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  • Christian Blanc à la Haussmann

    Christian Blanc a obtenu avec le plateau de Saclay une mission qui lui tient à coeur de longue date. Dans la croissance et le chaos, il estime que cette zone, qui a tout pour être une Silicon Valley à la française est emblématique du gâchis des atouts français : autant d'institutions travaillant à côté les unes des autres sans aucun lien horizontal mais attendant les signaux verticaux que lui impulsera l'autorité de l'État.

    Et Pourtant, c'est via ce même État dont il dénigre souvent l'impéritie que Christian Blanc a choisi de passer, suivant ainsi une tradition bien française de centralisation du pouvoir. Tout comme le fit Haussmann en son temps, d'ailleurs, puisqu' il anéantit le Paris gothique pour donner sa forme à notre Paris actuel et intégra de force les villages avoisinants récalcitrants.

    Avec son métrophérique et ses expropriations, Christian Blanc qui avait pourtant fait de la Région l'échelle politique idéale pour agir ne pratique pas autrement qu'Haussmann. Vieille habitude du temps où il était préfet, peut-être ?

    Le plateau de Saclay va obtenir des fonds, principalement les universités, via le grand emprunt. J'imagine que Christian Blanc va chapeauter particulièrement tout ce qu'il va se faire dans cette région. Je suivrai avec attention l'évolution de cette zone de la région parisienne, avec l'espoir de voir Christian Blanc parvenir à réaliser là l'un de ses fameux clusters...

  • Alliance centriste, pas mal !

    Vogue Haleine propose en téléchargement la synthèse du programme d'Alliance Centriste. Le mouvement de Jean Arthuis s'est doté d'un programme. Intéressant : j'y retrouve une partie des préconisations de feue l'UDF, notamment sur la fiscalité (abandon de l'ISF, tranche supplémentaire sur l'Impôt sur le Revenu). L'inconvénient, c'est que le document proposé n'est qu'une synthèse. J'aimerais bien voir ce que donne le développement de l'intégralité du projet. J'aime bien la devise d'Arthuis :

    « Autant de liberté que possible, autant de régulation que nécessaire »

    Ce genre d'introduction me fait évidemment frémir d'aise :

    Au-delà de ce rassemblement et de cette refondation, Alliance Centriste propose un projet politique à ceux qui voient leur avenir dans un libéralisme tempéré par la solidarité et dans une mondialisation régulée grâce à l’Europe politique en devenir. Nous souhaitons, dans ce cadre, réaffirmer notre indépendance.

    Tout comme l'affirmation des valeurs, d'ailleurs :

    Le centrisme est une référence politique et historique. II est important de réaffirmer que notre identité se décline en valeurs humanistes, libérales, sociales et européennes.

    J'aime bien aussi la conclusion du document à propos de la gouvernance éthique :

    l’art de gouverner doit faire la juste part entre l’action et la communication

    Je suivrai avec attention  l'avenir d'Alliance Centriste. En tout cas, il me semble compatible avec celui du MoDem, particulièrement sur la question de la dette.

  • Marielle de Sarnez déplore le gâchis de Copenhague

     

    581821186.6.jpg"Après de longues années de travail préparatoire, l'échec de Copenhague est un immense gâchis. 

    Sans engagements contraignants pour les pays industrialisés, sans garanties de ces mêmes pays à l'égard des pays les plus pauvres qui sont ceux qui subissent en première ligne le réchauffement climatique, et sans système fiable de mesure des efforts entrepris, le texte adopté par certains à Copenhague apparaît plus que jamais comme un accord a minima, largement insuffisant, et de surcroît non légitime et non consensuel. 

    Les ONG ont été laissées de côté, ignorées. Or, rien ne peut se faire de durable sans mobilisation citoyenne.

     

    Et l’Europe apparaît comme plus marginalisée que jamais. L’absence totale de l’Union européenne dans la dernière ligne droite, laissant en tête à tête la Chine et les Etats-Unis, aura pesé lourd. Les chefs d’États et de gouvernement européens ont dans cet échec une part de responsabilité. A force de jouer chacun pour soi, au lieu de jouer collectif, l’Europe a été dramatiquement absente, incapable de s’exprimer d’une seule voix, de peser, et donc de changer le cours des choses.

    Malgré toutes les bonnes intentions affichées, malgré toutes les mesures que peut prendre l’Union, et j’espère qu’en tout état de cause  elle s’engagera clairement pour une réduction de ses émissions de gaz à effets de serre de 30% et non de 20% comme elle l’avait prématurément indiqué, politiquement l’Europe ne s’est pas révélé un acteur majeur.

