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shadow cabinet

  • Prières dans la rue, position équilibrée et modérée du MoDem

    C'est avec du retard que je découvre la réaction de Fadila Mehal, responsable de l'intégration au Shadow Cabinet du MoDem. La presse ne l'a pas relayée, et c'est bien dommage, car je la trouve très équilibrée et très sensée, ne versant ni dans un populisme, ni dans l'autre.

    Fadila Mehal, responsable de l'Intégration et de la Lutte contre les discriminations au sein du Shadow Cabinet, a répondu lundi 20 décembre à "la polémique qui fait rage sur les prières à ciel ouvert de certains musulmans" par le biais d'une tribune intitulée "Il vaut mieux prier de chez soi ou dans une mosquée que dans des rues sales et encombrées". Découvrez ses propos en intégralité.

    La polémique qui fait rage aujourd’hui ne doit pas nous faire oublier l’essentiel, et il passe par trois messages forts . Non, ces prières de rues ne peuvent être comparées à de l’invasion ou de l’occupation, comme le prétend la droite extrême. Cette comparaison est choquante quand on sait ce que recouvrent ces mots dans notre mémoire collective avec la sinistre période évoquée. C’est même une insulte quand on sait plus de 150. 000 musulmans sont morts pour la France, qu’ils ont défendu ses frontières et chassé hors de France, la barbarie nazie. 

    Deuxième message, certes l’Islam invite les croyants à la prière 5 fois par jour . Mais il indique qu’elle doit se faire dans un lieu propre et protégé. La prière collective est réservée au vendredi, conduite par un imam dans un lieu de culte, de ….proximité. Rien ne dit qu’il faille prendre le RER ou le bus pour aller prier dans la rue, privatisant ainsi l’espace public. Prenons garde qu’une minorité agissante d’un groupe religieux ne prenne l’espace public en otage, et ne donne de la visibilité polémique à un manque cruel de lieux de culte et c’est là le troisième message. 

    Aujourd’hui en France vivent près de 6 millions de musulmans. Faut-il le déplorer ou faut-il s’en réjouir ? cette question n’a plus lieu d’être , car cette présence musulmane est une réalité que nous devons assumer ensemble. La France a changé de visage et les musulmans font désormais partie de l’album de famille. Ce sont le plus souvent des Français à part entière qui entendent vivre un islam familial et paisible. Leur croyance ne doit pas les opposer aux autres Français car nous avons dans notre pays une tradition, un pacte social qui font que chaque Français peut vivre paisiblement sa croyance ou son refus de dieu et ça c’est une chance formidable, cela s’appelle la laïcité. 

    Les musulmans sont en droit de demander des lieux de culte de proximité pour prier, des carrés musulmans pour inhumer leurs défunts, des imams formés pour éduquer leurs enfants, c’est leur droit le plus strict. En tant que communauté de croyants, ils ont à s’organiser et à se rassembler pour financer ces projets car ce n’est pas l’affaire de l’Etat ou des mairies que de salarier ou de financer le culte. Sauf à considérer que certaines activités relèvent du domaine culturel. Les municipalités doivent, elles aussi et ne plus faire des permis de construire des lieux de culte, le parcours des combattants. 

    Les musulmans ont à se saisir de cet enjeu de sécularisation de l’islam en terre chrétienne et l’idée d’une fondation dédiée, doit plus que jamais voir le jour. Pour sa réussite et son rayonnement, elle aura l’impériale obligation de se fonder sur la transparence et le pluralisme et devra pour éviter tout amalgame se prémunir de l’influence étrangère en faisant le choix de l’indépendance. 

    C’est à ce prix que l’Islam sortira des caves et des rues encombrées, pour devenir une source d’inspiration et de modernité. 

    Fadila Mehal Membre du Shadow Cabinet, responsable de l’intégration, de l’égalité des chances et de la lutte contre les discriminations

  • Un camouflet pour les Class Actions...

    ette fois-ci c'est clair, le gouvernement renonce à mettre en place les actions de groupes en faveur de la défense des consommateurs en France. A plusieurs reprises déjà, Bercy avait reporté l'instauration dans notre pays du système des « class-actions », tout en affirmant avec une grande hypocrisie qu'il en soutenait le principe. 

