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  • Wikipedia entre D'Alembert et Alexandrie

    2028062611.jpgIl y a un truc qui m'impressionne avec wikipedia, c'est la vitesse à laquelle l'information est traitée et les articles mis à jours. Je suis scié à chaque fois. Même sur des sujets d'actualités, dès que cela justifie un traitement de type encyclopédique, cela aboutit dans wikipedia.

    Une étude précise a montré que Wikipedia était plus fiable que l'Encyclopedia Britannica, et qu'une erreur n'y subsistait pas plus de deux semaines, et encore, au maximum ! 

    J'imagine l'enthousiasme d'un type comme d'Alembert s'il pouvait ressusciter aujourd'hui devant wikipedia. J'imagine qu'il serait très impressionné par la vitesse avec laquelle wikipedia s'est constitué. On y trouve vraiment tout ce qu'on peut y rechercher. En réalité, je crois que l'on sous-estime encore la portée d'un tel projet. Il est à mon avis, même encore au-delà de l'Encyclopédie de Diderot et D'Alembert. Avec wikicommons, et wikisource, qui progressent à pas de géant, le référent, à mes yeux, c'est la défunte Bibliothèque d'Alexandrie.

    A ce sujet, d'ailleurs, un projet piloté par l'UNESCO a donné naissance sur les lieux approximatifs de cette dernière à une nouvelle bibliothèque : la Bibliotheca Alexandrina. Or, j'ai appris, qu'à l'été 2008, Wikipedia y tiendra sa conférence annuelle ! Comme quoi, j'ai eu du pif et la boucle est bouclée.

  • Le Caractère de Sarkozy

    Je viens de faire un petit tour chez Chantal, manifestement aussi agacée que moi par la vindicte de Sarko contre la princesse (de Clèves) et j'y ai trouvé cette excellente citation des Caractères de La Bruyère  par Thierry dans le billet concerné.

     Je ne résiste pas au bonheur de la relayer, tant elle résonne d'une saveur particulière en ce jour anniversaire dela nuit du Fouquet's

    «Il y a parler bien, parler aisément, parler juste, parler à propos. C'est pécher contre ce dernier genre que de s'étendre sur un repas magnifique que l'on vient de faire, devant des gens qui sont réduits à épargner leur pain ; de dire merveilles de sa santé devant des infirmes ; d'entretenir de ses richesses, de ses revenus et de ses ameublements un homme qui n'a ni rente ni domicile ; en un mot, de parler de son bonheur devant des misérables : cette conversation est trop forte pour eux, et la comparaison qu'ils font alors de leur état au vôtre est odieuse.»
    (De la société, 23 - éd. 5, 1690)           

  • Justice - Stress

    Il  paraît que ce clip (groupe Justice) fait fureur sur la Toile. En tout cas, c'est ce qu'affirme Arrêt sur Images : 600 000 personnes auraient visionné ce clip. Personnellement, musicalement, j'aime beaucoup. En revanche, même si le clip, avec très peu de moyens, est très remarquablement réalisé, je juge qu'il véhicule des lieux communs faciles. En même temps, il faut regarder le clip jusqu'à la dernière seconde. Ecoutez-bien la dernière phrase, elle vaut son pesant d'or. Le problème, c'est que l'on a du mal à bien l'entendre. Je la transcrirai sur demande dans les commentaires si c'est nécessaire.

    Ce que je trouve intéressant, en même temps, dans ce clip, c'est que l'on n'y croit pas. Les tenues ont valeur de blason, tous les gestes de violence sont filmés dans une certaine forme de ralenti, en tout cas, aucun coup n'est porté avec une rage véritable. Et puis le cumul de toutes les violences que l'on prête à la banlieue est trop gros.

    D'une certaine manière, Romain Gavras, le réalisateur, fait une sorte de remix d'images vues sur les chaînes télévisées, publiques ou privées, ces dernières années, ou encore des faits divers relevés par la presse, dans les banlieues les plus agitées. 

    Mais, in fine, pour moi, cela alimente une représentation commune : "la rage", qu'un certain nombre de jeunes de banlieue, par commodité, aiment à adopter. 

    Il y aura deux lectures de cette vidéo : 

    - celle des bobos parisiens et des intellectuels de la banlieue qui vont disserter sur le caractère violent ou artistitque du clip, qu'il le soit ou non.

