Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

L'Hérétique (Démocratie et hérésie économique) - Page 231

  • Caillassage de l'Algérie, faut-il disqualifier l'Égypte ?

    Après le drame du Heysel, en 1985, où 40 supporters italiens étaient morts compressés contre des grilles à la suite de charges furieuses de supporters anglais, les équipes britanniques et la Grande-Bretagne elle-même avaient été interdites de compétitions internationales pendant 5 ans. Il n'y a pas eu de morts dans le car qui transportait l'équipe d'Algérie, en Égypte, pour jouer un match de qualification pour le Mondial : mais c'est sans doute un véritable coup de chance. Il y a eu un caillassage en règle.

    J'en suis désolé pour les supporters égyptiens de bonne foi, de même que pour les joueurs de l'équipe nationale d'Égypte, qui n'ont pas démérité, mais des actes aussi graves ne peuvent demeurer impunis. Il revenait à l'État égyptien de protéger l'équipe nationale d'Algérie. A vrai dire, la presse égyptienne a non seulement une très lourde responsabilité, mais persévère en laissant entendre qu'il s'agit d'un coup monté. Le quotidien gouvernemental Al-Ahram laisse penser à l'opinion égyptienne que ce seraient les joueurs algériens qui auraient eux-mêmes brisé les vitres de leur car. Je crois tout de même que le football algérien n'en est pas encore à ce que son équipe nationale en soit à se mutiler pour se qualifier dans une grande compétition : Khaled Lemmouchia a été atteint au cuir chevelu, Rafik Halliche au-dessus de l'oeil, à l'arcade sourcilière, et Rafik Saïfi au bras. Pour les deux premiers, je les imagine très mal toucher un ballon de la tête avant un moment, désormais.

    La FIFA doit sanctionner ces débordements très sévèrement : la disqualification par perte du match sur tapis vert me semble, en la circonstance, la sanction appropriée.

  • Deuil d'enfant, deuil d'avenir

    En contrepoint à ma précédente note, «Voir mourir un bébé ?» j'ai décidé de publier la réaction d'une de mes lectrices, juju41, car elle me semble éclairante et apporte un témoignage décisif :

    «Ayant bossé dans des services de néo-natalogie et de pédiatrie, j'ai vu bien des drames...et personnellement je suis contre l'acharnement thérapeutique. Dans le cas de ce bébé né en état de mort apparente, l'anoxie cérébrale était déjà là avant sa naissance, que les 20 premières minutes aient été consacrées à le sauver, apparamment sans résultat, c'est normal.S'acharner au delà de ce temps qui est déjà très long pour un petit cerveau,me parait anormal, car de toute évidence, les conséquences étaient prévisibles ; déjà un temps bien moins long d'anoxie cérébrale entraîne des handicaps lourds..Il faut savoir accepter que le combat contre la mort n'est pas toujours gagnable. Et de fait est ce que cette vie sauvée est une vie digne d'être vécue..? pour avoir vu de nombreux petits très lourdement handicapés, et le malheur de leurs parents, je trouve que c'est bien facile de se débarasser du poids épouvantable du handicap sur les parents, et de considérer qu'on a fait son devoir de médecin, en sauvant cet enfant.. chacun est libre de penser que c'est de l'eugénisme, ou de l'euthanasie, en tout cas moi je pense que c'est de la compassion. Il est plus facile de faire le deuil d'un enfant mort, que de faire le deuil d'un avenir d'enfant, qui chaque jour est là dans sa grande souffrance...certains parents y arrivent, d'autres pas.. et préfèrent abandonner cet enfant plutôt que de supporter cette souffrance qui va les ronger.. les gens ne sont pas tous des héros admirables!...»

    laloose, qui tient le blog "Bloque qui peut" s'est également emparé du sujet. J'ai trouvé sa conclusion intéressante, et j'en rends donc compte également ici :

