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  • Le PNB ou l'arbre qui cache la forêt

    J'ai, depuis un moment, de fortes préventions quant à la validité du PNB (ou du RNB) pour calculer la richesse d'un pays. Et cela, pour une raison très simple : le calcul du PNB ne prend en compte que les actifs, jamais les passifs. Ainsi, il occulte les dettes monumentales de certains des pays dits les plus riches. Ainsi, le PNB américain était de 13 220 milliards de dollars en 2007. Or, la dette publique des USA a atteint 10 000 milliards de dollars au mois d'octobre 2008. Mais, si l'on considère la dette totale de l'Amérique atteint en mai 2008 53 trillions de dollars (53 000 milliards de dollars, en somme) : 400% du PNB pour se faire une idée claire !!! ce décompte intègre toutefois la somme des dettes publiques et privées de l'Amérique. Ce n'en est pas moins faramineux !!!

    En comparaison, en France, nous en sommes à 2 067 milliards de PNB. Mais notre dette publique est de 1 335 milliards d'euros, c'est à dire, au cours actuel du dollar, 1700 milliards de dollars environ. Nous avons, en fait, une dette publique comparable à la dette publique américaine en proportions. Rendons hommage d'ailleurs au blogueur Laurent Grandsimon qui avait dans une tribune libre lors de l'été 2006 très justement évalué la dette prévisible de la France en 2009.

    Je n'ai pas l'endettement privé des Français, mais je crois me souvenir qu'en 2006, il était à peu près équivalent à la dette publique. Notons, d'ailleurs, que presque les 3/4 de la dette publique de la France sont contractée auprès des Français eux-mêmes...

    Moi, ce que j'aimerais, c'est que trouver la publication d'un classement des pays les plus riches qui tienne compte de leurs passifs, pas uniquement de leurs actifs. Nul doute que le classement actuel en serait quelque peu retourné...

  • Tour triangle : l'art du pipeau à la Porte de Versailles

    Un des grands arguments de Delanoë et de égérie locale, Anne Hidalgo, dans le 15ème, à propos de l'absence de parking dans son projet de Tour Triangle, à la Porte de Versailles, c'est que les transports collectifs pourvoiront aux nécessaires besoins de déplacement.

    Pipeau dès lors qu'on s'est déjà promené par là-bas, et je connais le coin pour y avoir habité 10 ans.

    Connexion du T2 et du T3 (lignes de tramway) ? Pipeau! Le tramway est bien moins rapide que le métro et c'est au mieux, aux alentours d'une vingtaine de millions de voyageurs à l'année bon an mal an. En comparaison, la ligne 12, c'est quatre fois plus par an. De plus, il s'agit dans les deux cas de bouts de lignes. Bref, tout cela ne représente pas un noeud de communications. En revanche, la Porte de Versailles est desservie directement par le périphérique.

    La volonté de ne pas construire de parkings est donc 100% idéologique et va contre le bon sens le plus élémentaire. Voilà l'assurance que le projet économique va échouer. C'est déjà l'Enfer dans le quartier pour se garer, et Delanoë veut en rajouter une couche. Sans doute l'os à ronger donné à ses alliés verts (qui ne s'en contentent de toutes façons pas et feront tout pour faire échouer sa tour).

    De manière générale, le bla-bla socialiste local sur la voiture frise la débilité profonde. La nécessaire mobilité en région parisienne repose sur l'usage de l'automobile. La politique intelligente, ce n'est pas d'emmerder au maximum les automobilistes, mais de promouvoir les automobiles les plus propres possible. Je ne dis pas qu'il faut construire des parkings partout, mais là, on n'est pas au coeur de Paris mais dans une zone à vocation économique.

    Perso, c'est clair : la tour triangle sans le parking, c'est non, non et non. Nada. Je veux bien coopérer, mais il faut un minimum d'ouverture d'esprit en face. Et d'ailleurs, il faudrait cesser de clamer et de bramer à tous vents que la démocratie locale importe à Delanoë et son équipe. Ils n'en ont en fait rien à f... et leurs consultations publiques sont de la poudre aux yeux. Anne Hidalgo a d'ailleurs rappelé qu'il était hors de question d'organiser un référendum local, même consultatif...

