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  • MoDem/Cap21, restons bons amis, SVP

    Les accords entre Cap21 et Europe écologie se multiplient. Marc Vasseur annonce une nouvelle alliance, encore, en île de France, cette fois. Cela pose un problème, car Cap21 est censé être membre fondateur du MoDem. Je comprends le fort désir de nombre de membres de Cap21 de revenir à la source écologique, surtout si l'on considère qu'Europe écologie est un label plus ouvert que les Verts. Je leur conseille toutefois de ne pas s'y tromper : ils s'exposeront à mon avis à des désillusions, car sur le fond, ce sont les Verts qui contrôlent (et utilisent à leur profit !) le label Europe écologie et pas l'inverse.

    Ce qui me paraîtrait sain, c'est que Cap21 se sépare du MoDem pour former à nouveau un parti politique autonome. Ceci n'empêcherait ensuite pas des accords de parti à parti, localement, mais au moins, cela aurait le mérite d'être clair.

  • Le MoDem avec Ségolène ?

    Ségolène Royal propose au MoDem une alliance de premier tour en Poitou-Charentes. Cela mérite, à mon avis, d'être examiné. Je ne sais plus trop où l'on en est là-bas, au MoDem. Je sais que l'une de nos élues siège comme non-inscrites, Elizabeth Delorme.  Bien sûr le MoDem de la Charente, celui de Charente-maritime, de Vienne et des Deux Sèvres, ont tous les quatre un site. A ma connaissance, ils ont d'ores et déjà des binômes dans chaque département pour des listes autonomes. Des deux blogueurs locaux, l'un, Orange Sanguine, au moins, a réagi, pas vraiment par de l'enthousiasme délirant, et c'est une litote...quant à l'autre, Fanal Safran, elle (c'est une blogueuse) évoque relativement rarement la politique, en tout cas, pas sur son blog...Il y a également un blogueur socialiste, Fraise des Bois, pas franchement partisan de Ségolène Royal qui exerce dans les Deux-Sèvres, mais pas de réaction de son côté pour l'instant. D'après les informations recueillies chez lui, il n'en reste pas moins que Ségolène Royal a fait un carton au sein du PS local avec ses propositions de listes, puisqu'elle reçoit plus de 85% d'approbation dans les Deux-Sèvres. Je n'ai pas d'idées claires du bilan de Ségolène Royal dans les Deux-Sèvres, mais Fraise des Bois juge qu'il est tout à fait honnête.

    Personnellement, j'avais trouvé intelligente son initiative sur l'automobile électrique régionale, même si je suis en revanche nettement plus sceptique sur l'auto-partage. Je pense en effet, que les transports en communs, surtout dans des régions pas forcément bien maillées, ne peuvent se substituer aux moyens de transport individuels. Maintenant, je pense qu'il faudrait aller plus loin : pas seulement passer un appel d'offres pour des prototypes écolos et pas chers, mais carrément pour l'implantation de petites unités de production sur place. Une sorte de réindustrialisation par des automobiles rénovées, en somme.

    J'apprécie également la manière dont Ségolène Royal incite plutôt que relance l'activité économique. Henri de Richemont, le chef de l'opposition locale lui a reproché la faiblesse de ses plans de relance : eh bien je pense qu'elle a raison de procéder par incitations fiscales plutôt que par versements d'argent. Il y a deux ans et demi, après avoir lu son livre d'entretiens, Maintenant, j'avais constaté qu'elle avait une vision saine des cordons de la bourse et que c'était quelqu'un d'assez économe. Une vertu dans les temps de déficits budgétaires monstrueux que nous vivons.

    Ségolène Royal peut agacer en raison de son goût prononcé pour la peopolisation, mais il ne faut pas oublier que derrière l'apparence, il y a une énarque (et les énarques ne sont généralement pas des semi-débiles) qui a une véritable compétence. Sur la dette, elle a une véritable volonté de présenter des budgets équilibrés, et on ne peut pas contester une politique volontariste et pragmatique de sa part sur l'écologie.

    Bref, je pense en effet, que c'est une bonne présidente de région et que son bilan est positif. Au MoDem d'aviser : je n'ai pas vu de critiques de la politique régionale sur les différents blogs départementaux démocrates visités, et personnellement, une alliance de premier tour avec elle ne me gênerait pas plus que cela, mais, évidemment, ce que je dis n'exprime que mon avis.

  • Spéculer sur la dépollution ? très dangereux !

