Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Modem - Page 49

  • MoDem, libéral ou pas libéral ?

    Une mise au point avant ma réponse : libéral n'est pas à mes yeux un gros mot. Je pense même que ce n'est pas un gros mot en soi. Je discutais récemment avec un journaliste (qui se reconnaîtra puisque c'est aussi pour lui répondre que j'écris l'article), et ce dernier déclarait déplorer les options néolibérales du MoDem dans le domaine économique. Soyons clair : l'axe économique directeur des libéraux et des néo-libéraux, c'est de limiter au maximum les interventions de l'État et peser le moins possible sur les individus et la libre-entreprise. De ce fait, leur priorité, c'est de réduire les dépenses des États, préférentiellement en économisant sur les services publics. Les néo-libéraux souhaitent également l'équilibre des dépenses publiques.

    Si le MoDem considère la réduction du déficit comme un objectif prioritaire et se montre également très favorable à l'initiative privée, il a tout de même des divergences nettes avec les néo-libéraux ou même les libéraux. Par exemple, réduire les déficits publics, cela peut aussi se faire par l'impôt. Le MoDem ne l'exclue pas, et c'est même ce que propose, par exemple, un Jean Peyrelevade, tout du moins, jusqu'à ce le déficit soit suffisamment résorbé. Après, seulement, on peut commencer à envisager de les réduire. Le MoDem est favorable à l'esprit d'entreprise mais pas forcément à l'individualisme contractuel. Ainsi, réduire les charges sur les entreprises, c'est leur permettre de dégager des marges suffisantes pour pouvoir investir (il faut savoir que les entreprises françaises ont les marges les plus basses d'Europe). Il va de soi qu'il est aussi nécessaire de rétribuer ceux qui prennent des risques en investissant dans les entreprises. En ce sens, le MoDem n'a pas d'hostilité de principe à l'actionnariat. En revanche, le MoDem se défie des prédations et tendra à proposer des mécanismes qui n'en favorisent pas la multiplication (instruments de régulation financière, par exemple).

    Ce qui cractérise en fait le MoDem, c'est le pragmatisme : pas d'idéologie dans le domaine économique. Intervention de l'État quand cela marche, libération des initiatives privées quand c'est efficace.

    Une certitude anime le MoDem : les politiques nationales sont désormais de peu de poids et d'efficacité quand il y a des turbulences. La crise que nous vivons aurait été dix fois pire sans l'euro et le pacte qui nous lie à nos partenaires et amis européens. Il faut donc aller le plus possible vers une convergence des économies européennes. En ce sens, l'Europe est constitutive de l'identité du MoDem. Une telle convergence suppose des instruments budgétaires et fiscaux communs au fil du temps. Il ne s'agit pas de construire l'Europe contre les États nationaux, mais, il est évident qu'au fil du temps, ils vont avoir à déléguer des compétences économiques.

    On n'entend plus tellement les anti-européens, d'ailleurs par les temps qui courent. Et on ne les entend surtout pas décrier l'euro dont ils disaient pis que pendre par le passé. L'Europe économique montrée du doigt par les euro-sceptiques est celle-là même qui nous sauve aujourd'hui. Difficile à admettre pour ceux qui se sont trompés...

    In fine, les Démocrates sont plus proches des Libéraux que des Socialistes (sociaux-démocrates et réformistes mis à part) mais ils ne sont pas exactement des Libéraux pour autant. Cette proximité explique qu'ils siègent avec les Libéraux au Parlement Européen. Sachant que les Libéraux du parlement européen sont en fait bien plus modérés que le PPE. Leur souci principal, c'est l'équité : ainsi, quand ils font d'une concurrence libre et non faussée l'une de leurs principales revendications, c'est bien pour que l'équité soit respectée en Europe et entre les entreprises et entre les consommateurs. Nul doute que ce souci d'équité ait également, à terme, sa traduction dans le domaine social, avec un alignement progressif des législations afin de limiter le dumping social. En somme, ce que veut l'ADLE, c'est que les règles soient les mêmes pour tous. Le MoDem et le PDE ont ensuite des particularités, notamment le désir de sortir du champ marchand, et donc de ces règles strictes, les biens considérés comme supérieurs, c'est à dire l'éducation, la santé et la culture. Si le MoDem n'ajoute pas par exemple l'alimentation dans ce champ, c'est que tout simplement l'économie de marché a prouvé son efficacité en Europe sur ce point, et qu'ensuite, il existe, rappelons-le, une politique commune de l'agriculture, la PAC, qui sort déjà l'alimentation du champ marchand.