    Il y a de leur part un véritable acharnement à asphyxier la circulation du XVème :supression massive des places dans tout le quartier vaugirard-convention (quartier Saint-Lambert), refus de créer un parking à Frémicourt (comme le demandait l'UDF lors de la précédente mandature) pour pallier la disparition du stationnement rue du Commerce, et j'en passe des vertes et des pas mûres.

    Il paraît que l'on peut poser des questions sur les Tours Triangles sur le site de la mairie de Paris. Ah, et puis bien sûr, il y a les premières réponses...L'indigence des réponses sur les moyens de transporet est grotesque, et, de toutes façons, les questions publiées sont surtout celles des supporters réjouis...Tiens, je vais poser ma question, moi.

     

  • Obamania et manifeste anti-bêlement de Tocqueville

    Mouton-Grognard.jpgJe poursuis ma progressive lecture de l'oeuvre majeure de Tocqueville, De la démocratie en Amérique. J'ai fini le Tome I, je reviendrai d'ailleurs sur sa conclusion, et j'entame le Tome II.

    A la fin du chapitre II, Tocqueville évoque le poids de l'opinion commune en démocratie sur les opinions individuelles. Et il a cette conclusion magnifique que je fais tout à fait mienne :

    Si, à la place de toutes les puissances diverses qui gênaient ou retardaient outre mesure l'essor de la raison individuelle, les peuples démocratiques substituaient le pouvoir absolu d'une majorité, le mal n'aurait fait que changer de caractère. Les hom­mes n'auraient point trouvé le moyen de vivre indépendants; ils auraient seule­ment découvert, chose difficile, une nouvelle physionomie de la servitude. Il y a là, je ne saurais trop le redire, de quoi faire réfléchir profondément ceux qui voient dans la liberté de l'intelligence une chose sainte, et qui ne haïssent point seulement le despote, mais le despotisme. Pour moi, quand je sens la main du pouvoir qui s'appesantit sur mon front, il m'importe peu de savoir qui m'opprime, et je ne suis pas mieux disposé à passer ma tête dans le joug, parce qu'un million de bras me le présentent.

    On ne peut mieux le dire, et cela correspond très exactement à ma manière d'envisager les choses. Particulièrement, ce n'est pas parce qu'un groupe donné bêle en coeur qu'il bêle plus juste qu'un individu isolé.

    Trois lignes avant la conclusion, il relève le paradoxe même de la loi majoritaire en démocratie :

    Je vois très clairement dans l'égalité deux tendances: l'une qui porte l'esprit de chaque homme vers des pensées nouvelles, et l'autre qui le réduirait volontiers à ne plus pen­ser. Et j'aperçois comment, sous l'empire de certaines lois, la démocratie éteindrait la liberté intellectuelle que l'état social démocratique favorise, de telle sorte qu'après avoir brisé toutes les entraves que lui imposaient jadis des clas­ses ou des hommes, l'esprit, humain s'enchaînerait étroitement aux volontés générales du grand nombre.

    C'est qu'il y tenait, Tocqueville à sa liberté personnelle, et farouchement.

    Justement, revenons à nos moutons : à titre perso, j'apprécie Obama, même si j'avais précisé ici qu'Hilary Clinton avait ma préférence. Je n'étais pas hostile a priori à McCain, d'abord centriste, mais le durcissement de sa campagne, puis le choix idiot d'une co-listière dramatique me l'ont fait fait vraiment prendre en grippe.

    Cela dit, je suis quelque peu agacé par le gigantesque bêlement électronique qui se répand à travers toute la Toile. Je crois certes Obama bien plus brillant, intelligent et charismatique que Daboliou, et son équipe plus compétente. Toutefois, le bêlement généralisé pourrait bien se muer bientôt en un long sifflement de désenchantement. En effet, Obama a pris de gros risques en faisant des promesses qu'il ne sera pas aisé de tenir. Il veut se désengager d'Irak en douceur : très bien, mais comment le faire sans laisser un vide politique ? Il souhaite à fonds constant améliorer les résultats de la lutte contre Al Qaeda et les Taliban : bon courage, Barack, tu risques de te heurter assez vite au mur des réalités. Il veut donner une couverture-maladie pour tous  : avec quel argent ? Il compte s'attaquer à la question de l'indépendance énergétique : les Américains accepteront-ils de changer radicalement leurs habitudes ? Et comment fera-t-il face aux colossaux déficits commerciaux des USA ? Pas d'autres options que des impôts monumentaux, et, à la clef, vraisemblablement, du protectionnisme, ce qui ne fera pas les affaires de l'Europe.

