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  • Peugeot H2O, une automobile à l'hydrogène sans danger

    Tiens, ça alors : récemment, je farfouillais dans la boutique peugeot, avenue des Champs Elysées à Paris avec l'intention d'offrir une petite voiture bien d'cheu nous à l'un de mes petits, et voilà-t-y pas que je le retrouve avec un bizarre véhicule entre les mains. Une sorte de 207 pour les pompiers. Je jette un oeil en dessous, et je lis H2O concept Car. Tiens, ça veut dire quoi, ça ?

    Du coup, j'ai jeté un oeil sur la Toile, et j'ai trouvé ce petit film d'abord :



    Et puis sur le site de Peugeot, la présentation du véhicule.

    H2O, un concept car sort de l'eau
    H2O n'est pas seulement un véhicule de pompier futuriste dû à la grande créativité des stylistes PEUGEOT. En effet, H2O produit de l'électricité et de l'eau grâce à la technologie de la pile à combustible. Sous l'apparence ludique et dynamique de ce véhicule d'intervention anti-incendie se dissimule un mode de propulsion très novateur. H2O, construit sur une base de Partner Electric, utilise la pile à combustible comme source d'énergie embarquée. Dans ce domaine, H2O dispose d'une innovation majeure : l'hydrogène est produit en temps réel, en fonction des besoins du système, ce qui permet de s'affranchir des contraintes liées au stockage de l'hydrogène sous pression.
    Avec sa généreuse entrée d'air, ses feux félins et son capot plongeant en forme de museau, l'identification au Lion est forte sur sa face avant. L'arrière est réservé à la citerne, supportant une échelle télescopique. Au bas de la jupe on trouve, en lieu et place des sorties d'échappement qui n'ont ici plus lieu d'être, deux branchements pour l'alimentation en eau ou la lance incendie. La teinte de carrosserie choisie est bien sûr le rouge " pompier ", qui se décline harmonieusement à l'intérieur avec des touches métal.
    L'habitacle est prévu pour 2 pompiers et accueille des outils de commandes modernes et fonctionnels tels que le GPS, le téléphone et un écran tactile sur la planche de bord ; un second écran relié à un PC permet de visualiser des cartographies d'immeubles
    .

    Plutôt sympa. Mais les bagages, on les met où ? Comme d'hab, j'ai un train de retard, puisque le véhicule date d'octobre 2002. Toutefois, il a un avantage : le véhicule est prévu  pour rouler par très forte chaleur , et même pour affronter un incendie ;  il ne stocke jamais plus de 2,5 g d’hydrogène, son réservoir ne contenant en effet que du borohydrure de sodium, c’est-à-dire du sel (ou quasiment).

    C’est ensuite un système élaboré par Millenium Cell, une entreprise américaine, qui se charge de convertir ce sel en hydrogène afin d’alimenter la pile, et l’avantage est de disposer d’un véhicule au carburant parfaitement ininflammable.

    Astucieux, non ? Mais bon, il paraît que c'est tellement cher à produire que c'est inenvisageable pour un particulier...

  • free Ingrid Betancourt et les Colombiens

    S'il y a un post-it que l'on retrouve sur beaucoup de blogs et sites, c'est bien "free Ingrid Betancourt". Ingrid Betancourt est une femme estimable et courageuse, dont salue le combat et pour laquelle je souhaite la libération au plus tôt, mais il y a une indécence exaspérante dans la manière dont la France et particulièrement la Toile francophone ne véhiculent des demandes de liberté que pour Ingrid Betancourt.

    Les autres otages des FARC sentent donc à ce point le pâté ? Est-ce parce qu'ils ne sont "que" Colombiens ? D'ailleurs, soit dit en passant, après deux heures de recherche, j'ai bien eu les noms de ceux qui ont été libérés, mais pas moyen d'avoir les autres. C'est dire l'intérêt que portent les Français aux Colombiens. Parce qu'évidemment, c'est très porteur d'avoir un compteur ou un petit panneau "free Ingrid Betancourt" sur son site, blog ou tout autre suppport. Cela permet de se garantir de petits gains de popularité à bon compte auprès de l'opinion. 