    Si des voix s'élèvent aujourd'hui, ce n'est pas pour supprimer la PAC mais pour la réformer d'afin de favoriser désormpais le développement durable et doànc plutôt l'agriculture biologique.

    Voilà, j'espère, des mises au point qui permettront de mieux faire comprendre où va le MoDem et le projet qu'il se propose de présenter aux Français.

     

  • Européennes, le MoDem à 10% !

    Je viens de prendre connaissance, sur le site d'IPSOS d'un sondage inquiétant (mais pas désespéré) pour les prochaines européennes. Ipsos ne nous donne qu'à 10% mais...il y a un mais : 10% chez ceux qui sont certains d'aller voter. En fait, ce que souligne IPSOS, c'est que le MoDem n'est qu'à 10% en raison de la faible mobilisation de son électorat.

    Il faut donc à tout prix que nous le mobilisions ! Et pour cela, il faut coller au terrain des préoccupations des Français, et surtout, bien leur montrer à quel point c'est par l'Europe que nous pouvons sortir de la crise, c'est à dire redresser les chiffres du chômage et du pouvoir d'achat.

    Rappelons-le, Français Bayrou a réussi à faire passer au Parlement européen grâce aux euro-députés MoDem (c'est Bernard Lehideux qui l'a présenté) le principe d'un emprunt européen solidaire de 3% du PIB de l'Europe. C'est un signe très fort, et s'il se concrétise, il se traduira par des emplois et de la stabilité économique.

    Je crois aussi que la blogosphère MoDem sur la Toile doit vraiment se bouger sérieusement. J'ai l'impression qu'en dehors de Ma vie en Narcisse (qui tente désespérément de lancer le buzz) et l'hérétique, les blogs MoDem ne s'intéressent que peu ou pas à l'Europe. Luc Mandret avait flairé à juste titre un risque d'abstention massive, c'est en effet ce que conclue l'étude d'IPSOS...

    leseuropeens.fr le blog Europe du MoDem peine également à démarrer, bien qu'alimenté par un nombre assez conséquent de documents et de contributions. Bref, il est grand temps de se remuer...

     

  • Que pensent Franciliens et Parisiens de Marielle de Sarnez ?

    Une denrée rare : si on trouve pas mal de sondages impliquant François Bayrou, c'est autrement plus rare quand il s'agit d'autres personnalités du MoDem. Or, il se trouve que le JDD, en partenariat avec l'IFOP, en a publié un sur la popularité des leaders politiques d'île de France. Et Marielle de Sarnez y figure.

    C'est un coup de pot, parce que le sondage est bien détaillé. Quelques remarques préalables : sans surprise, on y apprend que le souci principal des Franciliens, c'est les déplacements et très précisément, l'amélioration des transports en commun. A Paris, compte-tenu de ses moyens réduits, Delanoë va devoir tailler dans certains budgets. A mon avis, il n'a pas intérêt à faire passer en dernier le prolongement du  tramway...

    La lutte contre l'insécurité est la seconde priorité des Franciliens, avec une très forte inquiétude à droite. Je fais partie de ceux qui jugent que cet aspect est plus que largement négligé par les pouvoirs politiques mais aussi par l'opposition, MoDem compris. On ferait bien, dans la sphère démocratique, de s'en inquiéter, faute de quoi, on pourrait avoir une très mauvaise surprise avec une possible résurgence du Front National, voire pire...Et Attention, parce que ceux qui se considèrent sans préférence partisane sont presqu'aussi nombreux que les sympathisants de droite...

    Sans surprise, c'est l'emploi qui occupe les esprits franciliens en 3ème position.

    Venons-en à Marielle : son problème principal, c'est la notoriété : c'est la moins connue des figures testées ! 37% des personnes interrogées seulement, connaissent ne serait-ce que son nom. Il y a donc un effort de communication à faire impérativement, et je pense que la blogosphère pourrait avoir un rôle d'importance à jouer sur ce sujet. Le comble, c'est que même parmi les sympathisants MoDem, 56% seulement des personnes interrogées la connaissent. Et pour le reste, ceux qui viennent en second, c'est improbable, mais pourtant, c'est vrai, c'est...les sympathisants du NPA !

    Mais, pour ceux qui la connaissent, ils sont 64% à avoir une bonne opinion d'elle ! autant qu'Huchon (sauf qu'Huchon est connu de 82% des personnes interrogées. Étonnant, d'ailleurs, je ne m'y serais pas attendu). Et pour ceux qui la connaissent parmi les symathisants MoDem, elle fait un carton : 97% de bonnes opinions !!!