    - celle de jeunes plus frustres, qui eux vont "kiffer" et s'identifier aux scènes filmées. Cela signifie qu'ils vont être confortés dans leur révolte. Le problème, c'est qu'il y a tout un discours ambiant, notamment dans la presse et les milieux de gauche, mais pas seulement, qui tend à accréditer que toute forme de révolte est légitime et à y associer les phénomènes de violence. 

    Il y a donc une forme d'hypocrisie certaine à offrir à un public qui ne dispose pas de grilles de lecture des images qui vont résonner en s'appuyant sur leurs pulsions. L'auteur du clip ne peut pas ignorer cet aspect de son clip, tout du moins, pas sans une certaine dose de mauvaise foi... 

     

  • Fondation de l'Etat d'Israël entre Lune et Soleil...

    Nom d'une Sabra ! Pour réussir à trouver la date de proclamation de l'Etat d'Israël, mieux ne vaut pas compter ni sur les médias français, ni sur la Toile francophone, wikipedia compris (EDIT du 08 mai 2008 à 15h15 : je suis bon pour une nouvelle paire de lunettes à usage des bigleux : la date figure en clair sur la boîte de droite. Quel âne, je suis !). Il a fallu que j'aille sur le wikipedia anglophone pour trouver : c'est le 14 mai 1948, un jour avant la fin du mandat britannique en Palestine qu'a été proclamé l'Etat d'Israël.

    Il y a un truc qui m'agace : quand on cherche Israël sur google, on trouve ce lien : http://fr.wikipedia.org/wiki/Palestine_(cisjordanienne_juive)

    Il faut chercher directement dans fr.wikipedia pour tomber sur le lien intitulé http://fr.wikipedia.org/wiki/Israel

    ça sent la magouille à plein nez. Je suis à peu près certain que ce n'est pas le fruit du hasard. Ils devraient faire du ménage à wikipedia avec leurs pages, et il y a un gros malin qui a réussi à faire joujou avec les algorythmes de google. Faut dire aussi que le site de l'Ambassade d'Israël en France est nul également : pas la moindre organisation chronologique, pas moyen de trouver des éléments historiques dans l'ordre, une url à coucher dehors, et des menus parasites en anglais partout. 

    Bref, à refaire complètement, on ne risque pas de trouver de l'info sur Israël là-bas... 

    Après avoir cherché, j'ai trouvé en tout petit minuscule les dates de Jour de l'Indépendance et du Souvenir, et là, un temps, je n'ai pas capté : ils disent 7 et 8 mai 2008 ! M... alors, c'est le 14 mai oui ou non ?

    Coup de pot, j'avais oublié que j'étais un individu intellectuellement brillant et vif, et je me suis tout d'un coup souvenu que le calendrier hébreu n'était pas solaire. Du coup, le jour de l'Indépendance, par rapport au calendrier grégorien, il ne tombe pas à date fixe chaque année. En 1948, c'était le 14 mai, en 2008, c'est le 08 mai.

    Là, je ne regrette pas d'avoir étudié le latin, et notamment Numa Pompilius avec ses réformes calendaires : comme j'ai traduit le texte de Tite-Live, je sais qu'il en a ch... un maximum, ce pauvre Numa, pour réussir à coller un calendrier lunaire sur une année solaire, notamment en ajoutant des mois intercalaires. Mais comme ça f...ait la grouille tout le temps, notamment dans l'organisation des élections, à peu près 700 ans plus tard, Jules César est passé au calendier solaire . Normal, comme il avait confisqué tous les pouvoirs, on n'avait plus besoin d'élections, et donc, pas la peine de conserver des mois intercalaires pour les traffiquer, ce que Jules avait pu faire, puisqu'il s'était d'abord fait nommer Grand Pontife à vie : or, c'était le Grand Pontife qui fixait le calendirer, jours fastes et néfastes et cetera...

    Bon, en tout cas, cette année, c'est le 08 mai , l'anniversaire de l'Indépendance d'Israël : on appelle cela le Yom Haatsmaout. 

    Du coup, autre réflexion, j'ai compris que Yom signifiait jour, parce que je sais que Yom Kippour signifie le jour du Kippour. Je tiens une de ces formes, moi, en ce moment... 

  • Et si Natacha Kampusch avait raison ?