    Les marchés financiers ne s'y sont d'ailleurs pas trompés. Ils se sont rapidement orientés à la baisse, par crainte des défis qui attendent Obama.

    On a présenté le vote Obama comme un vote sans précédent parce qu'il est noir. En réalité, ce n'est pas Obama qui est noir. Je dirais même qu'il a toute l'apparence d'un blanc. S'il n'y avait pas Michelle, son épouse, pour le faire ressembler un tantinet à un noir, on jurerait même qu'il est blanc. C'est précisément parce qu'Obama n'a jamais joué la carte communautaire sous aucune forme que ce soit, qu'il a échappé au syndrôme de la minorité visible.

    Bref, j'ai de la sympathie pour Obama, mais il ne s'agit pas pour autant de verser dans une forme euphorique d'hystérie collective dont le symptôme le plus manifeste est le bêlement frénétique en choeur.

     

  • Mathématiques de la Crise, Crise des mathématiques

    Il y a une question que je me pose, et, que manifestement, un mathématicien s'est posé avant moi, il y a un mois. Dans la crise financière que nous visons, d'aucuns se sont surtout intéressé aux aspects moraux, alors que pour ma part, j'ai privilégié jusqu'ici les aspects techniques, asseza peu traités par la presse et a fortiori la blogosphère.

    La question que je me pose, c'est de déterminer la responsabilité des mathématiques dans cette crise : en effet, les formules des produits financiers complexes qui déterminent leur niveau de risque sont le fruit de calculs mathématiques complexes.

    Et si, sur le fond, c'était les formules mathématiques qui avaient induit en erreur les premières les financiers ? Je ne pense pas que les grands acteurs du Crédit, tant sur les marchés nationaux quj'internationaux agissent au pifomètre, flairant çà et là la bonne opportunité de crédit et de risques. On le sait depuis longtemps, les mathématiques sont le principal outil intellectuel de la finance.

    L'inconvénient, c'est que je ne suis pas mathématicien, et que ma formation en mathématiques est trop limité pour comprendre des mathématiques probabilistes autres que des dénombrements ou combinaisons de base. Mais, je me suis laissé entendre dire que ce métier, celui de fabriquer des formules pour la finance était celui des analystes quantitatifs. Le site Next-Finance en fait une présentation qui me paraît claire, même pour le non-spécialiste que je suis.

    Je m'étonne, d'ailleurs, qu'en France, seules les Universités se soient intéressées à ce domaine : les Grandes écoles, particulièrement les écoles de commerce, sans doute trop généralistes, en sont complètement absentes. En tout cas, cela ne doit pas courir les rues les titulaires de cette formation, à lire les salaires proposés à Londres.

    J'ai trouvé un avis éclairé sur le forum actualités finance, je le copie ici (c'est à peu près compréhensible, les aspects 100% techniques exceptés) :

    Subprimes, crise financière et crise économique : les données qui ont fait défaut aux analystes quantitatifs et aux agences de notation pour anticiper la faillite des banques et de leurs contreparties

    1- Neutralité des mathématiques


    Pour beaucoup il n'y pas de doute, les premiers responsables de la crise sont les maths appliquées à la finance par les analystes dits " quantitatifs ". Aussi appelés " quants " ils ont une formation non comptable alors qu'ils travaillent dans les banques, sociétés financières et autres institutions et entreprises ayant des activités liées à la finance.

    Avant Bâle2 et la CRD, aucune disposition réglementaire ne contraignait les banques à gérer le risque opérationnel. Comme dans les processus d'assimilation, certains analystes quantitatifs ont tout simplement étendu au risque opérationnel les méthodes mathématiques techniques dont ils avaient l'habitude.

