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L'Hérétique (Démocratie et hérésie économique) - Page 308

  • Le Parti Démocrate Européen proposera un candidat à la présidence de la Commission européenne

    europe-petit.jpgLe Parti démocrate européen présentera en 2009 un candidat pour la présidence de la Commission européenne ont annoncé François Bayrou et Francesco Rutelli. "Nous allons présenter la candidature d'une personnalité crédible", a annoncé François Bayrou lors d'une conférence de presse au Parlement européen, en marge d'une réunion des élus du Parti Démocrate Européen (une trentaine d'eurodéputés). "Nous sommes très insatisfaits de la Commission sortante, et nous n'acceptons pas l'idée d'une reconduction automatique de son président décidée sans tenir compte des résultats des élections européennes. Nous voulons offrir un troisième choix politique", entre la droite et le socialisme étatique."

  • Parti Démocrate Européen (PDE) déclaration de principes

    En avant première et en exclusivité, avant même l'AFP, voici la déclaration de principes du Parti Démocrate Européen, auquel adhère le MoDem de François Bayrou et Marielle de Sarnez. Magique. Je me reconnais à 100% dans ces principes. Lecteurs qui passez sur ce blog, apprenez que vous vivez un moment historique, et qu'un jour, peut-être, on dira que l'hérétique aura été au courant démocrate ce que le Code d'Hamourabi fut au droit et à la justice. Bon, j'exagère, évidemment, mais...contemple, passant, et va dire à tes semblables que les démocrates sont désormais unis.

    PARTI DÉMOCRATE EUROPÉEN

    DÉCLARATION DE PRINCIPES

    Bruxelles, le 5 décembre 2008

     

    1. Le Parti démocrate européen porte en Europe les valeurs du courant démocrate dans le monde.

    2. Les valeurs démocratiques dans la société, fondées sur la dignité de la personne humaine, sont celles de la liberté, de la responsabilité et de la solidarité.

    3. Liberté et responsabilité, c’est le choix d’une citoyenneté de plein exercice, par la liberté d’information, la séparation des pouvoirs, l’indépendance de la justice, le respect scrupuleux du pluralisme, la protection des citoyens contre l’oppression politique, le poids des discriminations, la domination des seuls intérêts financiers.

    4. Liberté et responsabilité, c’est le choix de l’état de droit, d’une économie d’initiative, régulée mais non dirigée par la puissance publique.

    5. Solidarité, c’est le respect actif des obligations réciproques entre concitoyens, chances de promotion offertes à tous, et réduction continue des inégalités sociales et culturelles.

    6. Solidarité, c’est le respect actif des obligations réciproques entre peuples, notamment des obligations des peuples les plus riches à l’endroit des peuples les plus pauvres et les plus exposés aux tragédies de l’histoire et de la géographie.

    7. Solidarité, c’est le respect actif des obligations entre générations, notamment en ce qui concerne le climat, le patrimoine naturel, l’eau.

    8. Responsabilité et solidarité exigent donc la recherche d’une démocratie politique, portant un modèle de développement soutenable.

    9. La défense de ces valeurs dans le monde ne peut s’envisager que dans le cadre d’un équilibre multipolaire.

    10. Dans cet équilibre, l’Union européenne, active et coopérative, doit être capable de s’exprimer d’une seule voix chaque fois que l’équilibre de la planète est en jeu, non seulement comme un des deux piliers de l’alliance atlantique, mais aussi comme acteur autonome et courageux dans le monde global.

    11. L’Union européenne est la condition même de notre avenir, comme pays et comme peuples qui comptent dans le monde. Elle est, en même temps, un modèle d’organisation qui peut se proposer à d’autres continents, à d’autres ensembles de pays sur la planète.

    12. La condition de l’avènement de l’Union européenne respectée et aimée, c’est la création d’un lien direct avec les peuples et les citoyens, qui permette un contrôle démocratique de son action et lui donne une vraie capacité politique.

     

  • En direct du congrès du PDE

    Chose promise, chose due : voici les premières informations dont je dispose à propos de ce qui s'est dit au congrès du PDE, l'une des deux composantes de l'ADLE, dont le MoDem est membre.

