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  • Shadow cabinet MoDem : à Rennes, ils l'ont fait !

    Joli, ce que j'apprends par Maville.com : Caroline Ollivro a mis en place un shadow cabinet, au sein du groupe MoDem, pour la ville de Rennes, avec une personne par thématique pour pouvoir traiter les dossiers et faire des propositions.

    En relançant les commissions (nouvelles dates de réunion et responsables feront bientôt  l'objet d'un billet sur ce blog), Marielle de Sarnez poursuit à l'évidence le même but à Paris.

    Ce pourrait être désormais une marque de fabrique MoDem, à l'instar de ce que font les Lib-Dems en Angleterre.

  • Les 3 B aux européennes, pourquoi pas M.Baylet ?

    Jean-Michel Baylet a proposé pour les européennes une alliance entre radicaux de gauche, MoDem, et radicaux valoisiens : pour ma part, je suis très favorable à cette idée, et je l'accueille avec beaucoup de satisfaction.

    Nous avons, en effet, beaucoup à partager, des valeurs communes, et un sentiment pro-européen très profond.

    Les 3 B, c'est Baylet, Bayrou, Borloo, et ça me plaît bien. J'espère que radicaux de gauche et radica&ux valoisiens vont accueillir cette idée avec intérêt, et je pense que nous serons nombreux, au MoDem, à être partant pour cette alternative.

    Il nous faudra en revanche travailler sur un programme commun pour l'Europe... 

  • Les sénateurs centristes demeurent les bienvenus au MoDem

    Hervé Morin a récemment menacé de ses foudres tout sénateur centriste qui ne se rallierait pas au Nouveau Centre, et précisé que son parti présenterait un candidat contre chacun dans ces conditions.

    Je crois pouvoir affirmer sans me tromper que le MoDem, qui lui cherche vraiment à rassembler tous les centristes et non à les amener de force , et par la contrainte, dans ses instances, ne cherchera pas à forcer la main à ces sénateurs-là et se montrera compréhensif s'ils refusent de choisir par attachement au centre en général. Il n'y aura donc vraisemblablement pas de candidats contre ceux-là (dans la mesure, évidemment, où ils ne manifestent pas d'hostilité déclarée au MoDem).

    J'imagine qu'entre Hervé Morin et François Bayrou, il y a clairement une différence d'appréciation sur les notions d'ouverture et de rassemblement au centre... 

  • Congrès du Nouveau Centre, la fin de soirée d'un militant MoDem

    A 1h30 du matin, je suis un peu carbonisé, alors je ne vais pas tout noter. Ne pouvant avoir accès à unordinateur l'après-midi, je n'ai pu compléter ma note. Pa grand chose de notable, si ce n'est un discours de clotûre d'Hervé Morin dans lequel je me retrouve pour définir le centrisme, mais, parce qu'il comporte surtout des généralités.

    Quelques remarques : j'espère que si un jour un militant néo-centriste se rend à l'un de nos congrès, il recevra un accueil aussi ouvert et chaleureux que celui qui m'a été réservé.

    Une déception : si au MoDem, bien peu rêvent d'une réunification ou même simplement d'un partenariat MoDem-Nouveau Centre, au Nouveau Centre, ils sont inexistants...Sur ce point, j'ai trouvé les intervenants très décevants et incapables de dépasser l'épisode de l'entre deux tours des présidentielles.

     

    A l'issue du congrès, j'ai pu avoir un long entretien avec Jean-Christophe Lagarde

    Je lui ai demandé pourquoi le Nouveau Centre avait voté pour la TEPA, notamment les crédits d'impôt alors que le programme néo-centriste se prononce contre les niches fiscales.

    J-C Lagarde estime que faciliter l'accession à la propriété par une incitation fiscale n'est pas une niche fiscale. Il conteste d'ailleurs les calculs des économistes à ce sujet, estimant que l'on ne peut établir en l'état de chiffre précis. Je n'insiste pas sur ce point, mais, bien évidemment, je ne suis pas d'accord avec lui sur sa définition de la niche fiscale.En revanche, il juge qu'il faut revenir sur la loi Robien sur les logements, parce qu'elle a abouti à financer parfois 65% de l'achat de logements neufs, pour des investisseurs, alors que dans le même temps, le logement social ne recevait que 15% de financement public.