    Il faudrait tout de même rappeler qu' à l'élection présidentielle de 2002 en Colombie, Ingrid Betancourt plafonnait à 2% des intentions de vote. 

    Bref, il ne faudrait pas que free Ingrid Betancourt comporte implicitement "fuck colombians hostages" parce qu'ils n'intéressent pas les Européens. On crache partout dans les médias sur Uribe, mais on oublie que sa légitimité politique est très forte et que les Colombiens approuvent son action. Ceci ne signifie pas que nous devons, nous, l'approuver, mais simplement qu'il faut prendre un minimum en considération l'opinion publique colombienne. Or, se désintéresser complètement des autres otages, c'est envoyer un très mauvais signal, celui d'une civilisation égocentrée et méprisante.

    Alors n'oublions pas les autres, svp, voici la liste (j'ai enfin réussi à la trouver grâce au site http://www.betancourt.info/ - voilà un site qui lui au moins s'intéresse à ces otages et pas uniquement à Ingrid Betancourt. ) :

     

    membres des Forces Armées

    membres de la police

    civils / personnalités politiques

    Agents de la CIA ?

    * Lieutenant Juan Carlos Bermeo
        * Lieutenant Raimundo Malagón
        * Sergent Harvey Delgado
        * Sergent Luis Moreno
        * Sergent José Ricardo Marulanda
        * Sergent Erasmo Romero
        * Caporal Luis Beltrán
        * Caporal Róbinson Salcedo
        * Caporal Amaon Flórez
        * Caporal José Miguel Arteaga
        * Caporal Luis Arturo Arcia
        * Caporal William Pérez
        * Caporal Libio Martínez
        * Caporal Pablo Moncayo

    * Colonel Luis Mendieta
        * Capitaine Edgar Duarte
        * Lieutenant William Donato
        * Sergent César Lasso
        * Sergent Luis Erazo
        * Caporal José Libardo Forero
        * Caporal Jhon Durán
        * Caporal Julio Buitrago
        * Caporal Enrique Murillo
        * Sous-lieutenant Javier Rodríguez
        * Sous-lieutenant Wilson Rojas
        * Sous-lieutenant Elkin Fernández
        * Sous-lieutenant Jorge Romero
        * Sous-lieutenant Alvaro Moreno
        * Sous-lieutenant Luis Peña
        * Sous-lieutenant Armando Castellanos
        * Sous-lieutenant Carlos Duarte
        * Sous-lieutenant Jorge Trujillo

    * Ingrid Betancourt (Presidential Candidate)
        * Sigifredo López (Valle Parlamentarian ) 
        * Oscar Lizcano (Former Congressman)
        * Alan Jara (Former Meta’s Governator)  

    * Thomas Howe
    * Marc Gonsalves

    * Keith Stannsen 
     

     


      

