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woerth

  • Qui veut la peau de Woerth ?

    Quand chaque jour qui passe apporte son lot de nouvelles, toujours à charge, contre le même individu, je finis par m'étonner.

    Depuis le début des révélations qui frappent Woerth, je pense que c'est bien fait pour lui, non parce que je le soupçonne de malhonnêteté, mais parce que cela lui apprendre à cumuler deux statuts qui devraient être incompatibles.

    Il n'en reste pas moins que l'enchaînement des accusations qui se succèdent commence à me paraître foncièrement louche.

    Dans toutes ces histoires, ce qui me frappe, c'est qu'aucun fait précis n'a pu être établi clairement contre Woerth. La presse va de témoignages en témoignages, sans, d'ailleurs, que je l'accuse, car c'est à Woerth de se justifier, compte-tenu de sa double-casquette, mais aucun élément réellement à charge ne tient pour l'instant la route, au moins d'un point de vue judiciaire.

    Ce qui me frappe à chaque fois, c'est qu'au coeur de ces accusations, il y a surtout des conflits d'intérêts entre héritiers, individus qui me font passablement penser aux crabes du panier essayant de pincer l'antenne de l'autre pour pousser sa pince plus loin...

    Il y a eu un recours gracieux dans cette histoire. Le recours gracieux est une procédure normale dans notre droit fiscal, et les Français sont certainement plus d'un à l'exercer. Il va de soi que pour les très gros montants, ce n'est plus l'agent fiscal, mais le Ministre qui arbitre. Il est donc dans son rôle en agissant ainsi.

    Si j'ai bien compris ce qu'il s'est produit, les droits perçus initialement sur la succession de César l'ont été sur la foi d'un inventaire que lui-même a dressé. Sauf qu'in fine, il est apparu que l'inventaire et la quantité des oeuvre ne coïncidaient pas. Il y avait moins d'oeuvres. Dans ces conditions, l'administration fiscale a remboursé le trop perçu.

    Ça va finir par retomber sur la g... de tous ceux qui à un titre ou à un autre peuvent être un jour ou l'autre en délicatesse avec les impôts (retards, trop perçus, erreurs, et cetera...).

    En tout cas, les moulinets de Libération ne m'ont absolument pas convaincus. La seule chose dont je commence à être convaincu, c'est qu'il y a quelqu'un qui en veut à Woerth...

  • Ah ! Woerth et la justice suivent mes bons conseils...

    A la bonne heure ! J'avais suggéré hier que le justice aille réclamer à l'agence BNP concernée les listing des retraits effectués en 2007. Eh bien c'est chose faire, et une chose est sûre : le 25 mars 2007, 50 000 euros ont été retirés. Ce n'est pas tout, j'avais vivement recommande à Éric Woerth de porter plainte une bonne fois pour toutes. Il l'a fait. Pas trop tôt ! Je trouve qu'il y a beaucoup d'histoires d'argent dans cette affaire, mais je ne veux pas en induire que Woerth serait forcément coupable. Comme dit Bayrou, il a la tête de l'honnête homme quand il se défend. Peut-être, je n'ai pas d'éléments pour juger. En revanche, tout comme mon lider maximo, je pense que c'est d'accepter de telles proximités entre une fonction politique qui n'en souffre aucune et des administrés fiscaux susceptibles de payer impôts et faire des dons conséquents,  le fond du problème.

    Le plus sage, sans doute, ce serait surtout d'attendre les conclusions d'une enquête indépendante, désormais.

  • Woerth est calomnié ? Qu'il porte plainte...!

    Je reviens sur l'affaire Woerth, mais je me fais une autre réflexion : Woerth ne cesse de clamer qu'il est innocent et qu'il n'a pas touché une euro qui serait illégal, ni pour lui ni pour son parti. Il dénie toute complaisance envers la fraude fiscale. Soit. Mais alors Monsieur Woerth, qu'attendez-vous pour porter plainte pour diffamation ?

    Il refuse de démissionner pour ne pas donner prise à la diffamation. Ah. Très bien, mais en demeurant de marbre et en se refusant à attaquer ceux qui l'accusent, il donne l'impression que les éléments qui sont charge contre lui comportent une part de vérité.

    Dans cette affaire, c'est cela qui m'étonne le plus : les hommes politiques sont prompts à porter plainte pour des broutilles. Les affaires Zoé Shepard ou Fansolo l'attestent. En la circonstance, il s'agit de quelque chose de beaucoup plus grave.

    Par ailleurs, je plussoie la députée socialiste Élisabeth Guigou : «On a réuni la commission des affaires culturelles en urgence sur la question du foot ! Pourquoi ne le pourrait-on pas sur cette affaire, qui ressemble de plus en plus à une affaire d'Etat ?»

    Oui, parce que pour faire une affaire d'État des piètres performances de l'équipe de France à l'Assemblée et à l'Élysée, il y a du monde, mais pour le Woerthgate, en revanche, pas de précipitation...

    Il y a des lenteurs coupables dans cette histoire qui prête le flanc aux interrogations les plus soupçonneuses...

  • L'argent de poche des Bettencourt

    La comptable des époux Bettencourt déclare avoir eu une accréditation pour pouvoir retirer 50 000 euros par semaine à l'agence de la BNP Saint-James, à Neuilly sur Seine. D'après elle, ces sommes servaient à payer des dépenses courantes ! Sans doute parce que je ne suis pas milliardaire, j'ai du mal à imaginer comment on peut réaliser 50 000 euros de dépenses courantes par semaine (Bien plus que ce que je gagne en une année...). En tout cas, il me semble que l'enquête fiscale devrait se diriger de ce côté-là en commençant par vérifier auprès de la banque les sommes effectivement retirées. 2007, en principe, cela doit figurer encore dans l'historique de la banque. Il s'agira ensuite de comparer les retraits de cette période avec les précédents et les suivants. S'il y a dépense anormale, il devrait être possible d'en trouver la trace... Dédé arrosait large, d'après Claire, la comptable des Bettencourt licenciée en 2008 (pourquoi, au fait ?). Certains hommes politiques touchaient 100 000, 200 000 euros...