    Mais en installant hier la Commission de médiation de la consommation, Henri Novelli a tombé les masques et clairement pris le parti du Medef farouche opposant depuis toujours aux actions de groupe. 

    Pour Robert Rochefort, spécialiste des questions de consommation, la médiation, en ce qu'elle évite des procédures judiciaires est souvent une formule excellente mais elle ne peut en aucun cas régler tous les litiges collectifs. Or elle devient un contre-feu dressé contre la mise en place des actions de groupe. Lorsque ce sont des centaines de consommateurs - voire plus - qui sont lésés pour une somme significative mais de montant modéré, seule leur mobilisation collective, en disposant d'un instrument adéquat, peux leur permettre d'obtenir réparation. C'est à la fois un droit et un moyen précieux de dissuasion à l'égard des abus, dont se sont dotés de nombreux pays.


    Les médiateurs chargés de traiter les désaccords entre les entreprises et les consommateurs font souvent un travail très utile mais il leur arrive aussi de ne pas jouir de l’indépendance absolue nécessaire par rapport aux producteurs et aux distributeurs qui les rémunèrent. De plus, ils ont fréquemment des réflexes « pro-entreprises », car ils sont souvent des anciens collaborateurs ou des retraités de ces entreprises, ce qui en conséquence ne devrait jamais être le cas. 

    Dès lors, on comprend que l’UFC-Que choisir et la CLCV, les deux plus importantes associations de consommateurs aient décidé de boycotter cette commission la rendant du coup encore moins crédible. 

    Le droit aux actions de groupe reste donc à conquérir. Le mouvement démocrate sera aux côté des consommateurs dans ce combat, notamment à l’occasion de la prochaine élection présidentielle. 

    Robert ROCHEFORT 
    Député européen, vice-président du Mouvement Démocrate 
    Membre du Shadow Cabinet, chargé de l'Économie, de l'emploi et de l'économie solidaire

     

  • Le MoDem se dote d'un Shadow Cabinet

    Nom de Zeus ! Depuis le temps que j'en parlais ici !!! Le MoDem se dote enfin d'un authentique shadow cabinet. En voilà l'organigramme. Bayrou se contente d'animer.

    Affaires étrangères, gouvernance internationale : Marielle de Sarnez, députée européenne

    Agriculture : Marc Fesneau, maire de Marchenoir, président de la Communauté de Communes de Beauce et Forêt

    Budget, comptes publics, lutte contre les déficits : Jean-Jacques Jegou, sénateur du Val-de-Marne, vice-président de la Commission des finances du Sénat, maire du Plessis-Trévise

    Commerce, artisanat, tpe : Gilles Artigues, conseiller général de la Loire, conseiller municipal de Saint-Etienne

    Culture, société, jeunesse, sports : Jean-Luc Bennahmias, député européen

    Décentralisation, sécurité : Olivier Henno, conseiller général du Nord, maire de Saint-André, vice-président de la Communauté urbaine de Lille

    Défense : Bernard Lehideux, ancien député européen

    Ecologie, développement durable, porte-parole du MoDem : Yann Wehrling

    Économie, emploi, économie solidaire : Robert Rochefort, député européen

    Education : Jacqueline Gourault, sénateur du Loir-et-Cher, maire de la Chaussée-Saint-Victor

    Egalité des territoires, identités locales, services publics : Jean Lassalle, député des Pyrénées atlantiques, maire de Lourdios-Ichère

    Energie : Anne Laperrouze, conseillère générale du Tarn, maire de Puylaurens

    Europe : Sylvie Goulard, députée européenne

    Intégration, égalité des chances, lutte contre les discriminations : Fadila Mehal, présidente fondatrice des Mariannes de la diversité

