Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Internet et le MoDem

    Internet constitue une révolution du même ordre que l’invention de l’imprimerie il y a cinq siècles. Ce moyen d'expression donne librement la parole à tout citoyen et accès à une multitude de sources d'informations complémentaires. Internet constitue un des derniers lieux de débats ouverts et contribue à l'épanouissement de la démocratie et de l'intelligence collective. Le concept de neutralité du réseau doit être reconnu comme un prérequis indispensable au développement des technologies et au maintien de la liberté d'expression. Toute forme de censure du réseau doit être rendue publique et validée par une autorité judiciaire. Les moyens doivent être mis sur l'identification des auteurs des méfaits et non pas sur une illusoire mesure de protection par un filtrage facilement contourné.

    La réponse au problème des droits d'auteur sur internet tient en trois points complémentaires : développement et multiplicité des offres légales, un système au forfait illimité de type "licence globale" permettant la traçabilité des oeuvres pour tendre à une juste rétribution des ayants-droits et enfin un secteur non marchand pour la promotion des artistes qui le souhaitent (partiellement interdit en France) et la diffusion des oeuvres libres de droits. Nous soutenons le système français du droit d’auteur.

    Mon commentaire : voilà, c'est clair et net, et c'est dit...Je parle du soutien au système du droit d'auteur.

    La construction et l'accès à un réseau ouvert et à très haut débit est un vecteur du droit d'expression, d'accès à la culture, à de nombreux services publics et privés, au travail à distance, à l'aide au maintien à domicile, d'émancipation pour les personnes handicapées et au regain des activités locales. Les pouvoirs publics doivent encadrer et investir de manière coordonnée dans le déploiement de cet outil majeur d'aménagement sur tout le territoire, qui devrait être basé sur la fibre optique, cette dernière offrant un débit virtuellement illimité.

    De la même façon, le marché du logiciel libre et interopérable est générateur d'emplois et services à haute valeur ajoutée, innovants, peu polluants et non délocalisables sur tout le territoire, surtout par des PME d'un type nouveau : les Sociétés de Services en Logiciels Libres (SS2L).

    Mon commentaire : tiens, c'est astucieux ça. Ça ressemble fortement aux SSII.

    Concernant les technologies de contrôle de l’individu et de l’internet, il est par exemple essentiel de faire émerger des nouveaux droits fondamentaux, tels que le droit à l’oubli, d’autant qu’en matière de fichiers, le danger ne vient pas uniquement de l’Etat : des entreprises privées (les réseaux sociaux, par exemple) détiennent en effet des masses d’informations considérables sur les individus et que ces derniers n’ont plus de contrôle sur ces informations… Il est nécessaire que les citoyens puissent savoir où ils en sont en matière de fichiers, qu’il s’agisse de fichiers commerciaux ou étatiques, dont la masse est considérable.

    Mon commentaire : Oulah, c'est pas joué, ça...Comment faire avec les entreprises qui ne sont pas installées en France ?...

  • Économie sociale et solidaire versus capitalisme

    «L’économie sociale et solidaire a une longue histoire dans notre pays. Pleinement responsable, elle s’appuie sur deux principes fondamentalement humanistes : la mutualisation et la coopération. Les secteurs d’application sont nombreux, ils vont des assurances, des banques et des mutuelles de santé à l’organisation des services à la personne et à l’accueil de la petite enfance et des personnes âgées. Elle assure souvent certaines délégations de service public. L’économie sociale et solidaire se distingue de l’économie capitaliste en apportant deux avantages au bénéfice des consommateurs et des adhérents : la répercussion des gains de productivité pour faire baisser les prix et le souci de la qualité. Dans ces entreprises, les décisions sont prises collectivement. Nous refusons que l’on tente de cantonner l’économie sociale et solidaire à des activités sociales ou caritatives. C’est pour nous une forme alternative d’organisation de la production qui doit être pleinement reconnue et qui peut s’appliquer dans presque tous les secteurs. Pour la renforcer, nous proposons les mesures suivantes :

    • créer des chambres consulaires de l’économie sociale et solidaire
    • créer un fonds européen d'investissement spécifique géré par la BEI
    • favoriser la prise en compte par OSEO de cette forme d’activité
    • créer un pôle de compétitivité dans les domaines de l'expérimentation et de l'innovation sociale.»

