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kadima

  • Il faut soutenir Kadima en Israël

    J'ai toujours pensé que les peuples décidaient eux-mêmes ce qu'il convenait de voter ou non, tout du moins, en démocratie, et qu'ils pouvaient s'agacer des déclarations et campagnes intempestives venues de l'étranger. Tout le monde aime donner des leçons de morale, personne n'aime en recevoir...

    Toutefois, le parcours de Kadima présente bien des similitudes avec celui du MoDem. Le fondateur de Kadima est Ariel Sharon, mais, je ne comparerais pas Ariel Sharon à François Bayrou mais plutôt aux créateurs de l'UDF. La personnalité que je comparerais à Bayrou (politiquement, parce qu'historiquement, quoi de plus éloignés que l'espionne israélienne du Sin Beth que fut Tzipi Livni et l'agriculteur de la campagne béarnaise, membre d'une communauté pacifiste dans sa jeunesse que fut François Bayrou !) c'est l'actuelle leader de Kadima.

    Une même volonté de bousculer les lignes politiques traditionnelles, un même souci d'adopter un point de vue pragmatique et réaliste sur la situation du pays. Tzipi Livni a notamment fait une déclaration très importante récemment, en annonçant aux Israéliens qu'il leur faudrait renoncer à presque la moitié du territoire de la Palestine. Je crois que cela, les Israéliens l'ont de toutes façons acté depuis longtemps, et que c'est surtout sur des appendices que vont se focaliser les conflits.

    Kadima et Tzipi Livni, parce qu'ils ont transgressés les barrières politiques comme nous, parce qu'ils n'ont pas eu peur de parler de ce qui fâchait, comme nous, ont vocation, à mes yeux, à être soutenus par le MoDem et les Démocrates. Je ne sais pas quelle forme cela peut prendre, car il ne s'agit pas non plus de s'ingérer dans les affaires internes israéliennes, mais j'imagine que des contacts pourraient être pris entre les deux partis. Je ne sais pas quelles sont les intentions exactes de Kadima, mais c'est un parti que je verrais bien rejoindre l'Alliance Mondiale des Démocrates (il en est déjà observateur), par exemple.

    Kadima n'aura à mon avis d'autres choix que de s'allier avec le Likoud, à moins de parvenir à faire exploser ce parti pour former une ligne de front de modérés  avec les travaillistes et la neutralité bienveillante du Meretz et des députés arabes israéliens.

    J'ai de très gros doutes sur la possibilité de ce second scénario, et c'est vraisemblablement le premier sur lequel il faudrait travailler, sachant qu'il est loin d'être acquis.

    Comme le dit Lucia d'Apote sur son blog, Democratia, le seul espoir véritable, du côté israélien, pour l'amorce d'une paix définitive entre Israéliens et Palestiniens, c'est Kadima.

    Une alliance du Likoud avec Beiteinou me paraît s'éloigner compte-tenu des forts soupçons de corruption qui pèsent actuellement sur le leader de ce parti nationaliste, Lieberman (il aurait financé sa campagne avec des fonds venus de l'étranger, et bien sûr, pas déclarés...).

  • La lourde tâche de Tzipi Livni

    Kadima a gagné, et je ne peux que m'en réjouir tant ce parti et Tzipi Livni avait mes faveurs à titre personnel. Kadima a réussi là-bas ce que nous espérons faire en France avec le MoDem.

    Mais maintenant, il va falloir s'atteler à la tâche. Tzipi Livni doit se rappeler qu'elle doit son score aux voix de gauche. Il faut qu'elle rassemble les modérés du Likoud et ce qui reste des travaillistes, et dynamite ainsi le paysage politique israélien. Là-bas, il faut former un grand parti démocrate et...faire la paix avec les Palestiniens une bonne fois pour toutes.

    Il ne faut pas qu'Israël tombe entre les mains de la droite dure et de la droite extrême et populiste. Des guerres sans fin se prépareraient sinon au Proche-Orient. Je ne parle même pas du programme économique des deux droites en question...

  • Tzipi Livni, l'espoir centriste !

    C'est aujourd'hui qu'ont lieu les primaires du parti Kadima en Israël. Un évènement que je vais suivre avec attention : Tzipi Livini, actuelle ministre des affaires étrangères, a de bonnes chances de pouvoir l'emporter. Or, ce que président les analystes, c'est qu'elle pourrait gagner lors des prochaines élections contre un candidat Likoud. Ceci me rappelle la configuration de nos présidentielles : Bayrou est arrivé troisième alors qu'il était le seul à pouvoir battre Sarkozy au second tour. J'espère que l'histoire ne se répètera pas en Israël, et que cette fois, les forces centristes se trouveront en position de dominer l'échiquier politique israélien.

    Ses positions modérées et sages dans le conflit israélo-palestinien en font une interlocutrice privilégiée pour tout accord de paix dans la région. Elle a été notamment le premier responsable politique israélien à faire une distinction nette entre les attaques qui visent des soldats et celles qui touchent des civils.

    «Quelqu'un qui se bat contre des soldats israéliens est un ennemi et nous nous battrons de retour, mais je crois que ce n'est pas dans le cadre de la définition du terrorisme, si la cible est un soldat.»

    Elle s'est montrée favorable à plusieurs reprises à l'amélioration des conditions de vie des Palestiniens, tout en prônant une lutte sans merci contre le Hamas.

    C'est une femme droite et intègre, courageuse, qui a accompli des missions particulièrement dangereuses pour son pays au sein des services secrets. Elle peut donc prendre la tête du parti centriste Kadima, qui, je le rappelle, membre observateur de l'Alliance Mondiale des Démocrates, rassemblement politique dont le MoDem est partie prenante. Kadima veut redéfinir l'Etat d'Israël non plus comme le foyer national des juifs, mais, comme le foyer national des juifs où la population juive doit être majoritaire.

    J'ai du mal à trouver le programme politique intérieur exact de Kadima, mais je sais qu'en 2006, ce parti n'avait pas été hostile à une relavorisation du Salaire Minimum. Ils avaient toutefois mis en garde les travaillistes (la gauche israélienne) contre le risque de mettre en danger des pans entiers de l'éonomie en décidant unilatéralement et arbitrairement une hausse du SMIG.

    Le prochain gouvernement devra faire face à de nombreux défis pour les années à venir : si Israël est le pays qui possède le plus grand nombre de start-up au monde, plus de 10% de sa population vit encore de rations alimentaires distribuées par l'Etat.

    Les seules mesures économiques que propose Kadima dont j'ai connaissance sont les suivantes, qui datent de 2006 :

    1. Un impôt négatif sur le revenu pour les salaires les plus bas et d’accorder des abattements fiscaux pour les aides à domicile, notamment pour les femmes qui travaillent.

    2. Renforcer la formation continue et accorder des prêts avantageux aux étudiants.

    3. Renforcement des aides sociales pour les personnes dans l’incapacité de travailler avec la hausse des allocations destinées aux personnes âgées et aux handicapés.

    4. Adoption d’une loi garantissant une retraite pour tous.

    Si un lecteur a des informations supplémentaires (avec les sources) je suis preneur...