    Ça va chauffer à Copenhague, enfin, j'espère, toujours à cause du carbone, d'ailleurs : je viens de lire l'alerte d'Exigence démocratique ! Lui-même s'est fait l'écho d'une inquiétude forte, celle des Amis de la Terre. La dernière trouvaille des États, sur les marchés financiers, c'est d'y répandre des droits d'émission de gaz à effet de serre. Le problème, c'est d'avoir soumis aux lois de l'offre et de la demande un droit qui ne devrait en aucun cas dépendre d'une logique marchande. Comme Pierre le souligne, le cours de ces émissions s'est effondré, et du coup, il devient possible d'acheter à bon compte le droit de produire des quantités mastodontesques de gaz, puisqu'un titre qui vaut une quantité X a vu son prix passer de 30 dollars à 0.20 dollars. Il y aurait une parade d'urgence  à cela, à mon avis : corréler la quantité à la valeur. Cela suppose évidemment, d'inventer un produit financier nouveau. Plus généralement, je trouve que ce n'est pas une bonne idée d'échanger ces droits comme si c'étaient des titres, car cela risque de les vider de leurs substances et d'entraîner de dangereux mouvements spéculatifs. De plus, comme le souligne Exigence Démocratique, comme nous sommes à l'aube de ce marché, il n'existe ni régulation ni contrôle et les mouvements spéculatifs les plus fous sont possibles.

    Face à la menace climatique, il faut faire front commun. J'espère que le Président de la France, Nicolas Sarkozy, entendra ce message et proposera à nos partenaires européens d'y apporter une réponse adaptée. J'espère que tous les partis, a fortiori le MoDem, vont avoir à coeur de s'emparer d'une telle menace et de tout faire pour y mettre un terme.

  • Où sont les ouvriers ? Où est le peuple ?

    Je parcours, depuis quelques jours, les pages de l'ouvrage de deux sociologues, Gaël Brustier et Jean-Philippe Huelin (tiens, un ancien du MRC...). Il s'intitule "Recherche le peuple désespérement". Ce livre s'adresse préférentiellement à la gauche, mais il m'intéresse beaucoup, parce que les observations faites par les deux auteurs recoupent une partie de mes interrogations et également bon nombre de mes observations.

    En particulier, on a cru, au sein du landernau politico-médiatique (et pas seulement à gauche), à l'exclusion, malheureusement et il faut le dire, du Front National, que la classe ouvrière n'existait plus en France. Le PS, les communistes et même les Trotskistes se sont satisfaits des populations multi-assistées des  logements sociaux des centre-villes ou des proches banlieues qui leur permettaient de se trouver une caution populaire à bon compte. Pendant ce temps, les classes populaires, repoussées bien au-delà des grandes banlieues, plongées dans une grande détresse, précarisées, affrontaient seules et abandonnées de plein fouet les effets pervers de la mondialisation.

    Parce que l'industrie s'est réduite comme peau de chagrin, la gauche qui ne connaissait plus de classes populaires hors la bonne vieille industrie issue du XIXème siècle, n'a pas vu la précarisation croissante de tout un secteur de la population, péri-urbanisée, parfois rurale. Il a été plus simple d'y voir des beaufs, des électeurs du FN, des mineurs politiques dont il était préférable de limiter l'exercice des droits civiques, ces derniers ayant tendance à voter pas toujours comme il le fallait.

    La gauche verdâtrisée a ignoré tous ces hommes et ces femmes, qui font jusqu'à 5 heures de trajet aller et retour pour venir travailler dans les métropoles, vivent dans des communes-dortoir de moins de 1000 habitants, n'ont d'autres choix pour se déplacer que d'utiliser leur automobile et ne connaissent plus des services publics que le nom que l'on en donne aux émissions télévisées, leur principale distraction.

    Qui s'intéresse à ces gens ordinaires, qui vivent généralement de 100 à 200 kilomètres des grands centres urbains ? Quels partis politiques s'y déplacent ? Non, les préoccupations des populations boboisées des villes sont bien plus intéressantes, bien sûr !

    Qui s'intéresse à la question ne sera pas étonné de découvrir que ces nouveaux ouvriers sont désormais en grande majorité des ouvrières...des femmes seules, souvent avec un enfant ou plus.  La demande de productivité toujours plus forte a rendu la vie impossible aux ouvriers qui travaillent encore dans les secteurs industriels, d'autant que le maintien de leurs usines et ateliers dépend désormais de leur propension à faire mieux et moins coûteux que ceux des pays qui pratiquent le dumping social. L'externalisation des services, leur automatisation, mettent aussi sur le carreau les caissières, les opératrices diverses et variées, elles aussi soumises à des "objectifs" et à des cadences infernales.

