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  • Absence et vacances

    Je vais être dans l'impossibilité de continuer à publier pendant au moins trois semaines, et même après, je n'aurai que deux jours pour prévoir d'autres notes.

    J'ai toutefois programmé quelques notes au mois d'août, à raison d'une note tous les deux ou trois jours. Il s'agit entre autres de travaux de sénateurs, notamment sur l'énergie, mais pas seulement.

    J'emporte de la lecture. J'ai entre-temps fini de lire Notre-Dame de Paris. Je n'ai pas parlé de la bouillie fade et sans consistance qu'est le Bossu de Notre-Dame dans ma note précédente sur le livre de Victor Hugo, tant je trouve qu'il n'y a pas de rapport entre le chef d'oeuvre d'Hugo ou la magnifique comédie musicale de Richard Cocciante et  Luc Plamondon.

    J'achève Roméo et Juliette de Shakespeare, et je compte bien publier tôt ou tard une note en faisant des comparaisons avec l'oeuvre musicale du même nom de Prokofiev et la comédie musicale de Gérard Presgurvic (encore mon fiston qui m'a poussé à relire ce grand classique). Je viens d'ailleurs d'apprendre que Cocciante en a fait une comédie musicale en 2007 : je vais me précipiter chez un discaire pour l'acheter. Bon, pour l'instant, c'est en italien, mais une interprétation française va bien finir par sortir.

    J'avancerai plus tard sur la Démocratie en Amérique. En revanche, je prévois un certain nombre de commentaire sur l'Esthétique de Hegel, et surtout, je vais prévoir plusieurs notes sur les apports de l'école autrichienne d'économie de Thierry Aimar (j'avais commencé à commenter le livre, mais je me suis arrêté à Hayek).

    Je voudrai remercier les lecteurs et commentateurs de ce blog : pour moi, un commentateur, c'est un co-auteur du blog. Je pense en particulier à Thierry P., Bzhita,champomy,pastel,arnaud H,Luc,Aurélien, Bertrand, Danièle Douet et Fotini (qui a du partir en vacances) pour citer ceux dont je vois les analyses le plus régulièrement ici. Cette liste n'est pas exhaustive (je la compléterai plus tard).

    Au fait : lisez la note du 13 août : elle explique pourquoi les sénateurs centristes et MoDem ont voté pour la révision constitutionnelle. C'est très intéressant.

  • Places de livraison pour les familles à Paris

    Cela fait longtemps que je clame que Bertrand Delanoë et sa majorité socialiste sacrifient les familles à Paris par leur poltique de transport. Avec trois enfants, en particulier en bas âge, les transports en commun sont impraticables, et la politique de stationnement revient à taxer les familles contraintes d'user d'un véhicule, puisque le manque de place où le prix faramineux des parkings les assurent de dépenser des sommes conséquentes.

    Alors voici ce que je propose à la majorité municipale : autoriser les familles à se garer sur les places de livraison quand elles en ont besoin, comme s'il s'agissait d'une place de stationnement non-résidentiel. En somme, toutes les familles titulaires d'une carte de famille nombreuse pourraient avoir ce droit. Ce serait déjà un début. 

    Mais bon,connaissant les Socialistes et leurs alliés khmers verts, je me fourre sans doute le doigt dans l'oeil que d'imaginer une telle mesure se mettre en place.

    Comme au MoDem on est bon gestionnaire, je fais observer que cette mesure ne coûte RIEN.

  • L'Etat complice de ceux qui jouent avec le droit

    François Bayrou s'est insurgé lundi contre la décision gouvernementale de ne pas faire appel de la sentence arbitrale rendue dans le dossier Tapie, assurant que l'Etat se faisait "le complice" de ceux qui "jouent" avec le droit. Voyant dans la renonciation à faire appel "la preuve que c'est une décision d'Etat qui a permis ce scénario sans précédent, il en conclut qu'on va prendre dans la poche des contribuables français plusieurs centaines de millions d'euros qui vont permettre à M. Tapie de racheter toutes les dettes qu'il a accumulées au long de sa vie et de devenir un homme riche à la tête d'un patrimoine de plusieurs dizaines de millions d'euros"...

