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  • Haine des profs chez les Verts...

    «  je ne suis pas de ceux qui disent que les enseignants sont des gens formidables. Je n’aime pas mon pays ! Cette école qui crée les nationalismes ! Je n’aime pas l’école parce qu’elle n’est pas aimable !  Les enseignants, ils ont des primes pour venir enseigner en ZEP. Qu’est-ce que ça veut dire ! Il y a peut-être 15% de profs qui se donnent à leurs élèves… »

    Ce n'est pas de moi, c'est de Gabriel Cohn-Bendit, un des leaders d'Europe-écologie, vous savez, ce mouvement politique très tendance pour lequel les bobos votent les yeux fermés...

    Cela donne aussi ceci :

    « un préalable avant d’avoir été enseignant, c’est d’avoir fait une colonie de vacances et de s’en sortir avec les mômes». Yesss : ouvrons des MJC. S'il y en a un dont le logiciel n'a pas changé depuis mai 68, c'est bien celui-là.  Et puis s'ils considèrent les enseignants comme de la merde, lui, en revanche...

    « il faut faire de la publicité comparative entre les méthodes de l’école traditionnelle et les nôtres et on verra les résultats ! Moi à l’école, je veux le petit avec la kippa, la petite avec le voile. J’en ai marre des républicains, j’aime les monarchies du nord ! C’est ça qui marche !»

    Après avoir présenté Meirieu, le ponte du pédagogisme triomphant en Rhône-Alpes, Europe-écologie et les Verts font feu de tout bois. Ce sera sans moi. Le problème, c'est que tout ceci a été dit lors d'un colloque sur l'Éducation à Nanterre, organisé par Vincent Peillon. C'est marrant, en ce moment, tout le monde est d'accord pour flinguer le dernier fleuron de l'enseignement français : les Grandes écoles. Sarkozy veut les foutre en l'air en introduisant des disparités scandaleuses dans leur recrutement : plus besoin de se faire chier à passer un concours, il suffira d'être boursier et/ou de venir d'un quartier dit difficile. Cohn-Bendit et les Verts veulent transformer les écoles en colonies de vacances, alors je ne vous dis pas ce qu'ils pensent des Grandes écoles. Et Peillon, comme toute la gauche, veut rééquilibrer les dépenses en faveur des Universités,  à l'heure actuelle bien moins performantes que nos Grandes écoles. Mes amis de SOS-éducation vont faire une syncope s'ils lisent ce billet...Il faut dire que le nouveau programme de cinquième va lui plaire, au Gaby...

    Bayrou réagissait ainsi à l'idée d'instaurer ces quotas, tout récemment :

    On n'a pas besoin de la charité quand on vient de milieux moins favorisés, on a besoin de la justice, on n'a pas besoin d'avoir des quotas, on a besoin d'avoir un enseignement primaire et secondaire qui tienne la route", s'est insurgé le député des Pyrénées-Atlantiques.

    Je crois que c'est la dernière figure d'envergure qui défend encore l'idée de l'excellence partout battue en brèche. Je sais qu'il faut faire un grand rassemblement social, démocrate et écologique. C'est très tendance. Marielle y est favorable. Quand on lit le livret orange pour la jeunesse, on se dit qu'il n'y a pas l'épaisseur d'un cheveu entre eux et Gaby Cohn-Bendit. Le programme du MoDem, sans casser des briques, est heureusement plus raisonnable. Mais sur le fond, il y a une distorsion évidente entre ce que pensent un Jean Lassalle, un François Bayrou, et ce qu'il se dit dans les commissions éducation du MoDem.

    Il va bien falloir, tôt ou tard, régler une bonne fois pour toutes cette distorsion. J'estime, en tout cas, en l'état, non compatibles les idées exprimées jusqu'ici par François Bayrou sur l'éducation et ce qui se dit à gauche, à l'UMP et chez les Verts, la palme de la connerie revenant à ces derniers...

  • Super idée de magouille budgétaire : mon cadeau à l'État

    Je viens d'avoir une idée brillante. Mais je ne suis peut-être pas le seul à l'avoir eu. Voilà, j'écoutais hier France Info, et j'ai entendu que les Français possédaient encore quatre milliards de francs (soit 600 millions d'euros, environ, à écouler) d'ici février 2012. A mon avis, il y a là typiquement de l'argent oublié ou, du moins, conservé pour des raisons sentimentales.

