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  • Naturellement de droite...

    Tiens, une anecdote assez marrante, mais véridique sur la différence entre gauche et droite. Elle est arrivée à quelqu'un que je connais bien, et qui est de gauche modérée aujourd'hui, tout en demeurant relativement allergique à la droite.

    Petite fille, elle demande, avec l'une de ses soeurs,  un jour à sa grande soeur la différence entre la droite et la gauche. Et sa grande soeur de lui répondre : ben la gauche, c'est quand tu es dans un jardin où tout le monde peut venir, et la droite, c'est quand le jardin, il est à toi et que tu décides qui y vient.

    Le croyez-vous ? Sa soeur et elle déclarèrent immédiatement préférer la droite...

  • de Shrek à Sarko, Pixar avait tout vu

    1683859681.jpgJ'ai reçu cette excellente image, tout récemment, qui m'a franchement fait rigoler. Apparemment, Pixar, la célèbre société productrice de film, va se reconvertir prochainement dans la voyance, j'espère :-)

    Toute ressemblance, évidemment...vous connaissez tous la chanson, amis lecteurs...

     

  • Le MoDem comme une traînée de poudre

    Le MoDem au Danemark vient de rejoindre le flux MoDem. Quand j'y songe, je me dis que c'est impressionnant : aucun autre parti ne dispose d'un tel réseau ainsi organisé. C'est bientôt 130 à 150 blogs des quatre coins de France, mais aussi du monde, qui s'agrègent pour former un lien inégalé sur la Toile.

    Qui sait ? Antonin entrera peut-être dans la légende du MoDem un jour comme mythique Grand Ancien : on dira de lui qu'il fut l'un des tout premiers à tenter d'agréger les démocrates sur la Toil, et le premier à y parvenir...

    Quel formidable outil que la widget box, et quel développement impressionnant du MoDem sur la Toile, le mouvement politique sans doute le plus actif à l'heure actuelle, j'en ai bien l'impression, sur Internet.

  • La croissance, c'est Villepin, pas Sarkozy

    Le gouvernement actuel se félicite du regain de croissance inattendu tout récent. En réalité, ce sont surtout des chiffres moins mauvais que prévus. Le gouvernement pariait sur 2.5% de croissance, et la France a finalement 2.1 après avoir failli tomber à 1.9.

    En outre, ce chiffre pas si mauvais est à mettre au crédit des 6 premiers mois de l'année 2007, c'est à dire... de Dominique de Villepin. On ne verra les conséquences des premières mesures de Nicolas Sarkozy que dans le courant de l'année 2008...

    Par ailleurs, c'est surtout les allègements fiscaux de Dominique de Villepin, qui ont un peu relancé la croissance, et, je ne pense pas que cela ait été une bonne idée de les faire, compte-tenu de notre déficit budgétaire.

    Ajoutons que c'est, apparemment, une hausse du pouvoir d'achat allemand qui aurait dopé nos exportations...bref, pas de quoi pavoiser, pour l'instant...

  • Bayrou, il ne se renie pas, Monsieur Sauvadet...

    1975713113.jpgVoilà ce que François Sauvadet a récemment déclaré à propos de François Bayrou :

    « François BAYROU n’a fait que des déclarations qui n’ont été suivies d’aucune proposition. Mais où sont donc les amendements tant attendus de Monsieur BAYROU ? Après avoir défié le Nouveau Centre de traduire concrètement ses engagements, je constate que François BAYROU n’a déposé que 7 sous-amendements dont 1 sur un amendement Nouveau Centre. C’est le constat d’échec de sa démarche incantatoire. » 

    Il y a une imposture derrière cette déclaration :
    - ce n'est pas une vraie règle d'or qui va être inscrite dans la constitution mais seulement un objectif d'équilibre pluri-annuel. Rien à voir avec un budget en équilibre chaque année.
    Et pour la proportionnelle, les Socialistes la demandent déjà (alors que Nouveau Centre y a renoncé sous la pression des députés UMP).
    Il y a une manière de présenter l'information pas tout à fait objective...