    Je forme le vœu que de cet échec surgisse enfin une volonté européenne, seule à même de faire contrepoids dans l’avenir aux deux grandes puissances que sont les USA et la Chine, et seule à même, je l’espère, de se montrer exigeante et exemplaire quand l’avenir des générations futures est en jeu."

     

  • Il y a quelque chose de pourri dans le royaume de Danmark

    «Il y a quelque chose de pourri dans le royaume de Danmark» est l'un des vers les plus connus de ceux qu'a écrit Shakespeare. C'est Marcellus qui prononce ces mots à la scène 4 de l'acte I d'Hamlet. Hamlet vient de voir un spectre que Marcellus et Horacio, ses amis ne voient pas. Décontenancés et ne comprenant pas son attitude, ils décident malgré tout de le suivre. La réponse d'Horacio à Marcellus est d'ailleurs édifiante :

    «le Ciel y pourvoira.» ...

    S'il y a quelque chose qui m'interroge, c'est tout de même le nombre de défections qu'a connu le MoDem. Et je ne parle pas de celles qui ont une cause politique identifiée, mais des autres. Il y a bien sûr des maniaques (que je soupçonne d'être dangereux comme le sont tous les individus qui sont obsessionnels) mais aussi des militants très rationnels et tempérés parmi ceux qui sont partis ou se sont mis en retrait. Pour ma part, je connais (un peu) surtout les parcours des militants de l'île de France, ainsi que quelques autres en régions. Il y en a au moins quatre dont je veux parler, parce que leur retrait ou leur départ est un gâchis humain.

    La première (c'est une femme), c'est la coordinatrice (et largement conceptrice) du programme du MoDem sur les questions sociales, et particulièrement de la petite enfance  lors des municipales de 2008 à Paris : Christelle de Crémiers. Christelle était très bien implantée dans le 17ème arrondissement de Paris. C'était une élue municipale, elle avait tissé un réseau de relations avec les associations locales. Il eût été naturel qu'elle prît la tête de liste du MoDem dans cet arrondissement. Pourquoi avoir placé à la place Pierre-Emmanuel Portheret qui était lui-même implanté dans le 16ème arrondissement, tout cela pour faire une place à Jean Peyrelevade là-bas ? le même Peyrelevade a démissionné quelques mois plus tard parce qu'en fait, être élu municipal,  cela ne l'intéressait pas. En 2008, nous avons frisé les 10% dans le 17ème. Je suis convaincu que Christelle les aurait franchis. Il eût fallu au minimum offrir des compensations à Christelle en interne, d'autant qu'elle avait prouvé par son travail dans les commissions qu'elle avait de véritables capacités de synthèse et de coordination.

    La seconde (c'est encore une femme), c'est Quitterie Delmas. Je pouvais avoir des différences avec Quitterie, notamment en termes de positionnement politique, je n'en appréciais pas moins sa capacité à fédérer un grand nombre d'individus dans son sillage et sa présence médiatique. Elle est finalement partie : c'est pourtant quelqu'un qu'il eût été un atout de compter dans ses rangs par les temps qui courent.

    Le troisième s'appelle Thierry (je n'en dirai pas plus sur son identité) et a ouvert récemment un blog. Il y regrette, d'ailleurs, le MoDem du temps jadis. Thierry, c'est un ami, un homme loyal et juste ; un idéal d'humanisme. Une encyclopédie vivante : tous les sujets l'intéressent. Quand je le lis, je bois ce qu'il écrit. J'ai eu quelques moments difficiles sur ce blog : il était là à chaque fois. Il est parti en raison d'une sombre affaire dont je n'ai pas les tenants et les aboutissants, mais dont il eût fallu percer l'abcès une bonne fois pour toutes par une procédure de conciliation ad hoc.

    Le quatrième, enfin, c'est Christophe Ginisty. Quoi qu'il en dise, ce n'est pas sur des idées, pas même sur des procédures que Christophe poursuit une vendetta personnelle mais sur une erreur humaine. Bayrou a ce travers qu'il peine à reconnaître ses erreurs, bien sûr dans le domaine tactique, mais bien plus encore dans le domaine humain. Il admet être trop fier et batailleur, mais n'en tire pas les conséquences. Il s'est heurté avec Cohn-Bendit, par chance, ce dernier n'est pas rancunier. Avec Christophe, il en va autrement : Bayrou faisait confiance à Christophe et Christophe appréciait personnellement Bayrou. Il l'appréciait et a pris sur lui à de nombreuses reprises. Par exemple, Bayrou avait confié à Christophe de coordonner un groupe d'adhérents afin de mettre en place un réseau social via une plate-forme pour le MoDem. Bayrou est fasciné par wikipedia. Fasciné au point d'imaginer que le modèle est transposable, alors qu'en réalité, il est unique, et, à mon avis, très difficilement imitable. Bayrou a ce travers gaullien de penser que l'intendance suivra. Le problème, c'est que l'intendance, elle en a sa claque, parfois. Et ça, c'est le genre de choses qui passent un peu au-dessus de sa tête, à Bayrou. Le groupe que Christophe animait était de surcroît constitué de bénévoles. Il était évident que ce groupe aurait le plus grand mal à finaliser la plate-forme voulue dans les temps impartis. Il eût fallu au moins payer à plein temps un développeur. D'ailleurs, le résultat final, bien qu'inachevé, présentait bien.