    Or il se trouve que les calculs stochastiques (étude des phénomènes aléatoires dépendant du temps) qui rencontrent leur aboutissement normal dans la théorie des jeux et dans de nombreux domaines (finance mathématique, analyse des risques de marché, notamment l'optimisation de la gestion de portefeuilles, etc) rencontrent rapidement leurs limites lorsqu'il s'agit d'analyser le risque opérationnel dans lequel le facteur humain occupe une place prépondérante. Le calcul intégral et différentiel lié aux processus aléatoires ne suffit plus; les incidents ne sont pas suffisamment répétitifs pour constituer la base de données nécessaires aux simulations.

    D'où la gravité des erreurs et fautes techniques soulignées par la Commission bancaire dans son rapport 2007 vis-à-vis des établissements qui se sont limités aux méthodes stochastiques:

    - Obsolescence d'événements de bases de pertes ;
    - Recours à des données externes de type consortial entraînant un double emploi des données liées aux mêmes événements ;
    - Application des statistiques à des événements aléatoires relevant par définition du domaine des probabilités ;
    - Manque de cohérence comptable de la quantification des incidents ;
    - Non articulation de la collecte de données au contrôle interne pourtant obligatoire ;
    - Absence d'intégration des techniques mathématiques de réduction de l'incertitude des données d'événements collectées (On ne peut prétendre connaître tous les risques opérationnels avec les valeurs enregistrées) ;
    - Manque de cohérence entre les données externes utilisées avec des avis d'experts requis pour l'analyse des scénarios;
    - Difficultés de découpage des événements aléatoires récurrents en classes statistiques;
    - Absence d'use test sur le Résultat Opérationnel (EBIT) et les Fonds propres validant la Valeur d'utilité du dispositif mis en place.

    (cf.http://forum.actufinance.fr/methode-ama-risque-operationnel-opr-releve-de-10-points-critiques-du-premier-bilan-du- processus-d-autorisation-des-approches-internes-dans-le-cadre-du-nouveau-ratio-de-solvabilite--commission-bancaire-P189233/)

    2- L’impasse des méthodes de « rating » (l’analyse patrimoniale) et notation:

    S'ils reconnaissent que les insuffisances de l'approche purement mathématique des risques est bien la cause de la crise, les analystes quantitatifs affirment qu'ils n'ont pu agir ainsi qu'avec la complicité des agences de notation :

    "Les mathématiques ne sont qu'un maillon de la crise, mais pas décisif" (…) ; les agences de notation portent " une grande responsabilité" pour avoir donné des AAA (très bonnes notes) à des produits qui ne le méritaient pas (Mme El Karoui, Professeur des mathématiques financières, Le Monde du 02.10.08).

    - Le rapport du Conseil d'Analyse Economique (CAE) du Premier ministre partage ce point de vue. Le rapport recommande d' « Imposer que les agences de notation intègrent dans leurs évaluations le risque de liquidité et les risques opérationnels, à côté des risques de crédit » (http://www.lafinancepourtous.com/Recommandations-du-rapport-sur-La,980.html).
    En fait, il se trouve que les outils utilisés par les analystes quantitatifs et les agences de notation n’ont pas été conçus pour le risque opérationnel.

    Ainsi les crédits accordés à une clientèle peu solvable, sur la base d'une majoration du taux d'intérêt (subprimes) ne sont pas un risque de crédit, mais un risque opérationnel en rapport avec le risque de crédit (CRD, Art. 367c):

    - le risque opérationnel est le «risque de pertes résultant d'une inadaptation ou d'une défaillance imputable à des procédures, personnels et systèmes internes… » .

    Les pertes de risque opérationnel en rapport avec le risque de crédit affectent le risque de marché par le mécanisme de titrisation :

    - De mauvais risques de crédits immobiliers se sont ainsi retrouvés dans les sicav de trésorerie contaminant les marchés financiers à risque, avant d'atteindre le marché monétaire avec la crise de liquidité qu'on a connue.

    L’Instruction n° 2007-02 de la CB oblige les banques à déclarer les pertes de risque opérationnel en rapport avec le risque de crédit et le risque de marché sur la colonne 8 de l'état OPR LOSS Détails.

