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L'Hérétique (Démocratie et hérésie économique) - Page 181

  • L'étrange profil d'un des accusés de Villiers le Bel

    Je suis avec attention le procès des émeutiers de Villiers le Bel, très précisément, de deux qui sont accusés d'avoir tiré sur les forces de police.

    J'avoue que j'ai toutes les peines du monde à me faire une idée sur la culpabilité ou non des accusés. Le portrait de l'un d'entre eux sur le Bondy Blog a en tout cas attiré mon attention. En fait, il a attiré d'autant plus mon attention qu'il existe un autre son de cloche, celui-là, d'une journaliste du Nouvel Obs.

    Bizarre, un gars à deux visages, candidat sur la liste UMP de Sylvie Noachovitch d'un côté, et délinquant et meneur des émeutes de l'autre ? Tiens, cela me rappelle quelque chose, foul is fair and fair is foul, disaient les trois sorcières de Macbeth. J'ai songé assez vite au Dudus de la Jamaïque, bienfaiteur de son quartier et malheur de tous ceux qui sont tombés sous les balles de ses sbires...

    Je m'avance peut-être en disant cela. Adama Kamara a aussi été reçu en son temps par Michèle Alliot-Marie pour intervenir afin de rétablir le calme. Cela serait étonnant (et très inquiétant !) qu'une Ministre de l'Intérieur s'appuie sur un caïd pour propager l'apaisement.

    Il y a beaucoup de zones d'ombres dans ce dossier. Ainsi cette épouse d'un des suspects (mais lequel ?) venue vêtue d'une burqa et refusant de dévoiler le haut pour que son identité puisse être vérifiée.

    Mais il y a aussi ces promesses de récompense pour les témoignages. Témoignages à charge, seulement ? Il y a comme un vice dans la procédure qui me dérange, dans cette histoire. Qu'on témoigne anonymement, soit, mais que l'on reçoive une récompense pour témoigner toujours anonymement, cela me pose un problème.

    Le Crapaud a écrit qu'il y avait un camp de la peur. Il y a certainement une part de vérité dans ce qu'il dit, mais, pour ma part, j'aimerais disposer vraiment des tenants et des aboutissants de l'affaire.

  • Belleville entre les lignes...

    Tout de même ! Il a fallu que je surfe sur le blogue d'un anarchiste local pour enfin savoir ce qu'il se passe vraiment à Belleville. Oh, ce n'est pas compliqué. A vrai dire, j'avais comme un doute en lisant les journaux.

    Tiens, par exemple, ils ont tous titré que les manifestants étaient des «Chinois» (en fait des Sud-Asiatiques : Indochinois et Chinois). Mais pas un seul n'a précisé que le petit groupe de «contre-manifestants» venus attaquer les manifestants étaient des Maghrébins. Beaucoup trop peur qu'on les taxât de vilains racistes, fassîsstes et tutti quanti... Faut interpréter le billet de l'anar : jeunes = racaille pas majeure d'origine nord-africaine.

    En fait, c'est simple : il y a une cité juste à côté de Belleville. Dans cette cité se trouvent concentrés des Maghrébins et des Africains. Cette cité est constituée de gens avec peu ou pas de revenus. La délinquance y est forte. Une minorité agissante vient foutre le bordel à Belleville. Comme la minorité est symptomatique de la cité, évidemment, elle est constituée à 90% de Maghrébins et d'Africains. D'où la colère des Asiatiques du quartier qui se font agresser sans réactions des forces de police. Pire, pendant le manifestation, une racaille pas majeure a volé un sac à une femme : les manifestants ont voulu le remettre à la police, et ces abrutis trouillards de flics locaux l'ont remis tout aussi sec  en liberté.

    Faut pas s'étonner que les habitants aient la haine ensuite. Pire, ce sont même eux qui se sont fait embarquer ensuite. Faut voir comment le libertaire local essaie de botter en touche sur son blogue. Quand c'est maghrébin ou africain, ça doit forcément être gentil.