    La gauche, les verts, ont été très forts pour proposer de la culture, quelques allocations et empoisonner l'existence du petit peuple que désormais ces partis méprisent. Mais rien dans leurs propositions politiques, n'a été pensé pour leur redonner un espoir. Quant à la droite, sous l'égide de Nicolas Sarkozy, elle a consciencieusement appliqué le vieux principe qui dit que les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent... Les visites dans les usines ? de la poudre aux yeux. Même le vieux thème porteur de la sécurité (qui s'appuie sur la peur d'un déclassement social toujours plus violent pour ces populations fragilisées) aura fait long feu. Je l'ai dit ce matin, le gouvernement réduit toujours plus les moyens de fonctionnement de la sécurité intérieure : le peuple n'aura même pas cette consolation-là.

    La précarité ne touche pas seulement des ouvriers sans qualification, c'est toute une génération de jeunes diplômés, désormais, qui est assomée par la vie chère, par les CDD et l'incertitude de leurs revenus, même à bac+5. Les jeunes sont les premiers à faire les frais de cette nouvelle donne. Bac+5 et le SMIG, cela devient désormais la norme pour une part croissante de la jeunesse diplômée. Et même pour ceux qui disposent d'un emploi statutaire, garanti à vie, l'avenir demeure incertain : n'est-ce pas Robert Rochefort, euro-député MoDem, qui observait récemment que dans l'Académie de Versailles, près de deux cent enseignants reçoivent une aide alimentaire d'urgence de la part des services du rectorat ?

    Je n'ai pas fini de lire le livre de Gaël Brustier et Jean-Philippe Huelin, j'en reparlerai donc ici. Je pense que sa lecture est salutaire pour tous les mouvements politiques. Je doute fort de recevoir les solutions préconisées par les deux auteurs, encore que, mais, j'estime que les populations péri-urbaines devraient faire l'objet de l'attention particulière de chaque parti.

    En ce sens, j'appelle le MoDem à ne pas se laisser boboiser, notamment par des enjeux écologiques plaisants dans le principe, mais dont ces classes sociales feraient encore les frais. Le MoDem a été, je le crois, l'un des premiers partis à envisager sérieusement la nécessaire réindustrialisation de la France. Jean Peyrelevade, en particulier, en affirme l'absolue nécessité en raison de l'amplitude de la valeur ajoutée qui caractérise cette production économique. L'industrie n'a pas seulement un rôle économique, elle a un rôle social.

    Ouf, c 'est l'une des priorités absolues du nouveau programme du MoDem. Dans ce programme, le premier chapitre porte sur l'économie, et le 1er sous-chapitre sur l'emploi. Le 13ème amendement du projet est le suivant : Développer l’emploi industriel par la relocalisation de certaines fabrications en France et en Europe ; évidemment, il faut le faire. Il faudra plancher même très sérieusement sur le sujet.

    Ce sont les conditions de travail qui viennent juste après, dans le document préparatoire ; il y a un amendement, mais il n'engage à pas grand chose. Ce devrait être un axe prioritaire de notre réflexion.

    Ensuite, nous devrions mener une réflexion sur la précarité qui ne se limite pas à l'industrie, mais qui touche les services et l'agriculture (et les ouvriers agricoles, alors !!!).

    Soyons très clairs : ce n'est pas la peine de blablater sur le développement durable auprès des populations péri-urbaines. Ils ont d'autres choix à fouetter. Il faut leur proposer des solutions concrètes : par exemple, l'implantation d'une usine de production de panneaux photo-voltaïques, du côté d'Agen, c'est une réponse concrète.

    Bref, nous autres démocrates et libéraux, reprenons la main et tendons-là aux populations abandonnées à leur sort depuis trop longtemps. Et ce n'est pas du lumpen-prolétariat des cités dont je parle, mais bien des honnêtes citoyens qui se crèvent la carcasse à ramener trois francs six sous chez eux. Ceux-là, personne ne leur dit jamais rien : innovons et incarnons, au MoDem, une véritable rupture. Si François Bayrou veut pouvoir continuer à parler au nom du Tiers État, il doit le prouver.

