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  • Eric Firoud, candidat aux cantons à Nîmes

    Firoud.jpgEt hop, encore une information qui m'avait échappé ! Éric Firoud représentera le MoDem dimanche à Nîmes où il présente sa candidature lors d'une cantonale partielle. Éric Firoud est le président de l'association sportive "Sports Université Nîmes". Cette association sportive a une particularité unique en France : des sportifs assistent des invalides via une convention spécifique avec le Conseil Général. Il y a deux ans, en septembre 2006, Éric Firoud avait d'ailleurs participé à une université d'été organisée par l'Union Nationale des Clubs Universitaires sur le thème du handicap et du sport. Candidat en janvier dernier déjà, Eric Firoud s'était présenté sur son blog.

    Il est le fils d'une gloire du temps du grand Nîmes Olympique, Kader Firoud. A voir l'acitivité du fils, avec lui, il va y avoir du sport ! :-) François Bayrou est venu à la rencontre des Nîmois avec lui hier et aujourd'hui même.

    A noter qu'il apprécie particulièrement le Restaurant du Poète (le nom me plaît bien :-) où apparemment, le SUN a souvent ses quartiers.

    J'ai trouvé, via l'Orangeraie, l'agenda d'Éric Firoud, pour qui chercherait à le rencontrer. Comme la campagne se finit, je ne note ici que le parcours su samedi.

    - Samedi 15 Novembre

    10h00 Porte à porte sur le secteur Castanet/Mas des Gardies.
    15h00 Porte à porte sur le secteur La placette/centre ville.

    Et puis bien sûr, grâce à l'indispensable orangeraie, la profession de foi d'Éric Firoud et de Dominique Canu, sa co-listière.

  • Tout Sauf Ségolène au PS...

    Le Tout Sauf Ségolène pourrait coûter très cher au PS à l'avenir. Je viens de lire le dernier sondage opinion way du Figaro, qui évoque les probabilités de vote selon les candidats s'il y avait des présidentielles actuellement. Ce sondage confirme exactement ce que je pensais : Ségolène Royal bénéficie d'une légitimité populaire que les autres n'ont pas. Delanoë n'a pas compris que la France n'est pas Paris et qu'il n'y a pas que des bobos en France. C'est son électorat, et je ne le vois pas parvenir à percer ailleurs. Trop de mépris pour les difficultés des gens ordinaires. Martine Aubry est certes plus populaire qu'à une époque donnée mais toujours pas  populaire à droite et au centre-droit, sans doute à cause des 35 heures ; peut-être souffre-t-elle aussi d'un déficit de notoriété. Je ne vois pas comment le PS peut s'en tirer : il doit choisir entre son alliance à gauche toutes et une alliance au centre. Si le centre est plus conséquent en suffrages, l'extrême-gauche et la gauche de la gauche pèsent, réunies, presque 15% des voix, désormais, si, du moins, le sondage est fiable, ne l'oublions pas ! D'autant qu'il est fait en temps de crise, et, dans d'autres circonstances, il se pourrait que le score de Besancenot soit très inférieur.

    Je note avec satisfaction que François Bayrou siphonne beaucoup de voix chez les abstentionnistes de l'élection présidentielle de 2007. Je regrette en revanche, qu'il perde une partie de son électorat au bénéfice de Nicolas Sarkozy. Je pense que la ligne du MoDem est souvent trop à gauche, et que François Bayrou est trop dans la contestation, pas assez dans la proposition. Cela contribue certainement à faire fuir une fraction pas négligeable de l'électorat de centre-droit. Il faut, à mon avis, être plus équilibré dans la critique et aussi faire des propositions. Or, François, donne parfois l'impression de s'opposer pour s'opposer, même si ses critiques sont souvent très pertinentes. Au final, il n'a pas perdu son capital électoral et beeaucoup de Français continuent à lui faire confiance.

    A noter la montée en puissance de Besancenot et surtout sa récupération très conséquente d'une part de l'électorat frontiste : 18% en moyenne !!!

    Le FN poursuit son érosion, puisque Nicolas Sarkozy continue d'absorber son électorat. Le même Sarkozy s'impose clairement comme la figure emblématique de la droite, cumulant 33 à 34% des voix sur sa personne dès le premier tour.

    Merci à Skeptikos par lequel j'ai été informé de ce sondage.

  • Jacques Courmontagne se présente au nom du Modem en Gironde

    courmontagne.jpgPas facile de suivre l'actualité des législatives partielles, la presse ne l'évoque presque jamais hors la presse régionale. Jacques Courmontagne, Président du Directoire du fonds de garantie des assurances de personnes (en résumé, si vous avez un très gros problème et qu'il faut faire jouer votre assurance, c'est ce directoire et ce fonds auxquels s'adressera votre assurance), portera, haut, espérons-le, les couleurs oranges du  Mouvement Démocrate dans la 8ème circonscription de la Gironde.