    Au final, difficile d’avoir un avis tranché sur la question. A l’instar de Jean Leonetti, je pense qu’il “serait très grave que cette décision soit prise comme une décision qui empêche de donner la chance à la vie“. Et sans vouloir protéger à tout prix les médécins, je serais favorable au fait que ce type d’affaire ne soit pas jugée par un tribunal avec des notions de dommages et intérêts que je trouve déplacés, mais plutôt par un collège de médecins, à charge ensuite de bien diffuser ces enseignements dans les écoles de médecine et auprès des autres praticiens. Je souhaite en tous cas bonne chance et bon courage à tous ceux qui passent leur vie à en sauver ou en soigner. En espérant qu’ils pourront trouver toutes les formations et tous les conseils nécessaires pour prendre les bonnes décisions, sachant qu’en règle générale, on ne sait si elles sont bonnes ou mauvaises que bien après les avoir prises… Ces parents auraient-ils porté plainte si leur fils était en bonne santé aujourd’hui?

  • Voir mourir un bébé ?

    J'ai appris que les parents d'un enfant lourdement handicapé avaient obtenu la condamnation de l'hôpital d'Orange pour cause d'acharnement thérapeutique à la naissance de l'enfant. Je comprends la peine de cette famille dont l'enfant souffre de maux multiples : il est tétraplégique, ne s'exprime que par râles, peine à déglutir et est sujet à de fréquentes crises d'épilepsie. Il souffre vraisemblablement de lourds handicaps mentaux. Cet enfant est né en état de mort apparente, et, après 20 minutes d'efforts, le gynécologue, à sa naissance, a annoncé sa mort aux parents. Mais le personnel hospitalier n'a pas abandonné, et, à force d'efforts, est parvenu à faire repartir le coeur. Le problème, c'est que le cerveau n'a pas été alimenté en sang pendant près de 30 minutes.

    J'avoue que je suis très troublé par cette condamnation : je comprends le concept d'acharnement thérapeutique quand on évoque le cas d'individus gravement malades et/ou en fin de vie. Mais j'ai beaucoup plus de mal à accepter cette terminologie quand il s'agit d'un bébé qui vient de naître et qu'une équipe fait des efforts désespérés pour le sauver. Le métier des services de réanimation, c'est de réanimer : va-t-on assister à des procès contre les hôpitaux qui n'ont pas essayé de réanimer les nouveaux-nés, puis, à l'inverse, contre ceux qui l'ont fait ?

    Peut-on reprocher, in fine, à une équipe dont le métier est de donner la vie, d'admettre de voir mourir un bébé sans intervenir ? Le tribunal administratif de Nîmes a eu la main aussi lourde que son jugement a été léger.  J'estime, au nom de la solidarité, que l'État doit tout faire pour aider les familles dont les enfants sont très lourdement handicapés, mais je ne juge pas juste que l'on reproche à un hôpital d'avoir fait de son mieux, surtout en l'absence d'une loi claire sur le sujet.

    Il naît actuellement 10 000 grands prématurés par an, tous susceptibles de développer des séquelles, qui seront d'autant plus graves que le terme aura été échu bien avant l'heure.

    Il conviendrait, je le crois, de fixer une loi-cadre afin de déterminer ce que les professionnels peuvent faire ou non. J'espère que ce jugement ne fera pas jurisprudence et que l'on n'en tirera pas une généralité. L'hôpital a agi sagement en choisissant de ne pas faire appel. Aucun second jugement ne viendra confirmer le premier, au risque de le graver dans le marbre. L'accouchement a eu lieu en 2002, et la loi Léonetti date de 2005.

    L'article L 1110.5 était rédigé en ces termes :

    «Toute personne a, compte tenu de son état de santé et de l'urgence des interventions que celui-ci requiert, le droit de recevoir les soins les plus appropriés et de bénéficier des thérapeutiques dont l'efficacité est reconnue et qui garantissent la meilleure sécurité sanitaire au regard des connaissances médicales avérées. Les actes de prévention, d'investigation ou de soins ne doivent  pas, en l'état des connaissances médicales, lui faire courir de risques disproportionnés par rapport au bénéfice escompté. Les dispositions du premier alinéa s'appliquent sans préjudice de l'obligation de sécurité à laquelle est tenu tout fournisseur de produit de santé, ni des dispositions du titre II du livre Ier de la première partie du présent code. Toute personne a le droit de recevoir des soins visant à soulager sa douleur. Celle-ci doit être en toute circonstance prévenue, évaluée, prise en compte et traitée. Les professionnels de santé mettent en oeuvre tous les moyens à leur disposition pour assurer à chacun une vie digne jusqu'à la mort