    Libertés publiques, justice : Nathalie Griesbeck, députée européenne

    Littoral, mer : Bruno Joncour, maire de Saint-Brieuc

    Outre-mer, coopération et francophonie : Abdoulatifou Aly, député de Mayotte

    Politique de la Ville, rénovation urbaine, logement : Rodolphe Thomas, conseiller général de Calvados, maire d'Hérouville-Saint-Clair

    Relations sociales, travail, retraites : Jean-Marie Vanlerenberghe, sénateur du Pas-de-Calais, maire d'Arras

    Santé : Geneviève Darrieussecq, maire de Mont-de-Marsan, conseillère régionale d'Aquitaine

    Solidarités (innovation sociale, solidarité intergénérationnelle) : Véronique Fayet, adjointe au maire de Bordeaux

    Université, recherche, innovation : Denis Badré, sénateur des Hauts-de-Seine, maire de Ville d'Avray

     

  • Connectons le MoDem !

    Comme je venais de faire un petit détour à Tours, j'ai pu prendre connaissance des dernières décisions du Conseil National du MoDem. Comme je l'ai déjà écrit il y a peu le Shadow Cabinet a mon aval. Je l'ai suggéré en mars 2008, et il se trouve qu'à cette époque, j'en avais discuté avec Marielle et qu'elle était très favorable à ce type d'organisation. Elle souhaitait d'ailleurs mettre en place des porte-paroles à Paris sur ce modèle-là. Si nous mettons en place un tel groupe, nous aurions tout intérêt à associer Caroline Ollivro, chef de file du MoDem à Rennes, à notre réflexion, puisqu'elle a mis en place une structure de ce type dans la capitale de la Bretagne.

    Les Lib-Dems en Angleterre usent d'un tel procédé depuis longtemps. Comme on le dit souvent, il est à notre avantage d'importer les bonnes pratiques.

    Les points 6 et 7 du compte-rendu m'intéressent également. Les Européennes ont laissé entrevoir que les citoyens de renseignaient de plus en plus sur la Toile pour affiner leurs votes. S'il faut saluer la naissance du site lesdemocrates.fr, il n'en faut pas moins se leurrer. Notre présence sur la Toile s'amenuise progressivement, et nous avons de moins en moins de relais d'opinion.

    S'il y a un groupe de coordination sur les stratégies numériques, je me porte candidat pour y participer. Et une fois que Christophe aura pris du repos et aura retrouvé sa placidité habituelle, il me paraît tout désigné pour en être le coordinateur principal étant donné son expérience dans ce domaine. La logique commanderait également de travailler avec Nicolas Voisin, l'architecte principal des democrates.fr, qui monte en puissance progressivement, de même que les adhérents MoDem qui assurent une veille continue et en font une synthèse chaque semaine, et enfin, Antonin Moulart qui est à l'origine du fameux widget box MoDem. D'autres me paraissent bien sûr légitimes, mais voilà mes recommandations, à titre personnel. Évidemment, si Quitterie Delmas décidait de revenir vers nous après son temps de réflexion, elle aurait à l'évidence toute sa place dans un tel groupe. Ah, et j'allais l'oublier : Luc Mandret, bien sûr, a vocation à participer à ce groupe.

    J'ai vu enfin que François Bayrou appelait à un grand Congrès Programmatique. Bonne idée. Mais cela suppose d'avoir mis en ordre ce que nous proposons déjà auparavant. Et de ne pas se cantonner à des généralités philosophiques, mais de prendre position clairement y compris sur les sujets qui fâchent. Voilà qui légitime, en tout cas, le travail de compilation que j'entreprends sur le programme du MoDem.

    Ah, un dernier point : je déplorais récemment l'absence de relai sur la Toile et chez les Conseillers des décisions prises en CN, mais cette fois, je crois que tout le monde a mis la main à la pâte :-)

  • Shadow cabinet MoDem : à Rennes, ils l'ont fait !

    Joli, ce que j'apprends par Maville.com : Caroline Ollivro a mis en place un shadow cabinet, au sein du groupe MoDem, pour la ville de Rennes, avec une personne par thématique pour pouvoir traiter les dossiers et faire des propositions.