    Or, que fit Bayrou ? Eh bien il fit appel discrètement à une société privée sans en avertir Christophe. C'est elle qui a développé lesdemocrates.fr . Christophe l'apprit à peine deux semaines avant son lancement. Il dut prendre donc sur lui de l'annoncer à son équipe et d'endosser les critiques et les défections qui s'ensuivirent. Pour avoir avalé la couleuvre et encaissé à la place de Bayrou, il eût dû être remercié mille fois. S'il y a bien une preuve de fidélité et de courage, c'est bien celle-là !

    Bayrou avait toujours voulu ce qu'il appelle des auto-moteurs, c'est à dire des individus indépendants, qui promeuvent le MoDem et ses idées à échelle locale voire plus quand c'est possible.

    Christophe obtint une sixième place sur la liste des Européennes en île de France. Il savait que la place n'était pas éligible (à moins de faire un score monumental) mais c'était tout de même une forme de reconnaissance dont il se satisfit.

    Après les Européennes, de nombreux militants ruèrent dans les brancards. Christophe eut alors une initiative que je juge intelligente : il prit la tête de la fronde et tenta de la canaliser. Ce fut les Promoteurs.

    Or, Bayrou fit une erreur tactique qui ne laisse pas de continuer à m'étonner : il eût valu mille fois mieux une opposition interne coordonnée et canalisée par Christophe, qui était sur le fond un ami, que dispersée et en proie à des voix autrement plus hostiles, voire malfaisantes.

    Non seulement Bayrou ne comprit pas ce que Christophe avait voulu faire, mais il lui en tint rigueur. Et lors du Conseil National du 04 juillet, il lui lança au visage deux attaques très blessantes et injustes.

    1. il lui reprocha d'avoir profité du "système". S'il y a bien quelqu'un qui aura donné de lui-même au MoDem et à Bayrou sans jamais en profiter, c'est bien Christophe. Quelle injustice ! Il n'a profité de rien du tout si ce n'est des baffes vers la fin...

    2. Plus gonflé : il lui fit le reproche de ne pas avoir finalisé la plate-forme qu'il avait attendu, et donc, de ne pas être fiable. Il faut le lire pour le croire. Je dois être honnête : si j'avais été à la place de Christophe, je lui aurais soufflé dans les bronches. C'est du foutage de gueule ! j'aime bien Bayrou, mais, à mon avis, de temps en temps, il a besoin de se faire claquer.

    Il faut toutefois préciser que Bayrou était alors dans une mauvaise passe : il avait mal digéré l'échec des Européennes, et puis il avait ses propres soucis personnels. Il n'en reste pas moins que lorsqu'on est un chef de parti, il faut souvent prendre sur soi, et surtout, on ne laisse pas partir quelqu'un de la valeur de Christophe Ginisty. Le problème, c'est que Bayrou s'est braqué.

    Les choses se sont alors dégradées de plus en plus vite (Christophe est aussi fier et buté que Bayrou...) avec quelques attaques pas fameuses de Christophe...(j'ai fait les frais de la moins "méchante" d'entre elles).

    Je connais assez bien Christophe, on a souvent échangé. Sur les procédures, il n'y pas l'ombre d'une épaisseur de papier entre nos vues respectives. Politiquement, il est plus à gauche que moi, mais on est très proche. C'est quelqu'un pour qui j'ai de l'estime, et je pense que dans son domaine, la communication sur internet, il est excellent. Malheureusement, le MoDem l'aura appris à ses dépens ces derniers mois.

    C'est donc un homme blessé qui écrit sur son blog à l'heure actuelle, même si le temps passant, les plaies se cicatrisent. Est-ce qu'il eût été (serait ?) compliqué à Bayrou de prendre son téléphone, d'appeler Ginisty et de lui dire : Christophe, je le reconnais, j'ai été injuste envers toi, je m'en excuse.

    Je soutiens le MoDem, y compris parfois quand je ne suis pas d'accord (avec toutefois des limites), mais par moment, il faut que la soupape de sécurité s'ouvre. Même si je n'ai rien dit à l'époque, je n'en pense pas moins que les torts ne sont pas du côté de Christophe dans cette histoire, pas plus qu'ils ne l'étaient du côté de Christelle.