    On connaît l'histoire tragique de cette jeune fille, séquestrée dans des conditions éprouvantes pendant 8 années : la sinistre affaire Josef Fritzl qui secoue actuellement l'Autriche a bouleversé Natacha Kampusch.

    Elle avait évoqué, peu après sa libération, l'intuition qu'il existait d'autres personnes enfermées dans des caves en Autriche. Elle ne s'était pas trompée.

    Ce matin sur France Info, elle a émis une hypothèse audacieuse, mais qui recoupe un sentiment que j'ai à propos de l'Autriche depuis fort longtemps. Elle note que l'absence de dénazification au lendemain de la seconde guerre mondiale fait que les nazis autrichiens ont pu se dissimuler et échapper aux justes peines qui les attendaient. Or, fait remarquer Natacha, elle imagine mal que ces individus soient devenus par la suite de "bons parents". Pour elle, il y a certainement un lien entre les crimes les pires et l'histoire politique de certains individus.

    C'est aussi mon avis, et de longue date, tout particulièrement concernant l'extrême-droite. J'ai souvent noté que chez ces individus, mais aussi chez les intégristes de tout poil, on est moins choqué par le viol ou par des crimes atroces que dans les autres formations politiques, sauf quand ces crimes ont un caractère ethniques et touchent des Européens (ou d'autres nations s'il s'agit d'extrémistes et d'intégristes d'autres pays). 

    Ensuite, il y a un problème avec les Autrichiens. Il y a dix années, je me suis rendu, en vacances, pour une dizaine de jours à Saint-Wolfgang sans savoir que c'était alors une des rares mairies ouvertement néo-nazies d'Autriche.

    J'ai toujours eu la sensation, là-bas, que les yeux inquisiteurs étaient à l'affût de quelque chose à dénoncer. Il y a là-bas une culture de la délation et en même temps du secret. Attiré incidemment dans une fête locale, j'ai vui de mes yeux des "braves gars locaux, genre SA sans crânes rasés mais authentiquement fachos" beugler des "heil" à qui mieux qui peut en levant le bras, la chope de bière et en collant la main au c... des gretchens blondes locales.

    J'ai voulu visiter Mauthausen, et, tenez-vous, quand on est à moins d'un kilomètre de Mathausen, aucun autrichien ne sait où se trouve cet endroit, ni même le le connaît... et puis subitement, ils ne savent plus parler anglais et ne comprennent plus l'allemand que vous parlez : étrange, non ? 

    Enfin, l'Autriche est un peuple qui a élu en connaissance de cause au suffrage universel direct un ancien SS à sa tête. Et les Autrichiens trouvaient encore moyen de défendre leur vote après coup (jai eu l'occasion d'en parler après coup avec quelques un d'entre eux qui se disaient socialistes - nationaux ? - ). 

    Alors oui, ce que dit Natacha ne m'étonne pas, et il va bien falloir un jour que l'Autriche, à défaut de rendre justice, se demande ce que sont devenus ses psychopathes, et également quels descendants ils ont généré... 

  • A la trappe, les niches fiscales !

    Que le chemin est long ! Comme ce gouvernement est timoré. Enfin, il se décide à comprendre que la fiscalité de ce pays est à reprendre. Christine Lagarde annonce 5 mesurettes, mais nous sommes loin du compte. La première niche fiscale à limiter au plus vite, c'est le crédit d'impôts sur les emprunts immobiliers. C'est l'une des pires !

    Et là-dessus, je ne suis clairement pas le seul à le dire ; je cite Jean Arthuis, président de la commission des finances au Sénat :

    « Avec ses exonérations diverses et variées, le "paquet fiscal" voté l'été dernier est pourtant lui-même une mine de "niches fiscales" »

    Apparemment, le gouvernement s'intéresse aux DOM-TOM. Il y a en effet des abus sur les DOM-TOM. Et pas que ceux auxquels s'intéresse le gouvernement.  Les fonctionnaires métropolitains qui se barrent dans les DOM-TOM au moment de la retraite et touchent 60% de retraites en plus sur le dos des autres cotisants, ça commence à bien faire aussi. Je renvoie à la note d'Alain lambert du 15 novembre 2006 sur le sujet.

    Il ne s'agit pas de revenir sur ceux qui touchent déjà cette somme, mais en revanche, de faire en sorte que cela ne soit plus possible. 