    Elle est, parmi ceux qui la connaissent, particulièrement populaire chez les jeunes (71% chez les moins de 35 ans) et les chômeurs (80% de bonnes opinions et même 31% de TRÈS bonnes opinions dans cette catégorie !) Mais pas seulement : chez les sympathisants socialistes également, avec 83% de bonnes opinions ! et toujours dans l'électorat qui la connaît, 95% de ceux qui ont voté Bayrou aux présidentielles l'apprécient. Intéressant de savoir aussi que 85% des électeurs des listes radicaux de gauche-verts-socialistes aux régionales de 2004, toujours dans cette même base, ont une bonne opinion d'elle.

    Dis Marielle, tu ne penses pas que tu devrais te présenter aux Régionales, plutôt ? Sérieusement : ce sondage a été utilisé pour des Régionales. Mais comme il sonde l'électorat qui correspond aussi à la zone île de France pour les Européennes, il est prometteur. C'est quoi l'objectif, en fait, désormais ? Eh bien il faut faire connaître Marielle et ses propositions. Elle est populaire mais pas assez connue. Faisons-la connaître, car nous avons manifestement, avec elle, une très bonne tête de liste du MoDem pour les prochaines Européennes. D'ailleurs, ce qui est intéressant, c'est qu'elle est aussi populaire chez les Nonistes (66%)  que chez les Ouistes (68%) du TCE de 2005. Elle est également bien vu par les abstentionnistes (62%) et les électeurs de Royal (70%) à l'élection présidentielle.

     

  • Le plan de relance de Bayrou fait son chemin en Europe !

    Je commentais hier les explications de Marielle de Sarnez sur le plan de relance européen proposé par François Bayrou. L'idée a fait son chemin encore plus rapidement que je le pensais, et...grâce aux euro-députés MoDem ! C'est Bernard Lehideux qui l'a déposé au nom du MoDem et de l'ADLE. Pour ceux qui doutaient encore de la capacité du MoDem à influer sur le cours des choses et à faire valoir ses idées, voilà une démonstration éclatante.

    Le Parlement européen, réuni en session plénière à Strasbourg, a donc adopté  un amendement au plan de relance de l'UE, déposé au nom des députés européens MoDem, qui "invite les Etats membres, notamment ceux faisant partie de la zone euro, à étudier la possibilité d'un grand emprunt européen, garanti solidairement par les États membres". Cet amendement a été déposé au rapport Ferreira sur le plan de relance.

    lehideux.jpgPour Bernard Lehideux (eurodéputé d'Ile de France), signataire de l'amendement, "un emprunt public au niveau européen enverrait le signal d'une réponse européenne commune et forte à la crise. Elle serait un garant contre les risques d'éclatement de la zone euro, et aiderait considérablement des pays comme la Grèce et l'Irlande à bénéficier des meilleurs taux d'intérêt alors qu'ils sont aujourd'hui contraints d'emprunter à des taux très élevés en raison de la défiance des investisseurs".

    Le MoDem a également demandé une série de réformes urgentes pour combattre les graves dysfonctionnements qui ont conduit à la crise dont :
    - une réforme des "mécanismes de rémunération qui sont des causes possibles d'instabilité financière"
    - des mesures effectives contre les paradis fiscaux et l'adoption "d'un cadre législatif pour limiter les transactions avec les pays non coopératifs" dans ce domaine.

  • Marielle de Sarnez et la psychologie de la crise

    Sarnez.jpgJ'ai écouté avec beaucoup d'attention Marielle de Sarnez expliquer la nécessité d'un grand emprunt à l'échelle européenne, et elle m'a convaincu. A vrai dire, en règle générale, je suis sceptique avec la doxa keynésienne. Je fais toutefois une exception : j'ai toujours pensé qu'une relance par la demande pouvait fonctionner si elle ne ratait pas ses objectifs (le développement de nouvelles technologies, et, in fine, une Révolution industrielle !) et si elle était générale, en tout cas, au moins au niveau d'un continent.