    Je voudrais féliciter Mediapart pour l'enquête extraordinaire que ce magazine électronique réalise. Chapeau. Mais je voudrais dire aussi que cette affaire qui prend l'allure d'un WoerthGate en grandeur nature me rappelle profondément un livre récent : Abus de pouvoir d'un certain François Bayrou. Une lecture vraiment prémonitoire...

    Et dire que certains l'ont taxé de populisme lorsqu'il a dénoncé les collusions entre les puissances de l'argent et une certaine sphère politique...Je crois que Disparitus est en deçà des faits : c'est bien plus qu'un awoerthissement pour le pouvoir.

  • Affaire Woerth-Bettencourt, quelle confusion des genres...

    J'aimerais bien faire entendre un autre son de coche sur l'affaire qui frappe Éric Woerth, mais franchement, c'est difficile, et ce n'est pas faute d'avoir épluché les informations à disposition sur la Toile.

    Comment Woerth peut-il s'étonner d'être l'objet de tous les soupçons alors qu'il dîne avec ceux que ses services sont chargés de contrôler et que son épouse travaille pour l'un d'entre eux ?

    Je n'ai pour l'argent la détestation de Bayrou (détestation qui m'agace, au demeurant) mais en revanche, je partage tout à fait son analyse sur la nécessité absolue d'une séparation claire entre intérêts privés et intérêt public.

    La République, c'est tenir le monde des intérêts privés, le monde de l'argent en lisière. Or, Nicolas Sarkozy a fait un projet politique qui consistait, pour faire comme les Américains et les Anglais, à marier le monde des intérêts privés et celui de la politique.

    Je n'aime pas que l'on qualifie de dégueulasserie le système américain. C'est un autre système que le nôtre, c'est tout. Je ne l'aime guère, mais, à défaut, là-bas, en Amérique, de telles collusions au plus haut niveau ne passerait pas.

    Bayrou n'en a pas moins raison, et l'on retrouve les accents fort justes de son Abus de pouvoir, de voir dans cette affaire non la malhonnêteté d'un homme mais la marque d'un système.

    La question n'est pas tant : est-ce-qu'il a fait quelque chose, mais, est-ce que le soupçon peut s'introduire dans cette affaire?

    C'est exactement la question que devrait se poser tout édile public. Tout comme Montesquieu, je considère que c'est la vertu qui fait la solidité de tout régime républicain. La moindre des choses seraient de ne pas lui donner à prêter le flanc.

  • Affaires sur affaires, un Judas au gouvernement ?

    La lecture d'un des derniers billets de Toréador donne à réfléchir. Il émet l'hypothèse que les scandales qui frappent tour à tour le gouvernement ne sont pas l'effet du hasard. A vrai dire, je n'avais jamais songé à considérer les choses ainsi, mais, en effet, c'est surprenant : Blanc, Estrosi, Boutin et Woerth d'affilée, de surcroît en pleine coupe du monde, étrange tout de même. On chercherait à torpiller la majorité que l'on ne s'y prendrait pas autrement. Tiens, tiens, ça me rappelle un certain Judas...

    Quand tout passe par le Canard, terrain de lieu privilégié des règlements de compte politiques, c'est qu'il y a anguille sous roche. Après, il faut évidemment chercher à qui le crime profite, mais, sur ce point, je j'ai pas d'avis tranché.

    Tiens, ça me fait penser à l'un des derniers livres que j'ai acheté à mon aîné : Judas, l'amitié trahie, en collection Histoires de la Bible.

    L'auteur y a un point de vue longtemps intéressant : il montre un Judas tout fier d'être un disciple de son maître, qu'il voit en chef politique charismatique. Fier des responsabilités qui lui sont confiées (trésorier du groupe) mais cultivant l'amertume et quêtant souvent en vain un regard de son leader spirituel. En proie à la défiance du reste du groupe, avec le sentiment d'être isolé, rejeté, parfois méprisé, il est peu à peu rongé par l'aigreur. Aigreur qui le conduira à accepter une somme misérable pour désigner son meilleur ami à la vindicte ;  non pour la somme elle-même, mais par désespoir. Désespoir d'être reconnu, désespoir d'être estimé et apprécié.

    Dans les Romans des Chevaliers des la Table Ronde, l'axe d'attaque majeur du Malin est toujours le désespoir. Un chevalier qui a désespéré est prêt à tourner casaque.

    Il ne reste plus qu'à transposer tout cela à la politique et on devrait pouvoir trouver quelques pistes intéressantes.

    Ah, évidemment, du côté obscur, il n'y a pas que Judas. Il y a aussi un certain Sha'itan, serpent de son état, qui aspire à prendre la place de son maître, évidemment...

  • Jean Peyrelevade à Ripostes sur France 5

    Ce dimanche 27 janvier à 17h45 sur FRANCE 5
     
    c1f93acd3952642b456385e299d5cc64.jpgJean Peyrelevade sera présent sur le plateau de RIPOSTES, émission en direct de Serge Moati sur FRANCE 5.
    Les autres invités sur le plateau sont :
    Eric Woerth, Henri Emmanuelli, Jean Viard, Marc Touati, Colette Neuville