    La loi Léonetti a ajouté les deux alineas suivants :

     

    « Ces actes ne doivent pas être poursuivis par une obstination déraisonnable. Lorsqu'ils apparaissent inutiles, disproportionnés ou n'ayant d'autre effet que le seul maintien artificiel de la vie, ils peuvent être suspendus ou ne pas être entrepris. Dans ce cas, le médecin sauvegarde la dignité du mourant et assure la qualité de sa vie en dispensant les soins visés à l'article L. 1110-10. »

    Article 2

    Le dernier alinéa de l'article L. 1110-5 du même code est complété par deux phrases ainsi rédigées :

    « Si le médecin constate qu'il ne peut soulager la souffrance d'une personne, en phase avancée ou terminale d'une affection grave et incurable, quelle qu'en soit la cause, qu'en lui appliquant un traitement qui peut avoir pour effet secondaire d'abréger sa vie, il doit en informer le malade, sans préjudice des dispositions du quatrième alinéa de l'article L. 1111-2, la personne de confiance visée à l'article L. 1111-6, la famille ou, à défaut, un des proches. La procédure suivie est inscrite dans le dossier médical. »

     

    Entre eugénisme et euthanasie, la limite n'est pas aisée à tracer. Tout être, à sa naissance, a droit à une vie digne et heureuse : la santé physique et mentale en est souvent une condition sine qua non.

     

  • Le MoDem soutient un second Versailles à Saint-Cloud

    800px-Maquette_chateausaint-cloud.jpgIndéniablement, le château le plus célèbre de France est celui de Versailles, et des millions de touristes viennent chaque année lui rendre visite.

    Il a existé un château d'ampleur comparable en France : le château de Saint-Cloud. Mais voilà, il a été détruit ! Or, une association a engagé un pari fou : reconstruire le château de Saint-Cloud. Et elle a des arguments : l'emplacement est demeuré vierge, les documents abondent pour reconstituer les murs et les salles, et le mobilier, bien que dispersé, a été conservé. L'association s'est bien sûr posée la question du financement de la reconstruction, et, s'inspirant d'autres projets, comme le château de Guédelon, propose que le chantier, durant la phase de la reconstruction, soit lui-même l'objet de visites touristiques et pédagogiques. Ainsi, dès la pose de la première pierre, le projet commencerait à s'auto-financer en partie. Et pour la pérennité économique du châteeau, l'association a d'autres idées :

    Quant aux solutions financières complémentaires que nous proposons, elles sont au nombre de cinq, et résultent directement du fait que, dans le château de Saint-Cloud, à côté de pièces somptueusement décorées, s’en trouvaient également de nombreuses qui ne l’étaient quasiment pas et, étant de ce fait impropres à un usage culturel et touristique, elles pourraient avoir des affectations autres, à savoir purement fonctionnelles et même commerciales. Premièrement, le cadre s’y prêtant idéalement, on pourrait parfaitement envisager des salles de séminaires avec un restaurant gastronomique et un hôtel de luxe, comme le "Trianon Palace" de Versailles. Rappelons que de nombreux hôtels se trouvent aujourd’hui dans des châteaux, comme en atteste, en France, la chaîne "Relais et Châteaux" ou, en Espagne, les paradores. Deuxièmement, des galeries marchandes pourraient trouver place dans les sous-sols, comme au Carrousel du Louvre. Troisièmement, l’installation de bureaux publics (pour une administration), ou privés (pour une entreprise) serait également concevable. Quatrièmement, une école professionnelle (par exemple hôtelière ou des métiers d’art) pourrait très bien y avoir sa place. Cinquièmement, pourraient y être créés des logements, d’une part, de fonction pour des fonctionnaires (municipaux, départementaux, hospitaliers, ou ceux travaillant dans le parc) et, d’autre part, de luxe, permettant ainsi une mixité sociale sereine. Parallèlement, Saint-Cloud ayant été intimement mêlé à plusieurs siècles d’Histoire de la France (et même de l’Europe), il serait envisageable de créer, probablement avec des comédiens rémunérés, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur du château, un mini "Puy du Fou".

