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amnistie

  • La fiscalité entre les principes et l'efficacité

    Il est comique, et à la fois ridicule, Éric Woerth, avec ses éructations et ses menaces contre les évadés fiscaux. En France, le pouvoir politique est incapable de la moindre forme de pragmatisme. Pas une réforme qui  soit cohérente et qui rapporte de l'argent. Il en va de même avec la fiscalité. L'Italie a eu l'intelligence de voter la loi d'amnistie nécessaire pour ramener à elle les fonds qui avaient fui une imposition trop lourde. En France, on préfère laisser des dizaines d'euros de milliards à l'étranger, tentant maladroitement de manier le bâton et la carotte (tellement minable qu'elle n'intéresserait pas le dernier des lapins) plutôt que d'adopter un point de vue pragmatique comme nous y invite sagement Nicolas et son troupeau de vaches. Comme le dit Nicolas, 95 milliards d’euros…qui pourraient grossir jusqu’à atteindre 125 milliards ! C’est 3 fois le montant du petit Grand emprunt et c’est pour le haut de fourchette quasiment le déficit budgétaire français pour 2009.

    C'est le montant total rapatrié par l'Italie avec son amnistie. Et Nicolas se livre à de savants calculs : l'Italie a taxé à 5% contre la promesse d'amnistie et d'exonération du reste les sommes revenues. Bilan, 5 milliards d'euros dans ces caisses, sans compter les effets d'un tel retour sur l'investissement et les impôts indirects, via la consommation. Nicolas propose que la France s'y mette avec toutefois une contrepartie de 10 à 15% du total. C'est trop. Beaucoup trop. Pour que les fonds reviennent, les taux ne doivent pas être spoliatoires. 5%, c'est un maximum. Et il faut assujettir ce retour à une réforme de fond sur la fiscalité du patrimoine, comme le proposait Bayrou en 2007. L'Alliance Centriste a repris clairement cette idée, le MoDem de manière nettement plus ambigüe.

    Une taxation de 1 pour mille sur le patrimoine, sans niches, ne découragerait sans doute pas les grandes fortunes. Mais bon, j'imagine qu'Éric Woerth se voit plus populaire à rouler les mécaniques et montrer ses petits biceps fiscaux.