  • MoDem : le texte d'orientation de François Bayrou

    UN PROJET POLITIQUE DÉMOCRATE ET INDÉPENDANT


    L’objet de cette consultation est de manifester la volonté sans équivoque de nos adhérents de porter devant les Français un projet démocrate et indépendant. Nous voulons changer la vie politique française : le bipartisme, affrontement perpétuel et artificiel, est un appauvrissement de l’esprit et une incompréhension de la complexité des temps. Il est un verrouillage. Pluralisme politique, pluralisme syndical, pluralisme dans les médias, permettent seuls aux citoyens, conscients et informés, de penser les enjeux de l’avenir, et pas seulement ceux du passé.
    Le pluralisme ouvre sur le dialogue et permet quand la situation l’exige de larges consensus nationaux.
    Si l’on veut porter le pluralisme, définir un projet nouveau, l’indépendance est la condition nécessaire. La cohésion et la solidarité à l’intérieur du mouvement le sont tout autant.
    Cette consultation permet à tous les adhérents de manifester leur soutien à cette grande entreprise de rénovation de la vie démocratique française. Il est vital de définir un projet nouveau pour notre société.
    C’est d’autant plus nécessaire dans la crise profonde que nous traversons. Sans vouloir simplifier abusivement, il me semble que le projet de Nicolas Sarkozy est pour l’essentiel d’aligner la France sur le modèle dominant dans la globalisation.
    Lorsqu’il affirme « je veux réconcilier la France avec l’argent, parce que l’argent c’est la réussite », « je crois au capitalisme et à la mondialisation », « je veux faire rentrer la France dans le commandement intégré de l’OTAN », il traduit une fascination pour un modèle qui n’est pas le nôtre. Notre modèle français et républicain vise à l’amélioration de la situation de tous, alors que le mouvement du capitalisme financier encourage l’augmentation croissante et toujours accélérée des inégalités.
    L’alignement de la France est d’autant plus préjudiciable au moment où les excès de ce capitalisme ont déclenché une crise grave partie des Etats-Unis : les subprimes menacent les classes moyennes et le crédit, le système de santé est injuste, les prix des matières premières explosent, le dollar s’effondre, l’Irak est une impasse.
    Le parti socialiste français, en proie à des affrontements de personnes et de courants, n’est pas parvenu à penser une alternative. Le recours obsessionnel et automatique à l’État est devenu impossible.
    La seule défense des statuts ne convainc plus.
    Il revient donc à un courant nouveau de se mettre à la tâche pour que la France pense et porte un autre modèle, le modèle humaniste pour le XXI° siècle. Tel est notre choix de fond.


    Quels sont les piliers du modèle humaniste pour le XXI° siècle ?

    • Il faut que la société soit créative. Il n’y a pas de société qui fasse rayonner ses valeurs si elle est dominée économiquement et technologiquement. Les valeurs de création et l’esprit d’entreprise sont au centre de ce projet : l’entrepreneur, le chercheur et l’artiste, portent également la société créative indispensable au projet humaniste. La clé de la créativité, c’est l’éducation qui exige l’effort de tous et la solidarité de la nation.
    • Il faut un modèle social juste. Les réformes sont une nécessité pour adapter un pays aux temps nouveaux. Mais elles ne seront acceptées durablement, que si l’esprit de justice les inspire et les règle, et si on refuse les ghettos dus à l’argent, à l’origine, à l’âge, à la situation sociale.
    • Il faut que la société soit durable. La solidarité entre générations est une exigence aussi élevée que la solidarité à l’intérieur d’une génération. Nous sommes durement confrontés à des menaces sur l’équilibre de la planète et de nos pays. Le passage de l’énergie abondante et bon marché à l’énergie rare et chère, le choc climatique, le poids croissant des déficits et de la dette, le vieillissement de nos populations, les désordres monétaires sont autant de menaces sur l’avenir. La vertu du modèle humaniste, c’est l’équilibre.
    • Il faut l’équilibre des puissances et donc l’Europe. Si l’on veut la justice internationale, il faut écarter la domination. Pour résister aux grandes puissances dominatrices, il faut faire naître un monde organisé. L’Europe rassemblée est le précurseur nécessaire des nécessaires organisations régionales. Voilà pourquoi le combat pour une Europe protectrice de diversité, respectueuse des peuples qui la composent, n’est pas seulement un combat pour nous-mêmes mais pour toute l’humanité.
    • Il faut une adhésion démocratique. Nous croyons que la démocratie exige la prise de conscience et de responsabilité des citoyens. Ils ont droit à la vérité du débat public et à la protection contre les abus de pouvoir. Ils ont droit à des institutions loyales, qui garantissent la séparation des pouvoirs, exécutif, législatif, judiciaire et la juste représentation des citoyens.
    Ce projet humaniste, les citoyens l’attendent quand ils pensent à la France aussi bien qu’à l’avenir du monde. Au Mouvement démocrate, fort de son indépendance, de le penser et de le porter !
  • Sans concurrents, le texte de Bayrou n'a plus de poids

    J'ai appris qu'Eric Julliard n'avait pu présenter son texte d'orientation au MoDem pour vice de procédure. Je sais aussi que Philippe Nogrix et Thierry Cornillet ont renoncé à présenter le leur.

    Ces deux évènements sont très fâcheux. Sans concurrence, le texte d'orientation de François Bayrou a  moins de valeur, parce qu'il a moins de force.