    Concernant le bouclier fiscal, il rappelle que le Nouveau Centre a demandé (en vain) l'exclusion de la CSG et de la CRDS de l'assiette. Il a calculé que le bouclier fiscal descend, parfois, grâce à d'autres avantages à 39%, ce qu'il juge inacceptable.

    Il propose aussi de limiter les emprunts immobiliers à 15 années seulement, pour limiter la hausse de l'immobilier (ce en quoi je suis en total désaccord avec lui : à 15 années seulement, il devient très difficile d'acheter dans la plupart des grandes villes).

    Il propose, à propos des niches fiscales, de revenir sur les avantages concédés à la construction dans les TOM, et à la place de défiscaliser partiellement des fonds communs de placement réservés aux TOM avec un plafond de 2000 à 3 000 euros. Actuellement, selon lui, 12 000 personnes qui devraient payer 98 000 euros d'impôts ne paient pas un kopeck...

    Reprenant ce que Charles de Courson a dit le matin sur les dépenses d'investissement, je lui demande s'il juge que les dépenses d'éducation sont des dépenses d'investissement ; il estime que seules les dépenses de recherche peuvent être considérées comme telles et fait remarquer que tout service public pourrait se présenter comme un investissement s'il faut accepter de classer tout le budget de l'éducation comme tel.

    Sur la représentativité des partis et la proportionnelle, il concède que l'UMP ne l'acceptetera pas. Le Nouveau Centre y renonce donc. Il déclare d'ailleurs que cela ne relève pas d'une modification de la constitution. En revanche, il assure avoir obtenu la promesse que la Rrègle d'Ore figurera dans le projet. Il a un RDV à l'Elysée à ce sujet le dimanche matin.

    Il estime que la modification du scrutin des régionales est à l'avantage du MoDem parce que presque proportionnel : la liste en tête obtient un bonus de  30%en places, et il estime donc que ce scrutin fera gagner des sièges au MoDem, et bien sûr, aussi au Nouveau Centre.

    Il évoque ensuite les relations avec le MoDem, en fait, le lui pose la question, et pense qu'il n'y aura pas de retour en arrière avec Bayrou. Il rappelle qu'il n'a pas demandé le soutien de l'UMP pour être élu, et également que les ex-députés UDF n'ont pas accepté que Bayrou déclare par voie de presse qu'il ne voterait pas Sarkozy dans l'entre deux tours, alors que la veille il avait été convenu qu'il n'y aurait aucune déclaration, ni dans un sens, ni dans l'autre. Il estime que si cette stratégie avait été suivie, Bayrou aurait eu au minimum 15 élus, en comptant que dans certains endroits, les alliances traditionnelles entre UMP et UDF auraient joué.

    Il reprend l'argumentation traditionnelle du Nouveau Centre pour expliquer l'engagement de ce parti au sein de la majorité présidentielle.

     Voilà, en gros. Demain, je parlerai de la section NC du 14èle arrondissement, avec qui j'ai passé une bonne partie de mon temps dans les trains aller et retour. Des militants sympas, rigolos, dotés d'un bon sens de l'humour, et très chaleureux De fortes têtes sympas au possible avec lesquelles il a été un plaisir d'échanger.

    A ce sujet, je remercie à nouveau leur tête de file, Pierre Vallet, pour l'accueil exceptionnel qu'il m'a réservé. Demain, je parlerai des à-côtés du congrès, que je n'ai pas encore évoqués, et de mes impressions en général.

    J'ai tout de même une remarque : quand j'apprends qu'Hervé Morin menace les sénateurs centristes qui ne veulent pas trancher entre MoDem et Nouveau Centre de représailles, j'estime qu'il perd toute crédibilité dans sa volonté de rassembler tous les centres. Si c'est ainsi qu'il compte procéder, c'est très mal parti, et il pourrait ainsi braquer un certain nombre de centristes indépendants...

  • Un militant MoDem au congrès du Nouveau Centre : après-midi en direct

    13h30

    !!! Dur , le réseau sature à mort, et ça clique dans tous les sens. Nous ne sommes que deux blogueurs, apparemment. En revanche, il y a de la presse  : Europe 1, Ouest-France,FR3, d'autres encore...

