Une fois n'est pas coutume, je vais prendre la défense d'un Socialiste. Il s'agit de Bernard Rivalta, président du Sytral, le syndicat de transport de l'agglomération lyonnaise. On lui reproche de ne pas verser de larmes de crocodiles sur la fraude et de suggérer aux plus démunis de limiter leurs déplacements plutôt que de frauder.
Eh bien il a parfaitement raison. Et il fait l'objet d'une campagne de presse minable, comme d'habitude, avec les mêmes poncifs hypocrites et bêlants.
Accessoirement, ce n'est pas nécessairement les plus démunis qui fraudent, encore une vue de l'esprit et un a priori bêlant de la boboitude libertaire dégoulinante de bonne conscience qui squatte médias et réseaux sociaux.
Voilà ce que dit Monsieur Rivalta et je l'approuve :
« Le fraudeur manque de culture collective, il oublie que ne pas payer va impacter ceux qui payent (…) Il faudrait apprendre aux gens à maîtriser leurs déplacements : quand ils n’ont pas beaucoup de moyens il faut qu’ils ne se déplacent que dans la mesure où ils en ont besoin et non pas uniquement parce qu’ils en ont envie. »
et encore « Tout ce qui est gratuit n’a plus de valeur, c’est d’ailleurs comme ça que l’URSS a coulé (…). Non je ne suis pas favorable à la gratuité. Pourquoi ferait-on des transports en commun gratuits, pourquoi ne ferait-on pas le litre d’essence gratuit ? Le vélo gratuit ? Pourquoi ne ferait-on pas tout le reste gratuit ? »
Franchement, pas mieux, pas un mot à ajouter.