    Deux textes fondateurs ont été adoptés à l'unanimité :

    - un texte d'orientation qui se propose de bâtir un projet sur les décombres de la crise.

    - une charte des principes globalement proche, mais appliquée à l'Europe, de la charte de valeurs du MoDem. La philosophie en est d'étendre l'humanisme en Europe, pierre angulaire de l'approche démocrate.

    Les idées directrices évoquées sont les suivantes :

    - un gouvernement économique européen

    - faire de l'Europe une puissance mondiale

    - corréler immigration, intégration et développement

    - promouvoir une nouvelle gouvernance mondiale.

    - construire un monde plus vert

    La charte des valeurs s'appuie sur une trinité indissoluble : liberté, responsabilité, solidarité.

    Le directeur du FAO était présent lors du congrès. Rutelli et Bayrou ont l'intention de faire de la crise alimentaire mondiale un enjeu majeur de la campagne européenne, puis de l'action de l'Europe par la suite.

    La crise financière est apparu à Mario Ponti (professeur d'université à Bologne) à la fois un risque de désintégration et en même temps une opportunit" d'intégration (les pays Européens réalisent maintenant les bienfaits de l'euro !!!)

    Il a également été question de l'imapct des changements climatiques sur les politiques européennes environnementales.

    Les participants ont estimé que la pauvreté dans le monde était une conséquence des tendances globales actuelles.

    Des représentants de la Démocratie Chrétienne du Chili était présents. Ils se retrouvent tout à fait dans le développement politique du MoDem et récusent, en Amérique du Sud, aussi bien le populisme de gauche que de droite. La construction du PDE les intéresse en vue de bâtir un réseau semblable en Amérique latine.

    Un message de l'ADLE saluait le congrès du PDE en introduction de la journée.

    Je disposerai des deux textes votés dans quelques heures.

     

  • Sans le latin, sans le latin, la messe nous emm...

    Tiens, un coup d'oeil sur CoZop, ce matin, et que vois-je en chapitre culture, un billet sur le latin de mario.g. Comme il se référait à un article du Figaro, je suis allé voir l'écrit originel. J'y ai trouvé un commentaire excellent de Gérard Oberlé, l'auteur d'Itinéraires spriritueux qui m'a bien fait rigoler. Je le copie ici :

    « Dans ma jeunesse,  après des années de latin et de grec chez les révérends pères, je fus un temps professeur de latin. Ça n'a pas duré, mais c'est après mon départ de l'enseignement seulement que j'ai compris à quel point mes études classiques me seraient précieuses. On ne voit pas le monde de la même façon quand on a lu Ovide, Horace et Cicéron. Mon petit bagage humaniste m'a bien plus servi, dans ma vie professionnelle, amoureuse, sociale et asociale, que mes diplômes. Un Européen qui n'a pas étudié les auteurs anciens est un inculte. Voilà une raison suffisante pour étudier le latin. Mais j'en connais une beaucoup plus valable : le plaisir, le plaisir de l'étude et de la fréquentation de MM. Tityre, Énée, des héros et des dieux. Et aussi le plaisir de toiser ceux qui ne connaissent que des langues vulgaires, prétendues vivantes. »

    Plutôt pas mal. Et puis manifestement, l'étude de cette langue (et/ou du grec) favorise la réussite scolaire. L'article évoque aussi un universitaire allemand, Wilfried Stroh, qui a décidé d'animer une émission TV entièrement en latin. Bon, pourquoi pas. J'aime bien , en tout cas, l'image qu'il utilise pour définir le latin : une langue pleine de sortilèges. Voilà qui n'est pas pour déplaire à un hérétique qualifié :-) .

    Le croiez-vous ? Il y a 30 000 latinophones, rien que cela, de par le vaste monde.  Et encore, ne sont sans doute pas comptés ceux qui ne disent rien mais pensent en latin :-) Il faudra que j'en parle à un bon copain à moi (mon assistant de rédaction favori) pour lui demander son avis...

  • RFI menacée !

