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Modem - Page 50

  • Bûcher des vanités, sagesse MoDem, sagesse de C.Ginisty

    Splendeurs et misères de la blogosphère

    Au temps des Grecs et des Romains, à l'heure où brillaient les maîtres de rhétorique et les génies de l'art oratoire, il était un lieu commun d'effectuer nombre d'exercices rhétoriques variés. L'éloge n'était pas le plus simple d'entre eux, tant il fallait éviter le piège de la vile flagornerie. On appelait logographes ces hommes ces hommes connus de leurs contemporains mais fameusement anonymes de nos jours qui composaient de tels discours. Suis-je un logographe moderne ? Même pas : je ne suis pas connu de mon vivant.

    Il en va ainsi de nos blogs, nous nous livrons à des exercices de style répétés jusqu'à l'écoeurement, et nos écrits ne franchiront sans doute jamais ne serait-ce que le seuil de la célébrité immédiate. La France m'intéresse en particulier puisqu'elle occupe le premier rang dans le monde par le nombre de blogs.

    On moque souvent le coq, l'animal emblématique de la France, en raison de sa propension à chanter les deux ergots dressés sur son tas de fumier. Cette saillie me semble souvent correspondre assez bien à ce que sont nos blogs, particulièrement nos blogs politiques.

    Autant de petits roitelets maîtres en leur blog dont les ego surdimensionnés clament à qui leur désarroi, à qui leur rage, à qui leur gloriole, s'évertuant à caqueter et à s'ébourrifer pour paraître plus gros. Menaçant, s'affrontant, se raccommodant, commentant l'actualité sans la faire, ils sont comme la grenouille des fables d'Ésope et de Jean de la Fontaine, enflant jusqu'à l'envie. Nietzsche a écrit dans le Gai-Savoir «ne t'enfle pas autrement ; la moindre piqûre te fera crever». Aujourd'hui, on parlerait d'exploser en vol...

    Symptômatique de ces querelles est la bataille des roitelets et de leurs vassaux à coups de ligues (réseaux divers et variés) pour l'influence. Elle prend le visage de classements (le plus célèbre est celui de wikio), de citations dans la presse, d'invitations à des rendez-vous prestigieux, et, enfin, de citations chez les roitelets les plus «influents», en somme tout ce qui peut satisfaire les assoifés de reconnaissance sociale que sont les blogueurs.

    Vanitas Vanitatum et omnia Vanitas disait l'Écclésiaste...

    Pourtant, tous les individus ne cèdent pas à l'orgueil, comme le fit naguère un certain Sha'itan...Certains échappent à la spirale infernale et mordante des vanités.  On le sait, le MoDem vient tout récemment de mettre en ligne deux grandes plate-formes destinées au grand public mais aussi à ses adhérents et sympathisants. La première, lesdemocrates.fr est essentiellement informative, et a été conçue par Nicolas Voisin, la seconde, forumdemocrate.fr, réalisée par une équipe que Christophe Ginisty a coordonnée, a une portée nettement plus programmatique et est davantage pensée comme un outil de travail (wiki,groupes, agenda,forum, bureau virtuel,messagerie instantanée).

    J'ai été frappé de la manière dont plusieurs blogueurs et internautes ont vu dans ces projets pourtant complémentaires une lutte d'influence entre Christophe Ginisty et Nicolas Voisin. Comme si la soif de pouvoir et de reconnaissance était un horizon indépassable.

    C'est vrai, le MoDem a propulsé deux groupes de travail sur un projet aux objectifs proches, mais, doit-on lui reprocher de ne pas mettre tous les oeufs dans le même panier ?

    J'ai d'ailleurs un petit scoop à propos de la conception des trois plate-formes qui viennent de s'ouvrir (car le blog participatif du projet Europe du MoDem, leseuropens.fr, devrait entrer en service aujourd'hui).

    Le blog Europe doit beaucoup à la manière dont Marielle de Sarnez se représente la blogosphère, internet, ainsi que leur fonctionnement. Le forum démocrate de Christophe Ginisty correspond plutôt à l'usage d'Internet dont François Bayrou se fait une représentation (il avait insisté tout particulièrement sur le wiki, à l'origine). lesdemocrates.fr sont, quant à eux, probablement une synthèse de vues diverses (je n'ai pas été directement dans le secret pour cette dernière plate-forme, alors que j'ai été consulté pour les deux premières, mais j'avais donné quelques avis à propos de la communication du MoDem sur la Toile).

    Je voudrais saluer l'élégance et la tempérance avec lesquelles Christophe Ginisty a accueilli la mise en avant de la plate-forme de Nicolas Voisin. Comme une membre de son groupe, déçue de ne pas voir retenus une partie de leurs propositions, s'indignait en privé d'apprendre par la presse la venue de la plate-forme de N.Voisin, C.Ginisty a très simplement répondu que c'était compliqué mais que c'était la vie.