    Qu'est-ce que ce politiquement correct peut m'exaspérer. Les Maghrébins et les Africains tranquilles seront les premiers à faire les frais de ces tentatives d'étouffer la vérité.

    Il faut dire que la vermine locale s'attaque aux femmes enceintes, aux femmes avec poussettes, volant et agressant sans vergogne. On trouve des témoignages très édifiants dans les commentaires de l'article du Figaro.

    Quand ce sont des Asiatiques qui sont victimes d'agressions, comme le dit très justement Anh Dao Traxel (tiens, pour une fois, Libération fait son boulot, du journalisme), la fille adoptive de Chirac, il n'y a pas un mot de protestation de la gauche (mais de la droite aussi) bien-pensante.

    Eût-il été question de l'agression d'un Maghrébin ou d'un Africain qu'on eût entendu le ban et l'arrière-ban de toute l'extrême-gauche, des syndicats, des Verts et des dégoûlinants de toute sorte.

    Cela dit, j'ai lu sur le blogue que je cite une réaction édifiante, celle d'Arabesque :

    J’habite le quartier depuis plus de 20 ans et je confirme que, depuis quelques mois, nous vivons un enfer.
    Les femmes chinoises sont effectivement les victimes désignées des vols à l’arraché. Les jeunes qui commettent ces agressions misent sur le fait qu’elles peuvent être en situation irrégulière et qu’elles ne porteront pas plainte.
    Mais elles ne sont pas les seules cibles et les actes de délinquance se multiplient d’une façon inquiétante à l’échelle d’un seul groupe d’immeubles : agressions sur les personnes (depuis janvier, un jeune a perdu un oeil, un autre a été arrosé d’essence et brûlé vif, un troisième a été tabassé et ils lui ont pris son vélo, une voisine a été agressée sur son palier), cambriolages, dégradation des locaux, trafics divers, tapage nocturne permanent, attaque de magasins etc.
    Les gens ont peur des représailles et ne bougent pas.
    A noter : nos courriers au Maire de Paris, au Préfet, à la Maire et au commissaire du 20ème restent sans réponse !
    Et lorsque nous appelons la police, elle se déplace de plus en plus rarement
    .

    On peut comprendre, à mon avis, l'exaspération des locaux : la police est championne pour débarquer à l'improviste et embarquer quelques Africains ou Chinois sans papiers, mais quand il s'agit d'assurer sa mission essentielle, la protection des citoyens et résidents, plus personne.

    Bref, il s'agit de sanctionner définitivement la racaille : si jamais certains des agresseurs n'ont pas encore la nationalité française, il faut la leur interdire définitivement. Pour les autres, la prison et des amendes, et la suppression des aides sociales pour leurs familles quand ils sont mineurs. Bon sang, si on la mettait en place, cette nationalité à points, comme on pourrait se prémunir durablement pour l'avenir.

    Un dernier point, toutefois, pour éviter de verser dans de la simplification à outrance :  Maghrébins et Africains se trouvaient à Belleville bien avant que les Asiatiques ne s'y installent. Je ne cherche pas à minimiser les phénomènes de violence, qui sont clairement l'expression d'un racisme maghrébin et africain local, mais, on doit aussi comprendre que, fût-ce par une voie délinquante, les communautés maghrébine et africaine cherchent sans doute à lutter aussi contre un recul de leur territoire originel. Elles n'en ont pas moins une responsabilité écrasante. A elles de faire le ménage en son sein si elles veulent être crédibles.

    Ce qu'on peut déplorer, in fine, c'est que se soient développées des logiques communautaristes sur notre sol. La concentration des populations en un même endroit, une immigration excessive en sont les premières causes. Il faudra du temps, des politiques volontaristes d'un côté, et très fermes de l'autre, pour résorber le mal.