    En somme, l'association envisage une exploitation mixte, semi-publique, semi-privée de toute la zone. Ce n'est pas idiot. En outre, compte-tenu de la proximité de Saint-Cloud avec Paris, de sa position dans un noeud de réseaux ferrés, routiers et autoroutiers, à proximité également de la Seine, on peut concevoir sans peine que la reconstruction bénéficiera de centaines de milliers de visites au bas mot chaque année. Et d'ailleurs, votre serviteur sera le premier à y aller avec sa petite famille...

    Antoine Dupin, Président du MoDem dans les Hauts de Seine et Conseiller régional du groupe "Démocrates et Centristes" a été immédiatement enthousiasmé par le projet : le MoDem a donc été le premier parti à soutenir cette initiative.

    Cela tombe plutôt bien, puisque le projet a finalement été retenu par les autres partis politiques. Antoine Dupin propose d'intégrer cette initiative dans la perspective plus vaste de constituer une vallée de la culture en Val de Seine.

    Voilà, in fine, une initiative originale, astucieuse et auto-financée qu'il convient de relayer et soutenir.

  • 2000 notes chez l'hérétique

    Et voilà, ça devait arriver : sans m'en rendre compte, sous le feu de l'actualité, j'ai écrit ma 2000ème note hier. 2000 billets depuis le 1er mai 2006.De quoi écrire un livre si je compilais tout ça sous forme d'un livre. Bien évidemment, pas question de me casser la tête à me lancer dans une semblable entreprise.

    Au moment où j'écris ces lignes, je comptabilise 514 724 visites (données hautetfort) depuis l'ouverture du blog, sachant que, la première année, je n'ai pas fait en visites la moitié de ce que je fais à l'heure actuelle en un mois.

    Avec un peu de chance, et si je suis inspiré, je devrais, en principe, être arrivé à 3 000 billets pour 2012, et même sans doute au-delà. Pour les 30 000 commentaires, il faudra attendre sans doute au mieux le milieu de l'année 2010, si, toutefois, les commentateurs continuent à affluer aussi nombreux ici.

    J'ai la flemme de calculer toutes les autres statistiques. Ce qui est certain, c'est que j'ai largement dépassé le million de pages vues, mais combien exactement au-dessus, pas le courage de faire l'addition.

    Cela dit, restons mesuré : je connais des blogs (pas politiques, toutefois) qui font le million de pages au bout d'un mois, parfois au bout de 15 jours...

  • Bayrou + Villepin = un second tour en 2012

    Il y a une réflexion que je me fais, et je m'étonne que personne ne se la soit faite : si Bayrou est à 14% et que Villepin est à 8% dans les prévisions de sondages pour 2012, ces deux-là, à eux deux, représentent 22%. Or, 22%, c'est au-dessus du meilleur score socialiste.

    Il resterait, évidemment, à s'entendre sur un programme commun, mais on pourrait très bien envisager un accord entre les deux hommes. Un tel accord, j'en suis presque certain, viendrait à bout de Nicolas Sarkozy en 2012.

    Il y a entre le Centrisme tribunicien de François Bayrou et le Gaullisme de Dominique de Villepin, bien plus de convergences qu'entre Gaullistes et Sarkozystes, notamment, une certaine idée de la France, et la volonté de construire une force au-delà des partis.

    Demain pourrait être un nouveau jour qui assemblerait deux anciennes forces de la Résistance : MRP et Gaullistes, ceux-là mêmes qui reconstruisirent notre pays, en compagnie des Socialistes et des Communistes, il est vrai.

    De plus, je pense que Bayrou a certainement une marge de progression. Je crois vraiment qu'il faut creuser de ce côté-là et discuter de très près avec nos amis villepinistes.