    Mais ce qui m'intéresse, dans le point de vue de Marielle de Sarnez, c'est qu'elle n'aborde pas la chose sous un angle idéologique : elle ne propose pas une relance par la demande parce que Keynes, ce serait bien, et le libéralisme, ce serait mal, mais tout simplement parce qu'elle estime que cette crise est une crise de confiance. Or, pour venir à bout de cette crise, il faut avant tout rétablir la confiance. Se lancer dans de vastes réformes, exproprier les méchants capitalistes, taxer Total and co, ce n'est pas ça la priorité, à mon sens, au contraire, tout chambouler pourrait contribuer à semer la panique. L'important, c'est de calmer le jeu, les réformes viendront après. Cela n'empêche pas d'avoir en tête une idée du projet de société que l'on veut par la suite, mais l'important, c'est de parer au plus pressé.

    C'est en substance ce que pense Marielle de Sarnez, et elle fait très justement remarquer qu'un plan européen commun montrerait une véritable solidarité entre les pays d'Europe. Or, la solidarité, c'est une valeur qui prend d'autant plus de poids lorsque la défiance est généralisée. Donc, oui, parvenir à trouver un accord entre pays européens pour générer une relance par la demande commune à l'échelle européenne, avec des objectifs ciblés, que Marielle de Sarnez esquisse (énergies renouvelables, économies d'énergie, isolation thermique) cela me paraît une bonne idée, voire une très bonne idée. En ce qui concerne l'énergie, je constate une avancée positive et décisive puisque ADLE, Verts et PS ont formé une majorité sur des amendements limités afin de cibler les aides dans le sens qu'évoque Marielle de Sarnez.

    Cela dit, seul un groupe politique profondément européen peut parvenir à mettre en place une politique commune digne de ce nom en dépassant les visions nationales à court-terme. A mon avis, c'est clairement l'ADLE en Europe et le MoDem en France qui ont, plus que tous les autres groupes et partis, cette identité européenne profonde, sans qu'elle fasse débat comme cela peut être le cas chez les Socialistes ou les Conservateurs.

  • Total a AUSSI une responsabilité citoyenne et éthique (réponse à LOmiG)

    J'ai lu avec attention la note de LOmIG (Expression Libre) dans laquelle il reproche à Laurent Wauquiez sa réaction quand ce dernier a appris la suppression de 550 postes par Total. Il estime que le propos de Laurent Wauquiez est totalement démagogique et que cela ne le regarde pas. Évidemment, en tant que libéral, je n'aime pas trop les empiètements du pouvoir politique sur les firmes, par principe, parce que les entreprises n'ont pas vocation à être subordonnées aux pouvoirs politiques, mais mon point d'accord avec lui s'arrête là.

    Bien sûr, in fine, les entreprises font ce qu’elles veulent, mais dégraisser 550 emplois avec des milliards d’euros de bénéfices, ça fait un peu tâche par les temps qui courent.

    L’image que je me fais d’une entreprise, à titre personnel, ne se limite pas au seul aspect économique et comptable : sa valeur humaine au sens humaniste de la chose compte.

    Pour ma part, je ne m’arrête plus actuellement dans les stations Total. c’est ma manière de faire valoir mon mécontentement de consommateur.

    Les entreprises ont une responsabilité citoyenne au même titre que les individus dans un pays. Autant je ne demande pas à une entreprise lourdement déficitaire ou aux perspectives très sombres de se suicider, autant, en temps de crise tout au moins, une entreprise florissante peut-elle faire quelques efforts.
    Il s’agit là d’une question éthique : ceci ne change rien à tout le bien que je pense de l’économie de marché. L'éthique n'est pas le privilège dde l'individu citoyen. L'entreprise aussi a une responsabilité sociale. Libre à elle de l'exercer bien sûr, et je dénoncerais toute forme de pression politique qui viserait à ce qu'elle agisse ainsi, mais il ne me paraît pas inutile de leur rappeler l'existence de cette responsabilité. Ce qu'a dit Laurent Wauquiez, très précisément, c'est ceci :

    «Qu’un groupe comme Total, qui fait plusieurs milliards de bénéfices, ne soit pas capable dans cette période d’avoir un comportement exemplaire en termes d’emploi me reste en travers de la gorge”, a lancé Laurent Wauquiez. Pour le secrétaire d’État à l’emploi, “Total ferait mieux pour son image d’essayer d’avoir un comportement exemplaire en disant : En cette période de crise, on garde tout le monde, on ne fait pas de suppressions d’emplois. Ils feraient mieux de corriger leur comportement rapidement.»

    Cela dit, il ne tient qu'à la majorité politique de Laurent Wauquiez de promouvoir une autre politique énergétique favorisant d'autres énergies, moins polluantes et aux sources stratégiquement plus sûres. Corine Lepage  trace régulièrement les grands principes d'une relance verte. C'est ce que proposent aussi François Bayrou et le MoDem...

