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  • Hortefeux veut se montrer vigilant ? avec quels effectifs ?...

    Parfois, il n'y a pas besoin d'être prolixe pour écrire un billet : après le crime horrible dont ont été victimes les deux retraités de l'Oise, Brice Hortefeux a hoché un grand coup du menton et annoncé un grand plan intitulé "tranquillité seniors". Faut-il rappeler que son gouvernement organise régulièrement des baisses d'effectifs dans la police au point d'amener ces fonctionnaires, pourtant généralement tranquilles et placides, à avoir manifesté tout récemment ?

    Les déclarations de toute sorte ne sont que du flan. Il n'y a aucune réalité derrière sinon moins de sécurité, et c'est tout. A mettre en relation avec mon adresse au Président, lundi dernier, où j'évoquais ce tranquille piéton arrêté et mis à l'amende pour être passé sur un passage piéton quand le bonhomme était rouge. S'ils avaient patrouillé du côté de Sainte-Maxence au lieu d'emmerder le péquin, Jacques et Thérès Prévost auraient peut-être pu finir leur existence paisiblement plutôt que dans un bain de sang.

  • Grande messe sur les déficits, le MoDem sceptique...

    Suite à la conférence sur les déficits publics, Jean-Jacques Jégou, Sénateur, Vice Président de la commission des finances du Sénat a réagi au nom de Mouvement Démocrate : 

    «Si l'objectif de la conférence des déficits publics convoquée aujourd'hui à l'Elysée de fonder un diagnostic partagé sur la situation des finances publiques, est louable, le temps n'est plus au diagnostic mais à l'action. 

    Le diagnostic est connu depuis bien trop longtemps : la Commission sur la dette publique présidée par Michel Pébereau l'a établi très clairement en 2005 et rien n'a été fait depuis 2007 alors que le candidat Sarkozy s'y était engagé et que le regretté Philippe Séguin, l'été dernier alertait une nouvelle fois le chef de l'Etat lorsqu'il parlait de risque d'emballement de la dette.

    La seule chose que nous pouvons constater aujourd’hui c’est le temps perdu sur ce sujet qui hypothèque chaque jour un peu plus l’avenir des générations futures et de la solidarité nationale.

    Je doute par ailleurs de l'efficacité de ce genre de grand-messe : En janvier 2006, Dominique de Villepin, Premier ministre, avait réuni une conférence nationale des finances publiques qui n'avait débouché sur aucune décision concrète. 
    Une fois de plus encore la montagne accouchera probablement d'une souris ! 

    Il faut en revanche au plus vite sécuriser nos recettes, qui sont en 2009 au même niveau qu'en 1999. Il faut cesser de financer les baisses d'impôts et les cadeaux fiscaux par de la dette. 

    Je crains que désormais le réveil soit très douloureux pour les Français. L'assainissement durable des finances publiques, qui n'a pas été entrepris par l'actuel gouvernement, demandera des réformes structurelles et des efforts importants de la part de tous les Français. Ni la révision générale des politiques publiques (RGPP) Ni le non remplacement d'un fonctionnaire sur deux, dont l'efficacité est discutable, ne permettront de réduire nos déficits abyssaux. 

    Le Mouvement Démocrate rappelle par ailleurs sa proposition d’inscrire dans la constitution l’obligation de présenter des comptes publics équilibrés chaque année pour les budgets de fonctionnement »

  • Lire, pas toujours facile...

    Je suis plongé à l'heure actuelle dans le dernier ouvrage de Maria Montessori, le Pouvoir absorbant. Passionnant ouvrage. Mais j'ai du mal à avancer dans ma lecture. En réalité, il est trois circonstances dans lesquelles je peine à finir un livre

    a) il y a des lourdeurs ou le livre m'ennuie, ou encore je suis perdu dans la fresque d'innombrables personnages que l'oeuvre met en scène : ainsi, à ma grande honte, je confesse que je n'ai toujours pas fini les Paysans de Balzac, même si j'en perçois tout de même les tenants et les aboutissants, et que j'ai bien compris que le Général Montcornet finira par devoir revendre le château des Aigues et pas via une transaction à son avantage.

