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L'Hérétique (Démocratie et hérésie économique) - Page 177

  • L'icône Ingrid...

    Qu'est-ce que j'ai pu en voir des "free Ingrid Betancourt" à une époque donnée, ce qui ne laissait pas de m'agacer, au demeurant. C'était super tendance. Qu'est devenue l'icône, maintenant qu'elle réclame 6 millions de dollars à ses concitoyens pour préjudice subi ? Elle est tout de même gonflée : Uribe a tout mis en oeuvre pour tenter de la récupérer, l'opinion publique mondiale l'a soutenue, elle-même s'est mise en danger en dépit des avertissements aux check points de la zone dans laquelle elle voulait à toute force entrer, et aujourd'hui, la voilà qui réclame de l'argent en compensation de sa propre imprudence.

    J'ai cru comprendre que Liliane et Ingrid avaient en ancêtre commun Jean de Béthencourt, illustre navigateur normand. Bon, à l'époque, il ne s'agissait pas de frauder le fisc mais de mettre un peu d'espace entre ses créanciers et lui...Comme quoi certaines traditions familiales perdurent...Déjà à l'époque, il avait installé son neveu à la tête d'un prospère paradis fiscal d'aujourd'hui...

    Dans tous les cas de figure, côté cash, il y a un gène dans la famille Béthencourt, depuis l'ancêtre Jean...

  • Il faut sauver le soldat Crapaud (écologie du centre-droit) !

    Sale temps sur la blogosphère : le Crapaud du Marais, une espèce rare de crapaud centriste, s'apprête à quitter son étang. Il ne reste déjà plus grand nombre de blogues centristes et/ou démocrates, mais alors le Crapaud, c'est carrément une espèce rare : c'est un blogue de centre-droit. Mieux : un blogue de centre-droit qui soutient Bayrou, de surcroît.

    Puisque c'est tendance l'écologie, moi, je dis que la biodiversité de la blogosphère est clairement menacée. Si le Crapaud rend l'âme, je serai un des  derniers blogues de centre-droit actif sur la Toile politique. Or, tous ceux qui ont quelques notions de zoologie élémentaire, ne fussent-ils pas spécialisés dans les batraciens, savent qu'aucune espèce ne peut espérer essaimer sans être deux (et encore : il faut que cela soit un mâle et une femelle si l'espèce n'est pas hermaphrodite).

    La fin du Crapaud signifierait donc la mort inéluctable d'une espèce qui brilla pourtant naguère au firmament (enfin : soyons justes ; il n'y a jamais eu beaucoup de blogues de centre-droit, mais, ils se mélangeaient discrètement aux masses démocrates du MoDem).

    Alors faisons le compte : que reste-t-il comme blogues de centre-droit ? Eh bien il y a le Crapaud et moi, naturellement, mais aussi Vincent (Démocratie Durable)*, Isabelle (Des mots grattent), Bob (ben Bob, quoi...mais il ne donne plus signe de vie), David Valence (état comateux avancé avec quelques sursauts de temps à autre), Polluxe (une rescapée !), Nicolas (Humeurs de Vaches), Rubin (bon, lui, au moins, il est encore actif), Aymeric Pontier (Singularité et infosphère), Orange Sanguine (je ne percute toujours pas si c'est un mec ou une nana) et voilà, j'ai fait le tour...

    Dans cette liste, quelques blogues se revendiquent du libéralisme, mais d'un libéralisme très modéré et pragmatique si bien que je ne les ai pas comptabilisés comme blogues 100% libéraux comme Hashtable ou Vlad (Un râleur de plus), par exemple. Je n'ai pas non plus intégré des blogs gaullistes comme Reversus , le Gaulliste libre ou le Faucon.

    Moi, je trouve qu'on devrait fonder une amicale du centre-droit, histoire d'essayer de se serrer les coudes.