    ...
    "C'est une décision qui n'a aucun précédent", a insisté M. Bayrou, alors que "la plus haute juridiction française, la Cour de cassation, réunie dans sa formation la plus solennelle, a jugé, il y a moins de deux ans, que la demande d'indemnisation de M. Tapie n'était pas fondée".
    "Il a fallu que cette décision soit prise au plus haut niveau de l'Etat et qu'elle traduise ainsi des ententes et des connivences de toute nature", a accusé François Bayrou. "Jusqu'à maintenant, dans la République, l'Etat défendait le contribuable et les règles de droit. Maintenant, il se fait le complice et le protecteur de ceux qui n'ont cessé de jouer avec les règles élémentaires du droit". François Bayrou a promis de faire "tout pour que le Parlement se saisisse des circonstances particulières qui ont entouré une décision aussi choquante, scandale aux yeux de tous les citoyens français qui ont tant de mal à joindre les deux bouts".
    L'Etat ne déposera pas de recours contre la sentence arbitrale ayant condamné le Consortium de réalisation (CDR) à verser 285 millions d'euros à Bernard Tapie dans le dossier Adidas, a indiqué Bercy lundi.

  • Test de fonctionnalité hautetfort

    hop : je v

     

    edit : c'est raté

  • Moi j'aime bien Carla Bruni

    carla-bruni.jpgOn va encore me reprocher de faire de la provocation dans la blogosphère, mais j'assume. Ben oui, je trouve cette femme plutôt sympathique. On a l'impression à lire des commentaires peu amènes çà et là, que tomber amoureuse de Sarkozy, c'est une tare. M... alors, mais que l'on laisse cette femme vivre tranquillement son histoire d'amour ! Je pense que ce n'est pas facile pour elle : elle n'a pas les mêmes opinions politiques que son mari, et le dit mari est Président de la République !

    Je la cite :

    «personne n'est obligé de faire corps ni avec la politique ni avec son mari! On fait corps si on veut»

    « Faire corps voudrait dire adhérer à tout ce que pense mon mari. Ce n'est pas comme cela dans un couple ! J'ai toujours les mêmes convictions même si je suis une femme assez peu engagée politiquement»

    Dans son album No promises, j'avais trouvé qu'elle avait du cran chanter des poètes classiques anglophones, promouvant ainsi une certaine idée de la culture et de la chanson que pour ma part, j'épouse. Elle a d'ailleurs payé cash cette audace-là, car l'album ne s'est pas énormément vendu. Eh oui, pas facile de faire absorber de la culture au grand public...

    Je trouve que c'est une femme intelligente, qu'elle n'a pas la grosse tête, et qu'elle ne se prend pas pour une First Lady. Je la trouve au contraire modeste et très équilibrée, cherchant avec soin à bien dissocier son travail d'artiste et son statut d'épouse du Président. Et je pense que ce n'est pas facile.

    La manière dont les campagnes haineuses s'orchestrent parfois sur la Toile a des relents de fosse sceptique à diarrhées verbales. Cela m'agace passablement, et cela pue la mesquinerie à plein nez.

    J'avais bien aimé son entretien avec Libération au mois de juin : elle y disait notamment :

    «Mes réflexes épidermiques sont de gauche. Ce n'est pas une idéologie ni un système. Je ne suis pas une militante, je ne l'ai jamais été. J'ai l'impression que les gens qui sont complètement d'un côté ou de l'autre ne pensent qu'avec une partie du cerveau»

    Assez d'accord avec cela. C'est pour cette même raison qu'il ne faut pas être "épidermiquement de gauche" :-) Y'a plus qu'à adhérer au MoDem, maintenant (c'est Sarko qui serait content, tiens :-D)

  • Le centrisme tribunicien

    Je trouve remarquablement pertinente le commentaire de Laurent de Boissieu, journaliste politique expert et reconnu du journal La Croix à mon billet précédent "Bayrou le tribun". Je le copie donc ici, et j'y ajoute quelques commentaires :

    "Désormais, c'est à l'électorat contestataire renvoyant dos-à-dos les deux grands partis de gouvernement que s'adresse François Bayrou. Dans la préface du livre qu'il vient de publier (1), il dénonce ainsi les élites au nom du « peuple des citoyens, le tiers état d'aujourd'hui » : « C'est un peuple qu'ils croient sans importance, écrit-il. Presque un peuple de trop. Un peuple gênant. Ainsi le vivent les pouvoirs, et le considèrent les puissants. Le même mal ronge et court depuis des années, préparant à chaque élection, à chaque consultation, sa surprise, l'irruption du peuple indocile dans le concert bien ordonné de la pensée préfabriquée. Et chaque fois les puissants poussent des ah ! et des oh !, commandent des enquêtes dont ils découvrent les conclusions navrées... et retournent à leurs habitudes méprisantes. » Familier de la science politique, un parlementaire européen UDF qualifie ce discours de « centrisme tribunitien ». Il n'est du reste pas inédit en Europe : on peut citer par exemple le Parti du travail en Lituanie, membre justement du Parti démocrate européen coprésidé par François Bayrou."
    http://politique.hautetfort.com/archive/2006/11/13/centre.html

