«L’économie sociale et solidaire a une longue histoire dans notre pays. Pleinement responsable, elle s’appuie sur deux principes fondamentalement humanistes : la mutualisation et la coopération. Les secteurs d’application sont nombreux, ils vont des assurances, des banques et des mutuelles de santé à l’organisation des services à la personne et à l’accueil de la petite enfance et des personnes âgées. Elle assure souvent certaines délégations de service public. L’économie sociale et solidaire se distingue de l’économie capitaliste en apportant deux avantages au bénéfice des consommateurs et des adhérents : la répercussion des gains de productivité pour faire baisser les prix et le souci de la qualité. Dans ces entreprises, les décisions sont prises collectivement. Nous refusons que l’on tente de cantonner l’économie sociale et solidaire à des activités sociales ou caritatives. C’est pour nous une forme alternative d’organisation de la production qui doit être pleinement reconnue et qui peut s’appliquer dans presque tous les secteurs. Pour la renforcer, nous proposons les mesures suivantes :
- créer des chambres consulaires de l’économie sociale et solidaire
- créer un fonds européen d'investissement spécifique géré par la BEI
- favoriser la prise en compte par OSEO de cette forme d’activité
- créer un pôle de compétitivité dans les domaines de l'expérimentation et de l'innovation sociale.»
C'est en ces termes que le MoDem décline une part de son projet économique et en particulier ses fondamentaux. Je ne conteste pas que les ratio de répartition seront plus justes avec ce type d'économie (les SCOP, les mutuelles, par exemple, sont des modèles d'entreprises que l'on peut rencontrer dans un système économique semblable). Mais je doute fort de la capacité d'une économie de ce type à susciter suffisamment d'investissements, et, par suite, de richesses. Il y a quelques exceptions, comme FAGOR, pour les SCOP, mais je maintiens que ce type particulier d'organisation entrepreneuriale ne peut que peiner à lever des capitaux. Je persiste à penser que Schumpeter a raison de considérer qu'aucun autre système que le capitalisme ne possède le pouvoir de favoriser d'aussi importantes concentrations de richesses. Il est vrai que Schumpeter pensait que le capitalisme s'auto-détruirait et évoluerait naturellement vers le socialisme. Je fais partie de ceux qui pensent qu'il est réformable et qu'il ne faut pas abandonner ni mordre la main qui nous a si longtemps nourri.
Je crois, en tout cas, qu'il faut réouvrir le débat au MoDem, au moins pour mieux considérer les faiblesses de l'économie sociale et solidaire.
Commentaires
Bah...Il y a ca:
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De toute facon l' hérétique, ne soyez pas trop inquiet, je n'aime pas du tout du tout le mélange des genres , ni aucune forme de mysticisme quelqu'il puisse etre en politique, qu'il soit religieux ou citoyen! Nouvelle blague à la mode ;)
Il y a place pour cohabitation des deux systèmes, aussi je ne vois aucun motif pour privilégier un système plutot qu'un autre, cela reviendrait à sombrer à nouveau dans une forme de bi-polarité quand nous oeuvrons pour une troisième voie.
Ensuite, les grands groupes qui ouvrent des écoles, je n'aime pas ca du tout mais alors vraiment pas!
Tout cela n'est que flots de paroles plus ou moins stériles... (pas du point de vue de leur forme qui est très intéressante, mais de leur portée)
Pendant que les militants du MoDem s'activent avec plus ou moins d'humilité, plus ou moins d'inventivité, plus ou moins d'objectivité, essayant de donner une image jeune, positive, démocrate, bien-et-tout de leur mouvement, Bayrou - celui dont tout dépend et qui décide de tout au MoDem - tente de sauvegarder son image qui peu à peu se dégrade - à juste titre - auprès de l'opinion !
La méthode qui consiste à donner du grain à moudre aux admirateurs zélés pendant que l'important se joue ailleurs est une technique couramment utilisée en politique et qui semble s'épanouir dans ce mouvement. Epanouisseemnt avec des résultats plus ou moins heureux si l'on en juge par l'hémorragie tant en suffrages qu'en partisans dont les effectifs semblent se réduire !