    Tout cela, bien sûr, c'est de la petite histoire, mais la petite histoire est faite aussi d'histoires individuelles, d'hommes et de femmes, et souvent, il faut commencer par l'écrire avant de pouvoir écrire la Grande Histoire : le Ciel n'y pourvoira pas indéfiniment...

     

  • Azouz Begag a écrit le Gône du Chaâba !

    Bon, je sais, je vais avoir l'air c... mais je ne me souvenais absolument pas qu'Azouz Begag avait écrit le gône du Chaâba ! En fait, j'ai vu le film de Christophe Ruggia, et il m'avait beaucoup ému. Il retrace le destin d'enfants algériens vivant dans des bidonvilles au milieu des années 60. La réalisation avait été épique car Christophe Ruggia avait fait le choix de faire appel à des gamins des cités pour jouer les rôles principaux. Comme ce n'étaient pas des professionnels, cela avait été raide avec pas mal d'histoires pendant le tournage, mais le résultat avait finalement dépassé toutes les espérances.

    Il y a dans cette histoire des moments très émouvants ; personnellement, une scène m'avait marquée : le père du personnage principal a placé tous ses espoirs dans la réussite scolaire de son fils, mais lui-même est analphabète. Un soir, il veut s'impliquer dans les révisions de son fils et se fâche contre ce dernier parce qu'il a l'impression que le travail scolaire n'est pas fait. A vrai dire, l'enfant est studieux, mais, manque de chance, ce soir-là il n'a pas révisé. Le problème, c'est que la table de multiplication que le père tient sous ses yeux, c'est comme de l'égyptien pour nous...Alors, il essaie de prendre l'air le plus assuré possible et interroge son fils. Ce dernier donne quelques résultats faux, mais sans trembler : le père le fixe, puis se détend alors et conclut à l'adresse de l'enfant «c'est bien mon fils».

    Cette scène m'a beaucoup marqué, et je repense de temps à autre à ce film. Je suis membre du MoDem depuis sa création, et il m'aura fallu plus de deux ans pour réaliser qu'Azouz Begag est l'auteur du roman dont est tiré ce film... Je crois comprendre qu'il y a quelque chose d'autobiographique dans le roman (et donc le film). J'en recommande vivement la lecture ou le visionnage.

    Finalement, si je considère les candidatures d'Alain Dolium et d'Azouz Begag, poussées en avant par la présidence du MoDem pour les investitures aux prochaines régionales, on a, dans un style très différent, deux exemples d'hommes qui se sont construits entièrement tout seuls, échappant aux déterminismes sociaux auxquels les condamnaient leurs lieux de naissance. Très certainement, sans doute, grâce à l'amour de leurs parents, enfin, je le suppose.

    En ces temps où l'on déblatère à tort et à travers sur l'identité nationale, le Gône du Chaâba est une très belle histoire à revoir.

  • Quoi voter au second tour des Régionales ?

    Bien sûr, lors des élections régionales de mars 2010, j'aimerais bien être en situation de voter pour une liste MoDem. Toutefois, je ne me fais pas d'illusions : nous ne sommes pas dans une dynamique positive à l'heure actuelle, et le cas le plus probable, c'est que nous serons éliminés ou nous fusionnerons à l'issue du premier tour.

    Le MoDem IDF multiplie les gestes de bonne volonté à l'égard de la majorité de gauche actuelle. Je n'ai pas d'a priori particulièrement négatif vis à vis d'Huchon et des Socialistes, mais j'observe, toutefois, qu'en matière de transports, là où les besoins sont les plus criants, qu'il ne s'est pas produit grand chose. J'imagine aussi qu'une large part de la paralysie a été générée par la Mairie de Paris et notamment les Verts.

    A Paris, où je vote, c'est Anne Hidalgo qui sera tête de liste : par une ironie du sort, c'est la dernière socialiste pour laquelle j'ai votée (c'était en juin 2007, au second tour des législatives). C'est aussi la dauphine de Delanoë dont elle appuie inconditionnellement tous les projets.

    Elle s'est à mes yeux manifestée à plusieurs reprises par son double-langage et par son mépris des corps intermédiaires, à commencer par les expressions de la démocratie locale (sauf quand il s'agit d'associations de gauche...).

    Je n'ai pas envie de voter pour elle. Même si le MoDem fusionnait avec elle au second tour. En même temps, je suis pragmatique.

    Je suis aussi sensible à la voix particulière des néo-centristes. Je ne parle pas des archéo-giscardiens de l'espèce la plus réactionnaire qui soit, qui n'ont jamais eu et n'auront jamais ma voix, mais des ex-UDF de la Nouvelle UDF de 2002 à 2007, qui constituent encore une proportion non-négligeable des néo-centristes.