     

  • Cap21 doit clarifier ses positions en Languedoc-Roussillon

    Cap21 doit être clair en Languedoc-Roussillon : là-bas, au mépris des décisions prises il y a deux ans, la direction régionale a choisi de s'engager au côté des Verts, autrement dit, CONTRE le MODEM.

    Il y a des statuts au MoDem qui doivent être respectés : Cap21 est l'un des partis fondateurs du MoDem avec l'UDF. On ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre, c'est à dire faire élire tranquillement une euro-députée sur le dos du MoDem, puis venir ensuite poignarder son allié parce que l'on est insatisfait de ses résultats aux Européennes.

    J'avais d'ailleurs bien observé que Monsieur Fandos se réjouissait du score d'Europe-écologie (pas un mot pour le MoDem) le 08 juin dernier. Si Monsieur Fandos et ses amis se sentent bien avec les Verts, qu'ils fassent le pas et adhèrent à ce parti, mais qu'ils ne se réclament pas de cap21, ou alors, Cap21 doit prendre les décisions qui s'imposent.

    Par ailleurs, j'estime malhonnête d'intituler la liste "rassemblement des écologistes et des démocrates", alors que de facto, Monsieur Fandos a quitté le MoDem, et agit sournoisement contre le parti des démocrates, dans l'ombre puis au grand jour, depuis un moment.

    J'en appelle donc à Corinne Lepage, jusqu'à nouvel ordre euro-députée MoDem et présidente de Cap21 pour retirer à Monsieur Fandos et ses amis l'imprimatur de Cap21. Je l'engage également vivement à publier une mise au point très claire sur les alliances de Cap21.

    En Languedos-Roussillon, l'une des têtes de file du MoDem, Marc Duffour, est candidat à l'investiture.

  • Firefox mon pote

    Tiens, apparemment, d'après Nicolas, Intox 2007 étudie les navigateurs qui se rendent sur les blogs (politiques ou non) . Il demande de faire le décompte sur au moins 20 000 visites. Voilà ce que cela donne pour moi au mois d'octobre avec l'un de mes compteurs. Cela peut varier d'un mois sur l'autre, mais je note une montée en puissance de firefox.

    J'ai un autre compteur qui analyse les choses différemment et un voit une grosse baisse pour Internet Explorer depuis octobre.

    [EDIT : infernal le copié-collé, je réédite le message]

    Octobre 2009

    Firefox 3.5 : 19.7%

    MSIE 8.0  : 19.3%

    Firefox 3.0 : 18.7%

    MSIE 7.0 : 9.3%

    MSIE Moz : 7.5%

    Safari 4 : 7.2%

    MSIE 6.0 : 4.4%

    Chrome 3.0 : 3.3%

    Opera 9 : 2.4%

    Firefox 2.0 : 2.1%

    Mozilla 5.0 : 2.0%

    Blackberry : 1.2%

  • École : ça va chauffer chez Peillon !

    Hé hé, je viens de lire avec une grande satisfaction la note du 02 novembre 2009 de Brighelli : il va se rendre aux journées de Peillon, chef de file du courant socialiste l'Espoir à Gauche, et ça va chauffer. J'ai également lu son billet chez Marianne2 : il dresse un réquisitoire sans pitié des premières propositions de Peillon et ses amis sur l'éducation. Il faut dire que je me suis fait moi-même l'écho de ces rencontres dans un billet où je canardais à vue Philippe Meirieu, le pape du pédagogisme. C'est assez comique : Peillon a convié la crème de la pédagogolâtrie à son colloque, je l'ai dit dans mon billet précédent, ainsi que le MoDem. Et outre les pédagogos, il a également convié Brighelli : je m'étonnais quelque peu de ce mélange explosif, à vrai dire. Le MoDem va y être aussi en force, avec Marielle de Sarnez, Jean-François Kahn et Nathalie Griesbeck.