    Il est grand temps de lancer un audit de toutes les exemptions fiscales, mais il faut le faire sans idéologie, et sans mauvaise foi. Messieurs Fillon et Sarkozy, Madame Lagarde s'honoreraient à admettre qu'ils se sont ramassés sur le TEPA, la plupart des économistes le constatent, et qu'il faut revenir dessus une bonne fois pour toutes, en même temps que sur toute la fiscalité française. 

    Les niches fiscales, c'est 50 milliards d'euros par an, soit 3% du PIB. A ce tarif-là, cela vaut le coup de déterminer lesquelles sont économiquement fondées ou non. Il faut qu'il y ait une valeur ajoutée, ou une justification sociale valable. Sinon, hop, à la trappe... 

  • Tocqueville évoquant un président...

    Tiens...un passage fort intéressant de la Démocratie en Amérique de Tocqueville. Il plaide en fait contre les mandats présidentiels renouvelables en Amérique et expose ses arguments, paragraphe 13, chapitre VIII , Crise de l'élection... 

     « De son côté, le Président est absorbé par le soin de se défendre. Il ne gouverne plus dans l'intérêt de l'État, mais dans celui de sa réélection; il se prosterne devant la majorité, et souvent, au lieu de résister à ses passions, comme son devoir l'y oblige, il court au-devant de ses caprices.
    À mesure que l'élection approche, les intrigues deviennent plus actives, l'agitation plus vive et plus répandue. Les citoyens se divisent en plusieurs camps, dont chacun prend le nom de son candidat. La nation entière tombe dans un état fébrile, l'élection est alors le texte journalier des papiers publics, le sujet des conversations particulières, le but de toutes les démarches, l'objet de toutes les pensées, le seul intérêt du présent. »

    Un an après l'élection de Nicolas Sarkozy, cela ne vous rappelle pas des choses, à vous ?

    Mais moi, ce que je trouve particulièrement perspicace, c'est l'avertissement ci-dessous au paragraphe 14 du chapitre VIII sur la réélection du président :

    « L'intrigue et la corruption sont des vices naturels aux gouvernements électifs. Mais lorsque le chef de l'État peut être réélu, ces vices s'étendent indéfiniment et compromettent l'existence même du pays. Quand un simple candidat veut parvenir par l'intrigue, ses manœuvres ne sauraient s'exercer que sur un espace circonscrit. Lorsque, au contraire, le chef de l'État lui-même se met sur les rangs, il emprunte pour son propre usage la force du gouvernement.

    Dans le premier cas, C'est un homme avec ses faibles moyens; dans le second, C'est l'État lui-même, avec ses immenses ressources, qui intrigue et qui corrompt.

    Le simple citoyen qui emploie des manœuvres coupables pour parvenir au pouvoir, ne peut nuire que d'une manière indirecte à la prospérité publique; mais si le représentant de la puissance exécutive descend dans la lice, le soin du gouvernement devient pour lui l'intérêt secondaire; l'intérêt principal est son élection. Les négociations, comme les lois, ne sont plus pour lui que des combinaisons électorales; les places deviennent la récompense des services rendus, non à la nation, mais à son chef Alors même que l'action du gouvernement ne serait pas toujours contraire à l'intérêt du pays, du moins elle ne lui sert plus. Cependant C'est pour son usage seul qu'elle est faite. »

    Voilà, c'est  fort instructif, et j'ajoute, malheureusement, que la volonté permanente de conserver de manière exclusive le pouvoir entraîne en effet tous les dérapages. Les Américains ont limité les mandats à deux. Les Romains, sagement, interdisaient à tout élu, a fortiori les consuls, de se représenter à la mandature suivante. Il leur fallait attendre un an (on était élu pour une seule année) pour pouvoir se représenter. Cela n'empêchait pas les intrigues, mais cela limitait les tentations de s'emparer du pouvoir à des fins personnelles, même si cela finit par se produire au bout de 500 ans de régime républicain.

  • Le MoDem existe ailleurs, au Canada par exemple...