  • Les 500 nouveaux blogs MoDem

    L'apparition de la plate-forme sociale lesdemocrates.fr sur la Toile a fait du bruit un temps, puis, plus rien depuis. Seulement, voilà, ce que les internautes et le grand public ignorent, c'est qu'entre temps, plus de 500 blogs MoDem sont apparus ! De quoi dérouter, étonner et rajeunir la blogosphère démocrate traditionnelle.

    Je ne tricherai pas. Je n'ai pas pu tous les lire. Mais j'en ai repéré quelques uns particulièrement intéressants.

    J'ai bien aimé, par exemple, le Blog politique. Jérémy Collado a de la culture et il connaît Kant :j'ai lu chez lui de très intéressantes observations sur le projet politique de François Bayrou et sur l'esprit français en politique. Très bien vue également, l'entrée de Jacques Chirac dans le patrimoine français.

    Mais Jérémy Collado n'est pas seul sur cette plate-forme : il est en bonne compagnie avec les Libéraux du MoDem qui ont décidé d'y ouvrir aussi leur blog. [EDIT] Ils réalisent une revue de presse fort intéressante. J'ai trouvé en particulier très forte leur comparaison. Par exemple, un texte issu du blog Objectif Liberté qui compare [/EDIT] l'affaire Madoff et notre système de préretraites. Voilà un article qui donne à penser...

    French Think a ouvert son blog avec une réflexion intéressante sur la lourde tâche du démocrate. A confirmer, j'attends d'autres notes.

    J'ai trouvé instructives les considérations d'un jeune médecin rural sur les concours de médecine, leur programme et les spécialisations médicales.

    L'éloge de la liberté de parler (un pote) s'en donne à coeur joie avec deux notes : la première réclame un nouveau Tite-Live pour l'Europe, et la seconde compare Tarquin l'Ancien à Sarkozy. Why not...

    Enfin, Plein Tarif fait dans le documentaire sur le quotidien d'un enseignant-chercheur au CNRS. Pas inutile par les temps qui courent.

    [EDIT] Dans la même veine, Florent me signale le blog d'une démocrate, debout, dont le dernier billet considère la statut du savoir à la Renaissance et aujourd'hui. [/EDIT]

    [EDIT] Blood'n nuts, j'ai oublié le blog de Benoït Braïda, Connecting the dots, qui s'interoge sur la nature exacte de la crise actuelle, estimant que celle de 1929 n'est pas un modèle de référence pertinent. [/EDIT]


    Voilà, voilà, je n'ai pas fait le tour, mais c'est déjà un début : il y a déjà (j'ai compté) plus de 1300 inscrits sur la plate-forme, donc pas mal de blogs et de commentaires à venir. 5 sur 500, ça fait 1%. Il faut bien un début à tout, non ?

  • Le MoDem et l'Europe vus de Grèce

    Cherchant des infos dans google actualités sur les derniers sondages IFOP pour le MoDem (plusieurs journaux parlent de 12% alors qu'en principe le sondage de la mi-février donne 14%) je suis tombé par hasard sur le journal grec i kathimirini :

    i kathimirini, c'est ne gros l'équivalent du Monde en Grèce, sauf que c'est à droite.

    Très marrant de traduire le passage en faisant l'étymologie grecque de chaque mot, vous allez comprendre pourquoi :-)

    Déjà, je cite l'article en grec moderne.

    Στη Γαλλία, η δημοσκόπηση που έκανε η Ifop για λογαριασμό του περιοδικού Paris Match το Φεβρουάριο, δείχνει ότι το κεντροδεξιό κόμμα του Νικολά Σαρκοζί (UMP) έρχεται πρώτο με 26% και ακολουθούν οι Σοσιαλιστές (PS) με 23% και οι Κεντρώοι Φιλελεύθεροι (MoDem) με 14,5%.

    J'essaie de traduire comme ça, à vue de nez :

    En France, un sondage qu'a fait l'IFOP pour le compte du périodique Paris Match en février montre que le parti de centre-droit de Nicolas Sarkozy (UMP) vient en tête avec 26% puis suivent les Socialistes (PS) avec 23% et les Centristes Libéraux (MoDem) avec 14.5%.