    Je tiens le pari que d'ici février 2012, la somme sera grosso modo la même. Or, cette somme, elle a bien correspondu à une production de valeur. Donc, si personne n'en profite, en février 2012, cette valeur se sera évaporée dans la nature.

    Voilà ce que pourrait faire l'État : au 1er mars 2012, il peut laisser le matériau (fer, étain, papier-monnaie) aux Français, et récupérer la valeur via un impôt fictif de 100% sur les francs restant.

    Une fois ce petit tour de passe-passe accompli, voilà notre État doté d'une ressource supplémentaire de 600 millions d'euros environ. Astucieux, non ? Je dépose un copyright sur mon idée, et j'aurais trouvé sympa, en 2012, de toucher un minuscule petit 1% sur ma bonne idée, je ne suis pas gourmand...

  • SOS Alibi, trop fort !

    Alors ça, il fallait l'inventer :-D Imaginez une société qui prend en charge la facture (au sens premier du mot, c'est à dire la fabrication) de vos alibis si vous commettez quelques infidélités de temps à autre. Sos-alibi.com est pour vous. Invraisemblable, mort de rire. J'adore leur page de présentation, un vrai bijou. Jugez-en donc :

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  • Incroyable : Vil Coyote a pété la g... à Bip Bip !

    Là, j'avoue, je suis impressionné : c'est une trouvaille rare sur laquelle je suis tombé en passant sur le blog de George Fernandes ! On connaît tous l'insaisissable bip bip et les vaines machineries de l'astucieux Vil Coyote pour l'attraper. Quoi que fasse le vulgaris carnivorous, l'insipide mais plus rapide qu'un bolide volatile lui a toujours échappé. Regardez bien la vidéo ci-dessous : ça commence mal, mais vous verrez, à la fin : la volaille termine en poulet frit après avoir été cerclée de plus de ceintures de dynamites qu'un kamikaze d'Al Qaeda.

    Impressionnant : jamais je n'aurais imaginé qu'une telle chose existât. Moi qui voyais en Vil Coyote une sorte de Sisyphe moderne du monde des Cartoons...Je suis encore sous le choc.

  • Kelly Bochenko déboutée, je suis scié !

    Et voilà : ce qui nous sert de justice en France, une triste parodie, à vrai dire, vient de rendre son verdict : Kelly Bochenko a été déboutée. Le juge a bien reconnu que le choix de publication d'Entrevue était ignoble, mais il a estimé que le retrait du numéro s'avérerait une censure excessive.

    Les bras m'en tombent. Ainsi, donc, dans notre pays de m... un magazine peut publier des photographies d'un individu, contre son gré, dès lors qu'il se trouve un charognard pour les lui vendre. Il n'existe plus aucune protection de l'intimité. Cette décision de justice est très lourde, car elle fera jurisprudence. Elle va conforter la presse de caniveau dans ses pratiques.

    Il n'y a plus droit à l'image dans notre pays, voilà ce que je conclus de ce jugement. Le problème date de juillet 2009. Depuis que la justice française a été condamnée par la Cour Européenne des Droits de l'Homme pour atteinte à la liberté d'expression dans l'affaire Ici-Paris/Johnny Halliday, j'imagine que les juges estiment désormais que l'arrêt fait jurisprudence et que la protection de l'image ne s'applique plus dès lors que les individus mis en cause sont publics ou semi-publics.

    Maître Malka, l'avocat d'Entrevue a été malin : en affirmant que toutes les photographies avaient été prises par un photographe professionnel, il les a rattachées à l'exercice professionnel de Kelly Bochenko. Or, cela correspond justement au défaut de la loi sur le droit à l'image : prise dans un contexte public ou professionnel, la protection n'est pas la même. Manifestement, ce que n'est pas parvenu à démontrer Maître Liénard, l'avocat de la jeune femme, c'est que la séance de photographies ne s'était réalisée que dans un cadre privé. Je ne m'explique pas autrement la décision mitigée du juge.