  • Équipe de France de football sur facebook

    Bon, Rubin n'ose pas la publier, moi, j'ose...Voilà, c'est la dernière page facebook (cliquez dessus pour agrandir) de l'équipe de France. Notez, ce serait vraiment drôle si l'équipe de France se qualifiait, et encore plus si elle gagnait le Mondial. Y'en a qui étudient tous les scénarii possibles, d'autres qui se recyclent ailleurs, d'autres encore qui sont complètement largués, d'autres qui y voient le signe d'une justice immanente (PS : acquis avec un S, pas un t...) ; certains se sentent des humeurs moyennâgeuses et regrettent le bon temps du pilori, et puis des vétérans qui évoquent le bon temps... Je ne vous parle même pas des femmes de mauvaise vie qui trouvent que finalement, le foot ce n'est pas si mal parce que cela commence à ressembler aux Voici qu'elles lisent en cachette...

     

    mondial2010.jpg

    Faut pas avoir peur, quoi...

     

  • La France pourrait exploser de rage

    Je l'ai dit ce matin, Guéant et donc nécessairement Sarkozy et l'UMP, envisage de bloquer les salaires des fonctionnaires à l'automne 2010.

    On pourrait penser que c'est pire ailleurs, et que donc les fonctionnaires français devraient être contents de leur sort.

    Moi, je dis, attention ! Les Français peuvent admettre de faire des efforts. Mais s'ils voient en même temps leurs représentants s'empiffrer, des gros salaires s'engraisser sur le dos des cotisations et de nos impôts, ça pourrait chauffer sérieusement.

    Soyons clair : cela ne me gêne aucunement que des dirigeants de grandes entreprises touchent le jackpot, dès lors qu'il s'agit d'une entreprise privée. Chacun est maître en son domaine, vive la propriété privée.

    En revanche, il en va tout autrement partout où l'argent public finance. Par exemple, les concerts des évadés fiscaux, dans le show bizz et les salaires des sportifs de haut niveau subventionnés par les villes, ça commence à bien faire. Qu'ils se démerdent, mais je ne veux plus que mes impôts servent à les engraisser à mes dépens.

    Les Français ne supporteront pas l'absence d'équité : évidemment, les fonctionnaires ne seront pas contents si leurs perspectives d'évolution est réduite à néant. Mais la rage les gagnera s'ils voient dans le même temps une élite échapper à toutes les restrictions.

    La classe politique, les dirigeants, les élites médiatiques marcheront sur des oeufs. Un pas de travers sera le pas de trop.

    Comme le dit la chanson révolutionnaire, la Tour, prends garde de te laisser abattre...

  • Budgets et déficits, le temps d'avance de Bayrou et du MoDem

    J'ai lu que Guéant annonçait de nouvelles réductions de dépenses. Il envisage même de bloquer les salaires des fonctionnaires.

    Cela me frappe, quand je considère l'action de l'UMP ou les déclarations d'autres partis, de voir à quel point il manque une réflexion sur les missions de l'État. A ce jour, seul le MoDem a commencé à mener sérieusement cette réflexion, s'inspirant des travaux de l'UDF, des réflexions de ses commissions, et des thèses de François Bayrou.

    Du côté du gouvernement, on a l'impression d'une effervescence brouillonne. Il s'agit de réduire la dépense publique, et du coup, on gratte et tape là où on le peut. Pas de réflexion sur les missions de l'État, pas davantage sur la manière de dépenser.

    Tiens, un exemple : dans les Hauts de Seine, j'ai ouïe dire que le Conseil Général s'apprêtait à investir plusieurs dizaines de millions d'euros dans un groupe de collèges pour les doter d'un environnement numérique de qualité. Il fait pour cela appel à plusieurs prestataires qu'il va payer très cher. Or, de source bien informée, on trouve dans certains de ses établissements scolaires, des équipes qui obtiennent, en matière d'usage des nouvelles technologies des résultats similaires aux objectifs souhaités pour des coûts dix fois moins importants.

    Mais voilà, on est dans deux travers bien français : a) big is beautiful b) c'est mieux quand ça vient d'en haut.

    Dans ce cas précis, j'imagine très aisément que l'on pourrait faire aussi bien pour des coûts bien moindres. Mais ce n'est sans doute pas le seul exemple en France.