    b) il est difficile à comprendre, comme par exemple la Métaphysique d'Aristote ou la Critique de la faculté de juger : après avoir lu et relu parfois des jours un passage difficile, je poursuis pour revenir à nouveau en arrière quand je réalise que ce que je viens de comprendre à grand peine m'a à nouveau échappé. A ce sujet, dans la Métaphysique, il n'y a que des passages difficiles...

    c) et puis il y a les livres dont la beauté, la puissance et la substance me scotchent sur place : je ne me lasse pas de lire et relire les lignes que je viens de lire quand je poursuis ma lecture du livre de Maria Montessori. c'est tellement juste, tellement finement observé, tellement vrai, criant de vérité et de subtilité qu'il y a comme une peur à quitter la lumière éclatante de ce qui m'éblouit. Du coup, j'avance à un train de sénateur, tant je suis subjugué à chaque mot qui s'énonce. Je ne manquerai d'ailleurs pas de rendre compte ici prochainement de cette lecture...

  • Marielle de Sarnez sans concessions face à la Chine !

    Le Parlement a adopté la résolution cosignée par Marielle de Sarnez réclamant la libération immédiate et inconditionnelle de Liu Xiaobo (Le 25 décembre 2009, Xiabao, un éminent militant des droits de l'Homme et universitaire, a été condamné à 11 ans de prison par un tribunal intermédiaire populaire de la ville de Pékin). La résolution rappelle que le bilan de la Chine en matière de droits de l'Homme reste très préoccupant. Les parlementaires demandent que le respect des droits de l'Homme fasse partie intégrante du nouvel accord-cadre actuellement en cours de négociation avec la Chine. Marielle de Sarnez s'est par ailleurs félicitée de l'intention de Google de cesser de coopérer avec les autorités chinoises en ce qui concerne le filtrage et la censure sur l'internet et demande instamment à toutes les autres entreprises de faire de même.

  • Je suis perplexe sur le cas Frêche

    J'ai vu que Frêche faisait à nouveau la une des médias en raison d'une nouvelle sortie assez douteuse. A vrai dire, je suis assez perplexe : effectivement, dire que quelque chose n'est pas catholique, ou même quelqu'un, c'est une expression assez commune en France. A titre personnel, je l'emploie facilement. Cela dit, Frêche qui est censé ne pas être un idiot pouvait se douter que c'était mal venu de l'utiliser parlant de Fabius. C'est un mauvais procès que d'affirmer qu'il drague ainsi les voix du FN alors que sa sortie date de décembre en comité restreint, et n'apparaît donc que plus d'un mois plus tard. En revanche, j'ai pris connaissance d'une vidéo dont j'ignorais l'existence où il se réjouit de l'élection d'un président juif (il parle de Sarkozy) au suffrage universel direct. Si l'on y comprend bien qu'il n'y a aucune forme d'anti-sémitisme, on y discerne, en revanche, une conception racialiste et communautariste de la société, qui elle, ne me plaît pas du tout. En outre, dire que Sarkozy est juif c'est complètement débile alors qu'il a été élevé dans la foi catholique et que son père n'est pas juif.

    Bref, je n'ai jamais été partisan d'une alliance avec lui en raison de son autoritarisme et sa pratique politique, assez féodale. En même temps, balancer cette information juste au moment où les Régionales commencent, c'est clair que cela vise à lui nuire. Le point de vue du Crapaud, qui est du terroir est assez intéressant. Il est vache de laisser entendre que le bonhomme ne se lave pas et pue de la gueule, au passage. Point de vue à confronter avec celui du Faucon choqué par le double langage des Socialistes. J'aime bien la conclusion de Roger-Petit qui compare le bonhomme à un vieux satrape autoritaire et un tantinet mégalo. C'est un peu l'idée que je me fais du personnage, tout en lui reconnaissance de grandes réalisations. Comme les satrapes et tyrans d'Orient de l'Antiquité... Oui, le vieux Satrape de Septimanie, cela lui convient bien comme sobriquet...