    Ce n'est pas seulement le MoDem que j'invite à réfléchir, mais aussi les libéraux, qui se sont complètement désintéressés des classes populaires depuis un moment. Quelles propositions libérales pour les ouvriers ? Voilà un beau et délicat sujet de réflexion que les libéraux s'honoreraient à traiter avec d'autres réponses que les seul critères de productivité et de compétitivité...

  • La police est exaspérée

    Les policiers ont manifesté, aujourd'hui : ils sont exaspérés, et on les comprend. S'il y a bien une profession à laquelle je voudrais rendre hommage, c'est bien celle-là, particulièrement aux forces qui travaillent au contact des cités : non seulement leur métier est difficile, souvent dangereux, mais on leur fait en plus porter le chapeau sans leur donner les moyens de travailler. Un jeune gardien de la paix en début de carrière, c'est 1200 euros à peine. Comment nourrir une famille et se loger en région parisienne, à ce tarif-là ? Comme si cela ne suffisait pas, les voilà empêchés d'exercer leur métier convenablement par l'insuffisance des moyens accordés à la police (pire que cela : pas l'insuffisance, mais la réduction !!!) et par des consignes toujours plus technocratiques et idiotes dont le point d'orgue est la religion du chiffre. Chiffre pour les expulsions d'immigrés clandestins, chiffre pour les procès-verbaux.

    Comme il doit être loin l'idéal qui a porté ces jeunes gens vers un métier dont l'objet premier était de protéger le citoyen de toutes formes de dangers ! Honte à Nicolas Sarkozy pour leur avoir menti à ce point, à ces jeunes, et pour tous les jours se moquer d'eux ! Car enfin, on ne peut parler sérieusement de politique de sécurité en se gargarisant de mots. La police a besoin d'effectifs ; il faut prendre des décisions politiques, en faisant des choix budgétaires qui seront autant de choix de société, et puis certainement en renonçant à certains allègements fiscaux : la sécurité a un prix et il faut le payer.

    Alors moi, simple militant MoDem, je leur dis aux policiers : «chapeau, la police : vous faites un super boulot dans des conditions difficiles ; je vous soutiens et j'apprécie votre travail. Ne vous laissez pas abuser par les abrutis qui aiment bien casser du sucre, y compris dans les médias, sur votre dos ; chaque fois qu'un sondage a lieu vous concernant, dans la population française, on s'apperçoit qu'il y a toujours au moins 75% de Français qui vous apprécient beaucoup, et j'en fais partie ! Moi, je continue d'avoir confiance en vous, et je pense qu'au MoDem, nous sommes nombreux à être prêts à appuyer vos justes revendications !».

  • L'insondable hypocrisie de l'Éducation Nationale

    J'invite fortement à aller faire un tour sur le blog d'Hasthable : il publie un témoignage édifiant. Celui d'un enseignant en proie à la surdité et à la scizophrénie de son administration. Quand je lis, çà et là, des témoignages, que j'écoute les réactions de nombreux enseignants, humiliés, menacés, rabaissés, tant par les "apprenants" que par ceux-là mêmes qui devraient les protéger, je commence à comprendre, comme l'observaient récemment Robert Rochefort et Marielle de Sarnez chez Vincent Peillon, que plus de 60% des enseignants aient désormais l'envie de changer de métier.

    Ce qui est impressionnant, c'est l'hypocrisie des rectorats, du ministère et de ses services : devant les caméras, ils font les beaux, mais sans médiatisation, les enseignants sont laissés à leurs seules forces, quand ils ne subissent pas purement et simplement des pressions pour se coucher devant des parents devenus clients plutôt qu'usagers de l'Éducation Nationale ou encore des merdeux qui voient leur professeur comme une serpilière sur laquelle il convient de s'essuyer.

    C'est un coup de torchon qu'il conviendrait de donner dans la technostructure de l'Éducation Nationale, mais pas seulement : les partis politiques ne cessent d'instrumentaliser cette institution au gré des lubies et hobbies des différents ministres qui se succèdent. Nous avançons, d'ailleurs, à grands pas vers la précarisation de ce métier : de plus en plus, les collèges et les lycées font appel à des vacataires, mal formés, mal protégés, corvéables et licenciables à merci, sans compter ceux dont les connaissances disciplinaires, notoirement insuffisantes, ne garantissent pas une vraie qualité d'enseignement. Comme le dit souvent Hastable, notre pays est vraiment foutu. Tout fout le camp...

  • MoDem, je ne sais plus où j'en suis...