    Il serait plus sage de suspendre la présentation de ce texte, de laisser aux autres motions le temps nécessaires pour être prêtes, et de présenter tout cela aux militants dès les premiers jours de septembre.

    A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire, et François Bayrou que je sais lettré n'ignore certainement pas le destin de Pyrrhus (le roi d'Epire, je lui épargne la comparaison avec le fils d'Achille prenant Troie et achevant Priam...)

    Pour ma part, je voterai pour la motion de François Bayrou, parce que j'ai confiance en l'homme et en son projet, mais j'estime qu'il gagnerait en légitimité à l'emporter contre quelqu'un. On est premier quand il y a un second et si possible un troisième. Sinon, on n'est plus premier, on est tout seul.

  • Fichier sur les bandes ?

    Rachida Dati a promis la constitution d'un fichier sur les bandes organisées à la suite des exactions commises par des bandes dans l'ouest parisien, notamment sur le Champ de Mars. Je ne peux qu'approuver cette décision, et appeler de mes voeux sa mise en place au plus vite. En  revanche, je me demande, s'il y a des incarcérations, comment Rachida Dati va gérer la contradiction avec son shouait de vider des prisons surpeuplées...

    Mais la gestion la plus nulle et misérable de ces agressions caractérisées revient à Delanoë. Comme l'a souligné justement Dati, ces phénomènes de bande dans ce quartier ne sont pas nouveaux. C'est juste qu'ils s'aggravent. Il y avait eu des incidents au sortir du bac. Delanoë pouvait bien se douter que la fête de la musique ne se passerait pas sans anicroches...Véronique Dévolvé-Rosset, élue MoDem du 7ème arrondissement, observe sur son blog qu'en journée même, les promeneurs et les familles ne sont pas en sécurité en raison  de la présence d'individus avec des bouteilles d'alcool à la main.

    Mais bon, le mot "sécurité" chez les Socialistes, c'est comme le mot "argent", c'est sale. Et puis, ce qui compte, c'est que Paris soit festive, non ? D'autant qu'après tout, 7ème, 16ème, 15ème, ce sont des arrondissements bourgeois et même pas bobos, en plus, puisqu'ils votent mal (à droite à chaque fois). Bien fait pour les bourges, ça leur fait les pieds de se faire agresser par de la racaille, non ?

    Mon royaume pour un kärcher, tiens...

  • Immigration de travail

    Il y a un point sur lequel je ne m'accorde pas avec Bayrou :  il déclarait, en janvier dernier, je crois, qu'il était difficile de demander à quelqu'un de venir travailler en France tout en lui interdisant de faire venir sa famille.

    Je ne suis pas tout à fait d'accord avec cet avis. Sarkozy a raison de vouloir remplacer l'immigration de regroupement familial par l'immigration de travail. En revanche, cela doit être fait avec honnêteté et modération.

    Quand une famille montre un attachement clair à la France et à la société française (par exemple, que les parents parlent correctement le français après un certain temps de présence et que les enfants, s'ils sont à l'école, sont suivis par les parents et studieux en classe, et puis bien sûr, que les parents sont déterminés à respecter parfaitement la législation française) elle peut avoir vocation à rester en France. Les mêmes règles doivent s'appliquer pour qui veut venir. Des tests de langue et de culture préalables peuvent être faits, mais ils doivent être honnêtes.

    Les effets désastreux du regroupement familial, on les a vus avec la politique démagogique des socialistes dans les années 80 (qui avait commencé sous Giscard, d'ailleurs) : ghettos, budgets sociaux des municipalités grevés, don de la nationalité sans aucune condition, et cetera...

    Quand des travailleurs immigrés envoient de l'argent dans leur pays d'origine, s'il s'agit de pays en voie de développement, c'est une manne pour ces pays. Rien n'empêche d'ailleurs d'autoriser la famille à rendre visite au travailleur, à condition que ce soient des visites et non une installation. Ceci ne vaut évidemment pas pour les pays avec lesquels nous avons des accords (partenaires européens par exemple).

    On voit d'ailleurs dans les glapissements des gauchistes relayés par les Socialistes, que ces derniers n'ont toujours pas compris que les Français ne veulent pas d'une immigration massive.