    Interminable, la connexion :-(

    Entretien avec Hervé Morin à 14h00

    Ah : j'ai pu avoir un entretien avec Hervé Morin. De l'utilité de Quindi et de sa note sur l'OTAN. Connaissant bien les enjeux et sa position, j'ai pu lui poser une question ad hoc : je lui ai rappelé que sa position était de développer la PESD en réintégrant le commandement unfé de l'OTAN avec l'espoir de créer un pôle européen au sein de l'OTAN. Je lui ai demandé quelle serait sa réaction si ce pôle ne se créait finalement pas. Sur ce point, il a botté partiellement en touche en se gardant de répondre. En revanche, il a explicité son raisonnement qui se tient.

    Il observe que nombre de pays européens croient dur comme fer à l'OTAN (et en effet, il n'a pas tort : les pays de l'Est en particulier, pour qui l'OTAN a représenté le symbole de la protection du temps où ils étaient occupés ou sous dictature populaire et qui pensent que seule l'OTAN peut désormais leur assurer la liberté  coup sûr). Il estime donc que l'on ne pourra faire évoluer la PESD sans passer par l'OTAN et donc réintégrer complètement cette institution. Un peu le même raisonnement que celui qu'il a fait en rejoignant la majorité présidentielle, finalement...Espérons que cela plus efficace pour l'Europe et sa défense que por la France...

  • Un militant MoDem au congrès du Nouveau Centre : matinée en direct

    Je reviendrai dans une note ultérieure sur mon trajet en TGV au beau milieu de la fédération néo-centriste parisienne. Un mot préalable à ce sujet pour remercier Pierre Vallet pour l'accueil remarquable qu'il m'a réservé.

    Je suis arrivé avec un peu de retard le matin. Je fais un compte-rendu brut de mes notes sans trop de commentaires. Je mets à jour mon billet au fil de la journée au fur et à mesure (méthode Frédéric LN :-). Faites donc F5 régulièrement pour être informés.

    edit 12h30 

    Dionis du Séjour interrogé par une jeune centriste sur le cumul des mandats répond en admettant que cette pratique va à rebours de ses convictions sur une démocratie en bonne santé, mais, invoque en même temps un nécessaire réalisme politique. Il faut ouvrir les yeux sur la nécessité inéluctable pour un parti de mettre en avant ses élus.

    J-C Lagarde évoque la place des minorités politiques tant au sein de l'opposition que de la majorité en déplorant qu'elles ne soient pas audibles parce que le fonctionnement de notre république ne leur donne pas la place qu'elles devraient avoir. Il salue Thierry Benoît qui est venu en rappelant qu'il a été sifflé dans un autre congrès, Villepinte, parce qu'il défendait l'existence de l'UDF.

    Il anlyse l'absentéisme parlementaire en mettant en avant deux causes :

    - des députés ne sont pas portés à venir à deux heures du matin pour voter une loi, parce qu'ils évoluent dans un parlement qui n'a aucun pouvoir. Par ailleurs, sur 100 lois votées, 30 seulement sont appliquées.

    - un député à deux boulots : le premier de législateur, le second en circonscription.

    Au final, la désorganisation politique, l'absence de pénalité financière (comme au parlement européen), l'absence de pouvoir expliquent en partie certaines attitudes.

    J'apprends que Damien Abad a été élu président des jeunes centristes.

    J-C Lagarde déclare que le Nouveau Centre va ouvrir un débat sur les statuts et la démocratie interne au sein de son parti. Les députés ont estimé que ced n'était pas raisonnable de faire voter de nombreux amendements par 1500 élus en en un temps aussi court qu'une matinée.

    Philippe Viger annonce un débat sur les finances publiques. Il rappelle que le dernier budget en équilibre remonte à 1980 avec Raymond Barre. Il rappelle qu'un budget en équilibre a été une exigence de la famille centriste pendant l'élection européenne. Charles de Courson a préparé des amendements pour le buget 2008 afin d'exiger l'inscription dans le marbre de l'obligation d'un buget en équilibre.

    Charles de Courson prend la parole et explicite ce qu'il appelle la Règle d'Or.

    On ne peut s'endetter que pour investir, pas popur fonctionner. C'est la règle qui prévaut pour les collectivités territoriales, et quand elles ne la respectent pas, le sous-préfet, puis éventuellement la chambre régionale des comptes interviennent. Il n'y a pas de raison que l'Etat s'exonère de cette obligation. Au passage, dans les dépenses actuelles, il fait remarquer que les dépenses militaires ne lui semblent pas forcément relever de dépenses d'investissement.