    Pas de jalousie, pas de cris d'orfraie, pas de menaces de tout quitter, pas d'invectives contre le MoDem et ses dirigeants, contre leur «duplicité» mais des considérations tranquilles sur le cours des fleuves qui n'est pas toujours tranquille, à la manière d'un Sénèque dans son De vita beata. Pas de surdimensionnement de l'égo chez Christophe Ginisty, juste le sentiment du devoir accompli.

    C'est cela à mon sens, la vraie générosité, le vrai sens d'un engagement ; donner pour donner, et non criaillier pour faire valoir son point de vue à coups de ratiocinnations sans fin, comme on a pu le voir pendant les élections municipales ou lors de la conception du règlement intérieur du MoDem.

    Il en va de même, à mon sens, quand on participe à un groupe de réflexion. C'est même là un point de méthode essentiel. Il ne s'agit pas mettre en avant des idées à tout prix, mais de mener un travail d'analyse et de synthèse, et de faire des propositions en admettant qu'elles puissent pas être reprises. Les meilleurs groupes d'experts ne travaillent pas autrement et le bénévolat ne saurait être un prétexte à la modification de telles règles de fonctionnement.

    Je le dis souvent en plagiant partiellement Zarathoustra (celui de Nietzsche), je ne souhaite pas être le surhomme mais simplement une petite pierre du pont qui y mène...

  • Le chaos socialiste en version NPA

    Le NPA offre, en apparence et si l'on en croit les médias, la sympathique visage d'un parti au service du peuple. Il n'en est rien en réalité, et je trouve qu'il commence à être temps de rétablir la vérité. Notamment, il serait bon que les admirateurs du NPA ouvrent un livre d'histoire et jettent un oeil sur le programme du NPA. Le programme du NPA c'est du socialisme à la sauce IVème internationale le plus pur et dur qui soit, autrement dit, du communisme à l'état brut.

    Faut-il rappeler que pas un pouvoir communiste n'a respecté la démocratie, que les démocraties populaires n'avaient de démocratiques que le nom, qu'elles ont torturé et mis en prison des millions d'opposants, et que leurs peuples n'ont jamais profité du moindre des bienfaits des économies de marché. Nos sociétés marchandes aiment consommer, je le rappelle : adieu écrans plats, téléphones portables, ordinateurs, objets hich-tech de toutes sortes, alimentation diversifiée et biens de consommation de toute sorte. Ce n'est plus l'individu qui fait le marché, mais l'État qui décide discrétionnairement de ce qui est bon ou non pour le populo en système communiste NPA.

    Je poursuis la lecture du très intéressant ouvrage de Thierry Aimar sur les apports de l'école autrichienne d'économie, et j'en suis arrivé précisément aux chapitres qui critiquent le collectivisme cher au projet politique et économique du NPA. On y retrouve d'ailleurs une argumentation proche de celle de Schumpeter contre Marx sur la théorie de la valeur. Dans le chapitre I de la 3ème partie, Thierry Aimar fait la synthèse de la critique de Mises, dont nous avons déjà parlé ici. Selon Mises, pour qu'un système économique fonctionne correctement, il doit pouvoir se fonder sur le calcul économique, c'est à dire qu'il requiert les catégories de prix et de monnaie. Or, ces catégories sont subordonnées à l'établissement d'échanges inter-personnels, qui aboutissent à la formation du marché. C'est ce que l'on appelle une économie de marché. Ce sont ces mêmes échanges qui organiseront ensuite rationnellement la production. Cette critique, formulée en 1933 par Mises, a plus que largement montré sa pertinence si l'on considère les erreurs monumentales des plans soviétiques successifs pour ne citer qu'eux. Par ailleurs, en abolissant le propriété privée, les communistes abolissent de facto l'entrepreneur. Or, comme l'a montré Hayek, son rôle est primordial pour favoriser la transmission d'information et sa qualité, au point que son statut est quasi-institutionnel dans une économie de marché. D'ailleurs, toute économie de marché sans entrepreneurs risque de dérailler (c'est un peu ce qui menace nos économies modernes ou les Conseils d'administration aux responsabilités diluées ont remplacé l'entrepreneur). Le marché est le seul moyen de permettre, dans un système économique, aux acteurs d'accéder à un système cohérent d'informations. Comment les trotskistes du NPA parviendraient-ils à trouver un système de remplacement indicatif pour orienter les plans de production ? Le gâchis est probable, et le chaos sans retour.

    Il suffit enfin de lire avec attention la charte des principes du NPA :

    C’est dans ce sens que nous soutenons l’expropriation, par les travailleurs et le peuple du pays concerné, des entreprises françaises qui exploitent les travailleurs et les ressources des pays opprimés.

    Et ils en ajoutent une couche un peu plus loin :

    En finir avec les crises implique d'en finir avec l'exploitation, donc avec la propriété privée des principaux moyens de production, d'échange et de communication, qui en constitue la base. Le système financier, les services essentiels à la vie, les grandes entreprises devront passer sous le contrôle des salariés et de la population, qui en assumeront la propriété et en assureront la gestion dans le cadre d'une planification démocratique. Libérées de la propriété et de l'appropriation capitalistes, la production et la répartition des richesses pourront bénéficier à la société tout entière.