    En revanche, un traitement sérieux de l'immigration n'est absolument pas compatible avec une politique du chiffre comme le font aujourd'hui Hortefeux et Sarkozy. De fait, on a le sentiment que les délivrances de cartes de séjour et les naturalisations se font aujourd'hui à la tête du client, ou encore selon le bon vouloir de petits fonctionnaires bornés et frustrés.

    Ceci montre bien qu'Hortefeux et Sarkozy sont animés non par une volonté politique rationnelle et modérée, mais par une obsession compulsive de l'expulsion.

     

  • Shivar Mont Saint-Michel, mea culpa

    msmichel-shivar.jpg Je dois faire un mea culpa : j'ai écrit récemment dans ma note Second Life a cinq ans que le Shivar Mont-Saint-Michel de Yadni  était une représentation approximative, puis, après réflexion, assez exacte. Mais, avoir refait les rues du Shivar au Péril de la Mer, je dois concéder que ce n'est pas une représentation assez exacte, mais, une représentation très exacte !

    C'est donc à juste titre que Yadni est venu râler sur mon blog. Je réciterai 10 Ave Maria et 5 Pater Noster au cloître, promis...

    paris1900yadni.jpgEt tant que j'y suis, je me suis contenté de dire que je m'étais souvent rendu à Paris 1900, une de ses créations, mais il le faut, là aussi, saluer la performance de l'artiste.

    J'ai eu l'occasion de prendre un "pot" là-bas dans un troquet. Tranquille et convivial.

  • Marielle de Sarnez fait adopter Erasmus Mundus

    Sarnez.jpgUne Europe ouverte sur le monde et fière d'accueillir des étudiants étrangers sur son sol afin de leur faire partager notre diversité culturelle et notre richesse éducative: tel est le principal message du rapport de Marielle de Sarnez, euro-députée MoDem, sur le programme Erasmus Mundus, adopté le 24 juin 2008 en commission de la Culture à l'unanimité (moins une voix) du Parlement européen.

     "L'enseignement supérieur européen doit être compétitif pour attirer de nombreux étudiants et universitaires étrangers qui auparavant partaient poursuivre leurs études aux Etats Unis" , a commenté Marielle de Sarnez à l'issue du vote. "La qualité de l'enseignement supérieur, sa capacité à diffuser ses savoirs et ses connaissances permettra à l'Europe de devenir incontournable grâce aux pôles d'excellence qui seront développés par le biais de ce programme",  a-t-elle poursuivi.

    Erasmus Mundus II, doté de 936,5 millions d'euros sur la période 2009-2013, continue de proposer des formations communes labellisée "Erasmus Mundus" à plusieurs universités d'au moins 3 pays européens différents avec également des possibilités de  partenariat avec des établissements de pays tiers. 4 424  bourses  ont été attribuées à des étudiants des pays tiers, et 323 universités (dont 265 européennes)  y ont participé. Ce nouveau programme est proposé pour répondre à cette demande croissante de mobilité. L'objectif est d'accroître encore la mobilité estudiantine, dans les deux sens, entre les pays tiers et l'Union européenne. Cela passe par des améliorations d'ordre académique, avec notamment la création de doctorats communs aux universités partenaires, mais aussi par un accompagnement financier accru grâce à une revalorisation des bourses et à un système de droit d'inscription adapté. Les conditions d'accueil, dans ce contexte, sont naturellement déterminantes afin que les étudiants étrangers puissent se rendre l'esprit tranquille en Europe et bénéficier de la libre circulation. "La facilitation des visas pour étudiant doit être une préoccupation constante et mon rapport pose même la question de visas spécifiques, adaptés à la complexité de certains cursus universitaires qui réclament une très forte mobilité", a souligné Marielle de Sarnez.