    Prémonitoire, parce ce que ce commentaire, Laurent de Boissieu l'a en fait écrit en octobre 2006 ! Il le cite donc à propos. Toutefois, il ajoute la remarque suivante :

    Pour avoir suivi de près les deux campagnes, il y avait du Chevènement-2002 (plus que du Le Pen) dans le discours de Bayrou en 2007. Appel au peuple contre les élites : c'est la définition même du populisme (je n'avais pas osé le mot dans mon article, mais l'idée y était).

    Et sur ce point, je mets un bémol : le centrisme de Bayrou est en effet tribunicien, mais pas populiste. Les solutions que François Bayrou propose (et il en propose contrairement aux discours populistes habituels) sont des solutions réalistes et concrètes. Bayrou ne fait pas de promesses hasardeuses, au contraire, il honnit ceux qui en font, dénonçant leur hypocrisie.

    Je reprenais un article de wikipedia sur la démagogie dans mon billet précédent qui concluait en distinguant démagogie et populisme :

    La démagogie, même si elle est inhérente à toute démocratie, fausse le jeu d'une conception idéalisée de la démocratie produisant bien souvent des effets contraires à l’intérêt général.

    Souvent confondue avec le terme populisme, la démagogie se différencie de celui-ci dans la mesure où elle renvoie à l'idée de "dire au peuple ce qu'il veut entendre" (d'où l'utilisation de termes simplistes), alors que le populisme renvoie à l'idée de "faire ce que le peuple souhaite".

    A cette lecture, on comprend bien que Bayrou n'est ni démagogue, ni populiste. La démagogie et le populisme sont des dérives, justement, de la fonction tribunicienne. Et à vrai dire, c'est s'engager sur un chemin étroit que d'endosser le rôle du tribun de la plèbe, tant, en effet, les dérives sont faciles. Seule la République Romaine était parvenue à encadrer politiquement cette fonction et à lui donner un éclat qu'elle ne connut plus par la suite. Rarement, en effet, par la suite, cette fonctionest revenue se placer au centre du jeu républicain.

    C'est le tour extraordinaire qu'accomplit pourtant le président du MoDem, et, tout comme les tribuns de jadis, c'estr bien en dehors des assemblées et des représentations qu'il accomplit sa tâche, puisque l'Assemblée Nationale ne peut plus être un lieu où il est audible. Mais dans le théâtre politique, il a trouvé la place qui lui permet de faire porter sa voix, en dépit de son apparent isolement. Il avait, je le crois,remarquablement théorisé cela en novembre 2007 avec la Dalle d'Epidaure.

    Centrisme tribunicien. Voilà qui me plaît et qui convient bien à l'hérétique. J'aimerais bien savoir quel est l'euro-député UDF qui a trouvé cette terminologie. A vue de nez, cela ressemble à du Bourlanges, mais je peux me tromper. En attendant, je recommande vivement le blog de Laurent de Boissieu,pour qui s'intéresse à la politique. C'est par exemple chez lui que Wikipedia récupère un certain nombre d'articles, et surtout, on trouve chez ce fin observateur de la vie politique des observations qui ne sont pas publiées ailleurs.

  • Rachida en veut à Véronique...

    Rachida Dati a décidément du mal avec son opposition MoDem à la mairie du 7ème arrondissement de Paris ; à preuve le traitement particulièrement méprisant qu'elle réserve à Véronique Delvolvé-Rosset, élue MoDem de cet arrondissement. Sans doute en veut-elle à cette jeune femme d'avoir capitalisé plus de 15% des suffrages sur son seul nom et son étiquette MoDem dans un arrondissement traditionnellement gagné à l'UMP. Rachida Dati a du aller au second tour de ce fait, lors des élections municipales de mars 2008.

    Je me contente d'un copier-coller du blog de Véronique Delvolvé-Rosset. Ambiance...

    En conseil d'arrondissement, Madame Dati essaie de montrer qu'elle est consensuelle, ouverte, charmante.
    Avec certains.