    Le risque de crédit concerne la " Probabilité de défaut" (PD) d'une contrepartie sur une période d'un an " (CRD, Art. 4-1e). La PD dépend du résultat opérationnel (EBIT) de la contrepartie, donc de l’efficacité du dispositif actif-passif de la contrepartie :

    - La notation interne est prévue pour permettre aux banques de mesurer cette PD à partir des documents prévisionnels de la contrepartie (cf. Recommandation de juin 2005 aux PME contresignée par la FBF, le MEDEF et la CCI de Paris).

    L'EBIT (earnings before interest and taxes) est le chiffre clé de la comptabilité des sociétés de tous secteurs d’activité. Il correspond au chiffre d'affaires net duquel sont déduites les charges d'exploitation (telles que salaires, charges sociales, matières, énergie, etc.) :

    - L’EBIT mesure la valeur d’utilité (Value in use) du dispositif actif-passif de maîtrise du risque opérationnel des sociétés.

    Ces données sont essentielles pour calculer le ratio de solvabilité d’une entité.
    Un ratio est un «coefficient qui permet de mesurer en analyse financière, la situation financière d'une entreprise tout en comparant ses comptes (bilan, compte de résultat, tableau des flux...) d'une année n sur une autre année n 1, voire avec les comptes ou chiffres d'autres entreprises concurrentes ou du même secteur» (d’où la nécessité des données de sources externes adossées à des avis d’experts):

    - La méthode des scores qui se définit comme « la combinaison d'un certain nombre de ratios significatifs en vue d'obtenir un résultat permettant de déceler la vulnérabilité de l'entreprise » permet d'obtenir des informations sur la base des ratios les plus pertinents choisis par l'entreprise elle-même ; elle ne reflète donc pas la situation financière de l'entreprise dans son intégralité ;
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    - L'analyse patrimoniale est obtenue grâce au bilan financier ou patrimonial dans lequel les postes de l'actif du bilan sont évaluées à leur valeur réelle encore appelée « valeur vénale » et classés en fonction de leur liquidité tandis que ceux du passif le sont en fonction de leur exigibilité ;
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    - La notation quant à elle est «l'évaluation du risque de non-remboursement d'un emprunt émis sur un marché» ou de la probabilité de défaut d’une contrepartie vis-à-vis de sa banque.

    3- Compléter le SIG en place pour générer les données manquantes


    Le dispositif actif-passif exigé est au service de la GRC (Gouvernance, Risques et Conformité). Il est conforme à la nouvelle réglementation lorsqu’il satisfait aux modalités du COFINREP : COREP (Common reporting) et FINREP (Financial Reporting) pour la remontée vers la contrôle interne :


    A- Des données de Mesure de la performance ajustée pour le risque opérationnel :
    - Pertes inattendues (UL)
    - Pertes attendues (EL)
    - VaR
    - Seuil historique du risk appetite par rapport aux EL
    - Pertes potentiellement recouvrables
    - Seuil nouveau du risk appetite par rapport à la VaR (Marge assurable)


    B- Des Données de la Valeur Actuelle des Profits Futurs (Value of the In Force) pour l’actionnaire prenant en compte les pertes potentiellement recouvrables:
    - Variation du chiffre d’affaires
    - Variation de l’EBIT (résultat opérationnel)
    - Variation de la prime d’objectif-résultat
    - Variation du résultat net
    - Variation des capitaux propres


    C- Des ratios nécessaires au contrôle interne permanent et à l’alerte des responsables opérationnels relatifs aux pertes potentiellement recouvrables (PPR) :
    - PPR/Bénéfice net ;
    - PPR/Frais généraux ;
    - PPR/Charges générales d’exploitation ;
    - PPR /Résultat opérationnel
    - PPR /Chiffres d’affaires.


    D- Des données d’alerte sur le risque d’avertissement sur résultats tenant compte dernier exercice connu et des PPR pour la communication d’entreprise:
    - Objectifs de Chiffres d’affaires ;
    - Objectifs de résultat opérationnel (EBIT) ;
    - Objectifs de Résultat net ;
    - Objectifs de Capitaux propres.