    Je n'ai pas d'a priori négatif vis-à-vis de Chantal Jouanno, bien que je la juge bien trop inféodée à Nicolas Sarkozy.

    Au conseil municipal de Paris, j'entends et j'écoute avec attention ce que disent les néo-centristes. J'apprécie particulièrement les positions de Valérie Sachs, une centriste avec laquelle j'ai beaucoup de points communs.

    J'en viens simplement à cette conclusion : je regarderai avec la plus grande attention la composition des listes de second tour, la place qui y est faite aux centristes en règle générale et qui, précisément, sur les deux listes, figurera en position éligible.

    Quelle que soit la consigne du MoDem, et même si des candidats MoDem devaient figurer sur la liste PS, si la liste UMP, avec des représentants centristes qui me conviennent, me plaît davantage, je dois d'ores et déjà avertir que je n'hésiterai pas à voter pour la liste UMP-Nouveau Centre si je le juge bon.

    Je ne trace pas de ligne rouge. J'examinerai juste la place du centre sur les deux listes, ce que chacun propose, et comment chaque liste intègre les propositions des deux courants centristes. J'opérerai alors mon choix en âme et conscience. Il se peut, d'ailleurs, que mon vote soit au final blanc. Oui, parce que si c'est Santini qui se représente pour le Nouveau Centre, je risque de ne pas vraiment avoir envie de voter non plus pour lui...

  • Les arnaques du Grand Emprunt

    Intéressant, le commentaire de Robert Rochefort sur le Grand Emprunt lancé par Nicolas Sarkozy. Il y a dénonce quelques tartufferies : par exemple, l'argent consacré aux campus n'est en fait que l'exécution d'une promesse ancienne et faite sans financement. Ou encore : l'installation d'un centre de recherche sur les énergies nouvelles au coeur même du CEA.

    J'ai trouvé, par ailleurs, le commentaire d'un lecteur-auditeur de l'article (coolfifi), sur le site du MoDem, particulièrement pertinent. J'en rends donc compte ici :


    «Je pense que sur 10 projets innovants, 1 seul au final sera le projet du futur et rapportera de l'argent. On ne peut donc absolument pas être certain que cet emprunt, un jour, rapportera de l'argent. Est-ce qu'il appartient bien à l'Etat de faire le choix sur quels projets industriels investir? Est-il en quoi que ce soit compétent pour le faire, alors que les spécialistes de l'industrie ont eux-mêmes tant de mal à le faire? Je crains que non. Que l'Etat mette en place toutes les facilités administratives et fiscales pour encourager les entreprises quelle que soit leur taille, quelle que soit leur domaine, pour investir dans la recherche et l'innovation: je pense que c'est bien son rôle. Mais d'être celui qui décide quel domaine sera demain celui qui devrait être rentable, c'est ne rien connaître à l'histoire des sciences et techniques, et à la vie des projets industriels. Que l'Etat investisse dans la recherche fondamentale, oui, car il est le seul à pouvoir porter des recherches à long terme mais qu'il vienne au secours de marchés déjà porteurs comme les nanotechnologies, c'est juste une manière de fausser le marché, alors qu'il faudrait au contraire pousser les recherches qui s'interrogent sur les dangers (ou l'inocuité éventuelle) de propagation de ces micros particules, recherche qui par essence n'est pas économiquement rentable et que les industriels ne feront pas, alors que ça pourrait coûter très cher à la solidarité nationale, si comme l'amiante, dans 20 ans on réalise que ces nanoparticules sont dangereuses. J'aurais compris qu'on utilise cet emprunt pour de grandes infrastructures qui donneraient un avantage pour le développement économique et écologique du pays (ferroutage, canaux, etc). Peut-être le prêt aux universités est-il justifié et un bon investissement pour l'avenir. Mais faire un grand campus à Saclay, je m'interroge. Si c'est un investissement, ce campus va également entraîner des frais de fonctionnement qui vont chaque année, venir alourdir le budget. Dans le même ordre d'idée, il était peut-être plus urgent de construire rapidement des logements sociaux et très sociaux pour loger tous ces travailleurs pauvres qui sont trés mal logés dans des hôtels hors de prix, au frais de l'Etat. Au final, cela allègerait largement le budget social de l'Etat ou de le redéployer autrement. Tout autant que proposer un plan d'isolation des bâtiments publics, de façon à réduire les dépenses énergétiques et donc les frais de fonctionnement. Dans ce que j'ai pu entendre du saupoudrage proposé, je suis assez sceptique et sur l'efficacité des investissements, et sur la rentabilité à moyen ou long terme des investissements proposés par ce grand emprunt. Il me semble que pour l'essentiel, il n'est qu'un emprunt supplémentaire pour le fonctionnement global de l'Etat, avec quelques cadeaux supplémentaires à quelques domaines économiques déjà largement favorisés par la fiscalité et les allègements de charges. Bref, je suis peut-être pessimiste, mais je n'ai pas une claire visibilité de tous ces milliards déjà dépensés pour la relance...Peut-être l'idée de ce prêt aux universités, est-il interessant, sauf que si je comprends bien elles ne pourront pas le dépenser mais devront l'utiliser dans les réseaux financiers pour rembourser à l'Etat des intérêts, donc cet argent va profiter aux réseaux financiers, immédiatement sans pouvoir réellement profiter aux étudiants ou aux professeurs, ou chercheurs...c'est assez étrange.»