    Voilà c'est le programme du NPA au XXIème siècle. Une régression sans équivalent sauf peut-être dans les pays talibanisés. Il est temps de lever l'étendard de la révolte : Besancenot n'est pas un gentil anti-capitaliste. Le NPA non plus. Mais donnons plutôt la parole à Jean Quatremer, un journaliste de gauche pas soupçonnable de sympathie pour le libéralisme droitier...C'est l'un de ses commentaires dans son article le retour des tribus gauloises.


    Quatremer a dit...
    [...]

    Le NPA n'est effectivement pas un parti démocratique. Outre qu'il refuse toute alliance, l'essence même de la démocratie, s'il arrive au pouvoir par un accident de l'histoire, il instaurera une dictature car c'est son essence même. Je connais les trotskystes, et si Trotsky avait gagné en URSS, ça n'aurait pas été mieux que Staline (je rappelle que ce grand dirigeant a fondé l'armée rouge et a une légère responsabilité dans kronstadt et les massacres commis par cette grande armée). Une telle filiation me fait frémir. Ce n'est pas une accusation en l'air: son programme, par nature, obligera à contraindre les récalcitrants et ne tolèrera pas les minoritaires: le bien du peuple avant tout. Donc, oui, le NPA ne m'est pas sympathique et je trouve terrifiant qu'en France on ait encore une telle sympathie pour des néo-communistes. Au moins l'Allemagne a l'excuse de l'Allemagne de l'Est. Et que l'on peigne le mérinos en croyant encore au grand soir qui permettra de régler tous les problèmes. Les leçons de l'histoire n'ont décidément pas porté, sans doute parce que la France vit depuis longtemps en démocratie et que personne ne sait plus ce qu'est l'absence de démocratie.

    Et, au cas où certains en douteraient, il suffit de lire la violence verbale des amis du NPA. Tout dans la finesse, la tolérance, l'amour du débat.

    Voilà, pour ma part, je ne pense pas différemment de Quatremer sur ce point.

    Enfin, pour conclure, je conseille juste de comparer la charte éthique du MoDem et les principes fondateurs du NPA. Il n'est question, dans la nôtre, que d'humanité, de liberté et d'épanouissement, dans la leur, que de violence et d'expropriation, d'appels à la lutte armée. Ceci devrait faire réfléchir les Socialistes que l'on voit régulièrement faire des appels du pied à Besancenot. Je ne leur poserai que cette seule question, à mes très chers camarades socialistes : se sentent-ils plus proches de nos valeurs ou de celles du NPA ? Et, pour ceux qui rêvent d'un arc-en-ciel, imaginent-ils un seul instant que nos valeurs puissent être compatibles avec celles du NPA ?

  • Media-MoDem, un facebook à la française !

    J'avoue que je ne sais pas encore dans quelle catégorie classer le billet que je m'apprête à écrire : la magnifique plate-forme du MoDem, lesdemocrates.fr doit elle être classée dans la catégorie politique, internet, blog, société ?

    J'ai poursuivi depuis ma précédente note le parcours des fonctionnalités de la plate-forme, et j'avoue que je suis de plus en plus enthousiasmé. Comme sur facebook on trouve le principe de liens entre amis (les fameux "friends" de facebook) avec un mur (le "wall" chez facebook). On peut créer un blog, proposer un blog comme source et également proposer un article que l'on a jugé intéressant sous chaque fil d'informations en page de garde de la plate-forme. On peut créer des points de vue (les "causes" chez facebook) et décider de les soutenir ou au contraire de les condamner via un système de vote en ligne, les votes positifs et les votes négatifs étant comptabilisés séparément.

    La création de blog proposée utilise le système wordpress : pas toujours commode mais les fonctionnalités sont puissantes, permettant, par exemple, de multiplier les auteurs et de changer de thème à volonté.

    Difficile de juger le fond, bien sûr, étant donné que la plate-forme est toute récente. Nul doute qu'il sera enrichi au fil du temps, tout comme les fonctionnalités techniques seront elles-mêmes implémentées.

  • Media Social MoDem : il est né le divin enfant !

    Noël, Noël, comme on disait dans les campagnes au coeur du Moyen-âge, quand venait la perspective de bombance au milieu des disettes à répétition ! Le MoDem vient de se doter d'une plate-forme multimédia sur la Toile tout simplement hors-norme. http://www.lesdemocrates.fr/ offre ni plus ni moins tous les outils du web 2.0 ou presque : l'adhérent démocrate peut y ouvrir son blog (!!!), regarder la télévision, agréger ses propres articles sur son bureau virtuel ou, autre possibilité, consulter ceux qu'agrège le Modem sur ce site, soit qu'ils proviennent de la Toile, soit qu'ils proviennent de la Toile démocrate (deux flux différents), publier son propre article, repérer d'autres membres et/ou les géolocaliser, soutenir ou condamner des initiatives ou des projets dans la rubrique "points de vue", bref, je ne vais pas faire la liste de tout ce que peut faire l'adhérent démocrate, mais on peut d'ores et déjà dire que le MoDem tient son média social.