Ainsi au MoDem, on (les militantes et les militants) réfléchit, on s'investit dans un beau scenario de ruche vivante et intelligente. Mais l'essentiel est ailleurs : l'essentiel est l'ambition de Bayrou.
Vous (les militants MoDem) vous affairez pour donner l'impression d'une ruche active, audacieuse et innovante. La "reine" Bayrou (que les vrais specimen du genre Apis veuillent bien me pardonner !) que vous nourrissez de votre travail n'a jamais fait preuve ni de dynamisme, ni d'audace, ni d'esprit innovant. Au contraire !
Bayrou, plusieurs années aux commandes de son département natif (Pyrénées Atlantiques) puisqu'il a été Président du Conseil Général, n'a pas laissé de souvenir vraiment impérissable à ce titre. Les palois, habitants de la préfecture de ce département (qui semblent voir en Bayrou le réprésentant d'une autre droite, un peu moins "bling-bling" mais un peu plus dans le genre "Lycée Notre Dame de Betharram") ont montré à quel point sa candidature suscitait de l'enthousiasme et semblait porteuse de promesses d'innovation, d'audace, etc !!!
C'est un peu attristant de voir comment des personnes engagées, dynamiques et zélées peuvent pédaler sur un vélo de salon sans avancer d'un yota, juste pour animer une dynamo destinée à fournir l'électricité aux guirlandes lumineuses d'un homme qui se prétend porteur d'espérance auquel il reste tout à prouver... mais qui n'a jamais rien prouvé quand il en avait l'occasion !
Triste de voir tant d'inventivité (aller chercher Montesquieu, Schumpeter, et tout et tout) confrontée à tant de risque qu'elle finisse par se noyer dans le filet d'eau d'un caniveau.
@Chevalier
J'adore les héros oups héraults? J'sais plus... :))
P't com ca mieux: héraut...Pfiou j'en ai perdu mon latin !
@ Martine
Et moi, j'adore les Martine surtout quand elles ont l'impertinence (sur un blog qui étale chapelles et cathédrales, évèques et catéchumènes) de rejeter les formes de "mysticisme politique, religieux ou citoyen" !
Effectivement, mais je concois difficilement l'humanisme sans pluralisme, c'est la raison de mon im-pertinence.
@ Martine
Entièrement d'accord avec vous sur la notion de pluralisme.
Mais pour autant le pluralisme doit être accompagné de moyens de "décodage" à la portée des citoyens. Permettez moi de m'expliquer...
On a coutume de dire "un chat est un chat". En politique cet adage peut être contredit ! Ainsi (et je prends un exemple pas tout à fait au hasard !) quand une formation politique lance des grandes incantations sur le thème "démocrate" où qu'elle adosse à son nom cet adjectif, cela ne prouve pas nécessairement qu'elle l'est. Certaines élections d'un ancêtre du Modem , le Centre des Démocrates Sociaux mouvement dans lequel Bayrou se déclare une filiation (et pour cause il en a fait partie, il a été rédacteur en chef de leur hebdo, "Démocratie Moderne" et ses positions étaient la plupart du temps des plus conservatrices dans ce journal où se côtoyaient des Maurice Papon, des Georges Bidault, des René Monory, des Pierre Pflimlin et un nombre limité de trublions comme Bernard Stasi qui donnaient un aspect positif engagé populaire et progressiste ! Ben oui ! Chaque époque a eu ses Kahn, ses Bennhamias ses Azouz Begag !), bon bref... certains exemples montrent, voulais-je dire, le décalage qu'il peut y avoir entre les mots et leur usage ! Pour rester dans un passé de paternité avec le MoDem, quant à l'adjectif "Social" (que le MoDem n'a heureusement pas osé incorporer à sa dénomination !), je vais éviter d'en parler : je me souviens trop de la position de certains "démocrates sociaux" et de certaines prises de paroles lors des débats sur a loi d' IVG !
Pour ce qui est de la problématique "démocrate" le MoDem a bien montré qu'il y a un décalage entre les déclarations et les faits. Les quantités importantes de déçus qui sont partis dégoûtés de ce mouvement en témoignent et notamment sur la toile !