    En tout cas, pour revenir au Crapaud, il faut le convaincre de ne pas fermer son blogue. Comme il est fort rare de trouver l'épithète "fier d'être MooDem !) sur un bandeau, par les temps qui courent, je trouverais légitime que les blogueurs démocrates qui survivent aillent le pourrir de commentaires pour rester. Côté blogueurs de gauche, si tous les jouets sont cassés, y'aura plus de jouets, après. Y'a déjà pas de blogs de droite (ou si peu...). Alors s'il n'y a même plus de blogs de centre-droit, les gars, vous allez finir par vous taper dessus pour passer le temps. C'est donc une mission de salubrité publique que de maintenir le Crapaud en vie.

    Ah, au fait, comment remarque-t-on un blogue de centre-droit ? Bon, généralement, il a voté Bayrou au premier tour de la dernière élection présidentielle. Ensuite, il n'est pas pris de ferveur mystique quand on parle de démocratie, ne se nourrit pas d'anti-sarkozysme primaire et est capable de voter à droite (pour l'UMP ou le Nouveau Centre, par exemple). Il ne fait pas un infarctus quand il entend les mots capitalisme ou libéralisme, et, fait assez bonne compagnie avec les libéraux en dépit de leurs divergences. Il ne se pâme pas quand on parle d'écologie et ne rêve pas d'une grande alliance entre écologistes et démocrates (au mieux du flan, au pire, de la fumisterie...). Les rêves mystiques de démocratie solidaire et sociale le laissent froid ; il accorde plutôt de l'importance à la réduction de la dette, à la pertinence des arbitrages budgétaires et au respect des libertés : pas fuck the keufs mais plutôt liberté d'entreprendre, liberté d'information (c'est à dire d'être informé sous tous les aspects, pas seulement politiques) et libertés civiles et politiques, bien entendu. Il ne se contrefout pas de la démocratie, mais les discours creux à son sujet, particulièrement quand ils prennent la forme de ratiocinations ou de grandes exégèses, ont le don de le fatiguer.

    C'est sommaire, peut-être réducteur, ce que j'écris, mais je pense que les dextro-centristes pourront à peu près s'y retrouver.

    * petite remarque à propos de Vincent : c'est un specimen extrêmement rare : un écolo de droite, enfin, de centre-droit (intelligent, quoi...), un vrai. Rarissime. A observer et préserver avec soin.

  • Le poulpe aux oeufs d'or

    Il y en a qui ne pensent qu'à bâffrer de l'encornet. Y-a-t-il pourtant céphalopodes plus gentils et affectueux que nos sympathiques petits poulpes ?

    Une des rares bestioles de ce type que l'on peut apprivoiser et avec lesquelles on peut jouer. En Méditerranée, il y a des abrutis qui tirent dessus simplement pour tester  leur tout nouveau fusil sous-marin.

    En ce qui concerne Paul, le cultissime poulpe allemand, il serait stupide pour l'aquarium d'Oberhausen de se séparer du poulpe aux oeufs d'or. Quelqu'un qui aurait suivi les pronostics du céphalopode aurait gagné sa mise à 25 contre 10 ! Le mieux est aisément l'ennemi du mien. Une biologiste veut libérer l'animal, mais, élevé en captivité, il serait bien incapable de se nourrir.

    Bon, c'est sympa comme bestiole, mais alors, quand c'est scotché, c'est vraiment scotché...

  • Chaban, un centriste face à Giscard

    Hervé Morin, président du Nouveau Centre, est déterminé à porter une candidature centriste en 2012 à l'élection présidentielle. Il fait notamment savoir que sa tendance politique a déjà porté un candidat centriste au pouvoir, et il cite Giscard.

    J'ai toujours eu du mal avec Giscard : jamais je n'ai considéré que ce type-là était centriste. C'était un homme de droite, et pas de la meilleure droite, de surcroît. Son tour de force, c'est d'être parvenu à se faire passer pour un candidat centriste avec des propos et des mesures cosmétiques.