    J'ajoute que c'est un phénomène unique en Europe pour un parti, et que, ce-faisant, le Mouvement Démocrate se place à la pointe de la modernité, méritant bien le surnom que lui ont donné un jour les jeunes démocrates. J'invite les lecteurs à lire l'article de Nicolas Voisin sur le sujet, et il le connaît bien, et pour cause, c'est l'un des concepteurs du projet.

    Même cet âne de mry (à qui il faudrait apprendre l'orthographe, au demeurant : réelS - ce sont les travaux - et miS - pas T, ce n'est pas un passé simple  - mais bon, sur le fond, je trouve intéressant ce qu'il dit, sauf quand il parle de politique...) a reconnu que le site avait l'étoffe de ce qu'il voulait être ; c'est dire si nous allons défrayer la chronique sur la Toile avec ce petit bijou...

    Je signale que Christophe Ginisty (également à l'origine du projet) sera présent aux côtés de François Bayrou le 25 février, à l'occasion de la conférence de presse que le Président du Modem donnera à cette occasion.

    Enfin, je vous annonce la venue prochaine du blog multiblog (hé hé, vous en saurez bientôt plus) leseuropeens.fr imminemment. Il devrait être opérationnel le jeudi 26 février, et, chers lecteurs, vous y trouverez en l'état toute l'avancée de la réflexion des 16 groupes-projet-Europe du MoDem, publiée par les bons soins des animateurs, coordinateurs et administrateurs du blog multiblog. Je n'en dis pas plus, rendez-vous le 26 février...

  • Il faut soutenir Kadima en Israël

    J'ai toujours pensé que les peuples décidaient eux-mêmes ce qu'il convenait de voter ou non, tout du moins, en démocratie, et qu'ils pouvaient s'agacer des déclarations et campagnes intempestives venues de l'étranger. Tout le monde aime donner des leçons de morale, personne n'aime en recevoir...

    Toutefois, le parcours de Kadima présente bien des similitudes avec celui du MoDem. Le fondateur de Kadima est Ariel Sharon, mais, je ne comparerais pas Ariel Sharon à François Bayrou mais plutôt aux créateurs de l'UDF. La personnalité que je comparerais à Bayrou (politiquement, parce qu'historiquement, quoi de plus éloignés que l'espionne israélienne du Sin Beth que fut Tzipi Livni et l'agriculteur de la campagne béarnaise, membre d'une communauté pacifiste dans sa jeunesse que fut François Bayrou !) c'est l'actuelle leader de Kadima.

    Une même volonté de bousculer les lignes politiques traditionnelles, un même souci d'adopter un point de vue pragmatique et réaliste sur la situation du pays. Tzipi Livni a notamment fait une déclaration très importante récemment, en annonçant aux Israéliens qu'il leur faudrait renoncer à presque la moitié du territoire de la Palestine. Je crois que cela, les Israéliens l'ont de toutes façons acté depuis longtemps, et que c'est surtout sur des appendices que vont se focaliser les conflits.

    Kadima et Tzipi Livni, parce qu'ils ont transgressés les barrières politiques comme nous, parce qu'ils n'ont pas eu peur de parler de ce qui fâchait, comme nous, ont vocation, à mes yeux, à être soutenus par le MoDem et les Démocrates. Je ne sais pas quelle forme cela peut prendre, car il ne s'agit pas non plus de s'ingérer dans les affaires internes israéliennes, mais j'imagine que des contacts pourraient être pris entre les deux partis. Je ne sais pas quelles sont les intentions exactes de Kadima, mais c'est un parti que je verrais bien rejoindre l'Alliance Mondiale des Démocrates (il en est déjà observateur), par exemple.

    Kadima n'aura à mon avis d'autres choix que de s'allier avec le Likoud, à moins de parvenir à faire exploser ce parti pour former une ligne de front de modérés  avec les travaillistes et la neutralité bienveillante du Meretz et des députés arabes israéliens.

    J'ai de très gros doutes sur la possibilité de ce second scénario, et c'est vraisemblablement le premier sur lequel il faudrait travailler, sachant qu'il est loin d'être acquis.

    Comme le dit Lucia d'Apote sur son blog, Democratia, le seul espoir véritable, du côté israélien, pour l'amorce d'une paix définitive entre Israéliens et Palestiniens, c'est Kadima.

    Une alliance du Likoud avec Beiteinou me paraît s'éloigner compte-tenu des forts soupçons de corruption qui pèsent actuellement sur le leader de ce parti nationaliste, Lieberman (il aurait financé sa campagne avec des fonds venus de l'étranger, et bien sûr, pas déclarés...).

  • Le coup de massue fiscale de Delanoë

    ÉLECTEURS DE BERTRAND DELANOË? ÊTES-VOUS TOUJOURS CONTENTS D'AVOIR VOTÉ POUR LUI AUX DERNIÈRES ÉLECTIONS MUNICIPALES ? Je leur pose la question, parce que la taxe foncière va augmenter de 51,2% exactement pour l'année 2010. Un bon coup de bambou dont les électeurs parisiens sauront, je l'espère se souvenir.