    Jacques Courmontagne, qui est aussi adhérent de Cap21, le mouvement de Corine Lepage, a un projet centré en priorité autour du développement durable. Voici, d'ailleurs, ce qu'il expose sur son blog à ce sujet. Entre autres, il y propose un projet global et concret, dont l’objectif est de mettre en œuvre progressivement et de manière pérenne le développement durable à l’échelle d’un territoire. Ce projet doit être porté par la collectivité et mené en concertation avec tous ses acteurs : élus, habitants, associations, entreprises, structures déconcentrées de l’Etat, réseaux de l’éducation.

    Interrogé par le quotidien régional Sud-Ouest qui demandait à chaque candidat quelle serait sa priorité sur la circonscription, voici ce qu'il a répondu :

    La première, c'est une intercommunalité unique. Je ne suis pas le seul à la souhaiter, mais il faut vraiment la faire, en débordant les intérêts privés des dirigeants de chaque commune qui ont donné, jusqu'à présent, ce tissu d'intercommunalités auquel le citoyen ne comprend rien. Réagir aussi contre la spéculation foncière autour du bassin d'Arcachon, et trouver des remèdes à cet échange des populations, ceux qui viennent s'installer et ceux qui ne peuvent plus y vivre. Je rêve aussi d'être un juge arbitre entre les pouvoirs locaux, le Conseil général et le Conseil régional qui sont à gauche, et la plupart des communes qui sont à droite, cause de blocages sur des choses importantes. Mais également oeuvrer pour le développement durable à la croisée de l'économie, l'environnement et les hommes, développer les nouvelles techniques de l'agriculture, poursuivre la pression pour protéger les ostréiculteurs ou encore développer un transport sur le territoire.

    Il précise également ses priorités pour le bassin sur son blog :

    - Maintenir la pression sur les problèmes ostréicoles non traités dans le passé.
    - Étendre les réseaux de transports non seulement autour de bassin, mais en liaison avec ceux de l’ agglomération bordelaise pour une meilleure économie du pouvoir d’achat et de l’ environnement.
    - Bien sûr penser environnement à chacune de nos décisions, et particulièrement aux équilibres démographiques et la construction, dans un schéma de cohérence territoriale consenti par tous et pas seulement par les majorités en place.

    Enfin, Le candidat démocrate résume ses vues et la vision de sa fonction s'il est élu député sur sa profession de foi.

    Jacques Courmontagne fait partie de l'opposition sur la presqu'île de Lege Cap-Ferret.

    Rappelons aussi que Jacques Courmontagne est spécialiste des risques engendrés par la Crise et notamment ceux encourus par les épargnants. Aussi, le 07 octobre dernier, il avait répondu aux questions des internautes lors d'un chat organisé par le quotidien les Echos. L'avantage d'un député comme ce dernier, c'est qu'au moins, s'il est élu, et qu'il faut prendre des décisions en rapport avec l'épargne et la crise, lui, au moins, saura de quoi il parle...Un atout indéniable en temps de crise !

    Le premier tour de l'élection législative aura lieu le dimanche 23 novembre, et le second tour, le dimanche 30 novembre.

     

     

     

  • Femme de l'année à 10 ans !

    Nojoud.jpgJe viens de trouver l'information sur Cozop, en provenance du blog contre-dits : un magazine américain vient d'élire femme de l'année la petite Nojoud Ali, une enfant yéménite de 10 ans. Souvenez-vous, l'affaire avait éclaté en juin 2008. Delphine Minoui, du blog Chroniques Orientales, nous en dit plus. C'est au magazine Glamour que revient le mérite d'avoir élu cette courageuse enfant. Nojoud Ali, mariée de force et abusée sexuellement par un mari de 20 ans son aîné, avait obtenu le divorce, après avoir ému le juge Mohammed al-Ghadhi à qui elle avait conté son histoire. Cette histoire avait causé un choc dans l'opinion yéménite, chose rare dans ce pays, et une mobilisation rare s'était ensuivie, sous l'égide de Shada Nasser son avocate.