    Mais le comble, c'est que le vrai candidat centriste de 1974, ce n'était pas Giscard mais Chaban Delmas, censé incarner le gaullisme. La proximité entre son projet de Nouvelle Société et celui du MoDem est très forte, nonobtstant, évidemment, les années qui ont passé et la donne politique de notre époque.

    Mitterrand aurait confié un jour à Chaban que la gauche ne serait pas parvenue au pouvoir si lui-même avait réussi son pari.

    S'il fallait rétablir la vérité centriste, voilà quels ont été les candidats centristes depuis les débuts de la Vème république :

    1965 : Jean Lecanuet.

    1969 : Alain Poher

    1974 : Jacques Chaban-Delmas

    1981 : Pas de candidat centriste, mais Rocard eût fait l'affaire s'il avait remporté le leadership du PS contre Miterrand.

    1988 : Raymond Barre

    1995 : pas de candidat centriste. Balladur était une sorte de Giscard bis, c 'est à dire un homme de droite qui se faisait passer pour un centriste. A noter que la France semblait prête à porter Jacques Delors au pouvoir, mais que ce dernier renonça craignant de ne pas avoir de majorité pour gouverner. Delors eût été naturellement un candidat centriste, bien que de centre-gauche, comme Rocard en 1981.

    2002 : François Bayrou

    2007 : François Bayrou.

    Le MoDem, en dépit de ses échecs, est un authentique parti centriste, même si, quoi qu'en disent ses militants, il tend à pencher sur sa gauche plus souvent que sur sa droite.

    Hélas pour le Nouveau Centre, il n'est pas classable parce qu'il n'est rien. Aucune force ne l'anime si ce n'est l'alliance avec l'UMP. Le Nouveau Centre a renié absolument tout ce qui pouvait faire encore de lui un parti centriste. Je ne dirais pas non plus qu'il est un parti de droite, parce que c'est une coquille vide qui ne survivra pas à la défaite de son puissant allié.

    Le MoDem est sans doute faible, mais il existe tout seul. C'est là son principal mérite.

    Les présomptueux, de grands coups du sort leur font payer cher leur jactance, et leur enseignent, mais trop tard, la sagesse (Antigone de Sophocle)

  • L'imposture Europe écologie

    Je lis parfois qu'Europe écologie constituerait la nouvelle troisième voie de la politique française. Rien n'est plus faux. Soyons clairs : Europe écologie est un parti de gauche avant toutes choses. Europe-écologie envisage des alliances exclusivement à gauche. Plus généralement, avec les Verts, le principal problème, c'est que l'on ne sait jamais exactement pour qui l'on vote.

    Personnellement, je ne me retrouve pas du tout dans le positionnement politique des Verts, mais je reconnais qu'il existe des tendances très différentes. Il y a des décroissants, des malthusiens revendiqués (Yves Cochet qui veut supprimer les allocations familiales au troisième enfant sous prétexte qu'un enfant occidental pollue !) des libertaires (Gabriel Conh-Bendit) des verts de gauche mais raisonnables (Dominique Voynet) et cetera...

    Le programme des Verts est toutefois truffé de déclarations à l'emporte-pièce et de promesses parfaitement irréalisables ce qui le rend tout sauf crédible.

    Mes lecteurs l'auront remarqué, je n'aime pas ce qui est dans l'air du temps. La mode actuelle, c'est le ralliement à Europe écologie. Je n'aime pas cette mouvance fallacieuse.

    Any Poursinoff affronte ce week-end Jean-Frédéric Poisson dans le second tour d'une législative partielle. Je n'aime aucun de ces deux candidats. Jean-Frédéric Poisson représente le parti chrétien-démocrate de Christine Boutin, une mouvance qui se donne faussement une allure sociale et qui n'est rien d'autre que du catholicisme le plus conservateur fleurant parfois bon l'intégrisme.