    Je pense que Φιλελεύθερος se traduit par libéral, a priori. C'est assez marrant parce que les Grecs, qui n'ont pas de parti centriste, considère l'UMP comme un parti de centre-droit. Les Britanniques considéraient le gouvernement de Villepin également comme du centre-droit. Il est vrai qu'il n'existe pas de parti centriste en Grèce.

    Φιλελεύθερος, en fait, cela vient du grec ancien (on s'en doute !) : du verbe φιλῶ (jaime) et du nom ἐλευθερια (liberté). Donc, en somme, nous autres démocrates français, sommes avant tout des gens qui aimons la liberté.

    Amusant aussi l'étymologie de δημοσκόπηση que nous traduisons par "sondage".Ça vient de δῆμος (le peuple) et de σκοπῶ (j'examine) en grec ancien. En somme, nous, en France, on sonde, et en Grèce, on examine le peuple. Moi, je trouve que l'étymologie et le choix des mots renseignent souvent sur le mode sous-jacent de considérer les individus sur le fond.

    Pour sonder, j'ai retenu qu'au moyen-âge, c'est surtout un truc en métal qu'on vous fout dans le c.. Encore utilisable aujourd'hui. Cela dit, sonde est sans doute aussi à rapprocher de sound en anglais : sound, on le sait, c'est un son, un bruit. Parce qu'une sonde, au départ, ça sert à déterminer une profondeur. Bref, avec un sondage, on vérifie ce qu'il y a comme bruit...

    Mais des étymologies plus sérieuses associent le mot à "sund" (mer en nordique) à moins que cela ne soit sub + unda (le flot, la mer, l'eau et cetera...)

    Dans tous les cas de figure, j'en comprends qu'un sondage, c'est aussi l'art de savoir ce qui fait des vagues ou non. Enfin...chez les Français. Chez les Grecs, au moins, on est direct, et on considère qu'on scrute le peuple, au sens noble et politique du terme, d'ailleurs, parce qu'il y a d'autres mots en grec pour exprimer le populo.

    Cela dit, pour revenir à l'article d'i Kathimirini, il est fort intéressant puisqu'il fait le tour des derniers sondages dans de grands pays européens pour les prochaines élections européennes : FDP à 16% en Allemagne, Lib-Dem à 16% en Angleterre, MoDem à 14.5% en France. Et apparemment, l'ADLE passerait de 103 sièges à 95, les Socialistes de 215 à 195 et les Conservateurs (PPE) de 284 à 265. Le quotidien grec semble penser que les trois principaux groupes européens seraient victimes des turbulences liées à la crise économique.

    NDLR à Fotini si elle me lit : tout lu sans dictionnaire ni Systran, ce coup-là, c'est pour ça, d'ailleurs, que je ne suis pas sûr d'avoir tout capté à 100%. Si j'ai bien compris, il y aurait un autre sondage réalisé en Italie qui ne donnerait que 90 sièges à l'ADLE ?

    NDLR : j'ai cherché aussi Bayrou dans le moteur de recherche du journal en essayant d'orthographie en grec,  et nada pendant longtemps jusqu'à ce que je me souvienne que le "β" en grec, c'était le son "v" et que le son "b" en grec se rend par ça : "μπ". Et là, du coup, j'ai trouvé dans Kathimirini. Eh ben figurez-vous qu'ils parlent bien de Bayrou en Grèce et même de l'affaire Pérol, puisqu'ils ont relevé ce qu'avait dit Bayrou à propos de Pérol et l'illégalité de sa nomination :

    Οξεία ήταν η αντίδραση του κεντρώου κόμματος του πρώην υποψήφιου προέδρου Φρανσουά Μπαϊρού, το Μόντεμ, που μίλησε για παρανομία.

    Trop marrant la manière dont ils graphient François : Φρανσουά. Il faut lire Frannnnsouuuua. Trop drôle :-) Et le MoDem, au fait, ça s'écrit comme ça : Μόντεμ. Ne surtout pas utiliser le delta pour faire un "d" mais le "n" grec et le "t" grec, qui, à la suite l'un de l'autre donnent le son "d". Bon, on commence à parler de nous à l'étranger : sympa, non ?

    βοιλι-βοιλου, oups, pardon, voili-voilou, voulais-je écrire :-)

     

  • Position du MoDem Guadeloupéen

    Pour s'informer de la situatuion en Guadeloupe, je me suis dit que le mieux était d'aller consulter ceux-là mêmen qui se trouvaient sur le terrain. Il se trouve que le MoDem Guadeloupe a un blog et qu'il le tient à jour. On peut ainsi être informé des évènements avec un regard distancié.