    Pour ma part, je suis très déçu par le Nouveau Centre, dont j'espérais au moins un effort pour peser sur la majorité. Or, le Nouveau Centre n'a pas même essayé et accepte de voir les grands principes du projet présidentiel de l'UDF être complètement galvaudés.

    Abandon de la proportionnelle, équilibre budgétaire à l'économie (sans jeu de mots...). Je ne souhaite pas l'échec de la stratégie du Nouveau centre, et j'aimerais, au contraire, que le Nouveau Centre pèse, mais je constate son échec. 

    Quant aux reniements, Maître Rembrandt a su avec art en rendre l'expression saisissante dans un tableau à propos d'un certain Pierre... 

    Et puis voilà également la pensée que Charles Baudelaire prête à ce même Pierre :

    -Certes, je sortirais, quand à moi, satisfait
    D'un monde où l'action n'est pas la soeur du rêve ;
    Puissé-je user du glaive et périr par le glaive !

  • Conseil de Tocqueville à Sarkozy sur la presse

    Je continue à lire De la Démocratie en Amérique, et, dans le chapitre III de la partie II du Tome I, j'ai trouvé en introduction quelques réflexions de bon sens sur la liberté de la presse.

    J'avoue que je ne porte point à la liberté de la presse cet amour com­plet et instan­tané qu'on accorde aux choses souverainement bonnes de leur nature. Je l'aime par la considération des maux qu'elle empêche bien plus que pour les biens qu'elle fait.

    Ceci me fait penser à l'attitude du Nouvel Observateur que dénonce à très juste titre Jean Quatremer. Cet hebdomadaire qui se prétend respectable, a inventé de toutes pièces les paroles qu'aurait prononcé Nicolas Sarkozy devant des journalistes en off. Ces journalistes sont des imbéciles. Le TSS (ndlr : tout sauf Sarkozy), outre qu'il a montré ses limites lors de l'élection présidentielle, est une imposture et une malhonnêteté  intellectuelle. Quand elle se double de mensonges les plus éhontés, elle devient insupportable. Cela anéantit toute forme de débat, et je pense , par exemple, que c'est le genre de choses qui ont poussé un Eric Besson à franchir le Rubicond. 

     Il suit dans les écrits de Tocqueville quelques observations loin d'être inintéressantes :

     Si quelqu'un me montrait, entre l'indépendance complète et l'asservissement entier de la pensée, une position intermédiaire où je pusse espérer me tenir, je m'y établirais peut-être; mais qui découvrira cette position intermédiaire ?

    Je crois que Tocqueville a bien cerné le problème, et c'est pour cela que l'on doit supporter les torchons au milieu des revues sérieuses, parce que, malheureusement, il n'existe pas de position intermédiaire pour la liberté de la presse. 

     Vous partez de la licence de la presse et vous marchez dans l'ordre: que faites-vous ? vous soumettez d'abord les écrivains aux jurés; mais les jurés acquittent, et ce qui n'était que l'opinion d'un homme isolé devient l'opinion du pays. Vous avez donc fait trop et trop peu; il faut encore marcher. Vous livrez les auteurs à des magistrats permanents; mais les juges sont obligés d'entendre avant que de condamner; ce qu'on eût craint d'avouer dans le livre, on le proclame impunément dans le plaidoyer; ce qu'on eût dit obscurément dans un récit se trouve ainsi répété dans mille autres. L'expression est la forme extérieure et, si je puis m'exprimer ainsi, le corps de la pensée, mais elle n'est pas la pensée elle-même. Vos tribunaux arrêtent le corps, mais l'âme leur échappe et glisse subtilement entre leurs mains. Vous avez donc fait trop et trop peu; il faut continuer à marcher. Vous abandonnez enfin les écrivains à des censeurs; fort bien! nous appro­chons. Mais la tribune politique n'est-elle pas libre ? Vous n'avez donc encore rien fait; je me trompe, vous avez accru le mal. Prendriez-vous, par hasard, la pensée pour une de ces puissances matérielles qui s'accroissent par le nombre de leurs agents ? Compterez-vous les écrivains comme les soldats d'une armée ? Au rebours de toutes les puissances matérielles, le pouvoir de la pensée s'augmente souvent par le petit nombre même de ceux qui l'expriment. La parole d'un homme puissant, qui pénètre seule au milieu des passions d'une assemblée muette, a plus de pouvoir que les cris confus de mille orateurs; et pour peu qu'on puisse parler librement dans un seul lieu public, C'est comme si on parlait publiquement dans chaque village. Il vous faut donc détruire la liberté de parler comme celle d'écrire; cette fois, vous voici dans le port: chacun se tait. Mais où êtes-vous arrivé ? Vous étiez parti des abus de la liberté, et je vous retrouve sous les pieds d'un despote.