    J'écoutais France Culture ce matin, et j'ai appris que RFI risquait d'être anéantie. En effet, le gouvernement a en projet de supprimer les émissions en pas moins de dix langues (dont le chinois !!!) et redéployer RFI exclusivement sur l'Afrique, parce que c'est là que la France est la plus présente. Quelle erreur ! Pire, quelle faute ! En une période où le pouvoir chinois filtre la Toile, les émissions hertziennes ont vocation à pouvoir relayer la voix de la liberté. Et la Russie est-elle si démocratique qu'il soit inutile d'y informer les démocrates ? A quoi a-t-il servi à un Montesquieu d'écrire les lettres persannes il y a plus de 250 ans si c'est pour supprimer le persan ? Corollairement et inévitablement, tous les experts qui étaient associés à ces émissions vont fatalement s'amuir, voir disparaître, or, dans un monde multipolaire comme le nôtre, ce n'est vraiment pas heureux.

    Plus généralement, est-ce ainsi que notre gouvernement compte étendre l'influence française dans le monde ? émissions en plusieurs langues, établissements scolaires à l'étranger, centres culturels, petit à petit, c'est tous les instruments de la francophonie que les gouvernements de droite ont mis par terre depuis 2002. C'est curieux, je suis de centre-droit, mais, depuis plusieurs années, il m'est impossible de voter pour la droite tant ce qu'elle fait à la France est inadmissible. Et ce n'est pas demain que cela risque de changer, quand, chaque jour, j'entends ce que je j'entends et je vois ce que je vois !

    A lire sur le sujet, parce que le Monde Diplomatique est généralement bien informé, et que l'article éclaire bien des choses, RFI en version française.

  • Éco-système de la richesse pour les pauvres

    Je viens de faire un tour chez humaniste, et j'ai lu son excellent compte-rendu de lecture du livre de de C.K Prahalad, Quatre milliards de nouveaux consommateurs. L'idée est qu'un marché existe aussi dans les pays pauvres, y compris pour ceux qui vivent avec quelques dollars par jour. J'aime beaucoup les idées développées là-bas qui vont à l'encontre des traditionnelles antiennes des comptempteurs de l'économie de marché. Je cite Humaniste :

    «Le but est de faire en sorte que les consommateurs pauvres aient accès par eux-mêmes à un marché de produits à prix abordables, grâce notamment à la libre entreprise.»

    «A juste titre, Prahalad rappelle qu'il est inutile de vouloir appliquer au BOP des formules économiques issues des pays développés. Il parle plutôt d'écosystème pour la création de richesses, dans lequel interviennent toutes sortes d'acteurs privés entendus au sens large : de la micro-entreprise à la multinationale, en passant par les PME, les coopératives et les ONG. L'auteur est partisan de l'idée selon laquelle les pays pauvres ne le sont pas en actifs mais en capital. Or la formation de capital local et le fonctionnement des marchés sont bloqués par l'absence d'institutions fortes et respectées. Si l'on veut dissoudre la corruption, il faudra passer par un Etat fort et respecté. A ce niveau de l'analyse, il fait référence à Hernando de Sotos Prahalad peaufine sa thèse en évoquant la notion de gouvernance de transaction : un système de lois qui permette le respect et la transmission de la propriété ; des institutions qui rendent possible l'application équitable de la loi, dans des délais raisonnables et de manière transparente. Du point de vue du citoyen, la gouvernance de transaction présente les caractéristiques suivante : accès à l'information et transparence pour toutes ces transactions ; processus clair visant à réduire au maximum la marge d'interprétation des bureaucrates.»

    Je n'allais pas reformuler ce qui était très bien écrit chez humaniste, tout de même :-) En tout cas, il m'a donné la très forte envie de lire ce livre. Je cours le commander à ma librairie favorie, et je jure devant Dieu (que je sois maudit sur sept générations si je ne tiens pas ma promesse) d'en faire un compte-rendu ici-même, le cas échéant en plusieurs billets. Je suis sûr que nous avons là, au MoDem, les éléments d'une réflexion très intéressante sur le co-développement.