  • Télévision sous contrôle

    Nicolas Sarkozy a annoncé la fin de la publicité à la télévision publique, après 20H00 dès janvier 2009 et totale à partir de décembre 2011. Il a proposé de compenser la perte du chiffre d'affaires publicitaire par une taxe de 0,9% sur les opérateurs de téléphonie et d'internet. Il veut par ailleurs que le président de France Télévisions soit à l'avenir nommé par l'exécutif. François Bayrou a dénoncé mercredi un plan de mise sous contrôle de la télévision, en réaction aux mesures annoncées par Nicolas Sarkozy. "Tout ceci serait impossible dans des démocraties de plein exercice. On a rarement vu un plan aussi déterminé de mise sous contrôle de la télévision. Le service public devient directement dépendant de l'Etat: son patron va être nommé par le pouvoir, et ses financements dépendront chaque année du bon vouloir des gouvernants. Quelle marge de liberté restera-t-il à la télévision? Dans le même temps, les chaînes privées reçoivent la manne publicitaire qui se portait autrefois sur le service public, et pour leur permettre d'améliorer leur bilan, on leur offre la possibilité d'une deuxième coupure, qui double le temps de publicité le plus lucratif. C'est le consommateur qui va payer tout cela au travers de ses communications téléphoniques et des services internet."

  • De l'islam surgira l'Islam

    Bien des idées reçues circulent sur l'Islam, au sein de la société occidentale, et c'est ce qui m'a donné l'envie de rédiger ce billet. Je lisais récemment un billet sur le blog d'Ibn Kafka, dans lequel il cite Edmond Amran el Maleh. Ce dernier juge que l'on ne peut battre l'islamisme que sur le terrain de la religion, et que la riposte doit venir de l'intérieur. Ibn Kafka met un bémol à cet avis en jugeant que l'intérieur tout court suffit.

    Pour ma part, je suis d'accord avec Edmond Amran. C'est bien de l'Islam que peut venir la riposte contre l'islamisme, et pas d'un magma dont rien de précis n'émerge. Ibn Kafka dit que l'islamisme ne vient pas de l'Islam, et que ce sont d'autres facteurs qui sont à sa source. C'est vrai. Mais l'Islam en est le catalyseur, car de sinistres individus s'en sont emparés. Or, l'erreur, ce serait justement de leur laisser l'Islam entre les mains. Edmond Amran el Maleh a donc bien raison de juger que c'est dans la religion qu'il faut trouver la source.

    A cet égard, je me suis intéressé à trois nations et donc, trois expériences significatives : le Maroc, la Turquie et l'Iran.

    C'est un chef d'état remarquable qui dirige le Maroc. Hassan II était un homme intelligent, mais dur et sans scrupules. Mohamed VI, son fils, est un dirigeant sage. Sa réforme du code de la famille est un morceau d'anthologie de modération et d'habileté politique. Il a très bien compris qu'une amrche forcée vers la modernité générerait d'autant plus de résistances, et il s'est donc appuyé avec bon sens sur le Coran,  l'autorité de sa fonction, des théologiens universitaires et des hadiths fameuses pour faire passer sa réforme.Les Marocains sont des gens modérés. Je ne dis pas que l'islamisme ne parvient pas à s'y implanter, mais il y demeure circonscrit sous l'action d'un roi efficace.

    En Turquie, l'Islam a pris un visage politique et temporel avec l'AKP. L'AKP, à mes yeux, ressemble à la droite française du début du siècle. A l'origine religieuse, monarchique et anti-républicaine, la vie en république a petit à petit adouci ses moeurs. L'évolution de cet adoucissement, c'est la démocratie-chrétienne. Je crois que c'est ce chemin qu'emprunte la Turquie, et la pression de l'Union Européenne accélère ce mouvement. A cet égard, l'Europe ne devrait pas repousser la Turquie, mais observer avec intérêt cette évolution, qui rapproche ce pays des autres pays européens par son développement politique.