     

     

  • Rythmes scolaires et chronobiologie

    Je constate que l'opinion, après avoir ignoré les compte-rendus des journées de l'Éducation organisées conjointement par le courant socialiste Espoir à gauche et le MoDem, se réveille et s'empare subitement de la question des rythmes à l'école. Le sujet est sensible et mérite une discussion de fond, et certainement pas les élucubrations d'iédologues ou d'individus qui ont une revanche à prendre envers l'école et les enseignants, généralement pour des raisons très diverses.

    Il s'agit également de ne pas faire de la chronobiologie le nouvel eldorado pédagogique qui ouvrirait la voie au champ des possibles. Par-delà les rythmes de l'enfant, que l'on met aujourd'hui en exergue, la principale variable de la réussite scolaire, c'est d'abord et avant tout l'éducation que les parents donnent à leurs enfants. Ceci une fois posé et établi, on peut commencer à discuter.

    Si je n'ai pas lu dans le détail les études du Professeur Montagner, j'ai néanmoins pris connaissance de ses travaux par des pages de vulgarisation scientifique. Le Professeur Montagner est le directeur de recherche à l'INSERM, spécialiste de la psychophysiologie et de la psychopathologie du développement. De la même manière, je me suis rendu directement sur le site de l'Académie de Médecine afin de prendre connaissance des termes exacts du rapport et nnon exclusivement des extraits relevés dans la presse.

    Je donne ici copie des conclusions de l'étude :

    Si on met l’enfant au centre de la réflexion sur le temps scolaire il faut prendre en considération l’apport des rythmes biologiques en attirant l’attention sur les éléments suivants :

    - le sommeil : de sa durée et de sa qualité dépendent le comportement à l'école, le niveau de vigilance et de performances. Il serait à cet égard important de retarder l'entrée des enfants en classe en créant une période intermédiaire d’activités calmes en début de matinée, car l’enfant arrive fatigué à l’école, surtout lorsque son temps de sommeil n’est pas respecté. De plus, un coucher tardif n’est pas totalement compensé par un lever tardif.
    - les variations quotidiennes de l'activité intellectuelle et de la vigilance : elles progressent du début jusqu'à la fin de la matinée, s'abaissent après le déjeuner puis progressent à nouveau au cours de l'après-midi. Deux débuts sont difficiles pour l'enfant : début de matinée et début d'après-midi. A cet égard la semaine de 4 jours(lundi, mardi, jeudi, vendredi) s'accompagne d'une désynchronisation avec diminution de la vigilance de l'enfant les lundi et mardi
    - les variations annuelles de la résistance à l'environnement : les périodes difficiles pour l’enfant sont l’automne, la période de la Toussaint (dont les vacances devraient être étendues à 2 semaines), et l’hiver vers fin février ou début mars.
    - le bruit :les grandes salles des cantines très bruyantes devraient être transforméesen plusieurs petites unités pour amortir le bruit.
    - la vie à l’école : il faudrait tenter dediminuer le stress de l'enfant et le surmenage scolaire par des programmes adaptés et non pléthoriques ; éviter le transport de cartables lourds grâce, par exemple, à l’utilisation de casiers à l’école ; instituer une heure d’étude surveillée en fin d’enseignement.

    On voit donc bien que les conclusions générales de la commission ne sont pas ce que la presse a mis en avant, à l'exception du retour de la semaine de quatre jours à quatre jours et demi ou cinq jours.

    Je note également que les recommandations de l'Académie de Médecine comportaient deux points principaux : le premier pour les décideurs, le second pour les parents. Le second semble être passé à la trappe dans les médias. Le voilà :

    2- Recommandations destinées aux parents
    ·        Informer sur le rôle fondamental du sommeil pour la bonne santé de l’enfant et veiller à une quantité de sommeil suffisante et à des horaires de lever et de coucher réguliers.
    ·        Restreindre le temps passé par les enfants devant un écran à moins de 2 heures par jour (recommandation de l'Association américaine de pédiatrie) et éviter la télévision avant le coucher.
    ·        Supprimer télévision et consoles de jeu de la chambre de l’enfant.
    ·        Aménager le temps périscolaire et favoriser les activités structurées sportives et culturelles.