    J'ai lu l'argumentation de J-F Poisson à propos de l'euthanasie à laquelle il s'oppose : il fait valoir que la mort par euthanasie est celle d'un innocent et donc contraire aux principes mêmes du droit dont l'objet initial est de donner des garanties au faible face au fort. Je ne peux en aucun cas concéder l'assimilation de l'euthanasie au meurtre d'un innocent. L'argument n'est pas recevable et c'est à mon sens sciemment entretenir la confusion entre deux ordres différents par essence, car il ne s'agit en la circonstance pas d'une action du fort contre le faible et il n'y a pas matière criminelle. Utiliser le terme "innocent" n'a donc pas de sens.

    Plus recevable est l'argument qui consiste à se demander dans quelle mesure une vie peut être considérée comme indigne d'être vécue : on ouvre en effet une brèche dans le droit qui pourrait ensuite déboucher sur des excès évidents. En effet, ou tous les êtres humains sont dignes, sans condition, ni exception, ni restriction, ou ils ne le sont pas. » Mais Monsieur Poisson donne ainsi une bonne réponse à une mauvaise question. Je préfère demander plutôt à quel seuil la souffrance devient insupportable. Ce n'est pas la dignité, à mon sens, mais la souffrance qui me paraît l'étalon de l'euthanasie.

    Quant à Any Poursinoff, son programme économique devrait faire frémir tout individu rationnellement constitué. Les 35 heures ont généré déjà pas mal de dégâts dans l'économie et la société. Au moins, en tout cas, dans les administrations. Et voilà qu'Any Poursinoff propose de passer aux 32 heures ? Je ne commente pas le reste du programme, ile relève essentiellement de la déclaration de bonnes intentions. En revanche, si je m'en tiens aux soutiens d'Any Poursinoff, je ne sais pas où il faut la classer : décroissante ? malthusienne ? alter-mondialiste anti-capitaliste anti-sioniste ? Libertaire ?

    Désolé, mais en politique, je n'aime pas les auberges espagnoles. Mon sentiment, c'est que je renvoie dos à dos ces deux candidats.

  • Ah ! Woerth et la justice suivent mes bons conseils...

    A la bonne heure ! J'avais suggéré hier que le justice aille réclamer à l'agence BNP concernée les listing des retraits effectués en 2007. Eh bien c'est chose faire, et une chose est sûre : le 25 mars 2007, 50 000 euros ont été retirés. Ce n'est pas tout, j'avais vivement recommande à Éric Woerth de porter plainte une bonne fois pour toutes. Il l'a fait. Pas trop tôt ! Je trouve qu'il y a beaucoup d'histoires d'argent dans cette affaire, mais je ne veux pas en induire que Woerth serait forcément coupable. Comme dit Bayrou, il a la tête de l'honnête homme quand il se défend. Peut-être, je n'ai pas d'éléments pour juger. En revanche, tout comme mon lider maximo, je pense que c'est d'accepter de telles proximités entre une fonction politique qui n'en souffre aucune et des administrés fiscaux susceptibles de payer impôts et faire des dons conséquents,  le fond du problème.

    Le plus sage, sans doute, ce serait surtout d'attendre les conclusions d'une enquête indépendante, désormais.

  • Enfants humiliés, cuisinier humilié ?

    Elle en fait couler de l'encre, l'affaire des enfants de Venansault "humiliés" par un personnel de la cantine de la commune. Beaucoup d'encre, mais toujours dans le même sens : l'indignation générale envers ce cuisinier auquel des parents menacent de faire un procès et dont ils réclament la démission.

    Sauf qu'entre les lignes, on comprend d'autres choses : ici et là, on évoque un permis à points mis en place pendant l'année, des élèves de plus en plus "turbulents"..."turbulents" ? Au point même que le personnel de restauration se soit senti humilié tout au long de l'année.