Et comme le MoDem n'est pour le moment qu'un parti qui manifeste des intentions et comme de surcroît son chef n'a jamais
accompli au sein d'instances (son parti, son canton, son département)au moment où il avait les commandes en main, les extraordinaires, généreuses et audacieuses mesures et les comportements qu'il promet de mettre en œuvre en France, on est en droit d'essayer de comprendre d'où peut venir cette impression permanente que la vigilance est de mise vis à vis de ses positions !
Une formation peut prétendre mener une opposition farouche à une sarkozie (que l'on peut qualifier d'anti-progressiste ou de rétrograde). Cette opposition (qui chez certains n'est que de façade et certainement pas farouche car, dans un très grand nombre de communes de France, elle n'a pas empêché les nombreuses alliances naturelles avec l'UMP !) ne fait pas pour autant de l'opposant un progressiste !
En d'autres termes, vous pouvez affirmer "je suis un chat !" et tant qu'on ne vous aura pas mis à l'épreuve (en vous faisant sauter de branche en branche dans un arbre par exemple !) et que vous aurez un ton convainquant, si ceux qui vous observent ne connaissent pas les critères de différenciation des chats avec les autres mammifères, vous aurez de grandes chances de passer pour un chat !
Imaginez que le chat en question soit en fait un renard et qu'on lui confie la dératisation du poulailler ! Aïe !
Le Modem est un parti d'opposition. D'opposition à Sarkozy. Mais probablement pas à l' UMP. Un nombre important de cadres du Modem sur le territoire national s'entend fort bien avec l' UMP pendant qu'une partie de l'opinion publique croit que le MoDem est l'opposant N°1 de l' UMP... et qu'au sein du MoDem on profite d'entretenir cette confusion par des manoeuvres de com (la rencontre de Sarnez avec Peillon et consorts, par exemple qui est un coup de com dans l'eau !)
Les électeurs doivent le savoir. Ils doivent savoir qu'au plus haut de ce Mouvement les héritiers de la Démocratie Chrétienne (dont on ne veut plus en France et qui par conséquent évite de dire son nom et de parler de sa présence) sont en bonne place. Regardez de près les têtes de listes aux européennes ou certains cadres ! Rochefort, Goulard, Griesbeck, Gouraud, Vanlerenberghe, Artigues, etc... vous les verrez très sollicités par la presse catho !
Que les français (hélas peu cultivés d point de vue politique) examinent dans l'histoire de France la position de ce mouvement "philosophico-politique" et qu'ils examinent ensuite ses choix.
Ils constateront que les discours de Bayrou (ni droite ni gauche, le déficit, le "partage", la générosité, etc) ont toujours été les mêmes dans cette famille ! que ses thèmes ne sont pas nouveaux ! qu'ils sont à peine adaptés aux conditions de l'air du temps ! Qu'ils regardent aussi comment s'est comportée cette famille en regard avec ses discours : de façon majoritaire, elle a largement été dans le sens de la droite et des conservateurs - tout en leur tapant dessus dans les réunions privées ! Ils constateront peut-être, étonnés, qu'avec de si beaux discours les porteurs de ses belles paroles, lorsqu'ils étaient aux commandes ont rarement fait autre chose que des politiques plus ou moins conservatrices avec des partenaires de droite !
Le Modem n'a rien de moderne, de progressiste, de populaire : c'est l'héritier d'une famille politique à laquelle il ne me paraît pas exagéré de coller les qualificatifs de conservatrice, "calotine coincée" anti-communiste et qui avait peur des libres penseurs comme de la vérole !
Le Modem, c'est peut-être bien à son sommet un parti de chapelle, de cathédrale, d'évèques et de catéchumènes comme l'avoue ( un peu cyniquement à mon goût) ce site.
Prenez garde à un un parti du passé qui se serait déguisé ! Si l'habit ne fait pas le moine, le discours ne fait pas la politique non plus !
@Chevalier,
Chercheriez-vous à me convertir? :)
En fait, je suis consternée du manque d'imagination de ce programme économique, il semblerait que le travail ait consisté à copier/coller à juxtaposer et voili voila voilou.
à Chevalier de la Barre
disposant d'une connexion pour un temps très limité, je ne pourrais m'étendre. En dehors de quelques saillies quelque peu outrancières, intéressant votre point de vue (assez proche de la réalité à plus d'un égard).