    La majorité n'est pas seule en cause : le PS demeure persuadé que l'État peut assurer toutes les missions et qu'il suffit donc de taxer à tire-larigot pour trouver les ressources nécessaires.

    Même du côté des formations centristes issues de l'UDF, Nouveau Centre, Alliance centriste, il y a bien une pensée sur les finances publiques, mais absolument aucune réflexion sur les arbitrages.

    Seul le MoDem a entamé une véritable réflexion sur les choix qu'il convient d'opérer, faute de pouvoir tout payer, à l'instar, d'ailleurs, de ce qu'ont fait les LibDems en Angleterre, qui eux, disposaient d'un document chiffré.

    Même si le programme du MoDem n'en est encore qu'à ses balbutiements avant d'envisager pouvoir devenir un programme de gouvernement, au moins a-t-il le mérite d'avoir ouvert la voie.

    J'ai des divergences avec ce programme, sur un certain nombre de points, mais la méthode est la bonne, et on peut discuter. C'est une avancée décisive. Espérons que d'autres partis sauront emprunter le même chemin afin d'alimenter un débat nécessaire.

  • Belleville, insécurité au quotidien

    Plusieurs milliers de membres de la communauté chinoise ont manifesté à Belleville aujourd'hui. A vrai dire, ce quartier est en déliquescence depuis fort longtemps.

    Pas besoin de chercher bien loin : il y a des cités de ce côté-là, et c'est clairement la racaille qui en est issue qui commet allègrement crimes et délits.

    Ils tirent sur les policiers, volent les commerçants chinois, violent les femmes sans papiers qui ne peuvent se plaindre, dérobent les biens des oeuvres sociales, dealent, et bref, rendent la vie difficile aux habitants du quartier.

    Oh, bien sûr, les explications sociologiques ont toujours cours dans les salons de la gauche sociale...

    On trouve même des conseils de quartier (probablement à la botte des majorités locales) pour refuser la mise en place de la vidéo-surveillance.

    D'accord pour juger que ce n'est pas suffisant, mais cela aide clairement à identifier des coupables, et on l'a vu notamment dans plusieurs affaires criminelles récentes.

    Ce que je crains, c'est que le refus de traiter l'insécurité par les pouvoirs publics, tout comme à la fin des années 2000, n'ouvre un nouveau boulevard au Front National dans les années à venir.

    Je vois bien revenir les beaux esprits hurlant à la réaction dès que l'on tient un langage ferme sur le sujet. Comme en 2002.  Tiens, je viens de lire le billet de Birenbaum sur Villepin. Il lui reproche d'avoir imposé le thème de l'insécurité en 2002. Désespérant. Il n'a rien compris à 2002. Le problème, ce n'est pas le thème, le problème, c'est de n'avoir rien fait dans ce domaine si longtemps. Les thèmes ne s'imposent pas par l'opération du Saint-Esprit : on a beau dire aux gens qu'ils fantasment, qu'ils sont hideux, qu'ils sont racistes, que ce sont des réactionnaires, et cetera, les faits sont têtus, et à les nier, ils finissent par vous revenir dans la gueule comme un boomerang.

    Je voudrais éviter de voir 2012 comme une répétition de 2002. Je suis convaincu que la sécurité reviendra, parce que l'échec de Sarkozy (mais en réalité, on ne peut parler d'échec puisqu'il n'a rien fait, mis à part de l'agitation) est total et sans appel. Même Delanoë, bobo-compatible s'il en est pourtant, a compris qu'il ne fallait pas jouer au con avec la sécurité, et je le crois plutôt sérieux sur ce sujet.

     

  • Affaires sur affaires, un Judas au gouvernement ?

    La lecture d'un des derniers billets de Toréador donne à réfléchir. Il émet l'hypothèse que les scandales qui frappent tour à tour le gouvernement ne sont pas l'effet du hasard. A vrai dire, je n'avais jamais songé à considérer les choses ainsi, mais, en effet, c'est surprenant : Blanc, Estrosi, Boutin et Woerth d'affilée, de surcroît en pleine coupe du monde, étrange tout de même. On chercherait à torpiller la majorité que l'on ne s'y prendrait pas autrement. Tiens, tiens, ça me rappelle un certain Judas...