    En somme, une telle augmentation pour un Parisien qui possède son appartement (un "riche", comme dirait François Hollande qui n'aimait pas les riches) c'est passer en moyenne de 400 euros à un peu plus de 600 euros. Merci Saint-Bertrand de la miraculeuse fiscalité.

    Il faut bien financer la communication de la mairie, la foultitude d'associations subventionnées, le stade Jean Bouin, et cetera et cetera... Je voudrais faire observer aux Parisiens que JAMAIS le MoDem, s'il eût eu la majorité ou même un pouvoir de blocage à Paris n'eût toléré un tel coup de massue dans la tronche. Mais bon, les Municipales sont passées, hein...

    Bon, moi, je me suis abstenu au second tour et je n'ai vraiment pas de regret. Ce qui me fait plaisir, c'est que m'a dit récemment un copain socialiste. Petit salaire, il est prof, son épouse aussi, pas propriétaire, mais, il se trouve que la taxe d'habitation a AUSSI augmenté ! (9% seulement, soyons princiers !)  Y'a une justice : y'aura pas que les "riches" qui paieront.

    Comme je lui faisais remarquer qu'il avait soutenu et voté Delanoë de janvier à mars 2008, il m'a assuré qu'il ne voterait pas pour lui le coup prochain et qu'on ne l'y reprendrait plus. Je rigole par avance, parce qu'évidemment, les copains communistes, verts et radicaux de Delanoë soutiennent sa politique, cela va de soi. Comme c'est un modéré et que Marielle de Sarnez représente une tendance particulièrement centriste au sein du MoDem (pas droitière comme votre serviteur ici-même sur ce blog) à mon avis, il ne serait pas illogique qu'il lui apporte sa voix le prochain coup (à Marielle ou à toute autre personnalité MoDem qui postulerait à la Mairie de Paris, évidemment).

    Ça fait plaisir...espérons que les Parisiens vont y songer, et au fait, puisqu'on en est aux Européennes, qu'il songe qu'Harlem Désir, tête de file en île de France est un très grand pote de Delanoë. Marrant de voir, d'ailleurs, comment les anciens de l'UNEF-ID et de SOS-racisme ont trouvé à se recycler chez Saint-Bertrand...Bref, pour ceux qui ne voudraient pas découvrir que le PS dit une chose mais en vote une autre au Parlement Européen, choisissez la sécurité, chers Parisiens, en votant MoDem. Là, au moins, pas de mauvaises surprises, surtout quand on sait la durée et valeur de l'engagement européen de l'UDF puis du MoDem.

    EDIT : Yoda94, un commentateur, est venu défendre la politique fiscale de Delanoë. C'est tout à son honneur et il est le bienvenu, mais je n'en maintiens pas moins mes affirmations.

    Son message et en-dessous ma contre-argumentation.

    Mais non, les TAUX n'augmentent PAS de 50% ou plus. Ils augmentent de 9% en moyenne. Moins pour les locataires (taxe d'habitation). Simplement, pour les propritétaires (seulement 1/3 des parisiens le sont, pas les + fragiles...), la hauss eest + forte.
    Delanoë avait annoncé qu'après 8 années sans aucune hausse des 4 impôts locaux, il augmenterait de - de 10% les 2 premières années (pour 2009 et 2010 donc), c'était annoncé en toutes lettres dans son programme, personne n'est pris en traitre!

    Paris est ville + département (+ capitale), et il était anormal qu'elle n'ait aucune fiscalité départementale alors qu'à ce titre elle doive payer des dépenses sociales massives. C'est logique, donc là un taux départemental de 3% a été créé pour les seuls proprios, dont bcp sont des sociétés, qui pour bcp ont bien profité des huasses des prix de l'immobilier sur Paris depuis 15 à 20 ans...

    Il suffit d'appeler vos amis et de leur demander ce qu'ils paient comme impots locaux pour un apprt de la même taille que la votre. Paris, selon "Capital" d'octobre dernier, est la ville importante la moins imposée! Et elle est peu endettée aussi, toujoures notéée AAA comme cela elle emprunte moins cher.

    Rapellons un scandale que le Modem (1 seule élue au Conseil de Paris aujourd'hui!) ne dénonce pas, c'est que l'Etat doit quelques 300 millions aux contribuables parisiens... Or, il faut bien payer les gymnases, les écoles & collèges, les nouveaux jardins, l'entretien du partimoine, les égouts, le RMI...

    L'essentiel ne va pas du tout aux subventions (moins de 250 millions en tout je crois), à tel projet culturel ou à tel stade de sport (il en faut!) mais aux 40.000 logements sociaux, 1 milliard pour la recherche et l'innovation, Paris couverte à 80% en très haut-débit, aux + de 4.000 nouvelles places en crèches et au prolongement du tramway sur 14 km...