@Chevalier de la Barre : Je suis étonné que dans votre bouche le catholicisme social soit presque une injure. Pour ma part je me revendique de cette pensée qui comme vous le dites fort justement est restée constante à travers l'histoire malgré la parenthèse UDF (où entre les libéraux et les giscardiens elle a eu du mal à se faire un peu d'air). Je me réjouis de sa résurgence en tant que MoDem.
Par ailleurs, le MoDem ne conçoit pas la politique comme une affaire de camps mais comme une affaire d'idées. Par conséquent, effectivement, au risque de vous décevoir le MoDem n'est pas un parti d'opposition systématique à tout ce qui porte une étiquette UMP, et ne l'a jamais prétendu. Il est un parti d'opposition à la toute-puissance de l'argent, qu'il se trouve à l'UMP ou ailleurs.
Il se trouve que le gouvernement actuel mène une politique absolument contraire à nos valeurs (chrétiennes-sociales en ce qui me concerne, d'autres les appelleraient humanistes, peu importe). Nous nous y opposons donc avec la plus grande force. Cela ne signifie pas pour autant que nous rejetons tous les hommes et femmes politiques qui ont une carte à l'UMP.
Nous jugeons les adhérents de l'UMP seulement en fonction des politiques qu'ils soutiennent, et nous avons toujours dit que le jour où ils cesseront de soutenir les politiques actuelles, ils seront des partenaires tout à fait valables, au même titre que ceux qui proviennent du PS, des Verts, du PCF ou d'ailleurs (j'espère d'ailleurs une ouverture envers le nouveau parti chrétien-démocrate si celui-ci fait le pas de passer dans l'opposition).
Le christianisme social (et, plus généralement, le personnalisme, qui regroupe en plus les écologistes, les fédéralistes et les tenants de la deuxième gauche) n'est certainement pas le passé, il représente l'avenir : c'est probablement le seul système économique qui, (contrairement aux systèmes féodal, capitaliste et socialiste) n'a produit aucune exploitation abusive ni conduit à la banqueroute. C'est aussi le seul système qui revendique une gestion à long terme au bénéfice de l'intérêt général (d'où cette obsession de la dette financière, écologique et sociale).
F. Bayrou est courageux dans les paroles mais pas dans les faits. Ainsi il n'y a jamais de vrai choix pour le Modem depuis 2007.
L'Arc va maintenant de l'UMP à Robert Hue, du Libéralisme à l'Economie Sociale et Solidaire (où pour presque toutes les entreprises les décisions pourraient être prises collectivement).
C'est encore un non choix pour ne mécontenter personne jusqu'aux présidentielles, ce n'est pas du pluralisme c'est du "presque tout le mondisme".
F. Bayrou et le Modem n'ont pas "franchi le Rubicon" ni créé au jour le jour des liens réels (et non complètement artificiels comme à Dijon) pour une politique d'alternance innovante et pour maintenant ils ne le franchiront jamais.
Je suis d'accord, avec le Chevalier de la Barre. N'appelons pas un chat ce qui n'est pas un chat.
Que le Modem s'affirme pour ce qu'il est en réalité, un parti qui aime bien les développements livresques mais totalement ancré dans sa tradition.
Cela fera gagner du temps pour ceux qui comme moi ont été jusqu'à peu dans l'illusion d'être dans le camp du changement (quoique la "vie" n'y a pas été toujours désagréable).
Ce qu'on appelle "économie sociale" peut pafaitement s'épanouir dans un régime capitaliste, de respect absolu du Droit de propriété. Ceux qui y voient une incompatibilité ne veulent pas respecter ces Droits, c'est-à-dire qu'ils veulent voler les autres.
Si elle ne se développe pas davantage, c'est dans la mesure où les gens qui sont libres de la choisir ne la choisissent pas.
Et s'ils ne la choississent pas, c'est parce qu'elle est une forme imparfaite de spécialisation, qui ne fournit pas les mêmes progrès de productivité que d'autres formes d'organisation sociale.
Il est injuste, contraire au bien commun, de réclamer des privilèges particuliers, réglementaires ou fiscaux, pour une forme d'organisation dont certains citoyens ne veulent pas, parce qu'elle ne les sert pas assez bien.