    Quand tout passe par le Canard, terrain de lieu privilégié des règlements de compte politiques, c'est qu'il y a anguille sous roche. Après, il faut évidemment chercher à qui le crime profite, mais, sur ce point, je j'ai pas d'avis tranché.

    Tiens, ça me fait penser à l'un des derniers livres que j'ai acheté à mon aîné : Judas, l'amitié trahie, en collection Histoires de la Bible.

    L'auteur y a un point de vue longtemps intéressant : il montre un Judas tout fier d'être un disciple de son maître, qu'il voit en chef politique charismatique. Fier des responsabilités qui lui sont confiées (trésorier du groupe) mais cultivant l'amertume et quêtant souvent en vain un regard de son leader spirituel. En proie à la défiance du reste du groupe, avec le sentiment d'être isolé, rejeté, parfois méprisé, il est peu à peu rongé par l'aigreur. Aigreur qui le conduira à accepter une somme misérable pour désigner son meilleur ami à la vindicte ;  non pour la somme elle-même, mais par désespoir. Désespoir d'être reconnu, désespoir d'être estimé et apprécié.

    Dans les Romans des Chevaliers des la Table Ronde, l'axe d'attaque majeur du Malin est toujours le désespoir. Un chevalier qui a désespéré est prêt à tourner casaque.

    Il ne reste plus qu'à transposer tout cela à la politique et on devrait pouvoir trouver quelques pistes intéressantes.

    Ah, évidemment, du côté obscur, il n'y a pas que Judas. Il y a aussi un certain Sha'itan, serpent de son état, qui aspire à prendre la place de son maître, évidemment...

  • Anelka viré ? tant mieux !

    Je ne vais pas faire original : comme beaucoup de Français, j'estime que ce br...leur d'Anelka doit être viré. Il faut le voir, ce gros c.. qui engueule son coach parce que celui-i lui demande de respecter les consignes stratégiques établies avant match et au cours du jeu.

    Tiens, ça me rappelle son passage au Real Madrid : il s'était fait étriller, parce que cette espèce de bon à rien estimait que le Real devait jouer pour lui et pas l'inverse. Avec le pois chiche qui lui tient lieu de cervelle, il n'avait alors pas jugé utile d'apprendre l'espagnol un minimum et du coup, ne communiquait quasiment pas avec le reste de son équipe.

    Bref, on a d'autres joueurs français un peu moins préoccupés de leur ego. Bon débarras.

  • Superpuissance des États-Unis ? (sujet d'histoire 2010)

    Sympa, finalement, le bac ; c'est un occasion de plonger dans des réflexions intéressantes. Au bac S, il y avait un sujet savoureux : « La superpuissance des Etats-Unis et ses manifestations dans l’espace mondial ». Bon, je ne suis pas vraiment qualifié pour tenter de traiter un tel sujet, mais une chose me saute aux yeux, dans ce domaine, c'est l'évidence du paradoxe que vivent les USA.

    Première puissance, militaire, politique, économique et culturelle, copiés partout sur la planète, aimés ou détestés, leur pouvoir se manifeste aux quatre coins de la planète, mais jamais de manière univoque.

    Ainsi, dans le domaine géopolitique, l'absence de contre-poids a généré une multitude de conflits régionaux sur lesquels, faute d'effet de balancier, il est difficile d'exercer des actions efficaces.

    Première puissance économique, mais pays le plus endetté du monde et dont la dette ne repose que sur l'équilibre d'une terreur : premiers acheteurs de la planète, l'économie de leurs créanciers dépend de leur consommation. C'est bien la raison pour laquelle la Chine, qui regorge de bons du trésor américain se garde bien d'en agiter la revente comme autant d'épouvantails.