    Par ailleurs, je signale la conclusion d'humanite, qui me paraît très sensée : Prahalad ne s'intéresse qu'à l'aspect économique, or, pour humaniste, il est difficilement imaginable de promouvoir l'esprit d'entreprise en dehors d'une démocratie libérale. Je suis 100% d'accord avec lui, et c'est ce que je dis souvent ici, d'ailleurs. Seule la démocratie peut garantir un droit et une justice fiable et laisser suffisamment d'espace de liberté pour que les initiatives privées puissent s'exprimer. On trouve ces idées très bien dites chez Montesquieu et Tocqueville, par ailleurs.

  • ADLE,PDE, l'hérétique s'entretient avec Marielle de Sarnez !

    Sarnez.jpgJe me posais dimanche dernier des questions sur le devenir de l'ADLE. J'ai des réponses, et elles me viennent en direct et en exclusivité de Marielle de Sarnez avec laquelle j'ai eu un entretien téléphonique d'une heure sur le sujet.

    ADLE will survive ! Non seulement l'ADLE perdurera, mais, mieux, elle escompte s'élargir progressivement. Marielle m'a fait une genèse de l'ADLE très éclairante. J'ai écrit que l'ADLE ressemblait à l'UDF, mais, en fait, je me suis trompé, par ignorance de certains faits : en réalité, les constitutions respectives  de l'ADLE et du PDE ont largement préfiguré celle du MoDem en France. Marielle m'a rapporté que François Bayrou a beaucoup insisté auprès des élus UDF de l'époque pour rentrer dans l'ADLE alors que ces derniers, à une large majorité, voulaient demeurer au sein du PPE. Je comprends mieux, de ce fait, pourquoi le Nouveau Centre s'est d'office inscrit au sein du PPE. Ceci explique cela...Moi qui croyais logique leur adhésion à l'ADLE, je réalise que je me suis complètement trompé sur leur compte...

    Avec l'ADLE et particulièrement le PDE, pour la première fois, une force centrale et alternative voyait le jour en Europe, interrompant le face-à-face récurrent entre socialistes et conservateurs. Le MoDem qui tente de se frayer un chemin entre le PS et l'UMP a suivi exactement la même voie. En fait, quand j'y réfléchis, et je crois qu'un lecteur avait fait l'observation dans mon article sur l'ADLE, il y a une logique à l'oeuvre depuis Force Démocrate, et le MoDem, au niveau national, est l'aboutissement de cette logique.

    En ce qui concerne les prises de position de plusieurs leaders de l'ADLE en faveur du PPE, j'ai la clef du mystère : il s'agit de déclarations essentiellement tactiques. Une scission de l'ADLE n'est en aucune manière envisagée, pas même en pensée. Ce serait d'ailleurs suicidaire quand on considère ce qu'apporte logistiquement et politiquement un groupe au Parlement Européen. Non, le fond de tout cela, c'est le désir de Graham Watson, le lib-dem britannique de se présenter à la présidence de la Commission européenne ; d'après ce que j'ai compris, il a pris contact à la fois avec le PSE et le PPE. Le PSE l'a envoyé paître pour dire clairement les choses, et le PPE n'a pas répondu. Donc, en gros, on peut considérer les dernières déclarations de ces membres éminents de l'ADLE comme des sondes, voire, encore plus prosaïquement, des propos à usage local (en fonction des accords politiques en cours dans chaque pays).

    Il y a évidemment des débats sur la tactique à adopter, et le PDE a sa propre solution, solution que j'exposais récemment. Le PDE, parlons-en donc : je sais qu'un certain nombre de démocrates se posent la question de savoir [EDIT, merci Arnaud]ce que vont faire la Margarita et la DS. Il y a parmi nos alliés italiens, une sourde lutte d'influence entre Veltroni (DS) et Rutelli(Margarita), le premier cherchant à faire glisser le centre-gauche italien vers le PSE, et le premier souhaitant préserver son autonomie au sein du PDE et de l'ADLE. On peut comprendre ainsi certains tiraillements et silences. Au passage, Marielle m'a fait l'éloge de Guy Verhofstadt, le leader du VLD (parti libéral-démocrate en Belgique). Il faut dire que l'individu a une expérience très intéressante puisqu'il a dirigé une coalition arc-en-ciel (libéraux, socialistes et écologistes) dans le plat pays. Il a réédité l'exploit en étant à la tête, pendant la crise en Belgique, d'une coalition encore plus large (démocrates-chrétiens, libéraux et socialistes).J'exprime une opinion personnelle, car Marielle ne m'a rien dit sur ce point, en pensant qu'une telle candidature ne déplairait pas forcément à certains élus verts et socialistes. Et en revanche, ce que m'a dit Marielle, c'est qu'il y avait des députés libéraux, conservateurs et socialistes qui ne disaient rien mais qui pensaient très fort, à propos de Barroso...