Merci pour cet article c'est interessant
@ KPM
Dans mon esprit, "catholicisme social" n'a rien d'insultant. Ce qui est une insulte aux français, c'est que les acteurs de ce courant de pensée refusent de le dire et de l'assumer.
La question qui se pose aux électeurs est la suivante :
En accordant vos suffrages au Mouvement Démocrate, êtes vous conscients que vous optez pour un mouvement imprégné de « catholicisme social » (pour reprendre votre terme qui, à mon sens, par l'adjonction du mot « social » sert surtout d'enjoliveur car ce « catholicisme social » n'est qu'une composante – et peut-être la moins dépréciée – des courants chrétiens qui font de la politique et qui semblent très bien et très stratégiquement placés dans l'échelle organisationnelle du MoDem)
Il n'y a pas de honte à être "chrétien social" ou "démocrate chrétien" pas plus qu'il n'y en a a être "républicain de gauche" ou "social démocrate" ou "libéral", etc...
Le seul "problème" pour les groupes politiques chrétiens qui veulent porter un message politique, c'est que les français ont régulièrement montré qu'ils ne veulent absolument pas être gouvernés par des gens qui introduisent une notion religieuse dans leurs fondements idéologiques. Bien ou mal, c'est comme ça.
Alors pour que cette famille puisse exister et avoir quelques élus, elle évite de prononcer les mots qui fâchent. On se dit plutôt "démocrate" tout court. Lorsque le M.R.P. (Mouvement Républicain Populaire) est mort et qu'est né à sa suite le Centre Démocrate qui regroupait une grande partie des chrétiens qui restaient dans ce feu grand parti tout exsangue d'une grande partie de ses forces vives parties vers le gaullisme, là encore, on évitait déjà soigneusement le mot "chrétien" ! Puis les "démocrates" sont devenus des "démocrates sociaux". Ils ont participé à des gouvernements qui laissent dans l'esprit des français un souvenir d'orientation sociale très forte !!!
Vous parlez de « personnalisme ». Qui aujourd'hui ose prononcer ce terme en politique ? Qui se sent prêt à expliquer aux français ce qu'y s'y rapporte ? Quelques hommes politiques s'y étaient un peu essayés – je me souviens notamment d'écrits assez discrets de Jean Lecanuet (ce symbole de modernisme ,que les français ont bien connu pour ses prises de positions et ses actions toujours très sociales, pas du tout atlantistes et pas du tout d'« anti-communiste primaire » dans les gouvernements Giscard ! Tiens... au fait ! Je crois qu'une salle du siège du Modem porte le nom de « Jean Lecanuet », non ?). On (les « catho-centristes ») nous ressort régulièrement les grandes figures des penseurs ou politiciens chrétiens engagés : Emmanuel Mounier, Marc Sangnier, Etienne Borne, etc... etc... Ah oui ! J'oublie de citer l' Abbé Pierre qui est resté quelques mois au M.R.P. pour en claquer ensuite la porte, faire ensuite un petit passage auprès de groupes proches de René Pleven et finir par abandonner la politique en montrant ensuite qu'il était toujours assez proche d'une gauche que les « modèles » de Bayrou et que Bayrou a toujours combattu ! Bayrou, par exemple, nous ressort l'enjoliveur Marc Sangnier qui a participé au Front Pop, expérience politique assez ressemblante dans l'esprit à l' Union de la Gauche de 81, Union de la Gauche contre laquelle je me souviens d'avoir lu sous la plume de Bayrou dans l'hebdo du CDS « Démocratie Moderne » des attaques féroces !
Vous parlez de « personnalisme » ? Facile de se trouver des enjoliveurs. Depuis 1945, des groupes politiques n'ont cessé de s'en réclamer discrètement. En déclarant, comme vous, que c'est l'avenir ! Que les lecteurs ici se renseignent. Les leaders politiques qui utilisaient ces enjoliveurs ont la plupart du temps participé à des gouvernements conservateurs, ils ont même compté dans leurs rangs des pétainistes en quête de réhabilitation ! On est toujours là dans ce que je dénonçais plus haut ; on utilise des guirlandes chatoyantes pour se faire passer pour ce que l'on n'est pas : en politique et surtout chez les centristes, un chat n'est pas toujours un chat ! Les Georges Bidault, Paul Reynaud, Pierre Pflimlin, Jean Lecanuet, Jacques Barrot, tous ces conservateurs cathos déguisés : les français n'en veulent plus. ELle ne voudra pas non plusde leur descendance « spirituelle » si elle veut bien se déclarer ! Les instances européennes largement acquises aux politiciens chrétiens se chargent ou se chargeront bien de toutes façons de recycler ceux qui sont encore vivants et dont la France ne veut plus !!!