    - il ne veut pas qu'un jour ses enfants crachent sur nos tombes parce qu'ils paieront les dettes que nous leur aurons laissées. Il observe que les dépenses de fonctionnement faites à la place des dépenses d'investissement ont forcément eu un impact très négatif sur la croissance française depuis 28 ans, puisque 1980 est la dernière année d'un budget en équilibre. Il dit aussi que la Règle d'Or a été l'un des quatre points négociés avec Nicolas Sarkozy dans l'entre deux tours des élections présidentielles. Enfin, il précise que nous avons pris un engagement européen avec le traité de Maastricht et que nous avons le dcevoir de le respecter.

    Eric Besson est arrivé dans la salle, au beau milieu d'un discours de Anne Béranger , secrétaire générale des jeunes centristes qui reprend en partie ce que vient de dire Charles de Courson.

    Charles de Courson reprend la parole et évoque, cette fois, les niches fiscales. Parmi les personnes concernées, dit-il, il y en beaucoup qui ont un revenu de 1 000 000 d'euros, qui devraient payer 400 000 euros et qui n'en payent que 100 000 voire rien du tout.

    Il dit qu'il faudra assumer des réformes courageuses et nécessaires, mais impopulaires (assurance-maladie dont hôpitaux, réformes sociales...)

    Christian Saint-Etienne, qui est venu, lui aussi, parle des PME. Il dit qu'en France, ce sont les PME qui créent les emplois, et montree par un calcul qu'en réalité, les très grosses entrteprises ont détruit 400 000 emplois, puisque le solde de création d'emplois fait apparaître un résultat supérieur de 400 000 pour les PME : or, ces 400 000 ont disparu dans le totale global. Ils ont donc été détruits. En Allemagne, ce n'est pas Siemens qui est puissante, mais les 300 à 400 entreprises qui sont avec. Il manque en France 15 000 entreprises de 100 à 300 personnes pour créer des emplois et relancer notre croissance.

    Jean-Marie Cavada est présent, je viens de le voir en discussion avec des journalistes.

    Yvan Lachaud annonce la venue de 4 personnalités.

    Thierry Benoît fait un long discours pour plaider en faveur de la réunification de tous les courants centristes, citant l'UDF, le Nouveau Centre, les centristes de l'UMP et...le MoDem ! Il dénonce la stratégie suicidaire de François Bayrou. Il critique les maladresses et les errements du gouvernement, la démagogie des socialistes qui abusent l'opinion et le silence des centristes en raison de leur dispersion. Il précise que beaucoup de sénateurs centristes ont une position proche de la sienne. Il cite Jean Arthuis, évoque la Bretagne, terre de centrisme, qui perd ses élus centristes petit à petit puis se prononce sur deux réformes essentielles à ses yeux :

    - il est en faveur d'une libéralisation du système horaire hebdomadaire de travail.

    - il désire une refonte du système fiscal : il faut une assiette plus large.

    Après lui, c'est Philippe Schill, président du Fetia Api, qui est venu, qui prend la parole.

  • Je serai présent au congrès du Nouveau Centre

    Oui, je serai au congrès du Nouveau Centre, car j'y ai été invité. Non pour le rejoindre, mais parce que je  continue à espérer un jour une réunification des courants centristes, même si à l'heure actuelle, cette perspective s'éloigne, hélas.

    J'y suis aussi parce que j'ai des questions à poser aux néo-centristes. Le Nouveau Centre avait l'ambition de peser sur la majorité actuelle, c'était sa stratégie. Soit, j'en prends acte. Mais maintenant, puisque le Nouveau Centre se réclame de l'héritage du programme présidentiel de François Bayrou, je viens aussi pour savoir ce que le Nouveau Centre a obtenu en un an. Pour ma part, je n'ai rien vu. Rien de ce qui figurait dans ce programme n'a subsisté au sein de la majorité actuelle, à l'exception du Small Business Act dont j'ai récemment parlé, et encore, il n'est qu'à l'état virtuel.

    La priorité de l'éducation, la dette, la réforme des retraites par points, les réformes fiscales, de tout cela, il n'est pas resté grand chose.