    Je ne suis pas expert en droit, mais à partir de quel moment a-t-on pu considérer Kelly Bochenko comme une personnalité publique ? A 19 ans, cela me semble quelque peu audacieux d'en juger ainsi, or, les photographies datent de cette période. Ensuite, est-il suffisant de vouloir rechercher la faveur des médias, ce qui est nécessaire dans l'activité de Mademoiselle Bochenko pour être considérée comme une personnalité publique ? Et si les médias font public un individu, n'est-ce pas le serpent qui se mord la queue ?

    Accessoirement, il y avait une atteinte malveillante à la dignité humaine dans le choix éditorial d'Entrevue : il s'agissait de profiter de la notoriété soudaine de Mademoiselle Bochenko pour créer le scandale à son détriment exclusif, et ce, avec pour seul objet de gagner le maximum d'argent. Et d'ailleurs, Entrevue a reconnu que l'intention était malveillante puisqu'elle a plaidé ainsi sa décision en relevant "l'incohérence" du comportement de la jeune femme qui, candidate au concours Miss France, avait certifié sur l'honneur "n'avoir jamais posé ou s'être exhibée dans un état de nudité partielle ou totale ou dans des poses équivoques sexuellement suggestives ou avec connotation religieuse que la morale réprouve".

    Elle reconnaît donc implicitement avoir cherché à faire état de cette incohérence, donc, avoir cherché à nuire à la jeune fille. CQFD.

    Ce droit à l'image me préoccupe : Kelly Bochenko est emblématique, mais en réalité, il nous concerne tous. Je ne dis pas que le MoDem doit devenir l'étendard des miss bafouées, mais il me semble que mon parti gagnerait à réfléchir sur ce thème, tant il est imprégné du souci de la dignité humaine.

  • Déficit de pensée, déficit budgétaire

    J'ai écouté la réaction de Robert Rochefort, après l'annonce présidentielle, pour la nouvelle année, et à vrai dire, j'y retrouve l'essentiel de ce que je reproche au Président et à son gouvernement. C'est, en effet, tout de même gonflé de venir déclarer les déficits grande cause nationale après avoir contribué plus que tout autre chef d'état avant lui à les creuser. Le pire avec Nicolas Sarkozy, c'est qu'il ne suit aucune ligne cohérente : il aurait pu par exemple assumer une ligne libérale qui aurait eu le mérite de la tenue et de la logique. Mais ce n'est même pas le cas. On cumule, actuellement, en France, les désavantages du pire de l'étatisme et du mauvais libéralisme.

    Voici ce que déclarait Robert Rochefort, euro-député MoDem/ADLE mercredi dernier

    «Je considère que le président de la République s'est avant tout livré à un exercice d'autojustification des décisions prises l'an passé. Cet exercice a été d'autant moins crédible, que Nicolas Sarkozy a voulu faire croire que les mesures prises en 2009 étaient cohérentes et efficaces contre la crise, alors qu'elles ont été ouvertement disparates, contradictoires et n'ont pas produit les résultats qu'il a annoncés ce jour. Globalement le président de la République persiste dans l’absence de discours de fond pour préparer l’avenir. Les réponses court-termistes, et les mesures pansements annoncées aujourd’hui comme mises en place depuis le début de la crise n’offrent ni perspectives durables, ni d’investissements pour préparer l’avenir. -L’élément phare de son discours semble être sa prise de conscience de la dégradation des comptes publics dont il est en réalité le premier responsable en ayant depuis près de 2 ans contribué plus qu’aucun autre président avant lui à l’accroissement vertigineux de la dette : bouclier fiscal, baisse de la TVA dans la restauration, suppression de la taxe professionnelle en particulier. -Le président de la République annonce une grande réunion sur les comptes publics et la réduction des dépenses de l’Etat. Il ne peut affirmer que les économies budgétaires suffiront à sortir la France de la situation budgétaire dramatique dans laquelle il l’a lui-même plongée. En réalité, de nouveaux prélèvements seront évidemment à prévoir et nous devrons garantir que ceux-ci respectent une vraie logique de justice sociale, et de préservation de l’efficacité économique de la France. Enfin je regrette une nouvelle fois que Nicolas Sarkozy n’ait dit que très peu de choses sur la politique économique européenne, seul vrai levier pour répondre aux enjeux mondiaux de la crise économique En bref, Nicolas Sarkozy a une nouvelle fois démontré le grand déficit de pensée économique claire et cohérente de cette majorité et de ce gouvernement, démontrée maintes fois depuis le début du quinquennat.»