    « Seulement de loin, de Montréal, pas facile de s'intégrer dans un mouvement naissant pris, malgré lui, dans une succession d'élections nationales et locales aussi importantes que risquées. Le Modem, sans structure rodée, sans vedettes et sans autre projet que des valeurs aussi nobles et urgentes que non exclusives, se débat comme il peut pour se tailler une place dans la représentation nationale, puis locale. »

    C'est en ces termes qu'Aurélien, du bord de sa fenêtre, exilé démocrate en Nouvelle-France, évoque sa perception des soubresauts hexagonaux du MoDem.

    975048722.jpgMais voilà, le MoDem existe aussi au Canada ...Observons d'ailleurs la présence de la petite fleur de lys au-dessus de la feuille d'érable, qui indique clairement que le gros des troupes doit se trouver au Québec :-)

    Comme le dit, Aurélien, « Le Modem Canada a du pain sur la planche. Entre son propre développement, les propositions aux expatriés et immigrants français au Canada à élaborer, le Conseil National du Modem, où il sera représenté et l'élection de l'Assemblée des Français de l'Étranger, où il compte bien avoir au moins un élu, le programme est chargé ; d'autant qu'au Canada comme en France, les adversaires politiques de poids ne manquent pas. »

    Une suggestion de l'hérétique, s'il peut se le permettre (qu'est-ce que j'adore parler de moi à la troisième personne : notez que Jules César en fait autant dans la Guerre des Gaules, toute modestie mise à part) : trouver le parti centriste local et lui proposer de rejoindre l'Alliance Mondiale des Démocrates.

  • Un manuscrit inconnu de la Princesse de Clèves retrouvé !!!

    874852389.jpgVoilà une nouvelle pour le moins stupéfiante : on aurait retrouvé au 50 rue de Vaugirard, dissimulé derrière un panneau coulissant, un manuscrit inédit de la Princesse de Clèves. Il ne comporte pas de notables différences avec le texte fameux tel qu'on le connaît aujourd'hui, mais des passages, peut-être apocryphes, ont surpris les spécialistes de Madame de la Fayette. Les circonstances  de la découvertes sont à vrai dire assez insolites : c'est une employée de la poste, guichetière de son état, et admiratrice de la divine Marquise, qui aurait fait pivoter le panneau en examinant un détail de l'Hôtel illustre où vécut cette femme célèbre. 

    Nous reproduisons sur ce blog deux extraits qui n'ont pas échappé à l'oeil acéré des experts. Les passages en rouge ne figurent pas dans les éditions dont on disposait jusqu'alors. 

     Mais ce qui rendait cette cour belle et majestueuse était le nombre infini de princes et de grands seigneurs d'un mérite extraordinaire. Toutefois, un être vil et disgrâcieux troublait ce bel ordonnancement : un hongre venu du Banat de Sarkoz, petit, râblé et teigneux, perclus de tics  et de mimiques, au point que les damoiselles de la cour l'appelait avec effroi l'Ogre de Sarkoz. Niklos le Magyar était un être envieux, peu enclin au tendre, si ce n'est qu'il s'était épris d'une courtisane piémontaise. Ses moeurs débridées avaient fait de lui un objet d'opprobre à la cour. Ceux que je vais nommer étaient, tout à l'inverse, en des manières différentes, l'ornement et l'admiration de leur siècle.

    [...]

     Enfin, elle était aimée et admirée de toute la cour, excepté de madame de Valentinois. Ce n'est pas que cette beauté lui donnât de l'ombrage : une trop longue expérience lui avait appris qu'elle n'avait rien à craindre auprès du roi ; mais elle avait tant de haine pour le vidame de Chartres, qu'elle avait souhaité d'attacher à elle par le mariage d'une de ses filles, et qui s'était attaché à la reine, qu'elle ne pouvait regarder favorablement une personne qui portait son nom, et pour qui il faisait paraître une grande amitié. Elle trouva donc dans cette occasion un allié en la personne de Niklos le Magyar. L'Ogre de Sarkoz s'était trouvé fort jaloux de l'attention que lui avait prêté le joailler florentin. Féru de pierreries et métaux précieux, il avait mal supporté que l'Italien se fît plus attentif aux volontés de Mademoiselle de Chartres qu'aux siennes. Toutefois, ses vilaines manières ne supportaient pas la comparaison avec l'élégance raffinée du Prince de Clèves, et il se retrouva bientôt évincé de la compagnie des gens honnêtes. Le prince de Clèves devint passionnément amoureux de mademoiselle de Chartres, et souhaitait ardemment de l'épouser [...].