    J'ai notamment lu l'article de Nicolas Del Do qui date du 24 février, et beaucoup apprécié sa retenue et sa responsabilité. Avec sa synthèse, je crois que l'on a une bonne idée du déroulé des évènements et de leur cause. J'ai trouvé très courageux de sa part de dire tout haut ce qu'il pense, dénonçant toutes les tentatives locales de court-circuiter l'autorité de la République, y compris celle du syndicat LKP-UGTG mais également les impérities des pouvoirs métropolitains mais aussi les petites magouilles des hommes politiques locaux. Au final, avec beaucoup de courage, il renonce à associer à un mouvement qui dégènère de cette manière et note que la majorité des Guadeloupéens ne s'y reconnaît plus. Il ne désire en aucun cas cautionner un discours démagogique qui essaie d'opposer blancs et noirs en galvaudant les mots (dénoncer un prétendu colonialisme de la Métropole dans cette crise serait ridicule si la situation n'était pas tragique et si les mots n'étaient pas aussi porteurs de violence en Guadeloupe, à l'heure actuelle).Jer recommande d'ailleurs vivement la lecture des commentaires du billet.

    J'ai beaucoup aimé, enfin, sa conclusion :

    «C’est un cri du cœur, Mais le jour où on ne pourra plus dire ou écrire ce que l'on pense, ce jour-là, la démocratie sera morte

    Je recopie in extenso son billet.

    Source : MoDem de Guadeloupe

    03073small.jpgDevant l'affluence constatée sur notre blog et des courriels qui nous sont adressés (de félicitations ou d’insultes), je pense qu'il est important de préciser quelle est la position du Mouvement Démocrate de Guadeloupe.

    Le mouvement de protestation contre les profits excessifs a commencé le 20 janvier. Il est issu de la réunion de 43 syndicats, partis politiques locaux, association de consommateurs, etc.

    Ils ont, ensemble, travaillé de concert depuis un an environ pour élaborer un plan comportant 126 points de revendications tant salariales
    qu'environnementales, concernant l'éducation, l'emploi,etc, . Elles sont listées à l'adresse suivante; http://tempsreel.nouvelobs.com/speciales/social/guadeloupe_dom__la_crise/20090219.OBS5488/les_revendications_du_lkp.html

    Le Modem Guadeloupe a, depuis le début, soutenu ce mouvement qu'il considère comme étant légitime. Quand on vit en Guadeloupe, on est tous confrontés à une vie chère, des produits souvent de 1,5 à 2 fois plus chers que dans l'hexagone. Ceci,
    pour partie, à cause de marges abusives et de "pwofitation" qui a fini par exaspérer la population. 
    D'autres points sont remis en cause comme par exemple la préférence d'embauche de Métropolitains par rapport à des "locaux", et ceci à qualification égale.
    Le mouvement a été, dés le départ, ordonné, sage, ouvert aux négociations. C'est après le passage d'Yves Jégo que les choses ont commencées à s’envenimer, la population ressentant comme du mépris le silence assourdissant du gouvernement. De source autorisée, la tactique de l'Elysée était le pourrissement du mouvement.
    C'était, à notre avis, une grave erreur et une preuve de méconnaissance totale du sujet concernant les Doms et en particulier la Guadeloupe qui a des blessures profondes à cicatriser.
    Ajouter à cela le sentiment de se faire "couillonner" en permanence par ceux qui détiennent le monopole de la grande distribution et
    le mépris des autorités, il n'y a qu'un pas à franchir pour se retrouver face aux vieux démons du Colonialisme et de la mainmise des "blancs" sur ce pays. 

    Il fallait, dès lors, trouver un bouc émissaire sur lequel reporter toute la hargne d’une population légitimement mécontente. 
    Les "Békés" ont donc été jetés en pâture à la vindicte
    populaire. Rajoutez à cela le silence de Nicolas Sarkozy et les SMS assassins qui ont circulé du genre " Les nègres devraient déjà être content d'avoir à manger" signé, soi-disant, par Bernard Hayot, ou un autre "Quand les nègres auront faim, ils reprendront le travail" toujours signé du même grand patron de Guadeloupe d'origine Martiniquaise. 
    C'en était assez pour mettre notre île à feu et à sang. 
    Des éléments "incontrôlés" ont fait le reste,
    barrages, coups de feu, qui se soldent pour le moment par trois morts inutiles.