    In fine, Marielle n'a rien, ad hominem, contre Barroso, mais comme Président de la Commission, elle lui reproche d'avoir très mal géré les crises que l'Europe a eu à affronter, particulièrement la crise financière. Elle estime qu'il l'a dirigée comme un premier ministre et non comme un Président.

    P.S Je sais qu'elle m'a livré un scoop, mais nom de Zeus, je ne parviens à me rappeler quoi exactement, j'ai un trou de mémoire. Si jamais je m'en souviens (j'ai le souvenir que c'est un truc important, mais quoi ???!) promis, je fais un EDIT sur le blog et je lâche l'info. Si vous me posez des questions dans les commentaires, ça va me revenir peut-être...

  • Pauvre Lamassoure

    Qu'est-ce qu'on peut avoir comme infos quand on va chez Quatremer ! Je commence à comprendre pourquoi il est en lien sur autant de blogs. C'est une vraie mine, ce gars-là, pour qui s'intéresse à l'Europe. Je reviens donc de jeter un oeil sur son billet "comment les partis politiques français casent leurs copains aux Européennes" : c'est édifiant. Dans le tas, il y a ce malheureux Alain Lamassoure, l'un des meilleurs députés européens français qui va payer des années de bons et loyaux services par une éviction de la tête de liste dans les Pyrénées-Atlantiques. Tout ça parce que Baudis fait du rentre-dedans du côté de Sarkozy, et que Lamassoure a osé critiquer les conseils de Guaino. A propos de Guaino, je tiens de quelqu'un qui a bossé à l'INSEE l'information que comme commissaire au Plan, il a été notoirement incompétent. Un de ces jours je ferai un billet à ce sujet, mais, pour l'instant, ce sont les Européennes qui m'intéressent. Pauvre Lamassoure : il aurait mieux fait de rester à l'UDF en 2002 puis de participer à la création du MoDem...

    Je lisais son forum il y a encore quelques heures, et je me disais, tiens, voilà un gars qui a l'honnêteté d'exprimer clairement son avis. Je trouve, par exemple, qu'il a très bien jugé le NON Irlandais et que ses remarques sur les euro-sceptiques qui découvrent les vertus de l'euro en temps de crise ne manquent pas de sel.

    En tout cas, cela fait plaisir de voir que des journalistes reconnaissent les vertus du MoDem, puisque Quatremer estime que c'est le seul parti à ne pas chercher à caser ses perdants ou des copains. Je pense d'ailleurs que c'est bien ce refus-là, au MoDem qui a fâché un certain nombre d'individus partis depuis...

  • Entre Wikio et Elle : Influences...

    Je viens de tomber par hasard, grâce à Wikio, au demeurant, sur le blog Fredzone qui s'interroge sur la réalité de l'influence d'un blog avec toute une série d'observations de bon sens. Beaucoup de commentaires intéressants, par ailleurs, à la suite de l'article.