    J'ajoute à ce commentaire les recommandations de Jean-Paul Karsenty, adhérent du MoDem, dans le commentaire suivant, qui tient par ailleurs un blog sur médiapart.

    Je partage l'esprit et la lettre des deux commentaires précédents. J'y ajouterais volontiers ceci. La décision, parmi les plus importantes, qui a été prise à Arras a consisté à vouloir donner de la force politique au "droit des nouvelles générations". Cela, me semble-t-il, implique deux attitudes contradictoires et indissociables: - la réduction de nos dépenses doit être notre guide sans faille - toute nouvelle dépense relative à des productions probables de richesses économiques et sociales à venir à moyen ou à long terme devrait être favorisée mais gagée par une réduction équivalente et immédiate de dépenses actuelles (de façon à préserver la capacité des générations futures à engager leurs propres choix). Le Grand Emprunt relève incontestablement de cette seconde attitude et catégorie, et je pense qu'il faudrait l'affirmer ainsi. Enfin, je proposerais volontiers que notre Mouvement insiste pour que l'un de nos quelques parlementaires puisse participer au Comité de surveillance de l'Emprunt national qui va incessamment se mettre en place de façon que vigilance et transparence puissent présider aux choix concrets qui seront finalement effectués.
  • Mars et la Terre se réchauffent

    Mars.jpgIl est curieux que cette information soit si peu relayée dans la presse et même sur la Toile : je l'ai découverte, pour ma part, dans le dernier Itinérant, il y a eu quelques articles sur le sujet en 2007, et puis sinon, quasiment plus rien.

    Sur la Terre comme sur Mars, il semble que la fonte des calottes glaciaires soient à l'origine du réchauffement, et, sur Mars, bien plus rapidement encore que sur la Terre, le processus s'accélère. Fautes de glaces suffisamment importantes pour le réfléchir, le rayonnement solaire serait davantage absorbé sur les deux planètes, provoquant de ce fait un réchauffement général. En plein sommet de Copenhague, ce ne serait pas inintéressant de se pencher sur le phénomène, puisqu'on incrimine les rejets industriels, la plupart du temps, pour expliquer ce phénomène.

    Habibullo Abdussamatov, le directeur de l’Observatoire Astronomique de St. Petersburg Pulkovo en Russie, estimait que ces phénomènes étaient dus à une modification dans l'activité du soleil. Eigil Friis-Christensen du Centre Spatial Danois, était à l'époque du même avis : les Danois auraient pu l'entendre, au sommet de Copenhague, son avis ne serait pas inintéressant, je pense. Et ce n'est pas tout : c'était aussi l'avis de Lauri Fenton, un chercheur qui travaille à la NASA. Il est fort étrange, notre Soleil : en principe, il connaît un cycle régulier d'explosions solaires, mais, depuis quelques temps, 4E le signale, il ne redémarre pas et fait le mort. Cela fout même la trouille à Unhuman.

    Ce ne serait pas inutile, comme le suggère le Candide sur come4news, d'étudier de près la climatologie des autres planètes du système solaire.

    Je ne rejoins pas les soupçons qui pèsent actuellement sur l'écologie et les tenants du réchauffement climatique ; en fait, je n'ai pas de certitudes sur les causes du réchauffement climatique. En revanche, au nom du principe de précaution, et, bien plus prosaïquement parce qu'ils sont désastreux pour notre santé, je suis favorable à une réduction de nos émissions et rejets industriels.

    En matière de climat, en réalité, nous ne possédons que bien peu de données. Les mesures existent depuis moins d'un demi-siècle. Il y a eu des périodes froides, d'autres moins, au cours des siècles. Nous connaissons actuellement un réchauffement, mais nous ne savons pas dans quel cycle il s'inscrit, et nous soupçonnons nos rejets industriels au minimum d'y contribuer. Voilà, je le crois, où nous en sommes.

    En revanche, nous savons que nos rejets industriels, et cela c'est établi par des études fiables, en revanche, sont néfastes pour notre santé. ET puis, bien plus simplement encore, nous allons droit vers un épuisement totale d'une part conséquente des ressources que nous utilisons...