    C'est un cheminement imparable. On obtient souvent l'inverse de ce que l'on voulait à l'origine. Il est très difficile de légiférer en la matière, et, on marche à chaque fois sur des oeufs. J'aime beaucoup la conclusion de cette introduction :

    Vous avez été de l'extrême indépendance à l'extrême servitude, sans rencontrer, sur un si long espace, un seul lieu où vous puissiez vous poser

     On trouve encore ceci , plus loin :

    Dans un pays ou règne ostensiblement le dogme de la souveraineté du peuple, la censure n'est pas seulement un danger, mais encore une grande absurdité.

    Lorsqu'on accorde à chacun un droit à gouverner la société, il faut bien lui recon­naître la capacité de choisir entre les différentes opinions qui agitent ses contempo­rains, et d'apprécier les différents faits dont la connaissance peut le guider
    .

    Je crois que le mieux, c'est de lire le chapitre concerné, car il est édifiant. 

  • Des manuels scolaires communs pour l'Europe ?

    Je viens de lire le très intéressant billet de Jean-Pierre Jouyet, secrétaire d'Etat aux affaires européennes. Je trouve , en effet, que la constitution de manuels scolaires communs, mais pas seulement en histoire, est une bonne manière de construire l'Europe. J'espère d'ailleurs, que la Présidence française de l'Europe contribuera à développer ce genre d'initiative. Comme l'explique Jean-Pierre Jouyet, c'est formidable que les ennemis d'hier, France et Allemagne, sans gommer leurs histoires nationales, parviennent à écrire un manuel d'histoire commun pour les 1ères et les terminales. D'autres projets sont à l'étude parmi les pays européens. 

    Il faut aller dans ce sens, et rappeler aussi qu'il existe un gisement culturel commun non exploité en Europe : les civilisations grecque et latine !

    Il faudrait intégrer dans les systèmes éducatifs européens l'étude des langues et civilisations latines et grecques, tant elles sont constitutives d'une culture commune, bien plus que tout les reste. A ce sujet, il existe au moins un site institutionnel, appelé Circé, qui vise un tel objectif. Mais il n'est pas seul : l'association Euroclassica en fait autant dans son coin. Et il existe même un certificat européen de grec et de latin !

    Au MoDem, parlons-en à nos eurodéputés, et essayons de promouvoir tout ce qui pourra contribuer à forger une identité européenne commune. 

     

     

  • Delanoë le libéral

     Bertrand Delanoë se déclarant libéral, c'est à mourir de rire ! son libéralisme résonne davantage avec un écho libertaire reconverti au socialisme gestionnaire qu'avec les accents d'un Tocqueville ou d'un Montesquieu qu'il invoque à l'appui de ses dires. Maintenant, il va falloir qu'il montre son courage politique, et ça, cela va être autre chose, parce que Bertrand Delanoë, il ne sait pas ce que c'est que de prendre des coups.

    Voilà quelqu'un qui se réclame de Jospin. Or, Jospin, s'il n'a rien d'un gauchiste, n'en représente pas moins exactement le socialisme que je rejette et qui m'a fait un jour fuir loin du vote PS : l'archétype de la bonne conscience, le "faites ce que je dis, pas ce que je fais", le socialisme bon teint de la techno-structure de l'éducation nationale, la dénégation permanente du ressenti des petites gens, sans cesse renvoyées à de prétendus fantasmes ; une adhésion à l'économie de marché qui ne s'assume pas clairement; un rapport malsain à l'argent et à l'économie en général ; des mesures prises en catimini ; l'arrogance et la certitude d'avoir toujours raison ; 

    Evidemment, je préfère un Delanoë se réclamant du libéralisme que du trottskisme, mais je ne manquerai pas de le rappeler à la doxa libérale, ici-même, chaque fois qu'il y dérogera, et je pense que les dérogations seront la règle générale.