    Il faudrait pouvoir les claquer ces parents qui veulent coller un procès à ce cuisinier mais qui ont béni de leurs remontrances sans doute affectueuses (et encore : si remontrances il y a eu !)  l'attitude infecte de leurs chéris.

    Quand tout le monde braie dans le même sens, mon sentiment naturel est de penser qu'il y a anguille sous roche. Je pressens que l'année scolaire n'a pas été de tout repos pour ce cuisinier. Bien sûr, sa réaction est sans doute excessive, mais...combien d'humiliations répétées a-t-il subi pour en arriver là, avec l'imprimatur des familles de ces élèves ?

    Et puis on comprend aussi, toujours entre les lignes, que les faits tels qu'ils ont été rapportés ont été grossis. Les journaux se sont empressés de titrer sur l'humiliation des enfants, laissant entendre qu'ils devaient ramper , et cetera. Bref, à les entendre, on aurait cru à un bizutage dans l'armée de conscription d'il y a 40 ans. Excessif aussi, sans doute, cette manière toute orientée de répliquer jusqu'à l'écœurement une histoire dont on n'a pas contrôlé la véracité...

    Bon, heureusement, on peut avoir une idée de la vérité grâce au témoignage d'une mère d'un des enfants scolarisés dans cette école et fréquentant cette cantine, Florence Bonnamy. Elle l'a publié en commentaire chez le Figaro, je la copie ici :

    On ne parle pas du personnel qui durant toute l'année scolaire a subi des humiliations par certains élèves qui malgré des exclusions, des avertissements n'ont pratiquement pas changé de comportement. La punition n'est peut-être pas appropriée mais le personnel est à bout et tout çà ne serait pas arrivé si les parents prenaient leurs responsabilités et apprenaient à leurs enfants ce que veut dire le mot RESPECT. Mes enfants sont dans cette cantine et s'ils avaient fait subir le quart de ce qu'à subi le personnel cette année, j'aurais honte de porter plainte contre le personnel qui rappelons-le, est là pour gérer une cantine et non pas pour éduquer des enfants. Chacun son rôle. Nous avons une cantine géniale avec des repas que beaucoup nous envient et tout çà va porter préjudice aux autres enfants. Merci à tout le personnel de vous occuper de nos enfants chaque jour afin de leur apporter une alimentation saine et équilibrée.

    Merci à elle et chapeau pour son courage, celui d'avoir brisé la loi du silence, de la bonne conscience et du bêlement général !

  • Woerth est calomnié ? Qu'il porte plainte...!

    Je reviens sur l'affaire Woerth, mais je me fais une autre réflexion : Woerth ne cesse de clamer qu'il est innocent et qu'il n'a pas touché une euro qui serait illégal, ni pour lui ni pour son parti. Il dénie toute complaisance envers la fraude fiscale. Soit. Mais alors Monsieur Woerth, qu'attendez-vous pour porter plainte pour diffamation ?

    Il refuse de démissionner pour ne pas donner prise à la diffamation. Ah. Très bien, mais en demeurant de marbre et en se refusant à attaquer ceux qui l'accusent, il donne l'impression que les éléments qui sont charge contre lui comportent une part de vérité.

    Dans cette affaire, c'est cela qui m'étonne le plus : les hommes politiques sont prompts à porter plainte pour des broutilles. Les affaires Zoé Shepard ou Fansolo l'attestent. En la circonstance, il s'agit de quelque chose de beaucoup plus grave.

    Par ailleurs, je plussoie la députée socialiste Élisabeth Guigou : «On a réuni la commission des affaires culturelles en urgence sur la question du foot ! Pourquoi ne le pourrait-on pas sur cette affaire, qui ressemble de plus en plus à une affaire d'Etat ?»

    Oui, parce que pour faire une affaire d'État des piètres performances de l'équipe de France à l'Assemblée et à l'Élysée, il y a du monde, mais pour le Woerthgate, en revanche, pas de précipitation...