    Je viens de lire l'avant-projet du MoDem. Malheureusement, je ne pourrai pas me rendre à Arras, et donc, aucune des propositions que je pourrais faire n'a la moindre chance d'être retenue. J'ai toujours beaucoup de sympathie pour Bayrou, pour plusieurs de ses proches, comme Robert Rochefort, Marielle de Sarnez, Jean Lassalle ou encore Gilles Artigues, mais, en dépit de cette affection, je commence à avoir vraiment du mal avec le MoDem. Je suis venu à Bayrou pas seulement par sympathie pour le personnage mais aussi pour le programme de l'UDF de 2007. Un programme équilibré, centré et centriste, pragmatique. Bien sûr, il en reste quelque chose dans le futur programme du MoDem, mais pour moi qui suis de centre-droit et qui penche vers le libéralisme, il y a trop de choses dans lesquelles je peine à me retrouver.

    Bayrou proposait une refonte générale de la taxation sur le patrimoine, par exemple, avec une imposition sans exceptions, mais très modérée : s'il est toujours question de redéfinir les taxes sur le patrimoine, je n'entends plus parler de modération fiscale mais à la place de l'établissement d'une progressivité.

    Bayrou suggérait de laisser l'école tranquille et proclamait la nécessité d'instaurer un parcours d'excellence partout : ces deux points essentiels à mes yeux ont complètement disparu du programme du MoDem. Il est au contraire question de bouleverser à nouveau l'école et le collège. Le seul point qui enlève mon adhésion, c'est la proposition de revenir sur le collège unique et d'en diversifier le caractère. Encore faudrait-il voir de quelle manière exactement...

    Je me retrouve évidemment sur la dette, pierre angulaire du projet avec l'éducation, sur les retraites. Je suis un peu déçu des propositions faites sur l'innovation et l'entreprise, devenues parents pauvres du projet au profit de la dimension sociale du programme. On en fait trop sur le social et pas assez avec l'économique.

    Je trouve que le discours du MoDem penche désormais clairement vers le centre-gauche. Il est difficile de s'y retrouver quand on est de centre-droit.

    Dans le domaine des libertés, le MoDem est globalement irréprochable, encore que je trouve qu'il invoque trop à mon goût le rôle de l'État, mais je regrette, par exemple, qu'il ne s'engage pas sur les actions de groupe, et qu'il ne soit plus fait mention du tout dans son projet de la nécessité d'une concurrence libre et non faussée.

    Bon, finissons sur une bonne note tout de même : la volonté clairement affichée de promouvoir la culture et la langue françaises et d'en faire une des priorités de notre diplomatie m'a bien plu.

    Je suis enfin d'accord avec l'affirmation de la nécessité de conserver Poste et SNCF comme services publics.

    Sur l'Europe, j'adhère pleinement à la proposition de faire élire un Président de l'Europe au suffrage universel direct. C'est le seul mode d'élection qui peut donner une légitimité très forte pour parler au nom de tous les Européens.

    Je vais suivre avec intérêt ce qu'il va se dire au Congrès du MoDem à Arras. Je réfléchirai à mon évolution politique après coup, non sans m'être enquis de ce qu'il se dit dans les autres partis centristes (Nouveau Centre, Alliance Centriste) une fois qu'ils auront un programme politique digne de ce nom.

  • Que s'est-il dit chez les Gracques ?

    Il y avait, samedi dernier, un débat sur les relations entre État et marché, organisé par les Gracques. Malheureusement, pas grand chose n'en a filtré. Marielle de Sarnez s'est exprimé sur les retraites, un sujet qui la préoccupe en avertissant que l'on ne pourrait pas promettre n'importe quoi. J'ai lu un compte-rendu chez Stimulus, le seul que j'ai trouvé de cette journée. J'ai apprécié le second tenant de l'alternative qu'il propose en conclusion : à défaut de trouver un nouveau logiciel idéologoque pour la social-démocratie, il faudra que la politique se niche dans les détails, se fasse humble et précise. Cela coïncide tout à fait avec le pragmatisme que je revendique, et que, de mon côté, je souhaite voir attaché au libéralisme. A mon avis, l'un des rôles principaux de l'État, c'est de s'assurer que l'information circule correctement et qu'elle n'est pas faussée ou tronquée intentionnellement, et ce, afin de garantir une concurrence sur les marchés non faussée. Ensuite, il doit préserver les biens supérieurs qui ne sauraient résister aux tempêtes qui traversent les marchés, parce qu'ils ne procèdent pas de la même logique. Enfin, il doit être impérativement le garant des équilibres budgétaires et se contraindre à une obligation de transparence et de vérité dans ce domaine.