    Voici ce que Delanoë a exactement déclaré :

    «Le libéralisme est à la liberté ce que la république est à la démocratie, une forme supérieure d’évolution. Je suis libéral. La droite d’aujourd’hui ne l’est pas. La gauche doit se réapproprier, avec fierté, et le mot et la chose. […] Si les socialistes du XXIe siècle acceptent enfin pleinement le libéralisme, s’ils ne tiennent plus les termes de "concurrence" ou de "compétition" pour des gros mots, c’est tout l’humanisme libéral qui entrera de plein droit dans leur corpus idéologique.» 

    Cela me fait assez rigoler, quand je vois qu'il invoque, à travers son titre, Danton.  Or, lisons la biographie de Danton, et on voit bien que cet individu, est un pré-socialiste. Un homme qui, tout en faisant de violentes déclarations enflammées, face aux Jacobins, avait des accointances avec les orléanistes. Un individu qui n'a cessé d'attaquer Lafayette, un homme droit et modéré. Un homme qui se faisait payer par la cour, et  payait les révolutionnaires de mots : ça, il savait le faire. Tout en attaquant la monarchie de l'intérieur.

    Danton était un montagnard, pas un girondin, même s'il tenta de réconcilier Montagne et Gironde. Ce n'est certainement pas un libéral, et, sur le fond, cela ne m'étonne pas que Delanoë l'ait pris pour référence implicite. 

    A propos  de la proposition d'alliance de Royal à Bayrou, il écrit :

    «On pouvait s’adresser aux électeurs de Bayrou du premier tour, montrer dans la transparence, lors du débat, les points d’accord et de désaccord. Mais renverser les alliances, c’est autre chose. […] Est-ce bien sérieux de concevoir une alliance allant du centre à l’extrême gauche ? C’est sympathique. Mais il faut un minimum de cohérence.» 

    Il a la mémoire courte : Rocard, l'un de ses mentors, a été l'un des premiers à appeler à cette alliance. Pour le reste, je suis d'accord avec lui : une alliance qui va de l'extrême-gauche au centre n'a pas de sens. Sauf que lui a choisi l'extrême-gauche...Très libéral, comme choix...

    Bref, la seule chose que je lui concède, c'est son jugement sur Sarkozy :

    «Quant au sarkozysme, ce bonapartisme modéré par la désinvolture […], il est profondément antilibéral. […] Sarkozy n’est pas libéral, il est conservateur. Il l’a prouvé à plusieurs reprises : étatiste, protectionniste, il impose à tous les échelons l’omniprésence d’un Etat que, dans le même temps, il désarme.»

    C'est vrai. Mais lui-même, à la mairie de Paris, impose la municipalité à tous les échelons de la vie parisienne. Bref, wait and see. Je serai vigilant. 

  • Règle d'Or, pipeau d'or...

    Je me demande ce qu'il va rester des mesures que le Nouveau Centre se glorifiait de faire inscrire dans la constitution. La Règle d'Or qui se définit par le refus de présenter un budget en déséquilibre , sauf dépenses d'investissement, finit en eau de boudin dans le dernier amendement proposé par Gilles Carrez.En effet, il n'est plus question d'équilibre des finances, mais de lois s'inscrivant dans un objectif d'équilibre. Autant dire que c'est du flan, il n'y a aucune obligation derrière un tel effet d'annonce.

    Et puis comme cela ne s'appliquera qu'en 2012...

    S'ajoute à cela que le Nouveau Centre a officiellement renoncé à l'introduction de la proportionnelle, même à dose homéopathique, dans la constitution.

    En fait, l'UMP n'a strictement rien concédé : pas de proportionnelle au sénatoriale, et pas davantage aux législatives. Pourtant, ces points seraient favorables au Nouveau Centre, autant qu'au MoDem.