    Il faut savoir qu'au Yémen, les lois tribales permettent ces mariages et l'emportent souvent sur la loi nationale. Les autorités religieuses font preuve de lâcheté et n'osent pas condamner clairement ces pratiques par crainte que l'on associe le Prophète à leur condamnation en raison de l'âge d'Aïcha dans le Coran. Mais en réalité, les familles qui acceptent les contrats de mariage à 10 ans font stipuler que le mari doit être respectueux et ne pas toucher l'enfant avant sa maturité sexuelle estimée là-bas à 15 ans. Nojoud Ali veut devenir avocate, désormais, et j'espère qu'elle va y réussir.

    L'espoir, c'est que depuis cet événement, une dizaine d'autres petites filles ont entamé un procès similaires contre leur "mari". L'excellent choix du magazine Glamour, je l'espère va contribuer à lutter contre ce fléau.

    Delphine Minoui, sur son blog, a rapporté la première journée de classe de Nojoud, le 25 septembre dernier. Au passage, je recommande cet excellent blog que j'ai découvert à l'occasion de ces évènements, et qui s'en va rejoindre ma blogroll livre des merveilles.

  • Jean Lassalle et le silence des agneaux

    Lassalle.jpgJ'ai trouvé cette excellente intervention de Jean Lassalle, député MoDem, à l'assemblée nationale, qui m'a bien plu. Voilà quelqu'un qui ne fait pas de la langue de bois. Il a une manière de rentrer dans le lard de l'écologiquement correct qui me fait bien rigoler...Cela se passait le 09 octobre dernier à l'Assemblée Nationale...

    Étant non inscrit, c’est la première fois que je prends la parole et je vous suis très reconnaissant, monsieur le président, d’avoir accepté de me la donner.

    Je commencerai par une citation – de moi :

    « Pendant que tu dissertes du monde des spéculateurs, tes campagnes meurent dans le silence des agneaux. » (Sourires.)

    Je salue l’exercice difficile auquel se sont livré Jean-Louis Borloo et Nathalie Kosciusko-Morizet. Pour avoir essayé moi-même à plusieurs reprises de concilier, certes dans un cadre beaucoup plus restreint des intérêts divergents et contradictoires, je ne peux que saluer ce qu’ils ont réussi à faire avec ce texte de loi. Mais je ne partage pas votre bonheur. Je suis malheureux.

    Patrick Ollier parlait tout à l’heure du rôle que le général de Gaulle avait redonné à l’État. Or, depuis trente ans, ce rôle s’est affaibli jusqu’à disparaître, condamnant l’égalité des chances ainsi qu’une certaine idée de notre pays et de ses campagnes.

    Aujourd’hui, l’État n’intervient plus dans nos campagnes que pour émettre des directives, des textes, toujours plus contraignants. Ces campagnes, qui représentent 70 % de notre territoire, n’ont pourtant pas démérité, pour la plupart ; la nature y est restée exceptionnellement belle ! Mais de plus en plus souvent, hélas !, nos communes perdent leurs agriculteurs, leurs artisans – elles n’ont plus d’avenir.

    Je crains que ce texte sur le Grenelle ne soit qu’une couche de feuilles supplémentaires qui s’abatte sur nous, et nous empêche plus encore de respirer, de faire le moindre projet.

    Je serai bref, et ne prendrai que deux exemples : le Grenelle de l’environnement a supprimé le projet de liaison autoroutière entre Pau et Oloron – elle était pourtant prête, et devait se substituer à la tragique RN134 qui voit, chaque dimanche matin, agoniser des jeunes de vingt ans qui rentraient seulement chez eux. Dans le même temps, on supprime la maternité : les femmes qui auront encore le courage de vivre dans ces régions devront faire deux heures de route pour aller accoucher à Pau. C’est dur à vivre.

    Je suis aussi abasourdi par l’évolution du vocabulaire ; j’ai fait le pari que, pendant ces huit jours, nous allions employer au moins un million de fois les mots « développement durable » – ils sont très à la mode, mais concrètement, que nous apportent-ils ? J’aimerais le savoir.

    J’aurais aimé une démarche ambitieuse pour nos territoires, pour nos campagnes, pour nos villages. Nous parlerons, certainement, des villes et des banlieues ; nous débattrons de grands principes qui ne se traduiront jamais dans les faits ; comme on ne pourra pas tout réaliser, j’ai bien peur qu’on ne se rabatte une fois de plus sur la contrainte, et que celle-ci ne pénalise une fois de plus nos campagnes.

    Je vous en dirai un peu plus à propos d’un autre article ; pour le moment, je propose simplement d’élever Nicolas Hulot au rang de père de la Nation, et même, profitant des bonnes relations qu’entretient le Président de la République avec le pape, de le canoniser. (Sourires.) Il serait en effet prudent de le mettre à l’abri de la justice.

  • Hannah, une enfant de 13 ans peut-elle choisir de mourir ?