    En somme, un mélange de solutions authentiquement libérales et de pragmatisme. Des solutions authentiquement libérales, ce n'est pas tout privatiser pour moi : le première mission d'un libéral devrait être d'assurer les conditions de la transparence, sans laquelle, les mécanismes de marché ne peuvent fonctionner correctement. Il y a ensuite un devoir de solidarité, dès lors qu'il ne se transforme pas en assistanat. Et pour moi, la limite est très claire : la solidarité doit s'arrêter là où la responsabilité personnelle est engagée.

  • ça colle pas, la glu.

    Mon cadet a reçu récemment un magnifique navire trois mâts en plastique. Il n'a fallu un jour pour que l'esquif démate, victime d'une manoeuvre sournoise du plus grand. Et donc, devinez qui a joué le charpentier de service ? Manque de pot, sur de plastique, ce n'est pas évident, surtout quand le mât a été rompu net. Je me suis donc rabattu sur de la glu. La seule chose que j'ai réussi à coller, avec, ce sont mes doigts, et j'ai bien eu du mal à les séparer ensuite. Le mât, lui, en revanche, nada.

    Ce n'est pas la première fois que je constate l'inefficacité de la glu. Ça ne marche pas, ce truc, quelle que soit la marque utilisée. Et pourtant, à en lire les encarts publicitaires, ce serait de l'acier trempé en poudre. Tu parles d'un acier trempé...Il y a des consommateurs qui en sont contents. Il paraît même que la police allemande a utilisé une glu spéciale pour coller les pierres au sol le long des voies ferrées afin que les holligans ne les récupèrent pas. Mais pour les trois mâts en plastique, apparemment, il n'y a pas de solution :-(

  • Opération vérité du mois de novembre

    Vite, vite, quelques minutes seulement pour rédiger un billet sur mes statistiques. Plus la peine de me fouler à faire des liens vers les apporteurs, ça en compte plus chez wikio ou si peu...

    Bonne cuvée, ce mois-ci : selon google analytics, j'ai 20 536 visites. En données hautetfort, j'obtiens ceci :

    14 334 visiteurs uniques, 33 287 visites, 126 720 pages vues, 4 224 pages en moyenne quotidenne/ avec un pic de 5 992 pages, 1 109 visiteurs par jour avec un pic de  1 797. Somme toute, quelque chose d'assez régulier.

    J'ai 36% d'accès direct, 34% de google,3.8 de Marianne2 et 3.0 de wikio. Je ne sais pas ce qu'il se passe chez Antonin, mais sa fréquentation doit croître sérieusement. Il me fournit, à lui seul, sans liens directs, 1.4% de ma fréquentation. Ensuite, il y a Hashtable qui fait presque du 1% (je ne lui mets pas de lien cela va dévaloriser ceux que je ferai ensuite). Il y a Partageons mon avis (même chose que pour Hashtable) à 0.5%. Tous les autres blogs ont en-dessous d'un demi pour cent d'apport. Je ne les en remercie pas moins. Désolé, je ne peux pas tout afficher, j'ai plus de 400 affluents différents vers mon blog !

    Olympe m'a indiqué qu'elle avait obtenu 16961 visites (données google analytics). Gaël en revendique 4912. Pas de nouvelles de Nicolas pour l'instant (je rééditerai le message quand j'en aurai)[EDIT : c'est moi qui suis bigleux. Il a fait un billet et annonce  22 127 visites] . Le privilégié en annonce 6736. Les bills sont à 2565. Laurent de Boissieu, enfin, est en nette progression avec 4104 visites.

    Tant que j'y suis, je reviens sur la modification de l'algorithme de wikio : quelque part, j'ai tout de même le sentiment d'avoir été entendu. Le mois dernier, j'avais accusé leur système de classement d'assécher progressivement la blogosphère, dans mon opération vérité du mois d'octobre.

    Pour rire, je me suis fait une étymologie rigolote de l'algorythme (l'orthographe que j'ai choisie dans mon billet précédent) : algéos, en grec, cela signifie la douleur. Alors l'algorythme, c'est le rythme douleureux, mot à mot :-)

    Il me faudra du temps pour pouvoir évaluer et analyser les données que je recueille. J'observe simplement que pour l'instant, les différents blogs qui rendent compte de leurs statistiques en données Google Analytics subissent des variations, mais ne changent pas fondamentalement de catégories de fréquentation.