    Il y a une chose qui me paraît absolument certaine, et c'est ce qui me gêne, d'ailleurs, parfois, chez mes amis libéraux : il est hors de question d'envisager une quelconque forme de baisse des impôts et des taxes avant d'avoir au préalable établi quelle économie la compensera. Et, très précisément, la bonne méthode, c'est de faire D'ABORD l'économie, et ensuite, seulement, affecter les fonds dégagés à une éventuelle baisse d'impôts. Mais à vrai dire, à l'heure actuelle, nous n'en sommes même pas là : toute économie réalisée ne peut être affectée qu'à la réduction de notre dette et à rien d'autre. Et on n'aura aucun marge tant que l'on n'aura pas commencé par cela. Il faut donc lancer un grand débat sur ce qu'il convient de réduire comme dépenses publiques. Le problème, c'est que ce débat ne peut être crédible sans revenir sur les baisses d'impôts consenties depuis deux ans. Revenir sur ces baisses d'impôts ne signifie pas pour autant ne pas envisager d'abaisser ponctuellement la fiscalité, mais cela doit être fait à l'aune de l'efficacité avant toutes choses.

    J'ai malheureusement le sentiment que Nicolas Sarkozy n'écoute plus personne, pris dans un exercice du pouvoir de plus en plus solitaire. Seul pilote à bord, il dirige l'esquif France droit vers la tempête. Je crois que la seule manière de promouvoir d'autres têtes au sein de l'UMP pour s'opposer à sa politique désastreuse et le contraindre à écouter ceux qui renâclent, au sein de sa propre majorité, c'est de lui infliger une défaite électorale sans précédent. En même temps, à titre personnel, je ne souhaite en aucun cas que cette défaite profite à la gauche et aux solutions non moins désastreuses que celles de Sarkozy qu'elle propose. Il faut donc, je le pense, promouvoir les partis centristes partout où ils se présentent de manière autonome. Je regrette profondément que le Nouveau Centre ne fasse pas le choix de l'autonomie. A défaut, il demeure le MoDem et l'Alliance Centriste, ainsi que de petits partis centristes et libéraux, comme Alternative Libérale ou le Parti Libéral Démocrate. Si personnellement, mon obédience va au MoDem, pour les électeurs de droite qui ne se retrouveraient pas dans mon parti, il y a ceux que je viens de citer. Quant aux électeurs de gauche, il leur faut voter pour la gauche raisonnable quand elle est là, et sinon, pour le MoDem s'ils veulent faire valoir leurs préoccupations.

    Je pense que la fiscalité et l'emploi (en plus des transports) seront au coeur de la campagne des Régionales. Tous les services rendus ont un coût, il faudra bien en débattre. Tous les défaussements de l'État ont aussi une conséquence sur la fiscalité des Régions, a fortiori les décisions ubuesques. Les Régions font plus pour l'économie d'un pays que l'État, mais le chef de l'État est un Néron budgétaire qui peut choisir à lui seul de mettre le feu à notre Rome moderne sans que personne ne puisse l'arrêter. C'est à cette situation très grave qu'il faut mettre un frein.

    Le pire, c'est que tout comme Néron, il se regarde chaque matin (les brèves du Canard en attestent) en songeant comme l'empereur fou : qualis artifex pereo ! le problème, c'est que ce n'est pas lui qui périt mais notre pays, et que pas plus que Néron il n'est un artiste...

  • Entre Versac et Meilcour

    Je faisais partie de ce petit public discret qui suivait l'ex-blog de Nicolas Vanbremeersch, dit Versac. Aujourd'hui, je jette un oeil non moins discret sur son successeur, Meilcour. Le changement m'a fait sourire, à vrai dire, et je me suis demandé s'il ne cachait pas un changement de perspective. Je suis sûr que bien peu de lecteurs se sont demandés pourquoi Nicolas Vanbremeersch avait choisi des noms aussi ésotériques et sophistiqués que Versac et Meilcour.