    Ce que je constate, c'est l'échec de la stratégie du NouveauCentre qui n'obtient finalement aucune de ses demandes.

    C'est dommage, car sur le principe de l'équilibre des comptes, je trouve le raisonnement de Charles de Courson très sain :

    "Chacun doit assumer ses choix: si je veux faire des milliards de dépense, je lève les recettes correspondantes", a-t-il estimé. "Et de même pour les ultra-libéraux" partisans des baisses d'impôts: "dans ce cas, ils doivent aussi couper dans les dépenses".

    François Bayrou a apparemment les mêmes doutes que moi sur ces amendements. Voilà sa réaction...

    "Si nous voulons écrire dans la constitution que les déficits devront être désormais bannis sauf accident, il faut l'écrire sous cette forme et de manière transparente. Tout le reste, c'est de la ruse"

     

  • Congrès du Nouveau Centre, les à-côté

    Mon compte-rendu ne serait pas complet si je ne précisais pas tous les à-côtés du congrès, parfois drôles, parfois surprenants. Bref, toutes les choses dont je n'ai pas encore parlé.

    Patience et bonne humeur des militants

    S'il y a bien une chose qui est inaltérable, c'est la patience des militants néocentristes : le TGV avait une heure 30 de retardà l'aller. Le soir de l'arrivée, il a fallu attendre 1h30 du matin pour réintégrer les hôtels, et patienter 40 minutes debout dans le bus pour finir la soirée. Eh bien, pas une protestation et de la bonne humeur...

    Conversations dans le TGV (aller)

    A l'aller, personne n'ayant repéré qui j'étais, tout du moins les deux premières heures, j'ai déployé antennes et radars pour capter les conversations autour de moi. En fait, les néocentristes ont surtout évoqué les OGM, l'UMP, mais...pas une fois le Nouveau Centre ! en deux heures, je n'ai entendu à aucun moment prononcer le mot nouveau centre et pas davantage ceux des élus néocentristes. Evidemment, je n'ai sans doute pas tout capté, mais, cela m'a tout de même étonné.

    Organisation

    Sur l'organisation, franchement, c'était carré. Accueilli d'emblée par une blonde pulpeuse à la gare de Lyon. Cela donne envie. Euh, d'adhérer, je veux dire :-) évidemment, cela m'a mis de bonne humeur, et, en fait, il y a eu en permanence un staff de militants qui géraient très bien l'organisation et les aléas d'une telle entreprise.

    Le buffet et la salle de presse, le samedi...chomp, miam, goinfr, piffr...mchomp, hmm ? scusez, j'ai la bouche pleine...

    Bon, en fait, pas vraiment, c'est le moment où je tapais mes billets, et du coup, une meute de morfales s'est abattu sur le buffet. Quand je suis arrivé, il ne restait plus que les épluchures de charcutaille et les peaux d'orange et de banane ;-( Heureusement, il y avait la salle de presse :-)

    Convivialité

    Champagne à l'aller, pique-nique improvisé au retour : j'ai été gâté. Les militants néocentristes sont partageurs et de joyeux drilles. Particulièrement dans la section du 14ème arrondissement de Paris. Sympathies à Pierre, Laurent, Freddy, et tous les autres. Tiens, en parlant de Freddy, j'ai failli avoir une attaque d'apoplexie en discutant école publique avec elle ; j'ai cru qu'il y avait un sous-marin communiste qui s'était réfugié au Nouveau Centre. En fait, c'est une ancienne RPR tendance gaulliste-social. A côté d'elle, sur l'école, j'avais l'air d'un ultra-libéral, moi...

    Laurent, lui, il avait trouvé une occupation : il avait un GPS portable, et il calculait la vitesse exacte du TGV et la distance par rapport à Paris avec...pfffui : ça chauffe les neurones, au Nouveau Centre !!! Au passage, j'ai pu constater au retour qu'il avait une culture littéraire impressionnante, tout en étant informaticien. On a eu des conversations passionnantes sur les textes bibliques.