Derrière ce « beau » personnalisme que je respecte, théoriquement en recherche de façon altruiste d'une société équilibrée et que vous appelez de vos vœux, il y a malheureusement dans l'histoire tout un train de casseroles. Le MoDem traîne aussi les siennes et n'a pas fini d'en traîner...
L'enfer est pavé de bonnes intentions !
Quant au côté social d'un engagement chrétien, un point reste à souligner. Mme Boutin et ses partisans se référent aussi au social. On sait ce qu'un grand nombre de français pensent d'elle et de son courant politique . Et deux autres petits points (il faut faire des recherches sur internet) :
* des « clubs » existent qui regroupent des chrétiens engagés en politique (je pense notamment à « alliance avec les chrétiens en politique » qui porte un nom TRES révélateur !) où des personnalités du MoDem semblent côtoyer allègrement des amis de Mme Boutin, des « Villieristes » (à vérifier ?), voire peut-être des potentiels « ambassadeurs discrets » de l' Opus Dei, etc...
* Une chose m'avait ému il y a quelque temps... Des blogs de responsables locaux du MoDem ont eu l'occasion de relayer des messages mel à portée civico-politique d'une association (évidemment caritative !) dirigée par un très proche de Mme Boutin. On peut donc penser qu'il y a dans le MoDem des personnes-relais (ou utilisées à leur insu comme relais) faisant partie de listes de diffusion communes. En stratégie politique, on appelle cela des « têtes de pont ».
Les électeurs ont-ils envie de voter pour des chats qui peuvent ne pas être des chats ? Là est la question !
Merci pour votre patience à me lire !
Pourquoi mettre les deux en opposition ? Dans l'un comme l'autre, il ne s'agit que de suivre le "business plan" et objectifs de l'entreprise. J'ai récemment lu le livre "Vers un monde sans pauvreté" du prix Nobel de je en sais plus qu'elle année. Il y explique pourtant bien que son projet est une entreprise et n'hésite pas à taper sur les aides de l'état, dans le même genre il y a Hernando De Soto que j'ai découvert à travers une interview au Monde. D'ailleurs pourquoi toujours vouloir étatiser le "solidaire" ? Et si au Modem, nous pourrions vouloir développer une société humaniste sans pour autant faire toujours appel à l'état et cracher sur le capitalisme ?
Merci pour cet article c'est interessant
J'avais fait un article sur le sujet en avril, sur l'approche coopérative, alternative à l'approche compétitive où les sociétés concurrentes redoublent chacunes les investissements, se battent pour au final donner une gagnante et les autres perdantes, alternative aussi à une financiarisation de l'économie où les actionnaires ne s'intéressent plus qu'à la rentabilité financière à court terme, s'ils ne sont pas eux-mêmes clients ou utilisateurs des produits ou services de l'entreprise :
http://www.mediapart.fr/club/blog/marie-anne-kraft/090409/pour-une-societe-plus-cooperative
Je ne crois pas que l'ESS remplace en quelque sorte le socialisme. L'ESS peut s'acclimater ausein de ces deux configuations dont l'une renforce la propriété privée, le marché, la valeur, d'échange, le profit et une démocratie rextreinte quand l'autre fait l'inverse en renforçant l'économie non-marchande et la démocratisation généralisée. Le socialisme c'est la défense et promotion de la valeur d'usage donc des services publics.
salut, tres impressionant cette article.A++
En fait, je suis déçu du manque d'enthousiasme de ce programme , il me semble que le boulot ait consisté à piocher à droite et à gauche des idées;de mélanger le tout et de nous proposer un mixte .
Les Français ont toujours connu pour leur coté sociale. Mais nous avons des lacunes dans nos administrations et projets. La solidarité est vitale pour notre société.