    J'ai examiné avec attention la contribution néo-centriste au TEPA : 

    Le Nouveau Centre annonçait trois grandes priorités :

    - Mettre sous enveloppe les niches fiscales à travers la création d’un Impôt Minimum Alternatif ;
    - Mettre en place d’un pacte de solidarité avec les collectivités territoriales de manière à ce que les transferts de l’Etat aux collectivités territoriales n’augmentent pas plus vite que la dépense brute de l’Etat ;
    - Concentrer les allégements de charges patronales sur les PME car ce sont elles qui en ont le plus besoin et qui sont le plus créatrices d’emplois
    .

     Or, si le gouvernement consent enfin à se pencher sur la question des niches fiscales, il a commencé par en créer toute une série, avec le TEPA, avec l'aval du Nouveau Centre !!! Il y a là une contradiction profonde entre l'objectif annoncé par le Nouveau Centre, et le vote final en assemblée. Le gouvernement n'a pas du tout retenu le projet néo-centriste sur les PME alors que c'était une dimension essentielle du projet de l'UDF pendant les présidentielles. Le gouvernement s'est peut-être intéressé aux transferts de fond entre collectivités et Etat, mais cet aspect est à mes yeux secondaire tant que l'on n'a pas interdit des déficits budgétaires. A fortiori quand le dit déficit vient d'être creusé par une mesure qui coûte 14 milliards d'euros...

    Et pour les impôts locaux et la fiscalité, les propositions néo-centristes n'étaient pas inintéressantes (sortir la CSG et CRDS du plafonnement, et de sortir les impôts locaux du bouclier fiscal), mais le gouvernement n'en n'a pas tenu compte du tout. 

    Le Nouveau Centre évoque l'économie sociale de marché avec la volonté de réconcilier solidarité et économie de marché, c'est à dire, sur le fond, le même objectif que celui du MoDem avec la sociale-économie, mais dans la pratique, je ne vois pas en quoi ce noble objectif n'aurait été ne serait-ce que seulement approché... 

    La réforme constitutionnelle actuelle ne va pour l'instant pas dans le sens souhaité par les leaders  de cette formation politique. J'ai également des questions à poser sur l'OTAN et ce qu'attend Hervé Morin du changement de cap voulu par Nicolas Sarkozy.

    De manière générale, les objectifs affichés par le Nouveau Centre ressemblent souvent à ceux du MoDem. Dans ces conditions, j'aurais espéré de leur part qu'ils les fassent entendre du gouvernement actuel, or, il n'en est rien....

    Je continuerai petit à petit, à commenter les votes du Nouveau Centre, en les comparant à leurs résolutions programmatiques. 

    Enfin, j'essaierai de faire un compte-rendu clair et objectif de ce que j'aurai entendu et de ce que l'on m'aura le cas échéant répondu lors du  congrès qui commence aujourd'hui et prend fin demain soir.

      

  • Et le Small Business Act à l'européenne ?

    Le Small Business Act à la française, c'était une proposition de François Bayroupendant l'élection présidentielle. Christine Lagarde l'avait reprise en septembre 2007 puis, Lionel Stoléru avait écrit un premier rapport, estimant qu'un Small Business Act limité à la France n'avait aucune chance d'aboutir.

    Du coup, il a écrit un second rapport. Dans ce rapport, l'ancien secrétaire d'Etat au Plan de François Mitterand préconise, selon le journal les Echos, l'instauration d'un quota de PME de 15 % pour les petits marchés de recherche et développement (R&D). Pour Lionel Stoleru, ces entreprises comptent moins de 250 personnes et sont contrôlés à moins de 33 % par un groupe de plus de 250 personnes. Il demande aussi au Premier ministre de reconnaître l'existence des entreprises intermédiaire de 250 à 5000 personnes, en dehors des grands groupes déjà internationalisés. 

    Apparemment, la Grande-Bretagne et la France sont en accord sur le principe. On peut dire que l'idée de François Bayrou aura fait un sacré chemin ! Si la France parvient à mettre cela en place pendant sa présidence, ce sera un sacré bon point. J'aimerais entendre le MoDem, Bayrou et le Nouveau Centre donner de la voix sur le sujet, puisqu'ils sont les héritiers du programme de Bayrou et de l'UDF pendant les présidentielles. 

    En tout cas, moi, je vais suivre cela avec attention, car c'est vraiment une mesure à laquelle je tiens. 

  • Delanoë-Royal, la guerre a commencé

    Et voilà. Désormais, alea jacta est, comme a dit César quand il a franchi le Rubicond, les hostilités sont ouvertes. Le MoDem ne peut les ignorer, car de l'issue de ce duel dépendra une possible recomposition du paysage politique français.