    4- Démarche d’implantation du dispositif actif-passif de GRC:


    Les entreprises disposent déjà pour la plupart d’une base des données ou d’un SIG/cartographie des risques et des processus correspondant au pilier 1 pour la collecte d'incidents de pertes inattendues (UL).

    Pour assurer le passage au pilier 2, il suffit d'interfacer le SIG/Cartographie au système de calcul : calcul de la VaR, des Pertes Potentiellement Recouvrables, de la Marge transférable à l’assurance, des Scénarios des flux de trésorerie futurs, de la Valeur des indicateurs génériques, facteurs ou causes à l’origine des pertes pour alimenter les tableaux de bord de prévention et de pilotage opérationnel.

    - L’interfaçage aboutit à un système intégré Actif-Passif Global de GRC (Gouvernance, Risques et Conformité) permettant de récupérer les pertes , (la VaR constatée), en 2 ou 3 ans à hauteur de 85 % et de transférer 15 % à l’assurance.

    Fonctionnant sur la technologie intranet ce système permet d'harmoniser et d'assurer la coordination de la gestion des risques de l'ensemble des filiales d'un groupe dans le monde, et ainsi d'optimiser en temps réel la contribution de chacune d'elles à l'économie des fonds propres et au ratio de solvabilité.

    La solution s’adapte automatiquement à tous les secteurs d’activité et aux entreprises de toutes tailles en un clic sur le champ « lignes d’activité ».

    Un assistant intégré assure en permanence le transfert de compétences techniques et de contrôle de la conformité réglementaires aux utilisateurs.

    Cette solution a été labellisée pour la Communauté économique européenne par OSEO-ANVAR en décembre 2005.

    5- Prescriptions réglementaires relatives au dispositif actif-passif
    - Recommandations de l’IASB
    - Exigences de la directive CRD relatives à la gestion actif-passif des banques
    - Exigences de solvency 2 relatives à la gestion actif-passif des assurances
    - Contraintes déclaratives de la valeur d’utilité du dispositif actif-passif
    - Exigence de la notation interne des PME pour l’accès au crédit bancaire

  • Anonymat, identité et paranoïa sur les blogs et les forums

    A plusieurs reprises sur la Toile, notamment les newsgroups et les blogs, j'ai constaté une forme d'hystérie contre l'anonymat. Certains individus, se parant des oripeaux de la responsabilité citoyenne, peinent à masquer une curiosité maladive et malsaine, confinant même à la paranoïa, pour l'identité réelle des usagers des blogs ou des forums.

    Il me semble qu'il y a là un rapport avec le Moi au sens psychanalytique du terme. Il existe, en psychanalyse, plusieurs écoles pour définir le Moi. Pour ma part, je m'intéresse particulièrement au travail de Lacan. Ceux qui s'intéressent à la psychologie connaissent certainement sa définition fameuse : "Je est un autre".

    Son idée, que je trouve très astucieuse, est que le Moi n'existe pas. C'est en réalité une sorte d'oignon constitué de différentes peaux toutes issues d'images idéalisées : père ou mère, professeur, ami, star, et cetera...

    A cet égard, le pseudonyme ou l'identité de façade, sur un blog, n'est jamais que l'avatar ou le reflet d'une de ces peaux. Il est donc constitutif du Moi au sens lacanien du terme au même titre que l'identité "réelle" pour autant que ce mot ait encore un sens dans cette optique psychanalytique.

    De moin point de vue, l'anonymat est une protection efficace contre les indélicats et les fouineurs. Dès lors qu'il ne sert pas à diffamer ou insulter gratuitement des individus, c'est la garantie la plus élémentaire du respect de la vie privée.

    En revanche, le désir frénétique et enragé de démasquer à tout prix l'identité de quelqu'un relève d'une pathologie mentale inquiétante. Ce besoin de "savoir" sans doute destiné à  rassurer ou à renvoyer une image positive à l'inquisiteur dénote quelque chose qui résonne certainement dan s un espace intérieur de nature paranoïaque.