  • J'espère voter trois fois pour Alain Dolium

    Dolium2.jpgAlain Dolium est l'un des candidats à la candidature pour représenter le MoDem aux régionales en île de France. Il a défrayé la chronique, tout récemment. Christelle, pour ceux qui ignorent encore qui il est en fait un portrait sommaire sur son blog.

    Je vais voter pour Alain Dolium une première fois lors de la consultation interne des adhérents franciliens qui aura lieu du 18 au 21 décembre prochain. Cette consultation, organisée par le MoDem est confiée à une société indépendante. J'aime bien la démarche d'Alain Dolium à plus d'un titre : voilà quelqu'un qui se présente et choisit de faire le tour des fédérations d'île de France pour se faire connaître et répondre aux questions (légitimes) des militants. Serge semble choqué des propos d'Alain Dolium (je rappelle que c'est un entrepreneur) qui souhaite voir émerger un capitalisme social. Personnellement, le concept me plaît beaucoup, et cela recoupe exactement l'idée que je me fais du capitalisme à travers le décryptage qu'en donne Schumpeter. Le capitalisme a longtemps permis une accumulation impressionnante de richesses dont les peuples ont profité, tout du moins, jusqu'à ce que des théoriciens, au début des années 90, se réclamant (illégitimement) du libéralisme théorisent la nécessité d'une société d'inégalités croissantes qu'ils appelèrent alors "progrès". Bayrou a largement et clairement évoqué ce sujet dans son Abus de pouvoir. J'apprécie les déclarations d'Alain Dolium sur la liberté d'entreprendre, pierre angulaire de tout programme politique pour moi. Je m'étonne de ce qu'il ait pu voter à gauche, en particulier pour les Socialistes qui ne me paraissent guère enclins à favoriser cette liberté. A vrai dire, je peux aussi le comprendre en songeant que ce n'est pas mieux (pour des raisons différentes) du côté de l'UMP. Voilà qui répond peut-être aux interrogations de Serge...

    Orange pressé a, dans un billet par ailleurs bien écrit, donné tout un tas de mauvaises raisons pour ne pas voter pour Alain Dolium. Orange Pressé veut «récompenser» le militantisme en attribuant à des militants les têtes de liste. Qui lui dit que c'est ce que souhaitent les militants ? Je crois qu'ils agissent avec leur coeur et leurs convictions et que la plupart d'entre eux souhaitent simplement voir émerger leur projet et leurs idées dans la sphère politique. Ensuite, être un militant de qualité ne signifie pas pour autant être un bon candidat. Ce sont des qualités différentes, et, en invoquant «l'expérience», Orange pressé me semble allègrement confondre les deux.

    Il veut également «punir» Alain Dolium de ce que les militants soient mis devant le fait accompli de sa candidature. Quel fait accompli ? Il va y avoir un vote ! Par ailleurs, si quelques personnes ont fait connaître leur intérêt pour les Régionales, aucun militant n'a fait état, à l'heure actuelle, de son désir de figurer comme tête de liste du MoDem en île de France. Orange Pressé voit encore dans un vote négatif l'occasion d'une vengeance contre François Bayrou et Marielle de Sarnez. Étrange conception bien éloignée des préoccupations des régionales que celle qui voit un adhérent souhaiter voir perdre le candidat mis en avant par le Président et une vice-présidente de son parti...!

    Orange pressé reproche à Alain Dolium des prestations maladroites. Primo, ce n'est pas mon avis, et secondo, on comprend aisément la réserve d'Alain Dolium : il attend de disposer d'une investiture officielle et dûment reconnue par l'imprimatur démocratique que constitue le vote des militants. C'est tout à son honneur.

    Enfin, Orange Pressé juge outrecuidant la prétention de l'homme neuf qu'est Alain Dolium, sans expérience politique, comme le juge Orange pressé, à vouloir représenter un parti dans une élection majeure comme les Régionales. Ne pas avoir milité activement dans le parti ne signifie pas ne pas avoir d'expérience de la région ; particulièrement, on peut imaginer que l'homme d'affaires et l'entrepreneur qu'est Alain Dolium a de bonnes raisons de mieux connaître l'île de France que des individus dont la préoccupation essentielle est de disserter de la démocratie interne d'un parti depuis des mois.

    Pour finir, je renvoie Orange Pressé  l'excellent et très juste commentaire de Zénon qui répond sur son blog à son billet :

    Je constate, qu'une fois de plus vous faites preuve de beaucoup de mauvaise foi et d'arrogance dans vos écrits :

    Concernant tout d'abord le mode de désignation des candidats :
    - le mode de désignation des candidats est conforme aux statuts de notre Mouvement, statuts qui, faut-il vous le rappeler, ont été votés par les adhérents .
    - les candidatures sont examinées par une commission, elles ne sont pas le simple "fait du prince" .
    - les candidatures doivent-être validées par les adhérents, qui ont donc la possibilité de les rejeter, encore faudrait-il proposer une solution alternative crédible .