    On a rendu un hommage à Jacques Bino, syndicaliste, à Petit Canal, hier. Mais les deux autres malheureux, morts depuis le début du mouvement de protestation, personne ne leur a rendu hommage. Une semaine avant Jacques Bino, c’est une femme qui faisait du porte à porte cité Henri IV (Au même endroit que Bino) qui a reçu une balle en pleine tête. Elle est décédée sur le coup. Silence à son sujet. Hier matin, c’est un jeune de 24 ans qui s’est tué en moto sur un barrage qui était en plein virage. Pas d’hommage rendu non plus.

    Les sous-entendus qui attribuent la mort de Jacques Bino à des policiers déguisés en manifestants et présents sur les barricades sont propres à semer le doute et à attiser les tensions.

    La chanson que l’on entend partout  «la Gwadloup sé tan nou, la Gwadloup se pas ta yo… » devient le fer de lance du mouvement et a même été repris lors de l’enterrement à Petit Canal de Jacques Bino, le poing levé par la foule.

    Je reviens sur cette chanson qui devient LE ciment de la révolte. Elle s’infiltre dans l’inconscient de tous, même des enfants qui défilent à l’occasion de Carnaval. Ça laissera des traces dans leur inconscient. Le jour où on leur dira en désignant une catégorie d’individus « eux c’est Yo, » on déclenchera un reflexe de violence qui était « dormant » en eux.

    Rester neutre dans une situation pareille n’est pas chose facile, et pourtant on essaie. En écoutant les uns et les autres (LKP, petits patrons, Medef), on se rend compte que personne ne détient la vérité et c’est pour cette raison que j’écrivais il y a peu « la société est la composante de nous tous ».

    Rester silencieux et se taire ? C’est ce que fait malheureusement la majorité des Guadeloupéens et ils ont peur. Peur de dire qu’ils en ont marre de ce mouvement, peur de dire qu’ils n’approuvent pas les méthodes du LKP- UGTG. Parce que si vous qui lisez ça, dans l’hexagone, (Métropole est un terme colonialiste) vous ne pouvez pas comprendre comment une minorité agissante arrive à prendre le pouvoir et court-circuiter les politiques en place.

    Et je ne parle pas des politiques entre eux qui en profitent pour « faire tomber le président de région » car là, c’est l’hallali à qui politicardisera à qui mieux mieux pour le discréditer. C’est un autre problème…… politique celui-là.

    C’est un cri du cœur, Mais le jour où on ne pourra plus dire ou écrire ce que l'on pense, ce jour-là, la démocratie sera morte.

     

  • Tchernobyl et la crise économique

    Jean-François Kahn, tête de liste du Mouvement Démocrate dans la circonscription Grand Est pour l'élection européenne de juin, a déclaré mercredi à Belfort qu'il fallait arrêter de dire que "la crise va passer à côté de nous, comme le nuage de Tchernobyl". "On vient d'apprendre les chiffres du chômage", en augmentation de 90.200 chômeurs en un mois de janvier à décembre, "ce qui est un record absolu dans notre histoire", a-t-il dit à environ 300 personnes, lors de son premier meeting de campagne pour les européennes....

    "Il faut arrêter de dire que la crise, comme le nuage de Tchernobyl, va passer à côté de nous ou encore, comme l'a déclaré Nicolas Sarkozy il y a 15 jours, que la France est moins touchée que les autres", a déclaré Jean-François Kahn.

    Pour le candidat du MoDem, "une mesure, qui avait été prise avant la crise, devrait être annulée: c'est l'exonération des charges des heures supplémentaires qui décourage la création d'emplois, surtout en temps de crise", a-t-il estimé.  Il a également accusé le président Sarkozy de "lancer des polémiques qui divisent comme l'histoire Pérol, la nomination des présidents de France Télévisions par le président ou la réforme des institutions", alors que l'urgence imposerait au pays de "faire bloc contre le chômage et la crise". "Il est inutile d'ajouter des polémiques aux polémiques, on n'est pas obligés de cliver le pays", s'est-il exclamé.

    Sur le fond, il a reproché au président d'imposer un rapprochement entre la Banque Populaire et la Caisse d'Epargne et d'y nommer son principal collaborateur politique "comme s'il devenait lui-même directeur par intérim: tout finit par remonter au président". "Je ne suis pas sûr qu'une personne qui a eu en charge un dossier concernant ces deux banques puisse légalement en devenir directeur, il faudrait vérifier", a-t-il noté également.

    NDLR : trop drôle, le coup du nuage de Tchernobyl :-)