    Pour achever mon billet, voici les définitions qui me paraissent fort exactes que donne wikipedia de la paranoïa :

    D'un point de vue sémiologique les personnalités paranoïaques se caractérisent par quatre traits fondamentaux qui entraînent à terme une inadaptabilité sociale :

    1. la surestimation pathologique de soi-même ;
    2. la méfiance extrême à l'égard des autres ;
    3. la susceptibilité démesurée ;
    4. la fausseté du jugement.

    Le DSM-IV définit ainsi le trouble de la personnalité paranoïaque[3] :

    État de méfiance soupçonneuse envahissante envers les autres dont les intentions sont interprétées de manière malveillante. La personnalité paranoïaque implique la présence d'au moins quatre des sept symptômes suivant :

    * le sujet s'attend, sans raisons suffisantes, à ce que les autres l'exploitent, lui nuisent ou le trompent.
    * Il est préoccupé par des doutes injustifiés concernant la loyauté ou la fidélité de ses amis/associés.
    * Il est réticent à se confier à autrui car il craint que l'information ne soit utilisée contre lui.
    * Il discerne des significations cachées, humiliantes ou menaçantes dans les événements anodins.
    * Il ne pardonne pas d'être blessé, insulté ou dédaigné.
    * Il perçoit des attaques contre sa personne ou sa réputation, auxquelles il va réagir par la colère ou la contre-attaque.
    * Il met en doute de manière répétée et sans justification la fidélité de son conjoint
    .

    Nul doute que l'on retrouve nombre des symptômes ci-dessus chez les fanatiques (parfois terroristes) de l'identité. Décidément, par les temps qui courent, on n'a pas fini de parler d'identité...

  • La BNP plie mais ne rompt pas

    La BNP vient de publier ses résultats. On voit, çà et là, sur la Toile, des titres avec -55% en tête de ligne. En réalité, ce qui se replie, c'est le bénéfice de la BNP qui n'en demeure pas moins excédentaire.

    Mieux : tous les pôles de BNP Paribas sont excédentaires. Elle finit par accuser à son tour l'impact de la crise financière, mais, au final, dans des proportions assez modérées. C'est le pôle BFI (Banque de financement et d'investissement) surtout qui est touché et voit son bénéfice fondre littéralement, puisque son résultat chute de 95% (mais reste bénéficiaire !). Les autres pôles sont peu ou pas atteints, et le produit ent bancaire s'améliore même légèrement au 3ème trimestre 2008 (en France, tout du moins). BNP a surtout encaissé plein pot la faillite de Lehman and Brothers, mais hors BFI, les résultats de ses autres pôles sont meilleurs que prévus par le marché et les analystes. La BNP a par ailleurs eu l'honnêteté de ne pas chercher à dissimuler des actifs douteux en les transférant vers d'autres portefeuilles (un amendement le permet désormais).

    Ensuite, la BNP dispose de 40 milliards d'euros de fonds propres au ratio Tier One, c'est à dire en fonds propres 100% liquides et non avec un mélange de Tier Two (actifs rémunérés selon les résultats) ; or, le minimum recommandé de Tier One est de 6% : BNP est donc largement dans les temps...

    Par ailleurs, la BNP a récemment adopté les principes d'Equateur, des normes volontaires environnementales et sociales applicables au financement de projet. Les Amis de la Terre vont être contents :-)

    Il faut dire aussi que la BNP a été élue prêteur le plus audacieux pour le financement de projet impliquant des énergies renouvelables.

    Les Principes de l’Equateur fixent des exigences sociales et environnementales à l’obtention de prêts supérieurs à 10 M$ (7,87 M€) et destinés à financer des projets de développement. Les Principes ont été révisés, il y a quelques mois pour intégrer une obligation de communication publique sur les prêts accordés. Ces principes sont issus de la politique et les critères de performance en matière de durabilité sociale et environnementale de la Société Financière Internationale et sur les directives générales en matière d’environnement, de santé et de sécurité de la Banque Mondiale. BNP a déjà mis en place des pratiques et procédures d’évaluation des risques environnementaux et sociaux pour son activité de financement de projets. Le groupe a également participé à des initiatives comme celles du Global Compact des Nations Unies, de l’Initiative Financière dans le cadre du Programme pour l’Environnement des Nations Unies (UNEP-FI)…

    (source : le Journal du Développement Durable)