    Il y a des lenteurs coupables dans cette histoire qui prête le flanc aux interrogations les plus soupçonneuses...

  • L'argent de poche des Bettencourt

    La comptable des époux Bettencourt déclare avoir eu une accréditation pour pouvoir retirer 50 000 euros par semaine à l'agence de la BNP Saint-James, à Neuilly sur Seine. D'après elle, ces sommes servaient à payer des dépenses courantes ! Sans doute parce que je ne suis pas milliardaire, j'ai du mal à imaginer comment on peut réaliser 50 000 euros de dépenses courantes par semaine (Bien plus que ce que je gagne en une année...). En tout cas, il me semble que l'enquête fiscale devrait se diriger de ce côté-là en commençant par vérifier auprès de la banque les sommes effectivement retirées. 2007, en principe, cela doit figurer encore dans l'historique de la banque. Il s'agira ensuite de comparer les retraits de cette période avec les précédents et les suivants. S'il y a dépense anormale, il devrait être possible d'en trouver la trace... Dédé arrosait large, d'après Claire, la comptable des Bettencourt licenciée en 2008 (pourquoi, au fait ?). Certains hommes politiques touchaient 100 000, 200 000 euros...

    Je voudrais féliciter Mediapart pour l'enquête extraordinaire que ce magazine électronique réalise. Chapeau. Mais je voudrais dire aussi que cette affaire qui prend l'allure d'un WoerthGate en grandeur nature me rappelle profondément un livre récent : Abus de pouvoir d'un certain François Bayrou. Une lecture vraiment prémonitoire...

    Et dire que certains l'ont taxé de populisme lorsqu'il a dénoncé les collusions entre les puissances de l'argent et une certaine sphère politique...Je crois que Disparitus est en deçà des faits : c'est bien plus qu'un awoerthissement pour le pouvoir.

  • Apprends à gérer le pain dans la gueule et le coup de schlasse dans le bide...

    Pas mieux que Sylvie Tassin, militante MoDem de la Loire-Atlantique. Contre le violence scolaire, l'institution ne propose plus que des soins palliatifs comme si l'école était un malade dont elle refusait de soigner l'affection de longue durée.

    L'idée géniale qui agite les formateurs et spécialistes en sciences ès éducation, depuis deux ou trois ans, c'est de proposer des formations aux enseignants pour leur apprendre à «gérer les conflits».

    Notre école se meurt de sa démagogie comme un mauvais cholestérol, prélude à l'arrêt cardiaque final après en avoir bouché toutes les artères.

    C'est le règne de la périphrase, de l'euphémisme et de la litote. Le jargon a remplacé partout la nuance et le propos incisif. Sos Éducation exagère à peine lorsqu'il se moque des pédagogues qui noient les agressions les plus dures dans l'appellation d'origine incontrôlée "conflit socio-cognitif".

    L'exemple de la Suède cité par Sylvie Tassin est édifiant : cultissime objet d'admiration des pédagogolâtres gaulois, elle dispense depuis peu, avec l'école de police, une formation alliant cours de droit et...techniques d'auto-défense !!! Oui, vous avez bien lu, amis lecteurs, des cours d'auto-défense dispensés par la police.

    Je jugerais fort plaisant que les pédagogolâtres qui tiennent depuis trop longtemps la formation et les rouages de l'Éducation Nationale proposent aux enseignants des cours de karaté, kung-fu, savate, boxe thaï, et, allez, soyons fous : des tournois d'ultimate fighting !

    C'est comique le réveil de la Suède : à partir du mois de juillet, il va y avoir des sanctions disciplinaires contre les fauteurs de trouble. Ah. Avant, il n'y en avait pas, alors ?

    20% des enseignants suédois se rendent sur leur lieu de travail avec la peur au ventre. Je suis convaincu que la proportion est comparable en France, simplement, cela ne se fait pas de le dire...