    Première puissance culturelle, mais ceux-là même qui portent des jeans dans nombre de pays du Moyen-Orient brûlent dans le même élan le drapeau américain.

    Première puissance idéologique, mais, dans le monde entier, libéralisme et capitalisme qui sont les deux mamelles auxquelles se nourrit l'Amérique sont battus en brèche.

    Ce serait long de faire une dissertation sur le sujet, mais pour ma part, je n'aurais jamais évoqué les manifestations de la super-puissance américaine sans signaler systématiquement les réactions qu'elle engendre.

    Partout le monde entier attend les USA, et leur reproche soit une inaction soit un surcroît d'activité politique, économique, militaire ou culturelle.

    La Superpuissance américaine ne peut se permettre d'être neutre ou en repos, et en même temps, le moindre de ses mouvements excite la moitié de la planète...

    In fine, c'est la capacité à survivre à ces contradictions et à les gérer qui fait des USA une super-puissance qui a survécu jusqu'à nos jours. La voie est pourtant étroite, et près du Capitole, il y a la roche tarpéienne. Sans ennemi de prédilection, il est plus difficile de faire son chemin.

    Quand Athènes est tombé, la puissance de Sparte qui avait frappé la Grèce pendant un siècle ne mit pas trente ans à tomber.

  • Médecins, nos biens les plus précieux

    Quand j'ai participé comme de nombreux militants du Modem à l'élaboration du programme politique de mon parti pour l'Europe, l'idée novatrice en politique de Biens supérieurs a été mis en avant par les commissions. Le Bien supérieur, c'est l'idée qu'il existe pour nos sociétés européennes des biens, qui ne se réduisent pas à la consommation et qu'il nous faut sauvegarder tant ils sont précieux. Le Mouvement Démocrate avait alors mis en avant l'éducation, la culture et la santé. Difficile, dans ces conditions, de ne pas s'émouvoir du sort fait à la médecine de ville. Il faut bien comprendre que les études de médecine, c'est minimum 8 années d'études. Il faut pouvoir les financer, et après, se payer de tant de temps consacré à l'apprentissage de cet art.

    Partout des médecins généralistes partent à la retraite sans trouver repreneurs de leur cabinet. Un rapport de Commission des comptes de la sécurité sociale datant de 2007 est édifiant. De 1980 à 2004, les honoraires des médecins n'évoluent que de 1.4% par an en euros constants. En termes de pouvoir d'achat, si l'on tient compte des évolutions de salaire, un montant misérable.

    Ne nous y trompons pas ; en ville, les frais d'installation d'un médecin et ses charges sont considérables. Il peut sembler gagner beaucoup, mais, une fois tous les frais payés, le compte n'y est pas franchement au regard de la somme d'efforts exigés.

    On croit que les médecins ne disparaissent qu'en milieu rural. On se trompe ! les villes aussi sont touchées, à commencer par Paris, qui ne compte certaines années, aucune installation en dépit de ses deux millions d'habitants !

    Il y a à vrai dire une quadrature du cercle hermétique : la moindre revalorisation accroît les déficits de l'assurance-maladie. Par exemple, passer simplement de 22 à 23 euros,  c'est 250 millions de trou supplémentaire par an. Une solution serait que l'euro d'augmentation soit franc. C'est à dire non-remboursé par la sécurité sociale.

    Il n'y a à mon avis pas 36 solutions : il faut autoriser aux généralistes ce que l'on permet aux spécialistes. Ou alors interdire aux spécialistes ce que l'on interdit aux généralistes.

    D'après l'Express, un économiste aurait calculé que, transposé aux années 2000, un généraliste du début des années 70 gagnerait 50 euros par consultation aujourd'hui. Si ce calcul est juste, alors il en dit long sur la désaffection croissante qui touche ce métier. Avec un pouvoir d'achat divisé par deux, elle s'éclaire d'un jour nouveau.

    Une fois encore, notre société devra s'adapter et comprendre que la consultation médicale est plus importante que l'écran plat, le téléphone portable ou le dernier i-pad...