    C'est en ces termes que le MoDem décline une part de son projet économique et en particulier ses fondamentaux.  Je ne conteste pas que les ratio de répartition seront plus justes avec ce type d'économie (les SCOP, les mutuelles, par exemple, sont des modèles d'entreprises que l'on peut rencontrer dans un système économique semblable). Mais je doute fort de la capacité d'une économie de ce type à susciter suffisamment d'investissements, et, par suite, de richesses. Il y a quelques exceptions, comme FAGOR, pour les SCOP, mais je maintiens que ce type particulier d'organisation entrepreneuriale ne peut que peiner à lever des capitaux. Je persiste à penser que Schumpeter a raison de considérer qu'aucun autre système que le capitalisme ne possède le pouvoir de favoriser d'aussi importantes concentrations de richesses. Il est vrai que Schumpeter pensait que le capitalisme s'auto-détruirait et évoluerait naturellement vers le socialisme. Je fais partie de ceux qui pensent qu'il est réformable et qu'il ne faut pas abandonner ni mordre la main qui nous a si longtemps nourri.

    Je crois, en tout cas, qu'il faut réouvrir le débat au MoDem, au moins pour mieux considérer les faiblesses de l'économie sociale et solidaire.

  • La banlieue et le MoDem

    On nous annonce régulièrement un grand plan pour les banlieues et en réalité, il ne se passe rien ou presque. Le renouveau des banlieues proviendra de l’essor économique de ces quartiers. Et pour cela, c’est à l’Etat de montrer l’exemple, en réinvestissant massivement pour ceux qu’il a trop longtemps abandonnés. Pas seulement un Etat qui protège, mais également un Etat qui favorise l’emploi, qui éduque et qui soigne. Pour les banlieues, nous proposons :

    • le lancement d’une initiative : 100 000 TPE nouvelles dans les territoires délaissés, en particulier dans les banlieues, un tiers dans l’innovation des systèmes d’information, deux tiers dans les emplois de services. Pour cela, multiplions les offres de micro-crédit ;
    • l’organisation d’un concours aboutissant à 50 grands projets originaux et dérogatoires pour la banlieue permettant des dérogations au droit commun sur la construction, le zonage commercial, les infrastructures de transports ;
    • la priorité à la réimplantation de tous les services publics dans les quartiers les plus désavantagés ;
    • une répartition des fonctionnaires sur le territoire qui inverse les critères actuels. Les plus expérimentés doivent être incités à travailler là où on a le plus besoin d’eux, souvent en banlieue difficile.

    Je n'ai pas grand chose à ajouter à ce plan du MoDem pour la banlieue. Si, un point tout de même : l'insécurité me paraît un frein au développement économique. Il faut régler cet aspect en même temps que l'on favorisera l'essor économique des quartiers. Autre chose ; le mieux peut être l'ami du pire : en développant ces quartiers, il se pourrait aussi que l'on chasse les habitants défavorisés parce que la valeur locative et immobilière d'une part, mais aussi le coût de la vie augmenteront. Cela s'est déjà vu, et c'est ainsi que tout un petit peuple est devenu pré-rural ou péri-urbain. Il ne faut pas raisonner seulement par rapport aux quartiers mais aussi par rapport à ceux qui y vivent. Et ce ne sont pas que des déclassés de l'immigration (qui monopolisent souvent attention et médias pendant que les autres sont invisibles...). Il manque à mon avis une réflexion sur ce thème dans le programme du MoDem (comme dans d'ailleurs celui de tous les programmes politiques des partis).

