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Immigration de travail

Il y a un point sur lequel je ne m'accorde pas avec Bayrou :  il déclarait, en janvier dernier, je crois, qu'il était difficile de demander à quelqu'un de venir travailler en France tout en lui interdisant de faire venir sa famille.

Je ne suis pas tout à fait d'accord avec cet avis. Sarkozy a raison de vouloir remplacer l'immigration de regroupement familial par l'immigration de travail. En revanche, cela doit être fait avec honnêteté et modération.

Quand une famille montre un attachement clair à la France et à la société française (par exemple, que les parents parlent correctement le français après un certain temps de présence et que les enfants, s'ils sont à l'école, sont suivis par les parents et studieux en classe, et puis bien sûr, que les parents sont déterminés à respecter parfaitement la législation française) elle peut avoir vocation à rester en France. Les mêmes règles doivent s'appliquer pour qui veut venir. Des tests de langue et de culture préalables peuvent être faits, mais ils doivent être honnêtes.

Les effets désastreux du regroupement familial, on les a vus avec la politique démagogique des socialistes dans les années 80 (qui avait commencé sous Giscard, d'ailleurs) : ghettos, budgets sociaux des municipalités grevés, don de la nationalité sans aucune condition, et cetera...

Quand des travailleurs immigrés envoient de l'argent dans leur pays d'origine, s'il s'agit de pays en voie de développement, c'est une manne pour ces pays. Rien n'empêche d'ailleurs d'autoriser la famille à rendre visite au travailleur, à condition que ce soient des visites et non une installation. Ceci ne vaut évidemment pas pour les pays avec lesquels nous avons des accords (partenaires européens par exemple).

On voit d'ailleurs dans les glapissements des gauchistes relayés par les Socialistes, que ces derniers n'ont toujours pas compris que les Français ne veulent pas d'une immigration massive.

En revanche, un traitement sérieux de l'immigration n'est absolument pas compatible avec une politique du chiffre comme le font aujourd'hui Hortefeux et Sarkozy. De fait, on a le sentiment que les délivrances de cartes de séjour et les naturalisations se font aujourd'hui à la tête du client, ou encore selon le bon vouloir de petits fonctionnaires bornés et frustrés.

Ceci montre bien qu'Hortefeux et Sarkozy sont animés non par une volonté politique rationnelle et modérée, mais par une obsession compulsive de l'expulsion.

 

Commentaires

  • Effectivement, je suis assez en accord avec votre commentaire, il conviendrait je crois de s'inspirer de ce qui se pratique dans certains pays Européens, quand immigration il y a, la personne concernée doit suivre un stage d' immersion d'environ deux mois je crois me souvenir, pour acquérir la maitrise de la langue, mais aussi pour l'informer du mode de fonctionnement de la nation d'accueil. Les stages de langue proposés en France à ces populations sont complètement inadaptés, et puis il faudrait que cela soit associé à un plan urbanistique global, afin d'éviter le phénomène de 'ghettoisation', pour favoriser et ainsi prouver une volonté réelle d'intégration de ces populations.
    S'appuyer sur la connaissance des différentes cultures pour éviter de faire cohabiter en excès des nationalités qui arrivent chez nous avec un passé et une histoire différents, et parfois houleux...ceci afin d'éviter des confrontations qui n'ont pas lieu d'etre transposées sur notre territoire...Veiller à un juste équilibre!

  • L'argument habituel de François Bayrou est que la politique d'immigration doit être fondée sur les réalités (sur ce qui existe et sur ce que les pouvoirs publics peuvent réellement faire), non sur les fantasmes / gesticulations / bidonnages statistiques - comme le pratiquent habituellement (là, c'est moi qui complète) la droite et la gauche en France.

    Concernant le propos qui lui est prêté en introduction de ce billet. Voici en tout cas ce qu'il déclarait en octobre 2007 (vidéo en lien).

    Au passage, l'argumentation Hortefeux / Sarkozy "il nous faut plus d'immigration de travail, nous avons trop d'immigration familiale" est fondée sur un gag : l'immigration pour motif de travail a été arrêtée en 1974 par VGE, c'est pourquoi les chiffres sont minimes. L'immigration pour motif familial relève des droits de l'homme (droit à vivre en famille, notamment) et la France n'a guère les moyens de fermer les robinets encore plus fort qu'aujourd'hui. Mais les gens qui viennent en France viennent pour y travailler, sinon, de quoi vivraient-ils ?!

  • Oui, nous pourrions y trouver là un moyen de résolution du veillissement de notre Europe, en veillant à une politique d'immigration harmonieuse qui favorise vraiment l'intégration et l'égalité des chances (ma précédente intervention) mais aussi de l'éducation et formation elles aussi mal-menées (tout semble lié)! J'aime le projet Erasmus soutenu par Marielle!
    L'immigration du travail est indissociable de la familiale, nous parlons d'etres humains pas de 'betes de travail'!
    Lors de la convention sur l'Europe, le sujet a été abordé, il y a un pays dans le monde qui vit déjà partiellement ce phénomène de veillissement de la population: le Japon, la première répercussion s'est révélée au niveau de l'enseignement avec des fermetures de lieux d'enseignement à tous les niveaux. La géographie de ce pays, le manque de 'place' associés à d'autres phénomènes annexes ont entrainé une chute démographique importante,peut-etre devrions-nous observer ce qui s'y passe et consulter les spécialistes de ce pays...tout en ayant conscience que nous disposons d'atouts qu'ils n'ont pas, pour éviter de sombrer dans du copier/coller qui ne serait pas obligatoirement adapté.

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