    En relançant les commissions (nouvelles dates de réunion et responsables feront bientôt  l'objet d'un billet sur ce blog), Marielle de Sarnez poursuit à l'évidence le même but à Paris.

    Ce pourrait être désormais une marque de fabrique MoDem, à l'instar de ce que font les Lib-Dems en Angleterre.

  • Un shadow cabinet pour le MoDem ?

    Dans ma note précédente, j'ai évoqué ce qu'a été l'UDF, et, quand j'y repense, il y avait chez Bayrou un concept qui m'avait plu : celui d'opposition constructive.

    Je trouve, hélas, que très vite, le MoDem s'est cantonné dans une critique à tous crins, et je pense que Bayrou est un peu tombé dans ce travers également.

    Or, la vitalité d'un mouvement, c'est d'avoir des idées, de proposer des solutions, et de peser par la seule force des controverses et des débats qu'il génère, sur la vie politique. S'il ne parvient pas à dépasser ce qui a fait sa gloire à un moment donné, il devient progressivement étriqué, et ressemble à ces vieux bonshommes ronchons qui égrennent indéfiniment le même refrain. 

    Je ne souhaite pas cela pour le MoDem. Je ne désire pas qu'il soit frappé d'une forme d'Alzheimer politique précoce, et à tout prendre, s'il devait ainsi dégénérer, je demande un droit d'euthanasie pour lui, afin de lui épargner une longue dégénérescence. 

    J'ai appelé au débat d'idées et à la construction d'une ligne programmatique pragmatique pour le MoDem, c'est à dire avec des solutions et des propositions concrètes.

    Je trouve que l'idée d'un Shadow Cabinet est très séduisante. Cela permet de réagir en temps réel à l'actualité politique, économique, sociétale et diplomatique.

    Je rappelle la définition de Wikipedia, qui me paraît très exacte (pas besoin, donc, d'en changer un mot) :

    Cabinet Fantôme (Shadow Cabinet)

    Le cabinet fantôme est un gouvernement virtuel formé par le principal parti de l'opposition (Opposition officielle) dénué de pouvoirs réels, que l'on trouve principalement dans les Etats dont la démocratie parlementaire fonctionne sous le système de Westminster. Les membres du cabinet fantôme sont appelés « porte-paroles » ou « critiques » et dédoublent chaque poste ministériel du gouvernement (ex : le porte-parole de l'opposition en matière de Défense nationale, le critique du ministre des Finances).

    Rôle

    La responsabilité principale du cabinet fantôme est de critiquer le gouvernement en place et d'offrir une alternative, le but étant d'avoir un gouvernement déjà en place prêt à prendre le pouvoir en cas de victoire électorale. Cette façon de fonctionner a également pour but d'offrir une forme de sécurité aux électeurs qui ont la possibilité de voir la forme que pourra prendre le gouvernement de rechange si le parti d'opposition est élu. Toutefois, dans la pratique il est courant que les membres du cabinet fantôme ne soient pas tous nommés au conseil des ministres ou qu'ils soient nommés à un ministère autre que celui pour lequel ils étaient porte-paroles lorsque le parti prend le pouvoir.

    Il est aujourd'hui courant pour les tiers partis représentés aux parlements de former également leur propre cabinet fantôme, même s'ils ne forment pas l'opposition officielle et même s'ils n'ont aucune chance de prendre le pouvoir. En plus de transmettre une image de discipline et de professionalisme au public, cela permet de coordonner leurs efforts d'opposition et de critique du gouvernement.

    L'inconvénient, c'est qu'un tel cabinet ne peut être confié à des amateurs. Mais il reste encore suffisamment de talents au MoDem pour pouvoir mettre en place quelque chose qui tienne à peu près la route. 

    Finalement, ce pourrait être un bon procédé pour installer ce que j'appelle de mes voeux dans MoDem reloaded et Fabuleuse UDF : un mouvement politique ouvert, constructif et à la pointe de l'innovation démocratique.