    Désolé de vous dire qu'une taxe foncière qui passe de 7,11% à 10.75% au total, moi, j'appelle ça une augmentation de 50% (un peu plus).Bien sûr, la taxe foncière stricto sensu n'augmente "que" de 9% mais avec la taxe départementale de 3%, c'est bien une augmentation de 50% de leur taxe foncière que devront acquitter les propriétaires. Je pense que Bertrand Delanoë le maire n'ignore rien des faits et gestes de Bertrand Delanoë le conseiller général, non ?Ensuite, Delanoë se doutait tout de même bien que les frais de mutation ne seraient pas une manne éternelle. Au lieu de les utiliser pour des investissements, il a gonflé les frais de fonctionnement de la mairie. C'est cela la saine gestion ? Il a agi en fait comme tous les hommes politiques depuis 30 ans avec le budget de l'État. Cela me rappelle l'épisode de la "cagnotte" fiscale sous Jospin, tiens...Ne me dites pas que le coût de la taxe foncière n'aura pas répercussions sur les loyers, c'est inévitable. On ne peut pas dire que seuls les Parisiens les plus riches vont morfler.De plus, comme l'État va revoir les bases cadastrales, les Parisiens vont vraiment morfler d'autant plus (http://www.boursorama.com/opcvm/detail-actualite-opcvm.phtml?num=c5517c61cf0e0a6bf2b917deaafdf163)Quant au désengagement de l'État, c'est en effet une réalité, mais cela n'est pas nouveau et cela n'explique pas tout.Les associations c'était jusqu'ici 272 millions. La rénovation du Stade Jean Bouin coûte 130 millions d'euros. Cela commence à faire de sacrées sommes, non ?

    Pour ceux que la structure (approximative) du budget de Paris intéresse, c'est ici.

     

  • L'UMP se prend pour un mouvement populaire !

    Trop drôle ! Je viens de lire la réaction de Xavier Bertrand (souvenez-vous, celui que François Bayrou appelait le chattemite) au dernier sondage IFOP pour les européennes (MoDem à 14.5, à ce sujet) dans Paris-Match. Il a du recevoir des consignes : il ne parle plus d'UMP mais de Mouvement Populaire. Au passage, le brave homme souhaite un débat avec le PS. Et les autres, ils sentent le pâté ? Bien que divisée, l'extrême gauche représente 16% et le MoDem, à lui seul, 14.5%. La droite extrême et l'extrême-droite font, elles, 11.5%. Total, avec les 2% de Dupont-Aignan et les 7 des Verts, 51% de Français qui ne sont pas invités à débattre ? Il n'y a pas que l'UMP et le PS en France, il serait temps de s'en rendre compte.

    Quant au caractère populaire de l'UMP...bouclier fiscal, dîner au Fouquet's, triplement du salaire présidentiel, crédit d'impôts sur les achats immobiliers favorisant les plus riches, et cetera et cetera...populaire, hein ?...

     

  • Régulation démocrate en temps de crise

    Je reviens sur la compétence économique du MoDem que j'évoquais hier en réponse à un article de Philippe Cohen dans Marianne. J'ai lu çà et là quelques réactions. Bien sûr, celles qui figurent en commentaires, mais aussi celles que l'on peut lire sur le sympathique forum pour sympathisants MoDem de Demos. Or, qu'ouïs-je ? Quelqu'un juge que ma réponse n'est pas convaincante sur le délicat sujet des régulations qu'il convient de mettre en place sur les marchés financiers.

    Je voudrais d'abord faire une petite observation à allblues33 : la question qu'il se pose, tout le monde se la pose, actuellement. UMP, PS, FMI, Commission européenne, gouvernement fédéral des USA, Obama, banques, bref, cela ne se limite pas au seul MoDem, et il ne faut peut-être pas s'attendre à une réponse toute faite sur un thème aussi complexe.

    brontosaure.jpgJe ferais ensuite une métaphore pour appréhender plus simplement ce qu'est un marché financier. Un marché financier, c'est une sorte de très gros herbivore particulièrement craintif. Tant qu'il est en confiance, il vit sa vie, mais, il déteste être surpris, et, plus la suprise est brutale, plus sa réaction est incontrôlée et brutale. Si l'économie mondiale était un champ d'herbe grasse, on peut se dire que les marchés financiers, c'est un gros, très gros brontosaure.

    Je ne sais pas si allblues33 a vu la taille de la queue du bestiau, mais quand un brontosaure en panique s'enfuit en courant dans tous les sens, mieux vaut ne pas se trouver du côté où sa queue bat de gauche et de droite, sous peine au mieux d'être sonné, au pire, d'y laisser sa peau.

    Si allblues33 devait réfléchir à la manière dont il va calmer, je ne dis même pas dompter mais seulement calmer, même s'il s'y mettait avec toute la tribu MoDem, il ne trouverait pas la solution tout de suite, à mon avis.

    Un marché financier, c'est à peu près ça : un gros brontosaure qui ne vit que par anticipation. Il broute çà et là, cherchant les bonnes zones herbeuses à souhait. Son long cou lui permet de les détecter de loin (anticipation). Mais si son oeil acéré a repéré de l'herbe grasse, et que lorsqu'il approche le cou, il tombe sur une grosse motte de terre, il va légitiment s'inquiéter. S'il pense brouter à l'abri des prédateurs et qu'il se découvre soudainement encerclé par des fricoraptors enragés et affamés, nul doute qu'il va paniquer.