    Annexes 

     Acte I, Nicolas Sarkozy le 23 février 2006 en congrès face à l'UMP

    « L’autre jour, je m’amusais, on s’amuse comme on peut, à regarder le programme du concours d’attaché d’administration. Un sadique ou un imbécile, choisissez, avait mis dans le programme d’interroger les concurrents sur laPrincesse de Clèves. »

    Acte II, Nicolas Sarkozy 16 avril 2007 à propos de la charmante princesse :

    «Dans la fonction publique, il faut en finir avec la pression des concours et des examens. L'autre jour, je m'amusais, on s'amuse comme on peut, à regarder le programme du concours d'attaché d'administration. Un sadique ou un imbécile, choisissez, avait mis dans le programme d'interroger les concurrents sur La Princesse de Clèves. Je ne sais pas si cela vous est souvent arrivé de demander à la guichetière ce qu'elle pensait de La Princesse de Clèves... Imaginez un peu le spectacle ! En tout cas, je l’ai lu il y a tellement longtemps qu’il y a de fortes chances que j’aie raté l’examen ! » 

    Acte III, Nicolas Sarkozy le 04 avril dernier lors d'un discours sur la réforme de l'Etat... 

    C'est tout ce que nous engageons avec Eric et André sur la mobilité, sur la reconnaissance du mérite, sur la valorisation de l'expérience, sur la possibilité pour quelqu'un d'assumer sa promotion professionnelle sans passer un concours ou faire réciter par coeur la Princesse de Clèves ! Ca compte aussi dans la qualité de vie d'un fonctionnaire. 

    Errare humanum est, sed persevare diabolicum...CQFD...

  • A Paris, observons l'UMP et le Nouveau Centre avec intérêt !

    Je pense (ou du moins, je l'espère) que les élections municipales récentes ont fait revenir les militants et les têtes de liste MoDem de l'illusion Delanoïste. Comme je l'ai toujours dit, et de longue date sur ce blog, il n'y a pas grand chose à espérer de Delanoë et des Socialistes à Paris. Les évènements récents m'ont donné raison. Il y a bien sûr des socialistes réformistes au sein de la majorité delanoïste, mais ils sont complètement muselés et ne peuvent élever la voix pour faire entendre une tonalité différente. Quelques uns ont râlé à la décision de Delanoë, mais, au final, ils sont pieds et poings liés. Pas la peine, donc, de se tourner vers la gauche à Paris, il n'y a rien à en attendre.

    Je crois en revanche, que nous devrions faire de Paris un laboratoire pour des retrouvailles avec le Nouveau Centre : au sein de ce parti figure une très forte majorité de nos anciens amis, et idéologiquement, nous sommes frères et soeurs

    Si nous ne sommes pas fichus de nous entendre avec notre propre famille, il ne faut pas espérer un jour réunir les Parisiens et pas davantage les Français, d'ailleurs. Il faut donc au moins commencer à établir des ponts avec le Nouveau centre, au sein duquel on trouve beaucoup d'individus valables et de qualité. Ma blog-roll Alliance Centriste répond à cette préoccupation. 

    Mais ce n'est pas suffisant : il faut, je le crois, examiner avec intérêt et bienveillance l'évolution de l'UMP à Paris. Nos relations avec l'UMP à Paris s'inscrivent dans une problématique plus large que la question de l'alliance politique. Elle s'inscrit dans la problématique des projets pour Paris et de notre action lors de la mandature qui s'est achevée en mars 2008. 

    - tout d'abord, il faut admettre un fait évident : Bertrand Delanoë a remporté la guerre des idées et des projets sur tous ses concurrents. Les projets MoDem et UMp n'étaient que des succédanés décolorés du projet socialiste, avec quelques variantes, et on le sait, les électeurs préfèrent généralement l'original à la copie. Il n'y a pas d'espoir de changement politique à Paris sans la proposition d'un véritable projet alternatif, avec d'autres lignes directrices que celles de Delanoë. Ceci n'empêche pas de récupérer les bonnes idées : on oublie souvent, par méconnaissance du passé, qu'un certain nombre de projets mis en oeuvre par Delanoë étaient déjà dans les caisses de Tibéri. L'UMP s'est décrédibilisée parce qu'elle n'a pas voté ces projets-là (le tramway, par exemple) quand ils ont été mis en oeuvre.