    Vis--à-vis de moi : -
    - elle ne me dit jamais bonjour,
    -je dois demander la parole à plusieurs reprises et quand elle finit par me la donner, sans prononcer mon nom, juste un regard noir en disant oui,
    -elle parle à son voisin quand je parle, elle ne répond pas à mes questions (sur les arrêtés de police ou sur son fichier des bandes organisées).
    -elle laisse passer deux fautes d'orthographe à mon nom dans son journal municipal...
    - et pour finir, elle m'injurie.....
    C'était hier soir, au conseil d'arrondissement. Manifestement, il y a eu une erreur de la part de l'exécutif local et une opposition de sa majorité, mais dans les couloirs. En comité de gestion de la caisse des écoles, il y a quelques jours, l'adjoint au maire a fait voter la gratuité pour le tarif 1 (quotient familial inférieur ou égal à 234 euros), à la demande de Madame Dati. Ils sont tellement persuadés de l'importance politique de ce point, qu'ils rédigent un voeu pour le Conseil de Paris. Quand j'interroge l'adjoint au maire sur ce point, il me répond : "tu verras, madame le maire a des arguments très forts en faveur de la gratuité" (c'était vendredi). J'attends les arguments de Madame le maire et je me prépare à demander un vote à bulletins secrets, sachant que plusieurs élus sont contre ce principe et ne voteront pas son voeu.

    Pour ma part, je considère que c'est déresponsabilisant pour les familles et que la caisse des écoles n'a jamais refusé un enfant dont les parents n'arrivent pas à payer la cantine. Sous la précédente mandature, nous avons mis en place des dispositifs d'aide et des tarifs très bas. Mais en terme d'affichage, au moment où le gouvernement essaye de sortir de l'assistanat, cela me semble très maladroit de proposer cette gratuité, sachant en plus que c'est très facile de faire la leçon aux autres arrondissements (aucun arrondissement ne propose la gratuité), alors que dans le 7ème, cela ne représente que 22 familles.

    Hier soir, en conseil, on nous distribue un nouveau vœu, revenant sur la gratuité. Et le maire d'expliquer "nous sommes contre la gratuité, c'est juste technique"...en réalité, Madame Dati a dû revenir sur son projet de gratuité en raison de l'opposition de certains des élus comme Michel Dumont ou Jean-Philippe Hubin.

    Quand je relève "ce bug", elle me répond : "contrairement à vous, nous nous occupons des personnes déshéritées!". Pitoyable! La caisse des écoles d'aujourd'hui poursuit la même politique que lors de la précédente mandature sous Michel Dumont, et j'étais l'adjoint au maire chargé des affaires scolaires de Michel Dumont. En disant cela, elle injurie une élue, sans aucun fondement, pour des raisons personnelles, juste pour éviter de perdre la face.

     

  • Nathalie Griesbeck appelle à la poursuite du processus de pacification des Balkans

    griesbecksmall.jpgNathalie Griesbeck, Députée européenne MoDem Grand Est et Conseillère générale de la Moselle salue l'arrestation de Radovan Karadzic présumé être l'un des plus grand criminel de guerre coauteur du génocide atroce qui referme le 20ème siècle. "Cette arrestation, qui doit maintenant se poursuivre par une procédure juridictionnelle devant le Tribunal Pénal International, constitue un événement majeur dans le processus de pacification des Balkans" a indiqué Nathalie Griesbeck. "L'Union européenne, construite historiquement sur les cendres de la guerre par les membres fondateurs, doit constituer un exemple pour ces peuples déchirés. Nous avons la responsabilité d'accompagner les citoyens des Balkans vers la création de véritables Etats de droit, respectueux des libertés individuelles, afin de préserver ensemble une paix durable sur notre continent" a indiqué Nathalie Griesbeck.

  • Classification des sénateurs MoDem

    Il est difficile de se repérer dans les sénateurs centristes parmi lesquels le MoDem a des représentants. Mais j'ai trouvé cette classification sur le blog de Laurent de Boissieur à l'occasion d'une note sur la révision constitutionnelle. Je la copie :

    Les douze sénateurs MoDem (décompte personnel, le flou étant entretenu sur l'appartenance partisane des sénateurs) se sont en effet coupés en trois :

    • 7 votes pour : Philippe Arnaud (MoDem-Bayrou), Didier Borotra (MoDem-Bayrou), Yves Détraigne (MoDem-Mercier/Arthuis), Françoise Férat (MoDem-Mercier/Arthuis), Michel Mercier (MoDem-Mercier/Arthuis), Catherine Morin-Desailly (MoDem-Mercier/Arthuis), Philippe Nogrix (MoDem-Mercier/Arthuis)
    • 3 abstentions : Denis Badré (MoDem-Bayrou), Marcel Deneux (MoDem-Mercier/Arthuis), Jean-Marie Vanlerenberghe (MoDem-Bayrou)
    • 2 votes contre : Jacqueline Gourault (MoDem-Bayrou), Jean-Jacques Jégou (MoDem-Bayrou) 
    Il y a juste un point qui m'échappe dans le décompte de Laurent de Boissieu : il ne compte pas Daniel Soulage au nombre des MoDem. Or il me semble que c'est un MoDem-Bayrou, en suivant la classification de Laurent de Boissieu. Donc, je dirais plutôt 13 sénateurs MoDem.
  • Bayrou le tribun