    Delanoë ne fait pas mystère de ne vouloir rassembler qu'à gauche, et est hostile à toute forme d'alliance au centre. Royal, elle, maintient la ligne qui est la sienne depuis le second tour de la présidentielle : ouverture tout azimut au MoDem.

    Si un jour le Centre et une gauche réformiste veulent pouvoir gouverner ensemble la France, et c'est possible, il ne faut pas que Bertrand Delanoë deviennt le premier secrétaire du PS.

    Si cet homme-là a une vraie légitimé à Paris, où il a tout de même fait 25 ans d'opposition avant de parvenir à prendre le pouvoir à la faveur des conflits internes de la droite, à l'échelle de la France, il est surtout le maire des Bobos. Image qui lui colle à la peau et dont il ne pourra se départir. Sa popularité est un feu de paille. Tant qu'il ne s'exprimera pas sérieusement sur des sujets qui fâchent, évidemment, il restera populaire. Mais lorsqu'il s'agira de faire face dans une véritable campagne électorale, on verra une sorte de Jospin II, avec tous les travers du personnage.

    En tout cas, c'est tout vu pour moi : si un homme comme lui arrive au second tour d'une élection présidentielle, je ne voterai pas pour lui. 

  • MoDem, Tocqueville trace la voie...

    J'en suis désormais au chapitre II de a deuxième partie du Tome I de "De la démocratie en Amérique" de Tocqueville. Il y aborde le fonctionnement des partis, et fait quelques réflexions sur ce qui fait leur grandeur ou leur petitesse...

    « Il arrive des époques où les nations se sentent tourmentées de maux si grands, que l’idée d’un changement total dans leur Constitution politique se présente à leur pensée. Il y en a d’autres où le malaise est plus profond encore, et où l’état social lui-même est compromis. C’est le temps des grandes révolutions et des grands partis.

    Entre ces siècles de désordres et de misères, il s’en rencontre d’autres où les socié­tés se reposent et où la race humaine semble reprendre haleine. Ce n’est encore là, à vrai dire, qu’une apparence ; le temps ne suspend pas plus sa marche pour les peu­ples que pour les hommes ; les uns et les autres s’avancent chaque jour vers un avenir qu’ils ignorent ; et lorsque nous les croyons stationnaires, C’est que leurs mouvements nous échappent. Ce sont des gens qui marchent ; ils paraissent immobiles a ceux qui courent.

    Quoi qu’il en soit, il arrive des époques où les changements qui s’opèrent dans la Constitution politique et l’état social des peuples sont si lents et si insensibles que les hommes pensent être arrivés à un état final ; l’esprit humain se croit alors fermement assis sur certaines bases et ne porte pas ses regards au-delà d’un certain horizon.

    C’est le temps des intrigues et des petits partis
    .

    Ce que j’appelle les grands partis politiques sont ceux qui s’attachent aux principes plus qu’à leurs conséquences ; aux généralités et non aux cas particuliers ; aux idées et non aux hommes. Ces partis ont, en général, des traits plus nobles, des passions plus généreuses, des convictions plus réelles, une allure plus franche et plus hardie que les autres. L’intérêt particulier, qui joue toujours le plus grand rôle dans les passions politiques, se cache ici plus habilement sous le voile de l’intérêt public ; il parvient même quelquefois à se dérober aux regards de ceux qu’il anime et fait agir.

    Les petits partis, au contraire, sont en général sans foi politique. Comme ils ne se sentent pas élevés et soutenus par de grands objets, leur caractère est empreint d’un égoïsme qui se produit ostensiblement à chacun de leurs actes. Ils s’échauffent tou­jours à froid ; leur langage est violent, mais leur marche est timide et incertaine. Les moyens qu’ils emploient sont misérables comme le but même qu’ils se proposent. De là vient que quand un temps de calme succède à une révolution violente, les grands hommes semblent disparaître tout à coup et les âmes se renfermer en elles-mêmes.

    Les grands partis bouleversent la société, les petits l’agitent ; les uns la déchirent et les autres la dépravent ; les premiers la sauvent quelquefois en l’ébran­lant, les seconds la troublent toujours sans profit. »

    Il y a tellement de grandeur dans le propos de Tocqueville, que je ne vois rien d'autre à ajouter, et pas de commentaire supplémentaire à faire.