    On a une bonne idée de la bonne foi des ayatollahs pédagogos qui ont menacé de se retirer des débats si Brighelli dit le Grand Satan venait. Du coup, Peillon s'est couché devant la clique pédagogolâtre et a retiré son invitation à Brighelli en dépit des objurgations de Marielle de Sarnez. Ça commence bien, le parlement de l'alternance, si les Socialos virent tous ceux qui portent un discours qui les dérangent.

    Du coup, Brighelli a eu un coup de sang et s'est juré de venir aux rencontres de Dijon. Il me semble que l'on a nettement plus de proximité avec Brighelli, au MoDem, qu'avec les pédagogos, encore que...à lire quelques commentaires dans mon dernier billet, je n'en suis plus si sûr. On va bien voir ce qu'il va filtrer de cette rencontre qui pourrait bien commencer à devenir intéressante. Il y a environ 1400 commentaires à la suite du billet de Brighelli, sur son blog...ça promet ! Brighelli envisageait une paix des braves avec Meirieu et la comparait à l'accord Arafat/Rabin. Tiens, ben moi, je préfère encore m'enrôler dans le Hamas... Pas de pax pedagogica avec la pédagogolâtrie !

  • La vraie fiancée

    La vraie fiancée, c'est un conte de Grimm. J'en lis un de temps à autre histoire de meubler les temps morts. J'ai par exemple découvert, mea culpa, que Grimm avait sa propre version de Cendrillon ; je l'ignorais.

    Ce qui m'interpelle, dans ces contes, c'est l'attitude des hommes. Quand on pense conte, on pense bonheur, perfection, mariage, et cetera...penses-tu, oui ! Tenez, dans la vraie fiancée, il s'agit d'une jeune orpheline : tout comme la Cendrillon de Perrault (pas celle de Grimm) elle est mal barrée et aux prises avec une marâtre prête à la battre comme plâtre au moindre prétexte. D'ailleurs, elle lui fixe des tâches impossibles. Mais la gamine va avoir de la chance, elle croise une bonne vieille qui lui file de sacrés coups de main dans ses épreuves à force de magie. La marâtre, furieuse de perdre une occasion de taper demande toujours plus, et elle finit par réclamer un château à sa belle-fille. Et comme elle est par trop pressée de vérifier qu'il y a une cave à vin (la pochtronne, tiens : attention, ça, c'est moi qui le dis, et je surinterprète sans doute) elle ne fait pas gaffe à une lourde trappe mal fermée qu'elle se prend sur le coin de la tronche. Et voilà notre petite dotée d'un château à faire pâlir Windsor...

    Elle fait alors la rencontre d'un jeune prince, attiré par sa réputation de beauté : ébloui, il lui demande juste d'attendre, le temps d'aller demander l'autorisation à son père de sa marier avec elle. Et vous savez ce qu'il fait, ce petit con égocentrique et négligent : eh bien il l'oublie. Il oublie de revenir, et voilà la gamine à attendre en vain. Finalement, après quelques péripéties, elle le retrouve, plusieurs années plus tard alors qu'il s'apprête à se marier avec une autre nana (quel petit con !). Finalement, elle finit par se dévoiler à lui, parce que l'abruti ne la reconnaît toujours pas et ils finissent leur existence ensemble.

    Faut-il qu'elles soient amoureuses, les minettes, pour être prêtes à tout abandonner pour un petit con, tout ça parce qu'elles le prennent pour le prince charmant. Et le petit con, il peut lui faire les pires crasses, eh bien elles pardonnent parce qu'elles l'aiment. Y'a pas de suite, dans le conte, mais moi, je peux vous l'écrire : en fait, ce n'est pas un conte de fées, cette histoire-là : un mec qui commence par oublier la nana dont il est éperdument amoureux, pour finalement se tourner vers une autre, ce n'est pas de très bon augure pour la suite...

    Bon, cela dit, d'autres y verront une belle histoire du genre "on s'est perdu et puis on s'est retrouvé". Peut-être. A voir. Pas mon avis, mais je conçois cette interprétation-là. Ils étaient trop jeunes à 20 ans, il fallait que le temps passe pour qu'ils se retrouvent vraiment. Admettons. N'empêche que c'est un petit con quand même...