    Marielle de Sarnez s'est exprimée récemment sur l'école primaire, jugeant que, compte-tenu des moyens limités de l'État, c'est là, et particulièrement sur les deux premières années , qu'il convenait de mettre le paquet.

    Il faut procéder, dans ce domaine, avec la plus grande prudence, le mieux étant souvent l'ennemi du bien. J'ai pour ma part toujours considéré comme une erreur la semaine de quatre jours, et il me semble que la première mesure à prendre serait de revenir à une semaine de quatre jours et demi. Toutefois, comme le souligne le rapport rendu par l'Académie de Médecine, ce n'est pas seulement la journée scolaire qui est en cause, mais tout ce qui suit avec. Quand bien même l'école finirait deux heures plus tôt, si les enfants poursuivent leur journée via des ateliers divers et variés, de la pratique sportive et des études, le nombre d'heures actives n'est pas diminué. Il y a à cet égard une contradiction entre la recommandation finale de l'Académie et ce qu''écrivent les deux membres de la commission, puisqu'ils engagent justement les parents à se défier du surcroît d'activités après l'école.

    La lecture de ce rapport met aussi le doigt sur un problème qui va être difficilement soluble : la fatigue et les rythmes des enfants à l'école primaire et au collège ne suivent pas les mêmes sinuosités. Au sein même du collège, l'enfant de 6ème et l'adolescent de 3ème ne sont pas comparables non plus. Réorganiser l'école autour de la chronobiologie des enfants suppose donc un bouleversement général difficile à mettre en place : des heures et des périodes de vacances différentes selon les âges, des débuts de cours également différents, et, des aménagements au sein même des établissements scolaires. Ainsi, ce n'est pas parce que l''école ou le collège feront débuter des cours à 9h00 ou 9h30 que les enfants pourront se lever plus tard : généralement, les parents accompagnent les enfants à l'école au moment où ils se rendent vers leur lieu de travail, et il faudra donc bien un endroit pour accueillir ces enfants, sauf à les laisser patienter dehors...Même s'ils sont accueillis, les permanences bondées et très bruyantes des collèges augureront certainement mal de la suite de la journée en termes de fatigue.

    Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que des préconisations ne sont que des préconisations ; le yaka faukon, et les lois ad hoc, cela fait un moment qu'on le pratique, en France, et je n'ai pas le sentiment que les choses soient allées ainsi en s'améliorant. Il s'agit donc de réformer non en considérant de vaseux idéaux mais bien le champ du possible, et même plus, celui du faisable. Cette manière de considérer l'action politique m'avait attiré spécifiquement vers l'UDF, dont c'était la marque de fabrique.

    Le MoDem formule ainsi dans son livret orange, au chapitre 2.1, qui concerne l'éducation, les remarques suivantes :

    La société française doit résoudre le problème des rythmes scolaire. L'année scolaire en France n'est plus que de 144 jours alors que la moyenne européenne est de 185 jours. La journée des écoliers français est la plus longue du monde, mais nos écoles sont fermées la moitié de l’année. Il faut alléger la journée de travail scolaire par un réaménagement de la semaine et de la durée des congés.