    Cela devient beaucoup plus évident dès lors que l'on connaît un peu les Égarements du cœur et de l'esprit, l'oeuvre majeure de Crébillon fils. Un ouvrage méconnu injustement, parce qu'il préfigure à plus d'un égard le célébrissime les liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos. Dans le livre de Claude Prosper (c'est le prénom de Crébillon fils), il se trouve que le Comte de Versac et Monsieur de Meilcour sont deux personnages essentiels. Le premier est un libertin notoire qui préfigure à plus d'un égard le Valmont de Choderlos, tandis que le second est un tout jeune homme, dix-sept ans à peine, qui découvre le monde. Mais le second est aussi le narrateur.

    Alors, changement de point de vue ? Est-ce Versac qui a fait l'éducation de Meilcour ?

    C'est étrange, finalement, les noms que nous donnons à nos blogues. Ils signifient toujours quelque chose. Changer de nom, ce n'est pas anodin,c 'est se refaire une identité, et il en va, à mon avis, de même avec les blogues. Tenez, moi, si je devais choisir, aujourd'hui, un autre nom, j'opterais pour l'Orthodoxe, qui me plaît bien. Mais entre Versac et Meilcour, il y a une vraie filiation : c'est le premier qui a accompagné (fait ?) l'initiation du second. L'Égarement finit de façon étrange. On a du mal, d'ailleurs, à concevoir que sa fin en soit bien une. Meilcour révèle que les sentiments que lui inspirent Madame de Lursay ne sont plus très vifs. Il ne songe, en fait, qu'à Hortense, qu'il ne possède pas. Un homme qui n'agit, envers une femme, plus que sous le coup du remords cède à une pitié des plus dangereuses.

    In fine, pourquoi avoir choisi ces personnages comme étendards ? Eh bien je me le demande bien...Versac se contente juste d'évoquer l'oeuvre de Crébillon dans l'à propos de son Meilcour. L'idée lui est sans doute venue après coup, puisque dans l'à propos de son versac, il précise que son pseudo ne vient pas du livre.

  • Philippe Séguin n'est plus

    Sale coup pour le gaullisme social : Philippe Séguin n'est plus. Un sacré personnage. Ça m'a fait un choc. Je me suis replongé dans mes jeunes années, au temps où le courant des Rénovateurs cherchait de l'air au sein du RPR. Séguin, Noir, Carignon : aimablement, certains au RPR, à l'époque, comme le notait joyeusement le Canard Enchaîné, les avaient appelés, le Gros con, le Grand con et le Petit con, par colère envers leur iniative. Moi, j'ai vraiment commencé à m'intéresser à la politique à cette époque-là ; j'avais suivi leur iniatitive avec le plus grand intérêt.  Philippe Séguin, c'était l'un de ces personnages qui donnent un sens à la politique, l'un de de ceux aussi qui en constituent le socle le plus noble, parce qu'ils en représentent ce qu'elle porte de plus éthique. C'est un homme dont j'ai rarement parlé ici, mais que j'aimais bien et en qui j'avais confiance. Une grande perte pour la classe politique française et pour la France.

  • La fiscalité entre les principes et l'efficacité

    Il est comique, et à la fois ridicule, Éric Woerth, avec ses éructations et ses menaces contre les évadés fiscaux. En France, le pouvoir politique est incapable de la moindre forme de pragmatisme. Pas une réforme qui  soit cohérente et qui rapporte de l'argent. Il en va de même avec la fiscalité. L'Italie a eu l'intelligence de voter la loi d'amnistie nécessaire pour ramener à elle les fonds qui avaient fui une imposition trop lourde. En France, on préfère laisser des dizaines d'euros de milliards à l'étranger, tentant maladroitement de manier le bâton et la carotte (tellement minable qu'elle n'intéresserait pas le dernier des lapins) plutôt que d'adopter un point de vue pragmatique comme nous y invite sagement Nicolas et son troupeau de vaches. Comme le dit Nicolas, 95 milliards d’euros…qui pourraient grossir jusqu’à atteindre 125 milliards ! C’est 3 fois le montant du petit Grand emprunt et c’est pour le haut de fourchette quasiment le déficit budgétaire français pour 2009.