    - ensuite, à l'UDF (pardon, le MoDem, voulais-je dire) de faire un mea culpa : les élus UDF dans la capitale ont été bien trop peu actifs pour être crédibles pendant les élections. Je ne l'ai pas dit lors des municipales, par discipline de parti, et par loyauté envers mon camp politique, mais désormais, l'heure de la critique est venue, nous en avons le temps, et il faut que les choses soient dites pour repartir d'un bon pied. Pour se faire connaître, il faut au moins répondre à ceux qui sollicitent des interventions ou simplement de l'écoute. Les élus MoDem (devenus fort rares) vont donc devoir réformer profondément leur propre gouvernance, et être très présents, en tâchant de répondre aux sollicitations des Parisiens. J'ai expérimenté avec pas moins de quatre élus différents ces silences, ces absences de réponses. Et j'ai des échos répétés de ce type pour pas mal d'autres élus de cette période... Il faut en finir avec les silences glacés et méprisants qui ont parfois fait des dégâts jusque dans nos propres rangs.Désormais, nos élus doivent devenir hyper-actifs, présents tant au Conseil de Paris que dans les conseils d'arrondissements et ne pas hésiter à faire des propositions, en les faisant connaître (mais sur ce point, on peut compter sur la blogosphère MoDem parisienne pour se comporter en vecteur d'informations). Et tant que j'y suis, il va falloir faire du ménage à l'accueil du 133 rue de l'Université. Il y est tout simplement détestable. Quand je parle de l'accueil, je parle du secrétariat, celui qui se trouve en bas, c'est à dire les premières personnes sur lesquelles on tombe, ou bien qui nous répondent au téléphone. Il est inacceptable de se faire à moitié eng... quand on demande une information ou que l'on vient tout simplement adhérer ! Je l'ai tout de même vécu, donc je sais de quoi je parle, et je ne suis pas le seul à l'avoir vécu ainsi. Donc, pour moi, c'est assez simple, en fait : soit l'accueil fait son boulot et reçoit le pékin avec un charmant sourire, soit il vire pour incompétence. Et je veux bien cotiser en plus pour financer les indemnités de licenciement si cela doit permettre d'avoir des gens corrects à l'accueil.

    - il y a également une opacité réelle au sein du MoDem, à Paris y compris. Je ne fais partie de ceux qui sautent comme des cabris en clamant "démocratie ! démocratie !" mais en revanche, j'aime bien les choses claires. Or, au sein du MoDem, on ne sait pas qui décide quoi et qui fait quoi. Il faut en finir avec cette opacité idiote, et clarifier les choses une bonne fois pour toutes, en prenant ses responsabilités si c'est nécessaire.  De ce point de vue, je trouve que le fonctionnement du MoDem à Paris va plutôt dans le bon sens (mise en place des commissions, activation de blogs d'arrondissement, et petit à petit d'un blog central parisien) mais il reste encore fort à faire. Je me méfie de la démocratie directe, mais en revanche, j'estime que les militants au sein de chaque arrondissement doivent être consultés. Cela ne signifie pas forcément qu'ils doivent décider des constitutions de liste (je me méfie des effets pervers d'un tel fonctionnement) mais leur avis doit être connu afin de prendre la température sur le terrain. Une consultation claire, transparente et saine, vaut mieux que des rumeurs et des on-dit peu fiables et soumis aux aléas des querelles intestines.

    - examinons avec attention ce qu'il se passe au sein de l'UMP parisienne, car je crois que les choses bougent. Si l'on voit qu'il y a une volonté réelle de proposer une alternative et de pratiquer une opposition constructive, alors il faudra dialoguer avec cette UMP-là. Nous n'en sommes pas encore là, et pour l'instant, l'UMP me semble plutôt dans la confusion. Mais les choses peuvent changer. Si nous devions constater que des voies nouvelles sont empruntées au sein de l'UMP parisienne, et que des convergences sont possibles, il n'y a pas de raison de rejeter une alliance sous prétexte que l'UMP est de droite. Dès lors que les positions nationales sont claires, et qu'il n'y a pas de quiproquos, rien n'empêche des alliances locales. 

    Cela faisait un petit moment que je voulais coucher ces réflexions sur mon blog, eh bien elles y figurent, désormais.