    HannahJones.jpgLe cas de Chantal Sébire, en mars dernier, avait bouleversé la France. Mais celui d'Hannah Jones risque de nous frapper de stupeur encore bien plus. Il s'agit d'une enfant de 13 ans, hospitalisée à de nombreuses reprises et victime d'une cardiomyopathie contractée à la suite d'un traitement contre une leucémie à 5 ans. Elle est condamnée à mort à plus ou moins brève échéance, d'après ce que j'ai compris, sauf à tenter une incertaine greffe du coeur, et, même dans ce cas, il lui faudrait alors suivre à vie un traitement d'immuno-dépresseurs susceptible de réactiver sa leucémie. Une cardiomyopathie est un dysfonctionnement du muscle cardiaque. La survie à l'opération n'est pas assurée, et des complications très graves peuvent survenir.

    Choix terrifiant. Comment peut-on avoir 13 ans et choisir de mourir ? Car cette jeune fille ne veut plus passer encore du temps à l'hôpital. Elle se juge condamnée et veut finir son existence chez elle, quand bien même cela raccouricrait sa vie. Bien peu de médias se sont intéressés à cette triste histoire, en France, mais le quotidient le Figaro la suit avec attention. Il lui a consacré deux articles dont je recommande la lecture (Le cas Hannah Jones vu de France, A 13 ans elle obtient de ne pas être opérée ).

    Comment ne pas être bouleversé par un choix aussi dramatique ? N'y a-t-il donc vraiment aucun moyen de sauver Hannah ? Personnellement, j'ai le plus grand mal à nme résoudre à admettre qu'une enfant de cet âge puisse mourir, doive mourir. La loi Kouchner de 2002 prévoit pour les individus mineurs qu'ils puissent refuser des traitements s'ils sont en état de discernement. Les équipes médicales oeuvrent en fait un peu dans le flou, en essayant d'adopter une attitude pragmatique et en évaluant elles-mêmes la maturité de l'enfant.

    Hannah a exprimé elle-même son avis sur la chaîne TV SkyNews.

    J'avoue une forte détresse quand j'entends cette enfant choisir sa mort. Comment ne pas s'insurger ? Confronté à ces morts choisies de préférence à la souffrance, nous sommes désarmés, comme je l'avais noté dans mon article sur Chantal Sébire, et, pour ma part, je me tourne une fois de plus vers Épicure sur son lit de mort, dans sa lettre à Idoménée, son ami : il dit que le souvenir des bons moments passés ensemble lui permet de mourir en paix. Il me semble qu'Hannah a choisi de suivre la même voix que le philosophe grec. Si elle doit mourir, que le maximum de moments heureux aient été vécus, avec sa famille et avec ses amis. Quant à moi, tout hérétique que je suis, j'en suis à espérer le miracle pour Hannah, parce que je crois que c'est tout ce qu'il reste.

     

  • François Bayrou remonte nettement dans les sondages

    Tiens, je viens de consulter le dernier sondage IPSOS sur les personnalités et l'exécutif : celui de novembre pour être précis. C'est marrant, quand il baisse, on entend des commentaires dans la presse. Quand il remonte, plus rien, en revanche.

    Pourtant, il passe de 42 à 49% d'opinions favorables, et il baisse de 50 à 40% d'opinions défavorables. Cela ne me semble pas négligeable, non ? D'ailleurs, il remonte nettement chez les sympathisants de l'UMP, passant de 26 à 35 (je crois que l'on a pu voir avec la crise qu'il ne pratique pas une opposition systématique ni stérile) et chez les sympathisants PS il passe de 52 à 60% d'opinions favorables.

    Voilà, il fallait le dire, alors je le dis...

  • Crise : la danse des Yaka Faukon

    Connaissez-vous la Danse des Yaka Faukon ? C'est une sorte de chant magique accompagné de force hochements de menton que l'on entonne en temps de crise. Je me suis laissé entendre dire que la Danse provient d'un rituel magique entonné par la tribu des Yaka Faukon elle-même.

    Il suffit de marteler le sol à pas lourds en beuglant Yaka faukon !, yaka faukon !, yaka faukon !, et comme par miracle, tous les problèmes trouvent une solution. Parfois, il peut être utile d'ajouter un verset au yaka faukon, qui est l'essentiel de la formule pour que la formule opère.

    Tenez, pour la crise récente, par exemple : ben yaka réguler. Faukon prête de l'argent aux entreprises, aussi. Faukon taxe également les super-profits. Yaka relancer l'économie. Faukon moralise le système financier. Pas mal, comme mantra, non ?