    Je dois rectifier mon image. En fait, le marché, ce n'est pas un brontosaure. Non, c'est un gros gros gros troupeau de brontosaures avec quelques prédateurs genre vélociraptors qui font des raids de temps à autre.

    Cette image donne le ton et le fil des solutions à appliquer. On ne peut rien faire tant qu'on n'aura pas calmé les brontosaures. Il faut donc rétablir la confiance avant toutes choses.

    Or, pour être en confiance, il faut disposer d'informations fiables, c'est ce que je faisais valoir il y a 10 jours en qualifiant de crise catallactique la crise actuelle. On a quelques éléments de réponse avec les premières réactions de députés ADLE, groupe parlementaire auquel appartient le MoDem. Par exemple, en décembre dernier, Mariela Velichkova Baeva (Bulgarie, ADLE) estimait que l'origine de la crise était à trouver dans "la quête du profit, le manque de connaissances sur le véritable état du marché et sa capacité à faire face à un cataclysme ainsi que dans l'ignorance des conséquences."

    Les informations fiables supposent également des règles fiables ainsi q'un arbitre. C'est ce que précisait dès le mois de septembre une autre députée ADLE. Silvana Koch-Mehrin (DE) pour le groupe ADLE faisait remarquer "qu'il ne s'agit pas juste de quelques banques en crise, car ceux qui perdent ne sont pas des opérateurs de titres, mais des familles qui 'touchent le fond' avec des retraites menacées et des revenus endommagés". Elle appelait alors à agir sur la base de faits : "la réponse ne consiste pas en des marchés libres, nous exigeons la régulation de ces marchés. Les règles doivent être définies et nous exigeons un arbitre pour évaluer leur fonctionnement dans la pratique. Ceux qui ont refusé d'être liés par des règles doivent être accusés, et non le marché en soi". Elle insistait enfin :"nous exigeons des règles pour toute l'économie mondiale".

    En somme, cher allblues33, il ne s'agit pas de réguler pour punir les très méchants capitalistes ni la vilaine finance, comme une sorte de grand Satan à l'origine de tous nos maux, mais de faire en sorte qu'on puisse tous brouter dans le même pré sans se téléscoper parce qu'il y en a qui ne font pas la file.

    Sarnez.jpgEn somme, c'est ce que dit en grande partie Marielle de Sarnez : «Nous voulons une régulation financière mondiale. Nous voulons imposer davantage de contrôles, mais aussi davantage de sanctions. Il revient à l’Europe d’inspirer et de promouvoir un nouveau système de gouvernance et de régulation mondiale. En commençant par mettre en place un régulateur européen, capable de parler à égalité avec son homologue américain

    Tenez, pourquoi pensez-vous que Marielle de Sarnez parle de régulateur européen ? Ben oui, faudrait pas l'oublier : qui a créé les subprimes ? des agents américains, pardi, contrôlés/non-contrôlés par les seuls Américains. Ben oui, elle a bien compris le problème, elle Marielle. Pour que tout le monde puisse évoluer en confiance, il faut aussi des arbitres fiables. C'est bien ce que voulait Silvana Koch-Mehrin et Mariela Velichkova Baeva, l'une avec un arbitre, l'autre avec le véritable état du marché.

    Alors comment concrètement cela va se mettre en place, on ne le sait pas encore, parce que cela va dépendre justement du résultat des élections européennes...Entre le PPE (dont est membre l'UMP) qui ne souhaite modifier les choses qu'à la marge, le PSE (dont est membre le PS) dont les membres disent tout et son contraire puisqu'ils ne sont pas d'accord entre eux, et la gauche de la gauche (Verts compris) qui rêve de décroissance ou de Grand Bond en avant (20 millions de morts avec la Chine, tout de même, à la fin des années 50), sans parler des partis nationalistes et/ou extrémistes qui rêvent de protectionnisme (crise de 10 années en 1929 + une guerre mondiale avec 60 millions de morts), vous voyez, cher allblues33, les jeux sont ouverts et vous avez une large palette de choix pour déterminer quel brontosaure vous souhaitez être...

  • Pour répondre à Marianne, les vues économiques du MoDem

    Je viens de lire un article de Marianne qui s'inquiète des compétences économiques de Bayrou et du MoDem en général.  Comme l'article comporte quelques contre-vérités, je vais me charger de faire quelques mises au point.

    Ce que François Bayrou condamne, ce n'est pas toute forme de déficit, mais tous les déficits qui ne sont pas des déficits d'investissement. Donc, tout le contraire de ce que dit Marianne. En revanche, oui, il estime très dangereux les déficits issus des frais de fonctionnement courant de l'État. D'ailleurs, les déficits pour cause d'investissement sont temporaires alors que les déficits pour frais de fonctionnement tendent à s'installer structurellement.

    De manière générale, les démocrates sont favorables à l'esprit d'entreprise, sous toutes ses formes, pas seulement économique, parce que c'est foncièrement une caractéristique de l'identité européenne d'une part, et d'autre part, parce que cela replace l'homme au centre de l'activité, particulièrement économique, d'où, d'ailleurs, la sympathie des démocrates pour les entrepreneurs.