  • Les enfants de nos enfants

    «Nous croyons que l’assainissement de nos finances n’est pas une option parmi d’autres. C’est une nécessité qui s’imposera à tout le monde. La garantie que nous apportons, c’est que cela sera fait de façon juste, sans favoritisme, et en assurant les principes de solidarité qui ont fait la France.
    En défendant ce projet de société, nous parlons au nom d’une catégorie que l’on sacrifie : les plus jeunes des Français, les enfants, et même les enfants qui ne sont pas encore nés, ceux qui viendront au monde dans les années qui viennent. Ceux-là n’ont pas de défenseurs. La politique à courte vue, la politique au sondage, les sacrifie. Personne ne parle en leur nom. On compromet leur avenir, on hypothèque leur futur, et comme ils ne peuvent pas se faire entendre, comme ils ne manifestent pas, on ne les prend pas en compte. Nous avons choisi d’être leurs défenseurs
    ».

    Ce n'est pas de moi, c'est de Robert Rochefort, euro-député et vice-président du MoDem. C'est lui qui anime les commissions thématiques de ce parti. Et comme il a très bien parlé, je n'ai rien à ajouter...

     

  • Humanisme

    «Nous plaçons l’homme au centre de chaque question de société. L’homme est partie prenante de la nature, il ne peut vivre hors d’elle ni sans elle. Il est relié à elle et en même temps s’en distingue par sa capacité de conscience. L’émancipation de la personne humaine, femme et homme, le respect qui lui est dû, son épanouissement, constituent donc la fin principale des organisations sociales. Toute personne humaine, quels que soient sa situation, son âge, son état de santé, valide ou handicapée, porte en elle, identiquement, intégralement, sa part d’humanité et a droit à un égal respect. Nous avons confiance dans la capacité de progrès de l’humanité, en science et en conscience

    C'est ainsi que le MoDem définit l'humanisme dans son projet. Ce qui me frappe, c'est qu'en dehors de l'attachement à la démocratie, le MoDem n'exprime aucune préférence pour un système politique, ni rejet. Tout juste est-il réaffirmé la prééminence de l'économie de marché, et encore, ce n'est pas explicite dans la charte des valeurs introductive.

  • Quels impôts après les régionales ?

    J'aimerais bien qu'à l'approche des régionales, on évoque la question de la fiscalité. On le sait, notre État est déjà endetté jusqu'à la moëlle. Certains sonnent l'alarme en vain depuis longtemps. Ce que je crains, c'est que les Régions se transforment en autant de mini-États, eux-mêmes à leur tour endettés avec un service de la dette croissant. On aurait alors tous les ingrédients réunis pour une explosion fiscale, budgétaire puis économique sans précédent.

    Les citoyens doivent pouvoir choisir ce qu'ils paient. Tout doit être mis sur la table : pas question de se retrouver avec des hausses d'impôts monumentales après les élections. Tout a un coût, et nous, citoyens, devons pouvoir choisir. Les partis politiques doivent jouer cartes sur table et préciser clairement ce qu'ils comptent financer, avec quel argent, et s'ils voteront ou non des hausses d'impôts.

    D'ailleurs, tout programme qui ne donnera pas de chiffres précis sera à mes yeux fallacieux. Je crois qu'il faut par-delà les partis s'unir pour exiger la vérité et le débat. Par exemple, en île de France, Huchon vient de voter un budget qui provoquera une hausse de 28% de la dette de l'île de France, soit une hausse sans précédent. C'est d'ailleurs bien pour cela que le MoDem en île de France a refusé de voter la partie dépenses. Et encore, à ce que je comprends, ils n'ont pas voté contre parce que ce nouveau budget réduisait de 21 millions d'euros l'enveloppe d'emprunt. Dans le budget 2009, la charge de la dette représentait déjà un peu plus de 395 millions d'euros, soit 9% du budget total.