    Concernant la candidature d'Alain Dolium :
    - il me semble particulièrement malhonnête d'affirmer qu'il ne doit sa candidature qu'à un "physique se rapprochant de celui d'un dirigeant en exercice", c'est réduire un homme à la seule couleur de sa peau .
    - A. Dolium s'est élevé socialement par le travail et les études, j'imagine qu'il est plus difficile pour un jeune antillais vivant à Malakoff de sortir diplomé de Sup de Co et d'HEC, que pour un jeune bourgeois de Neuilly .
    -il a créé son entreprise, ce qui constitue une expérience non négligeable .
    - il est certes intimidé lors de ses interventions publiques, mais avec un peu d'expérience il fera preuve de plus d'aisance . D'ailleurs les beaux parleurs ne sont pas toujours les plus efficaces dans l'action .
    - vous lui reprochez de ne pas avoir milité sur le terrain, je pourrais vous citer nombre de candidats dans le même cas (ex : C. Lepage, J-F Kahn, aux européennes) leur candidature était-elle pour autant illégitime ?
    -enfin, dans un de vos commentaires vous le comparez à A. Legrand, dont la candidature serait plus porteuse, d'après vous, auprès de l'électorat populaire . J'apprécie son engagement associatif associatif, mais j'avoue avoir du mal à percevoir comment un fils d'employé ou d'ouvrier peut se reconnaître en lui : il a fait de études secondaires dans un pensionnat privé réputé, le collège des Oratoriens de Juilly (les frais de scolarité sont dans cet établissement de 7500 à 8000 euros par an), puis il a préparé une maîtrise de droit, tout en voyageant beaucoup à l'étranger, enfin il s'est inscrit au cours Florent et a débuté une carrière de comédien à 27 ans . Voilà sans doute pour vous le cursus typique d'un jeune issu des milieux populaires ! 

    Pour conclure, puisque vous vous préoccupez de la reconquête de l'électorat populaire, j'aimerais vous livrer cette citation d'E. Todd, qui analyse dans "Après la démocratie" pourquoi le PS s'est coupé de l'électorat populaire : "Le militant ancien faisait vivre le Parti dans la collectivité, et vivre la collectivité par le Parti . Le militant nouveau vient pour contribuer, certes, mais surtout pour s'exprimer, "s'épanouir" personnellement . Il est, dans sa section socialiste, l'un des millions de nouveaux narcisses engendrés par la révolution éducative supérieure ; il se pense "créateur" de doctrine, s'imagine que l'originalité de sa "parole" va faire avancer les choses . On peut parler de militantisme performatif, qui pense que la parole est action.(...) Avec Nicolas Sarkozy, l'exhibitionnisme bavard règne à la tête de l'Etat, mais, en ce début du XXIe siècle, il baigne l'ensemble des strates supérieures de la société française ." Puissent ces paroles être riches d'enseignement pour vous !

    Rien à dire, ça, c'est envoyé !

    J'ai parlé de voter trois fois pour Alain Dolium. S'il représente bien le MoDem, comme je l'espère, en mars prochain, je vais voter pour lui au premier tour. Ce sera donc la seconde fois. Et enfin, si le sort nous est propice, que notre projet est bon, qu'il réussit à le porter, et que nous parvenons à le faire connaître aux Franciliens et à les convaincre, je puis alors espérer voter une troisième fois pour lui, cette fois...au second tour !

  • Mais quel ... (censuré), Lefebvre !

    Celle-là, il fallait la trouver : Frédéric Lefebvre n'a rien trouvé de mieux à dire, à propos des neuf Afghans expulsés, qu'ils feraient mieux d'aller défendre leur pays alors même que la France est présente en Afghanistan et propose une formation au combat aux Afghans.

    Mais quel c.....ard ! Un tel cynisme me débecte littéralement. Est-ce que ce type sait ce qu'est une guerre ? une guerre civile ? Est-ce qu'il sait ce que sont des bombardements, des menaces, la mort, la peur, la terreur ?

    Il est aussi révoltant que nauséabond de bonne conscience satisfaite et de conseils faciles. Je ne pensais pas pouvoir entendre cela un jour d'un individu qui est censé exprimer l'avis de la majorité gouvernementale de mon pays.

    Quels conseils à la c...! Quel mépris bravache ! Et lui, est-ce qu'il sait ce qu'il ferait dans une situation pareille ? Gardons-nous bien de juger les actions de nos semblables dans de tels cas.