire.
Une nouvelle politique de puissance est essentielle pour exister en tant qu'entité politique internationale.

Une puissance au service de la paix et de nos valeurs fondamentales.

Une puissance capable d'assurer nos responsabilités de pilier européen dans l'Alliance atlantique et d'acteur stratégique dans le monde multipolaire.

Une puissance qui exige une intégration progressive des budgets, des dépenses et des forces armées des États européens, seule voie pour exister comme acteur politique, pour être crédibles et pour assumer nos responsabilités pour la sécurité dans le nouveau monde multipolaire.
Face aux défis devenus mondiaux, en matière de sécurité aussi il nous faut des réponses collectives.
Nous devons, d’une seule voix, et en coopération avec les Nations Unies, jouer un rôle actif sur la scène internationale, ceci également en passant par la création de forces militaires permanentes de paix européennes, sur la base de la Charte des Nations-Unies.
Nous sommes en faveur d’une représentation unitaire des intérêts et des objectifs communs, y compris en politique étrangère, à commencer par l’objectif d’un siège unique européen au Conseil de sécurité des Nations Unies.
Nous croyons fortement que les principes qui fondent l’Union sont la condition préliminaire à la paix et à la démocratie, et que pour cette raison il faut les exporter dans tous les pays.
Pour que tout ceci soit efficace, nous devrons avancer de concert avec des groupes de pays qui le veulent et qui en sont capables.
Nous devons travailler suivant la méthode des coopérations renforcées : ceux qui croient en un rôle mondial de l’Union, y compris en politique étrangère, doivent pouvoir progresser et avancer dans cette direction.
Nous devrons donc construire des avant-gardes de pays pour une politique de défense européenne plus efficace et plus intégrée.
Nous devons poursuivre l’unification pacifique du continent européen et réaliser ensemble avec nos voisins une grande région politique et économique.
Nous sommes convaincus que la stabilité politique porte la prospérité et la sécurité, et pour cette raison nous croyons absolument que la Croatie et l’ensemble des Balkans occidentaux devront rapidement adhérer à l’Union Européenne.
Le dialogue avec la Turquie doit se poursuivre dans la perspective d’une solution qui corresponde vraiment aux intérêts et aux besoins des Européens et des Turcs.
Le modèle européen peut et doit constituer la base de solutions politiques durables pour les problèmes de la Méditerranée, du Moyen Orient.

Il nous faut enfin affronter le sujet de la gouvernance économique euro-méditerranéenne, pour passer de la logique du libre échange à celle de l’intégration économique.

Dans une compétition mondiale qui s'intensifie toujours plus, l’Europe et les pays du Sud de la Méditerranée partagent un grand intérêt : définir ensemble une stratégie de développement durable et se doter des instruments politiques pour la réaliser.

Le modèle et l’expérience européens doivent également être au service de la stabilisation et du développement des pays proches. Il nous faut à cette fin renforcer le partenariat avec les pays voisins de l’Union en vue de renforcer un dialogue sur la base de la démocratie, de la sécurité, de l’énergie, des droits humains et intensifier la coopération régionale autour de la mer Noire et de la mer Baltique.

Le processus de coopération doit passer à un stade nouveau : égale dignité entre l’Europe et les pays voisins.
Parité de vision, de préparation de projets, de processus décisionnel, de gouvernance.

Pour toutes les régions voisines il nous faudra concevoir des initiatives pour la sécurité et la stabilité, un co-développement durable, la sécurité énergétique et les politiques agroalimentaires et rurales, la gestion des flux migratoires et la lutte contre le trafic des êtres humains.

Le dialogue européen avec la Russie doit se poursuivre d'une voix unique, mais sans aucune concession sur les principes et les valeurs démocratiques qui sont à la base de l’Union Européenne et que nous devons défendre dans toutes les zones voisines, notamment en promouvant une conférence pour la sécurité et la coopération du Caucase.

Commentaires

  • Ils restent plutôt vagues sur le sujet (explosif !) de la Turquie. Personnellement je vois plutôt la Turquie dans une "alliance" méditerranéenne avec bien entendu une forte relation Europe-Méditerranée. Comment voyez-vous les choses personnellement ?

  • @ Pierre

    Difficile de se prononcer pour l'instant. Pour moi, la question de l'adhésion de la Turquie est corrélée à l'avancée du droit là-bas.
    Si la Turquie devient une véritable démocratie et qu'elle applique les réformes économiques demandées, je ne dis pas non.

  • Je suis, et ai toujours été, favorable à l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne. Sa démocratie viable a été reconnue, même s'il reste des atteintes aux droits de l'homme (mais en baisse) (le Commissaire aux Droits de l'Homme du Conseil de l'Europe a reconnu que la situation des prisons turques était bien plus enviable que celle des prisons françaises...). Elle possède une diplomatie active, une économie de marché viable (reconnue par la Commission européenne), c'est un foyer de jeunes (idéal pour une Europe vieillissante).

    Pour la France, et je parle surtout pour le MoDem, il faut dépasser la politique que l'UMP nous impose, qui nous fait aussi perdre des milliards d'euros de contrats sur place : expulsion de Gaz de France du projet Nabucco par exemple, d'Eurocopter de contrats d'armements (la Turquie privilégie l'Allemagne contre la France), et j'en passe.

  • Le dernier point concernant la Russie relève à mon avis du catalogue de bonnes intentions dont on sait qu'elles n'ont aucune chance de se concrétiser: l'or noir et le gaz du Caucase sont un enjeu pour les carnassiers du monde entier et les grands principes et les valeurs démocratiques dont il est question sont le cadet des soucis de nos diplomates tout à leur tâche de faire des courbettes`au nouveau tsar.

  • @ Boris

    Je pense que vous sous-estimez la volonté du PDe sur le sujet.

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