    Personnellement, ce qui me paraît pertinent, c'est de se demander surtout auprès de qui on est influent.
    Pour moi qui tiens un blog politique, mon vrai problème, ce n'est pas de rameuter les gens qui sont d'accord avec moi, mais au contraire ceux qui sont en désaccord : c'est eux que je vais chercher à convaincre et à influencer.
    C'est à mon avis une quadrature du cercle indépassable : je suis connecté avec la sphère démocrate, mais globalement, j'ai l'impression de recevoir assez peu de visites d'autres tendances politiques que la mienne, et encore moins de la zone non-militante et non-engagée (c'est à dire la très grande majorité des individus).
    Les blogs de gauche caracolent généralement dans les hit-parades des classements, mais c'est parce qu'ils sont organisés en réseaux, et, ils sont certes influents, mais...entre eux. De mon point de vue, cela n'a politiquement pas d'intérêt. Je préfère, pour ma part, être référencé par dix blogs UMP et dix blogs PS que par 100  blogs démocrates. Mieux, si je peux me mettre en relation avec des blogs aux préoccupations autres que les miennes, j'ai évidemment l'impression de toucher mon but, c'est à dire communiquer avec un public non-averti.
    Mais bon, ce sont des choses difficilement quantifiables. Je crois que Wikio essaie de faire au mieux pour mesurer l'influence des blogs, mais que, quelle que soit la rigueur que l'on mette à établir un classement (et sur ce point, je crois que Chappaz et Véronis sont vraiment dignes de confiance) il demeure contournable, sciemment ou non, par des esprits malins et déterminés.

    J'ajoute que Wikio me semble avoir fait une entrée intéressante dans la sphère médiatique traditionnelle, puisque le magazine Elle vient d'établir un partenariat avec lui pour proposer un classement de "blogs de filles" par thèmes. Une bonne partie de la blogosphère s'est récriée en hurlant à la mort, parce qu'il est vrai que les thèmes proposés par Elle sont...disons...quelque peu traditionnels. Cela dit, nombre d'hommes lisent Elle discrètement l'air de rien, de préférence dans les salles d'attente, et, pour cette raison, je trouve que c'est une facilité un peu lâche que de repousser avec horreur et mépris ce classement. Cela m'arrive de le lire (paf, en voilà un, un de ces hommes qui lisent des magazines féminins) et on y trouve des reportages souvent intéressants et des informations que l'on n'aurait pas ailleurs. Alors, svp, que certains cessent de cracher sur Elle. Pour ma part, je n'ai pas le sentiment d'appartenir à une aristocratie et j'ajoute que beaucoup de nos articles, tant en qualité d'écriture qu'en fond et en substance sont bien inférieurs à ceux que l'on trouve dans ce magazine.

    Au passage, pas trace de ce classement ni sur wikio, ni chez Elle, pour l'instant. Le classement est attendu pour le 08 décembre 2008.

     

    EDIT : in fine, ce serait un très gros travail, mais cela vaudrait le coup, un jour, de classer les blogs non selon leur nombre de liens, mais selon l’éloignement en terme de thématiques (ou de positionnement pour la politique) des blogs sur lesquels ils sont référencés.

    Tiens, je m’en vais proposer ça à Véronis, moi…

  • L'extrême-gauche monte en puissance !

    Je viens de prendre connaissance du dernier sondage IFOP sur les intentions de vote aux Européennes. Quand je totalise le PC, LO et le NPA de Besancenot, j'arrive à 16%. Si l'on considère, qu'il y a Bové chez les Verts, on peut bien se dire qu'un bon tiers se trouve plus à l'aise avec la gauche extrême qu'avec la gauche socialiste et/ou social-démocrate. Ça craint ! Cela veut dire aussi qu'il est grand temps de venir affronter idéologiquement l'extrême-gauche de face, parce que ce que je vois, moi, c'est qu'elle est à 20% !!!

    Ce qui est positif, si cela se confirme, c'est que le MoDem est à 12%. Mais, on ne peut pas laisser l'extrêm-gauche donner une image complètement fausse de l'économie de marché et de l'Europe sans réagir. Il faut démasquer les impostures et montrer une bonne fois pour toutes ce qu'engendrent les recettes marxistes. J'ajoute que cela ne va pas être tâché aisée, car il faudra trouver des formules fortes. Je crois que la classe politique traditionnelle ne prend pas les néo-marxistes, alter-mondialistes et trotkistes au sérieux, et elle a tout à fait tort. Nous sommes en temps de crise, et la crise profite généralement aux extrêmes. Si l'on compte que Villiers et le FN totalisent 11%, on observe qu'un tiers de l'électorat français est prêt à se porter sur les extrêmes. Il va falloir réagir et au plus vite.