    Le MoDem considère que l'économie de marché est un bon système économique, mais, qu'en revanche, un certain nombre de biens ne peuvent pas être mis sur le marché, ou, en tout cas, pas considéré comme des marchandises ordinaires. C'est ce que les démocrates appellent les biens supérieurs (éducation, culture, santé en particulier). Ils sont évidemment favorables à une concurrence libre et non faussée et saluent de ce fait le rôle extraordinairement positif et vigilant joué par l'Europe afin de mettre fin aux monopoles (Microsoft, par exemple, mais pas seulement). Bien évidemment, les démocrates se défient autant des monopoles publics que privés. Il va de soi que les démocrates ne confondent pas un monopole public et un service d'intérêt général.

    Concernant les flux financiers, en effet, comme le dit Philippe Cohen, les Démocrates pensent qu'il faut installer des régulations et qu'une fois en place, elles permettront de moraliser et fluidifier ces flux. Ils ont tort ?

    En ce qui concerne l'investissement et la consommation, en cas de relance européenne, Philippe Cohen devraient : 1°) écouter les tribunes de Corine Lepage sur France-Culture ou bien les lire sur son blog 2°) jeter un oeil sur le programme de l'ADLE ainsi que sur celui du PDE (parti démocrate européen, l'un des deux partis européens du groupe ADLE, dont le MoDem est membre fondateur)

    Il ne faut pas raisonner ainsi : il ne s'agit ni de relancer l'investissement en soi, ni de relancer la consommation en soi. Ce qu'il s'agit de faire, c'est d'accompagner la révolution industrielle qui se produit petit à petit sous nos yeux, et qui sera verte et durable. La relance soutiendra donc à la fois la consommation et l'investissement, mais pas au pif, comme un rouleau compresseur, mais de manière ciblée, via, par exemple, des incitations fiscales ciblées, mais pas seulement.

    Si nos partenaires européens refusent un emprunt d'une telle ampleur, il restera possible d'agir au seul niveau de la France, mais, évidemment, avec un impact bien inférieur à celui de l'Europe toute entière. Mais cela, le MoDem ne peut en être comptable. C'est bien pour cela que la campagne européenne est au moins autant européenne que nationale, particulièrement par les temps qui courent. Mais cela, les Démocrates l'ont compris depuis longtemps. Les évènements récents ne donnent que plus de force à leur propos.

    Ce que je dis n'a évidemment rien d'un secret : il suffit de lire et d'écouter ce que disent les chefs de file du MoDem pour en prendre connaissance.

    Un dernier point, enfin : les Démocrates se battront avec la dernière énergie contre la tentation protectionniste. C'est exactement ce travers qui a fait plonger le monde entier dans la crise en 1929. C'est bien sûr une option tentante, mais c'est un mirage très dangereux. Le protectionnisme stratifie les échanges et rend quasiment impossible tout redémarrage de la croissance économique mondiale.

    Ah, j'ajoute une dernière remarque à propos de la croissance : les Démocrates ne partagent absolument pas les vues des Verts sur la décroissance (Daniel Cohn-Bendit a signé une tribune en ce sens avec José Bové). Est-il d'ailleurs raisonnable de parler de décroissance alors que la crise économique aura tué d'ici la fin de l'année 2009 plusieurs centaines de milliers d'emplois (+280 000 chômeurs prévus) ? Non, il faut évidemment une croissance raisonnée et durable. C'est le message de longue date de Cap21, le mouvement de Corinne Lepage, qui s'est depuis fondu dans le MoDem, mais dont les idées ont fait leur chemin dans la pensée économique démocrate.

    D'autres questions ?

  • Marielle de Sarnez met à mal le classement de l'Université de Shangaï

    Sarnez.jpgIl était très intéressant d'écouter Marielle de Sarnez, hier, dans l'émission "La voix est libre". Il se trouve que la situation de la recherche a été évoquée par le journaliste : ce dernier faisait valoir qu'à en croire le classement de l'Université de Shangaï, la France n'occupait pas une position fameuse. Marielle de Sarnez a alors fait observer deux choses :

    1°) Cette université privilégie surtout les sciences exactes alors que les Européens sont pointus dans les sciences humaines.

    2°) Ce classement ne prend en compte que les publications en anglais. De ce fait, une large part de la recherche passe entre les mailles de ses filets.

    Par ailleurs, elle a mis en doute, citant Philippe Seguin à l'appui, l'efficacité du crédit impôt-recherche, notant que cela favorise des effets d'aubaine exclusivement pour les entreprises, mais pas pour les universités. Elle a remarqué que l'Université ne bénéficiait d'aucun apport supplémentaire contrairement a ce qu'a affirmé Nicolas Sarkozy et déclaré que l'autonomie, sans budget ad hoc, était un marché de dupes.

    Il faut rappeler que Marielle de Sarnez, euro-députée MoDem en île de France, est, au sein de l'ADLE, une spécialiste de l'éducation.