    On s'en fout de la moyenne européenne. On s'en fout du nombre de jours de fermeture de l'école. On s'en fout aussi que la journée des écoliers français soit la plus longue du monde et que les écoles soient fermées la moitié de l'année. Et on s'en fout enfin d'alléger la journée de travail scolaire. Ce qui compte, à mes yeux, c'est que nos enfants sont fatigués, qu'il y a une diversité de rythmes liés tant à la génétique qu'à l'âge ou à l'environnement. Ce qui compte, c'est de considérer comment l'école peut gagner en efficience de manière à permettre aux enfants un développement et un vigilance les plus optimaux possible. La formulation du MoDem ne prononce même pas le mot "enfant". Non, on comprend que le souci principal, c'est d'ouvrir plus les écoles. C'est tout ce que l'on retient du paragraphe concerné. Or, ouvrir plus les écoles, ce n'est pas un but en soi. Il eût mieux valu poser clairement le problème de la fatigue pour les enfants et envisager alors des solutions faisables à court-terme. Quitte à engager une réflexion sur le reste ensuite. D'autant que le MoDem dans son programme s'est bien gardé de poser la question qui fâche (Mais Marielle a mis les deux pieds dans le plat plus tard chez Peillon) qui est celle du temps de travail des enseignants. On trouve évidemment de nombreux esprits chagrins et maladifs pour proposer de faire une réforme contre les enseignants. Léser les seconds pour aider les premiers est évidemment à rebours-même de la manière dont il convient de procéder. C'est pourtant d'autant plus stupide d'agir ainsi, que contrairement à une idée reçue, les syndicats enseignants ne sont nullement hostiles à une recomposition du temps d'étude des élèves sur l'année (Position du SNES, du SGEN).

    On va me dire que je suis dur avec mon parti, mais le fait est qu'il m'énerve pas mal depuis un moment, et que je n'aime pas trop le virage qu'il a pris depuis quelque temps au niveau des idées. J'aimerais qu'on en revienne aux fondamentaux et que l'on mette en avant dialogue et pragmatisme. Heureusement, comme l'a indiqué Robert Rochefort, le programme actuel du MoDem est une ébauche, et les contributions pour l'améliorer sont les bienvenues. In fine, j'apprécie que le MoDem ou Marielle de Sarnez se soient penchés sur la question des rythmes scolaires, en avance, d'ailleurs, sur l'opinion médiatique, mais j'attends, dans la démarche, une autre méthode.

  • wikio, un google à la française ?

    Même si la maison-mère de wikio est désormais domiciliée au Luxembourg, l'entreprise a été créée par le Français Pierre Chappaz. Wikio est à l'origine un portail d'information, mais, à la différence des autres plate-formes, cultive une relation très particulière avec les blogues. Dans ce domaine, c'est même l'un des rares portails à faire une recension organisée et pertinente, pratique qui n'existe quasiment nulle part ailleurs. Ses concurrents sont trop verts (blogonet) ou défaillants depuis un moment (Technorati) ou encore trop peu connus (Allianzo). Aucun annuaire de blogues n'a eu pour l'instant l'idée d'associer presse et blogues. C'est une spécificité de wikio. Wikio a également une originalité assez rare, par les temps qui courent, dans le domaine de la presse en ligne : wikio est rentable. Rentable au point d'avoir envisagé de racheter le Post, lourdement déficitaire. Conjuguer rentabilité et popularité n'est pas un exercice facile.

    J'observe la montée en puissance de wikio depuis un moment : d'abord ignorée du plus grand nombre, petit à petit, l'entreprise gravit les échelons. Elle développe désormais des partenariats (Elle, LH2, Nouvel Obs), s'étend à l'international (wikio italien, anglais, allemand, américain, espagnol) et tente de fédérer les contenus, désormais, pour leur donner une dimension internationale. C'est une société qui recrute, et qui dispose d'outils performants en plusieurs langues de surcroît. Si je demeure un afficionado de Google actualités, wikio a en revanche pris petit à petit la place de Yahoo News dans ma quête d'informations fraîches et originales. A vrai dire, Wikio a su s'adjoindre les services de techniciens compétents et lettrés, capables de percevoir aisément les enjeux et les forces  sous-marines à l'oeuvre dans le grand bourbier électronique.

    Wikio trace son petit bonhomme de chemin, et seul l'avenir dira si son modèle de développement économique est pérenne. Mais j'ai l'oeil rivé sur ses activités, et si, en son temps, faute de sous j'ai raté l'introduction en bourse de Google, je ne raterai pas celle de Wikio si jamais la société devait être introduite en bourse...