    La communication, les aides diverses et variées, les fêtes, le soutien à la culture, tout cela coûte de l'argent. Et même quand l'on parle de transports, ce n'est pas la même chose que d'accroître l'offre de transports et de réaménager les stations du forum des halles, par exemple. Le projet va coûter 130 millions d'euros. S'il me paraît légitime d'aménager des accès pour les personnes handicapées, en termes de priorité, je préfère qu'on crée un service qui supplée aux grévistes du RER A plutôt que l'on dépense des sommes faramineuses pour améliorer les marquages au sol ou que l'on agrandisse la salle réservée aux voyageurs et cetera. Pourquoi les voyageurs sont compressés, à certaines heures à Châtelet ? Ce n'est pas que la salle n'est pas assez grande, mais plutôt qu'il n'y a pas assez de transports pour les Franciliens.

    Alors voilà, j'espère pouvoir fouiller exactement ce que comportent les différents budgets pour m'assurer que l'on va bien à l'essentiel et que l'argent de NOS impôts n'est pas gaspillé en paillettes et aménagements inutiles.

    J'espère bien que le MoDem va s'engouffrer dans cette opération-vérité là...

  • Mon observatoire de la parité au MoDem

    Je vais constituer mon propre observatoire de la parité, au MoDem (mais je compte bien examiner aussi ce que feront les autres partis) en vue des élections régionales. Pour l'instant, j'ai été déçu par la part réduite donnée aux femmes pour le choix des têtes de file au niveau régional. En revanche, au niveau départemental, j'ai pour l'instant de bons échos. Dans les Alpes, par exemple :  la vice-présidente du MoDem sera 1ère de liste dans les Hautes-Alpes,  Marie Leprevost et en Haute-Provence, ce sera la présidente du Modem, Isabelle Vershueren.

    Wait and see, mais j'escompte bien voir nos plus talentueuses figures porter le flambeau de nos couleurs.

  • Les Afghanes plutôt que les Afghans

    On a beaucoup parlé des expulsés Afghans, dans l'actualité, il y a deux semaines, mais on oublie bien souvent d'évoquer les Afghanes. A vrai dire, concernant les Afghans, si je puis comprendre que l'on cherche à fuir un pays en proie à la guerre civile et à la corruption, je ne suis pas toujours certain d'éprouver une très grande sympathie pour eux : en effet, le sort que l'écrasante majorité d'entre eux réserve aux Afghanes, avec ou sans taliban m'amène à ne pas les considérer exclusivement comme des victimes.

    Au final, si je suis pas nécessairement convaincu qu'il soit légitime d'accueillir des Afghans, je pense, en revanche, que cela l'est totalement pour les Afghanes auxquelles les droits les plus élémentaires sont refusés par à peu près tous en Afghanistan.

     

  • Noël, joyeux noël !

    Pas trop le temps d'écrire une note, en ce beau jour de Noël, mais bien sûr, je le souhaite agréable à tous mes lecteurs. Pour autant que je m'en souvienne, l'étymologie du mot est controversée, puisque pour certains, noël vient de Natalis Dies qui signifie naissance de Jésus (le Jour de la Naissance, en fait), et pour d'autres, cela vient du vieux breton no'il, nouveau soleil. La seconde étymologie est souvent contestée.

    En fait, personne ne sait quand est né Jésus de Nazareth, mais il fallait bien que les Églises trouvent un truc pour empêcher ces cochons de Romains de se livrer à toutes sortes d'orgies au moment de la naissance du Christ. Il y avait à cette période-là les Saturnales. On y faisait la fête à tour de bras, et ça dégénérait pas mal, parfois. Le  Carnaval en est issu, même si ses dates se sont progressivement déplacées...

  • Conducteur de RER C et héros...

    Une toute petite note pour rendre hommage moi aussi aux conducteurs du RER du 20 décembre. On ne l'a pas assez dit, et Sarkozy a raison de l'avoir noté, lui, c'est leur courage et leur réactivité exceptionnelle qui ont empêché l'accident de dégénérer en drame.

    Il vient de les décorer de la médaille d'honneur aujourd'hui. Tant mieux : cela nous change des people qui en héritent pour un oui ou pour un non, et dont le principal fait de gloire est généralement de s'en être mis plein les poches.