    Reste enfin l'Iran : c'est dans ce pays que se sont affirmés deux camps résolument opposés l'un à l'autre. D'un côté les réformateurs, dont l'ex-président Khatami est assurément la tête de proue, de l'autre les conservateurs qui s'appuient sur la frange la plus réactionnaire du clergé. Il y a dansle shi'isme quelque chose d'intrinsèquement révolutionnaire, qui fait qu'une nation shi'ite ne peut se satisfaire d'un ordre figé comme on le trouve dans les pays soumis à la Sunna. En pays shi'ite, la foi compte plus que la loi. Ce seul fait autorise toutes les exégèses, et, par suite, ouvra la porte aux mutations aussi bien sociales qu'économiques. Les réformateurs d'aujourd'hui, ce sont les mystiques de 79 qui sont revenus de leurs illusions ; des islamo-gauchistes qui ont bien tourné, comme en France, d'ex soixante-huitards se sont finalement convertis à l'économie capitaliste.

    L'islamo-gauchiste présente pourtant un visage inquiétant : il est à l'Islam ce que le fascime primitif, pas encore scindé du socialisme, était au socialisme : revendications sociales, violence, et foi aveugle (parfois mauvaise foi) sont les mamelles de cette nouvelle forme de l'Islam. Que l'islamo-gauchisme fasse sa jonction avec ce que Marx appellerait le lumpen et avec la frange ultra-réactionnaire des traditionnalistes, et l'on obtient le GIA ou encore Al Qaeda.

    Revenons à l'Iran : Ibn Kafka a commenté sur son blog un document aussi rare qu'intéressant : un sondage réalisé en Iran chez les Iraniens eux-mêmes. On constate que les Iraniens sont des gens très raisonnables, tout à fait dans la tradition perse, au demeurant, peu désireux de voir le nucléaire militaire se développer chez eux, et soucieux de trouver des convergences avec le monde occidental. Et pour balayer les idées reçues sur les droits de la femme, Ibn Kafka observe que les Iraniens sont 78% à estimer qu'une égalité totale entre hommes et femmes est d'une grande importance dans leur pays.

    Ibn Kafka s'étonne de ce que les Iraniens apprécient le travail d'Ahmeninejad. Il donne pourtant des éléments de réponse : parmi les hauts revenus ou les hauts niveaux d'éducation, le président iranien n'est pas populaire. Ibn Kafka oublie ce quoi Ahmaninejad s'est fait élire : il s'est fait élire sur une réputation d'intégrité. L'Iran comme l'Europe connaît une fracture entre ses élites et le peuple. Que pensent vraisemblablement les classes populaires ? Que les autres sont tous pourris parce que corrompus, mais pas Ahmaninejad. Ceci ne signifie nullement qu'ils valident ses choix diplomatiques, mais plutôt son éthique personnelle comme personnalité politique. Le malheur, c'est que les réformateurs ne soient pas capables de produire un individu de la même trempe éthique en termes de corruption.

    Il me reste enfin trois autres exemples à donner : La Malaisie et l'Indonésie, qui ont globalement réussi à concilier exercice de la démocratie, et, pour la première, application de la Sharia, et on peut se reporter à un excellent article à ce sujet sur le site des Eglises d'Asie  ; par ailleurs, le déroulement des dernières élections parlementaires en Malaisie ont été un modèle démocratique, avec usage d'urnes transparentes, par exemple, pour garantir la qualité du scrutin.

    Reste enfin le Qatar, avec Al-Jazeera, qui a bâti un media extraordinairement libre au beau milieu des états les plus conservateurs de la planète. A titre personnel, je trouve al-jazeera souvent populiste, mais, je lui reconnais une vraie liberté éditoriale qui détone dans une sphère où la liberté d'expression est très limitée.

    Au final, tous les indices que je réunis ici, venus des quatre coins de l'Islam (le Maroc est arabe et au Maghreb, l'Iran est perse donc indo-européen, la Turquie ouralo-altaïque, le Qatar au proche-orient et Indonésie et Malaisie en Asie) montrent que l'Islam n'a rien d'incompatible avec la démocratie.

    Je conclurais simplement par le propos de Surin Pitsuwan, ancien ministre thaïlandais des Affaires étrangères,  tenu en 2005 pour qualifier les rapports entre Islam et démocratie. Selon lui, il n'est pas tant question du rôle que l'islam peut jouer au sein de la démocratie que d'être un bon musulman en comprenant l'importance de vivre sous un régime démocratique.

    «Je crois avec ferveur que pour être un bon musulman, vous devez vivre dans un système démocratique»