     EDIT : compte-tenu des premiers commentaires, je fais un EDIT : il ne s'agit en AUCUN CAS dans ce billet de comparer Bayrou à Le pen et a fortiori d'en faire un Le pen ligth. Ce qui m'intéresse, c'est d'analyser la fonction tribunicienne et de voir comment deux personnalités politiques, l'une en dehors du champs républicain (Le pen) l'autre, au contraire, dans la sphère démocratique et républicaine (Bayrou) incarnent cette fonction. J'ajoute qu'il existait en Grèce un nom pour désigner les individus qui flattaient le peuple : cela s'appelait un démagogue. Peut-être aurais-je du intituler ce billet autrement : Tribun versus démagogues, Bayrou vs Le pen.

    Je lisais tout récemment un sondage sur la popularité des hommes et femmes politiques et constatais avec étonnement que François Bayrou, parmi les politiques en activité (je ne compte donc ni Chirac ni Giscard) est l'homme le plus populaire auprès de l'électorat du FN.

    C'est très étonnant tant le centre est ce qu'il y a de plus opposé aux extrémismes. Mais, bien réfléchi, cela ne l'est pas tant que cela. 

    Il existait dans la Rome antique une magistrature particulière, qui ne faisait pas partie du cursus honorum : le tribuniciat. 

    La fonction tribunicienne avait pour objet de défendre les intérêts du peuple; Ils pouvaient paralyser l'action légale d'un magistrat (c'était le bon temps...).

    Les tribuns de la plèbe ont progressivement disparu, mais, dans la sphère politique, à différentes époques, on trouve des individus pour incarner cette fonction.

    Le malheur de la France, ces trente dernières années, c'est que la fonction a été exercée par un individu clairement placé en dehors du champ républicain, Jean-Marie Le Pen. Or, le tribun de la plèbe n'a de raison d'être que dans le champ républicain.

    Or, c'est François Bayrou, en France, qui incarne désormais cette fonction, ce qui est un renversement sans précédent. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si J-F Khan a parlé un jour d'extrême-centre.

    Un langage de vérité peut donc porter auprès de l'électorat du FN, qui n'a cure, lui aussi, du clivage droite-gauche. Sur le fond, cet électorat est un électorat qui n'aspire qu'à revenir dans la sphère républicaine, mais qui veut simplement que l'on s'occupe de lui et qu'on le défende contre les injustices.

    EDIT : j'ajoute cette ébauche de wikipedia sur la démagogie, qui n'a évidemment rien à voir avec le rôle du tribun de la plèbe :

    La démagogie (du grec demos « le peuple » et ago : « conduire ») est une notion politique et rhétorique désignant l'art de mener le peuple en s'attirant ses faveurs, notamment en utilisant un discours simpliste, occultant les nuances, utilisant son charisme et dénaturant la vérité.

    Le discours du démagogue sort généralement du champ du rationnel pour s'adresser aux passions, aux frustrations de l'électeur. Il recourt en outre à la satisfaction des souhaits ou des attentes du public ciblé, sans recherche de l'intérêt général mais dans le but unique de s'attirer la sympathie et de gagner le soutien. L'argumentation démagogique est délibérément simple afin de pouvoir être comprise et reprise par le public auquel elle est adressée. Elle fait fréquemment appel à la facilité voire la paresse intellectuelle en proposant des analyses et des solutions qui semblent évidentes et immédiates.

    Le terme « démagogie » aujourd'hui est largement perçu avec une connotation péjorative. En effet, l’étymologie du mot grec traduit plutôt le terme « démagogue » comme celui qui éduque, qui conduit le peuple.

    La démagogie, même si elle est inhérente à toute démocratie, fausse le jeu d'une conception idéalisée de la démocratie produisant bien souvent des effets contraires à l’intérêt général.

    Souvent confondue avec le terme populisme, la démagogie se différencie de celui-ci dans la mesure où elle renvoie à l'idée de "dire au peuple ce qu'il veut entendre" (d'où l'utilisation de termes simplistes), alors que le populisme renvoie à l'idée de "faire ce que le peuple souhaite".