    C'est le montant total rapatrié par l'Italie avec son amnistie. Et Nicolas se livre à de savants calculs : l'Italie a taxé à 5% contre la promesse d'amnistie et d'exonération du reste les sommes revenues. Bilan, 5 milliards d'euros dans ces caisses, sans compter les effets d'un tel retour sur l'investissement et les impôts indirects, via la consommation. Nicolas propose que la France s'y mette avec toutefois une contrepartie de 10 à 15% du total. C'est trop. Beaucoup trop. Pour que les fonds reviennent, les taux ne doivent pas être spoliatoires. 5%, c'est un maximum. Et il faut assujettir ce retour à une réforme de fond sur la fiscalité du patrimoine, comme le proposait Bayrou en 2007. L'Alliance Centriste a repris clairement cette idée, le MoDem de manière nettement plus ambigüe.

    Une taxation de 1 pour mille sur le patrimoine, sans niches, ne découragerait sans doute pas les grandes fortunes. Mais bon, j'imagine qu'Éric Woerth se voit plus populaire à rouler les mécaniques et montrer ses petits biceps fiscaux.

     

  • Moi aussi Papa Huchon, je veux bosser au Chili !

    Il fait bon être la belle-fille d'un président de région socialiste, en France, surtout quand ce dernier est à la tête de l'île de France, la plus riche région de France. De passage sur twitter, je jette un oeil sur un twit d'Yves Jégo évoquant un piston chilien de Jean-Paul Huchon pour sa belle-fille la petite amie de son fils au Chili. Un petit tour sur le blog d'Yves Jégo, sitôt suivi d'une référence à un article d'AgoraVox.

    Le croirez-vous ? c'est presqu'un conte de fées ! Voilà qu'une jeune diplômée trouve par miracle (enchantement ?) un très bon job au Musée de la Solidarité à Santiago du Chili. Et comme tout est bien qui finit bien, dans les contes, et que tous vécurent heureux, un bonheur n'arrivant jamais seul, quelque temps après, le dit musée obtint un crédit de 400 000 euros pour sa rénovation, de la part du Conseil Régional d'île de France. Ce dernier vota de tels crédits sans sourciller, cela va de soi. Outre ce crédit, le Conseil aura mis grâcieusement (enfin presque) à disposition du musée la belle, évidemment. A vrai dire, il existait un blog qui relatait pour la plus grande joie de ses lecteurs tous ces évènements, et la vie heureuse du fiston de Huchon et de sa jeune tourterelle, mais, quelle déveine, il a disparu tout récemment...Ah, les erreurs 404, j'vous jure....

    On connaît Google : il est casse-pied avec son cache...

    Huchon-bfblog.jpgMoi, évidemment, je suis très intéressé aussi : est-ce que le Conseil Régional pourrait aussi me financer un bon job au Musée de la Solidarité à Santiago ?

    Je suis complètement preneur, hein, dis, Papa Huchon ?

    Bouh ! la vilaine, elle se méfie du centre, en plus ! Elle écrivait notamment le 10 mai dernier :

    Car en s’alliant avec le centre, la gauche chilienne s’est déplacée loin de son centre de gravité. Elle s’est éloignée de son électorat ainsi que des couches les plus populaires de la société. Et face à une droite chilienne sans complexes (tiens, ça ne vous rappelle rien, ça ?), nombreux sont ceux qui appellent de leurs voeux un virage à gauche de la gauche. Avec raison. Ce n’est pas au centre ou à droite que peut gagner la gauche. Mais bien dans ses valeurs. A condition d’accepter de les défendre, même si stratégiquement l’idée peut sembler mauvaise.

    Bon, ce qui n'est pas de pot, c'est que le fiston avait aussi un blog, Chili Papers, chez Rue89 chez qui il venait de trouver un boulot (quelle chance !). Le 24 juin 2007, Julie relate que son Thomas de mari est devenu le correspondant de Rue 89 au Chili (il vient d'y écrire un article sur un lac disparu), et le 28 qu'il a ouvert un blog. Le Diplo l'a même recommandé, tiens... Mais le blog aussi ne répond plus présent (quelle malchance ! ).