    Plus loin, ça rigolait tout ce que ça pouvait en évoquant le doux souvenir des réceptions gargantuesques du défunt RPR. A ce sujet, d'ailleurs, si au MoDem, il y a beaucoup de militants venus de la gauche, au NC, il y en a un bon paquet aussi qui viennent de l'UMP. J'en ai entendu un qui expliquait avoir déchiré sa carte de l'UMP avant d'adhérer au Nouveau Centre.

    Sauvadet

    Le porte-parole du groupe centriste m'a bien fait rigoler. Dans son discours, il a pesté contre la presse, expliquant qu'il en avait assez qu'on désigne les néo-centristes comme les ex-UDF ralliés à Sarkozy, voire comme les traîtres. Z'ont les oreilles qui sifflent, les néocentristes. Apparemment, il était vraiment vexé. Clairement, il aspirait à ce que cette image qui leur colle à la peau (fallait pas signer une certaine tribune...) s'amenuise afin que le Nouveau Centre apparaisse comme un vrai parti. Des difficultés à exister, quoi, au NC...Il en a profité pour faire la leçon à Bayrou sans le nommer, en expliquant que c'était commode de se placer en commentateur de la vie politique attendant un destin, refusant de prendre ses responsabilitéset distribuant les bons points... Il a estimé, peu avant, ne pas avoir de leçon d'indépendance à recevoir. Il a justifié son propos en déclarant qu'une indépendance qui n'est pas mise au service de la France conduit à l'isolement.

    En même temps, il a situé le Nouveau Centre entre une droite conservatrice et une gauche sans projet. Il a plaidé pour la diversité, qui, pour lui, n'est pas l'adversité. C'était bien la peine, vu le renoncement du NC à la proportionnelle...Et puis il aurait bien fait de dire ça à Hervé Morin, l'homme qui somme les sénateurs centristes de choisir un camp...

    Il a également dressé un bilan inquiétant de la France, tout en soulignant ses forces, et noté que la capitalisme et la croissance s'étaient déplacés vers l'Asie.

    Jeunes centristes

    Leur vice-président m'a dit qu'il adorait le blog de Quitterie Delmas. Enfin, au moins la présentation du blog... Eux aussi ils ont de mignonnettes militantes :-)  Sur 7 000 militants (mais en fait, j'ai entendu une adhérente me dire que ce serait plutôt aux alentours de 5 000 à 6 000) il y a 1 000 jeunes centristes.

    Le sens des mots

    Je ne suis pas sûr de savoir si c'est Morin, Sauvadet, ou Viger qui l'a dit. Plutôt Sauvadet, je pense. Celui qui a parlé a évoqué la nécessité de ne pas galvauder les mots en les connotant péjorativement, notamment en retournant leur sens. Il a évoqué les mots "réforme" et "libéralisme" entre autres. Mouais. Et les idées ? la règle d'or ? la proportionnelle ? les niches fiscales (le crédit d'impôt pour les emprunts dans la loi TEPA s'est transformée en incitation fiscale à la propriété lors de mon entretien avec J-C Lagarde) ? Beau discours, mais...dans la pratique...

    Elections internes

     40% de participation, d'après ce que j'ai compris.De nombreux militants néo-centristes semblaient supris et déçus. Moi, je trouve au contraire, que pour une élection de parti, ce n'est pas si mal.

    Valérie (Sachs) était présente en observatrice (centriste indépendante). Elle n'a pas adhéré au Nouveau Centre, ni avant, ni après. Je pense qu'elle a développé une forme d'allergie certaine à tout appareil de parti, quel qu'il soit. Comme pas mal de centristes aujourd'hui, elle reste dans une sorte de no man's land centriste...Nous avons échangé nos impressions. Pour moi, elle est symptômatique de l'atomisation de la famille centriste : le mot est de Sauvadet. Elle est symptômatique, parce qu'elle pourrait travailler indiféremment avec le MoDem, le Nouveau Centre, les Centristes de l'UMP, et certains socialistes sociaux-démocrates (une vraie centriste, quoi...).

    J'ai sans doute oublié des choses, mais je commence à fatiguer à fouiller mes notes, moi...je crois que ce sera tout pour ce congrès de Nîmes.