  • 15 points d'avance pour Obama selon les premières projections

    Les premières projections donnent une avance de 15 points au candidat Obama contre Mac Cain. L'Amérique ouvre une nouvelle page de son histoire. Quoi que fasse Barack Obama désormais, plus rien ne sera comme avant en Amérique. S'il le veut, il peut maintenant devenir l'un des plus grands présidents américains de tous les temps, rejoignant Abraham Lincoln, Benjamin Franklin et Rosevelt au Panthéon des des chefs d'État des USA. Je publierai d'ici peu un billet sur les élections et les revirements de l'électorat américain expliqués par Tocqueville himself...

  • Statut de Mayotte, Bayrou ne veut plus d'hésitation

    bayrou-media-petit.jpgFrançois Bayrou, en déplacement à Mayotte a participé aux célébrations du cinquantenaire du Congrès de Tsoundzou, au cours duquel les notables mahorais avaient pour la première fois, le 2 novembre 1958, émis le voeu d'obtenir pour Mayotte le statut de département français. François Bayrou a souhaité dimanche que le gouvernement "arrête d'hésiter" sur le statut de Mayotte. "Ca fait 50 ans que Mayotte a demandé la départementalisation. Si en 50 ans, la France n'est pas capable de répondre à un territoire après tout de dimension modeste comme Mayotte, alors c'est que La France manque à ses devoirs."

    "Je pense qu'il faut arrêter d'hésiter. Mayotte a choisi la France et a dit oui à la France et la France doit dire oui à Mayotte."
    Mayotte, une des îles de l'archipel des Comores, avait été la seule à décider de rester dans le giron français lors d'un référendum sur l'indépendance en 1974.
    Elle a le "statut de collectivité départementale d'outremer", mais son conseil général souhaite qu'elle devienne un département à part entière, ce qui permettrait notamment d'avoir le RMI et un SMIC équivalent à celui de la métropole. Le gouvernement a prévu d'organiser un référendum sur le statut de Mayotte au premier semestre de 2009.

  • Européennes : le MoDem à 11%

    D'après un sondage IPSOS, le MoDem serait actuellement à 11% d'intentions de vote pour les Européennes de 2009. PS et UMP feraient 21.5 et 22.5, les Verts 10.5, le NPA 8.5, le MPF 8% et le FN 6%.

  • Obama plus populaire que Rossevelt ?

    Si Obama l'emporte, ses possibilités seront immenses, tant le crédit dont il disposera alors sera historique. Tout du moins, dans le domaine international. Son crédit en Europe atteint des sommets historiques, comparables seulement avec celui de Rossevelt ou de Truman à l'issue de la seconde guerre mondiale. De mémoire d'homme, et particulièrement de Français, on avait plus vu à Paris et plus généralement en Europe une telle popularité. Mais bien plus encore, en Afrique, il disposera d'une aura sans précédent pour un président Américain. Il ne sera plus possible d'accuser l'Amérique de colonialisme ou de racisme avec un président méttis à sa tête.

    Les USA auront alors donné une leçon sans précédent au monde entier, et tout particulièrement au fameux modèle "d'intégration" à la française. Barack Obama, s'il est élu, sera à la croisée des chemins. La voie sera étroite, et en même un boulevard s'ouvre à lui, tant il suscite des espoirs très important.

    J'espère qu'Obama sera à la hauteur, car il aura l'occasion de réhabiliter l'Amérique aux yeux du monde entier et d'en faire le fer de lance du progrès et de la démocratie de la planète.

    Du côté de l'Hexagone, le MoDem ne peut que souhaiter la victoire d'un homme dont le programme, les idées et le parti politique présentent bien des similitudes avec le sien et avec celui de François Bayrou lors de l'élection présidentielle de 2007, au point que Guy Sorman  a pu dire dans un entretien avec le Figaro, le 31 octobre dernier, que le match Obama-McCain c'était un peu Bayrou contre l'UMP.

    Le un courant du Parti Démocrate américain et le Mouvement Démocrate font d'ailleurs partie de l'Alliance Mondiale pour la Démocratie, une sorte de déclinaison à l'échelle de la planète de l'ADLE en Europe.