    C'est marrant, tout de même, considérons les banques : on leur reproche d'avoir provoqué la crise pour avoir prêté trop facilement de l'argent. Eh bien devinez ce qu'on leur reproche, aujourd'hui ? de prolonger la crise en ne prêtant pas suffisamment d'argent aux entreprises et aux particuliers ! C'est fort, non ?

    L'avantage du Yaka Faukon, comme rituel, c'est qu'on n'a pas à se soucier d'une quelconque forme de logique ou de raison. La seule chose qui compte, c'est de réciter le mantra dans le bon ordre, et hop, ça marche. Et même si ça ne marche pas, ce n'est pas grave, on peut décliner le yaka faukon dans toutes les langues et sur n'importe quel sujet. Il suffira simplement d'adpater le rite et la formule.

    C'est simple, non ? Yaka l'faire. Faukon l'fasse, même...

  • Grande Guerre et mutineries : alors là, bravo Sarko !

    J'écrivais hier même mon ras-le-bol du 11 novembre, exaspéré par la commémoration d'une France et d'une classe politico-militaire qui a envoyé à la boucherie nombre de jeunes Français, n'hésitant pas à tirer dans le tas quand le bétail ne marchait pas le pied ferme à la mort.

    Or, j'apprends aujourd'hui par le Parisien que Nicolas Sarkozy, l'actuel Président de la République, a rendu hommage aux mutins. J'ai beaucoup apprécié cette phrase qui est exactement celle que j'attends des pouvoirs publics depuis des années :

    «ces hommes dont on avait trop exigé, qu'on avait trop exposés, que parfois des fautes de commandement avaient envoyés au massacre, à ces hommes qui n'ont plus eu la force de se battre».

    Et  je trouve très juste sa conclusion :

    «Cette guerre totale excluait toute indulgence, toute faiblesse. Mais 90 ans après la fin de la guerre, je veux dire au nom de notre Nation que beaucoup de ceux qui furent exécutés alors ne s'étaient pas déshonorés, n'avaient pas été des lâches mais que, simplement, ils étaient allés jusqu'à l'extrême limite de leurs forces»

    Je n'aurai sans doute pas souvent l'occasion de le dire, mais là, je le dis, Sarko, bravo, je te tire mon chapeau. Un dernier petit effort, maintenant, pour demander aux historiens d'ouvrir le livre noir et de s'intéresser aux décisions du haut-commandement et de la classe politique d'alors...

  • Retraite à 70 ans, l'art de faire des économies...

    Dans la catégorie des réformes bidons particulièrement pourries qui cachent leurs véritables intentions, la retraite à 70 ans tient la corde pour obtenir la palme. Le plus drôle, c'est que tout le monde ne semble y voir que du feu !!!

    Voyons, le véritable objectif, ce n'est pas de rendre le travail possible jusqu'à 70 ans : le véritable objectif, évidemment, c'est de payer beaucoup moins les retraites par un effet tout à fait mécanique.

    Soyons sérieux : on sait très bien que passé 50-55 ans, les chercheurs d'emploi n'ont quasiment aucun espoir de trouver un emploi, et que dans pas mal d'entreprises on essaie de dégager les seniors.

    Donc, on se doute que les gens ne travailleront pas jusqu'à 70 ans. En revanche, pour le calcul des cotisations, ce ne sera plus 60 ans mais bientot 70 ans qui sera pris en compte.

    Cela permettra donc de baisser à bon compte le montant des retraites actuelles en arguant que les années de cotisation ne sont pas complètes. Ingénieux, non ?

    Conclusion, François Bayrou a bien eu raison de voler dans les plumes du gouvernement sur cette question.  Il a en effet très bien compris l'enjeu qu'il énonce nommément, et je le cite :

    «Un tel amendement ne peut avoir comme objectif que d'inscrire dans un texte que 70 ans est un âge normal pour la retraite", afin d'en faire "une référence».

    Il a très bien compris. Et devinez quoi ? Pas un média n'a repris son intervention. Pire, même sur Internet, je crois être le seul sur Google Actualités à avoir relayé ses déclarations. Même sur la blogosphère MoDem il n'y quasiment pas eu d'échos. Je me disais, il va y avoir une levée de boucliers sur ce coup-là...ben non, silence radio général...

    Au passage, il observe que pas mal d'emplois ne sont exerçables que dans la force de l'âge : en décrétant les 70 ans, on s'assure de payer moins la retraite des gens concernés parce qu'ils ne pourront pas aller jusqu'à 70 ans, sauf à crever à la tâche...

    J'imagine la tête de Zola qui a tant été frappé par la misère de la condition ouvrière s'il devait lire les projets gouvernementaux actuels...