  • Google-Chine,la guerre froide a commencé

    La hache de guerre est déterrée entre Google et la Chine. Fabrice Epelboin détaille avec précision les multiples facettes du combat qui s'engage. Il faut dire que Google dispose désormais de l'appui du gouvernement américain : qualifier l'attaque contre les serveurs de Google de Pearl Harbor numérique en dit long sur la manière dont Google et les USA escompte faire passer les évènements aux yeux de l'opinion publique américaine. Derrière la rhétorique martiale de Google, il y a bien sûr d'autres réalités : Google ne parvient pas à s'implanter sur le marché chinois d'une part, d'autre part les internautes ont toujours vu d'un sale oeil ses reculs face aux desiderata des Chinois sur la censure, et enfin, stratégiquement, Google a besoin de redorer son blason, particulièrement en Amérique où la loi sur les monopoles le menace en tant qu'entité économique unique. Comme l'observe avec justesse Fbrice Epelboin, c'est le bon moment pour devenir un outil stratégique majeur aux yeux du gouvernement américain, à l'heure où les deux plus grandes puissances économiques mondiales, les USA et la Chine, commencent à se regarder dans le blanc des yeux. La lutte sera d'autant plus sans merci qu'elle n'est pas véritablement idéologique mais commerciale et économique avant toutes choses. Le communisme de la Chine n'est en effet plus qu'un fard qui recouvre un pays aux réalités politiques éclatées : il s'y conjugue un capitalisme sauvage et échevelé, un zeste de communisme dans les villes, la féodalité la plus dure dans les campagnes et une superstructure bureaucratique qui coiffe le tout, du moins, jusqu'à un certain degré.

    Google, comme toutes les entreprises qui ont tenté de s'implanter en Chine, a découvert que ce pays à ses règles, et que le droit qui y règne n'est pas le droit traditionnel des démocraties occidentales (il n'y a pas fondamentalement de grandes différences entre le droit latin et révolutionnaire de la France et le droit anglo-saxon, tout du moins, pas si la comparaison se fait avec le droit chinois).

    Plutôt que de parler de règles, je devrais évoquer plutôt des micro-règles, pour la Chine. Comme au temps de sa plendeur, la Chine fascine et le mirage chinois est omni-présent dans la sémantique occidentale. Les yeux des entrepreneurs s'agrandissent au furt et à mesure qu'ils considèrent la taille de l'estomac consumériste chinois. La Chine est la première puissance économique d'envergure à être parvenue à un développement véritable, tout en maintenant l'existence de ces micro-règles qui en principe devraient entraver l'établissement d'un marché. Ne me demandez pas comment elles le font, je ne le sais pas.

    Je crois que c'est la principale difficulté des entreprises étrangères : elles ne parviennent pas à intégrer le fonctionnement mental et civilisationnel chinois dans leurs paramètres, y compris quand elles tentent de s'allier avec une entreprise locale. J'observe, d'ailleurs, des difficultés similaires avec le Japon (une culture pourtant différente et dont le droit actuel est assez largement inspiré du droit occidental).

    Il n'en reste pas moins que c'est une lutte sans merci qui se prépare, dans laquelle conflits commerciaux et conflits de valeurs se superposent les uns aux autres. En particulier, le respect de la vie privée et des libertés individuelles est, d'un point de vue commercial, largement lié à l'existence d'un droit de la consommation et des consommateurs. Sans respect de l'individu, ce droit, qui est bien une extension de la sphère commerciale, ne peut exister. En attaquant des comptes gmail, la Chine, aux yeux de Google et de l'Amérique, n'a pas seulement commis une faute morale, mais une faute commerciale. Il y a donc là les ferments d'une guerre durable où les rebondissements seront nombreux.

     

  • Bouclier rural

    Je ne puis que m'associer à l'appel de Jean-Philippe Huelin en faveur de la mise en place d'un bouclier rural. Je le rejoins entièrement pour estimer que les espaces ruraux sont les grands oubliés de la sphère politique. Je voudrais à cet égard souligner que c'est une erreur commune que de confondre les espaces ruraux avec la ruralité. De fait, comme l'observe avec beaucoup d'intelligence et de finesse Jean-Philippe Huelin, les espaces ruraux ne sont pas exclusivement le lieu d'expression et d'évolution du monde agricole, mais, bien au contraire, un déversoir pour d'ex-urbains refoulés des villes devenues trop chères, trop hostiles. C'est là que l'on trouve les précaires, les ouvriers (que la gauche croit disparus), les petites gens, les déqualifiés, les personnes âgées, les femmes seules avec enfants et j'en oublie d'autres, tous ces péri-urbains condamnés à consacrer parfois près d'une demie journée en transport pour pouvoir accéder à leur lieu de travail. La droite décomplexée et bling bling a abandonné de longue date le monde paysan, désormais seul face à ses difficultés. Il reste quelques élus d'exception de toutes obédiences politiques qui tentent d'alerter, mais en vain, l'opinion du danger qui guette nos campagnes : délocalisations, fermetures d'hôpitaux, de lignes de chemin de fer, de tribunaux et d'écoles, disparitions de services postaux, c'est l'État tout entier qui fout le camp dans nos campagnes.

    Onze millions d'invisibles, comme titrait Marianne2 mercredi dernier, onze millions d'invisibles (soit 18% de la population) dont plus personne ne se soucie, en moyenne bien plus pauvres que ces cités dont on nous rebat les oreilles jusqu'à nausée dans les journaux télévisés.

    J'ai lu l'appel de Jean Lassalle (mon député MoDem favori) et André Chassaigne (communiste, mais personne n'est parfait) auquel je souscris totalement. C'est à juste titre que les deux députés dénoncent l'agonie des campagnes prises entre la marteau de la rentabilité et l'enclume des naturalistes (les députés ne l'ont pas écrit, mais moi je pense très très très fort aux Verts et à leurs relais médiatiques et politiques, y compris au sein-même du gouvernement...) qui voudraient en faire des réserves d'Indiens. François Bayrou et Jean Lassalle ont fait de longue date leur cheval de bataille de la pérennité de l'État là où il a déserté. Il ne suffira pas d'assurer la survie d'une agriculture, comme le propose le MoDem, il s'agit de s'occuper des populations qui y résident. La lettre commune d'André Chassaigne et Jean Lassalle, les écrits et la constitution d'un observatoire de la ruralité digne de ce nom par Jean-Philippe Ruelin montrent que cette cause peut réunir des hommes et des femmes par delà les clivages politiques.

    Le MoDem doit à mes yeux être le fer de lance et le porte-voix des oubliés. Le travail demeure à réaliser, parce que je n'ai vu nulle part dans le programme démocrate le moindre embryon de réflexion sur ces Français de l'ombre. Il revient aux seuls Jean Lassalle et François Bayrou d'évoquer leur sort, dans mon propre parti. J'attends donc que la base militante et les commissions démocrates s'emparent de cette cause et produisent autre chose que des poncifs médiatiques sur la chose. Il faudrait en finir avec les appels citoyens, les join causes sur facebook, les sauvez ma planète et autres bisounourseries, parce qu'il est grand temps de commencer à s'intéresser au peuple, désormais...

    Je laisse à Jean-Philippe Huelin le soin d'aller secouer les puces des Socialistes sur le sujet...à chacun sa maison politique...

  • Moi j'aime bien les chats

    Didier Goux lance un appel pour faire monter les cabots au classement wikio animaux. Oui, ces saloperies de bestioles qui laissent des merdes partout sur les trottoirs à Paris.Ça grogne, ça chie partout, de temps en temps ça mord, et en plus, ce sont des sacs à puce. Je ne vous parle même pas des roquets dont la similitude avec les saucisses de hamburger provoque souvent mon étonnement. Raté, Caramba, Didier, je préfère les chats, moi. Alors paf, et re-paf. Rien de plus sympa que ces sympathiques petits félins, indépendants et tranquilles au possible.