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L'Hérétique (Démocratie et hérésie économique) - Page 185

  • Ça castagne à gauche...

    Le moins que l'on puisse dire, c'est que dans les coeurs du petit peuple militant de gauche, l'union sacrée, ce n'est pas encore ça : ma congénère démocrate et centriste Orange Sanguine relate les bisbilles en provenance de Poitiers entre fabiusiens et ce qu'il reste de rocardiens. Le MoDem avait invité Michel Rocard a venir s'exprimer sur l'Arctique, puisqu'il a réalisé un mission à propos de ce continent. Sauf que  cela n'a pas plus au député-maire de la ville, Alain Clayes, et il a donc exercé de fortes pressions, dixit Orange Sanguine, pour que le déplacement ne se fasse pas. A vrai dire, les positions décalées (mais réalistes et courageuses) de Michel Rocad sur les retraites pourraient avoir l'heur de ne pas vraiment plaire aux Socialistes locaux.

    Bref, dans la joie et la bonne humeur, les Socialistes en arrivent à encore se crêper le chignon à cause du MoDem. Tiens, d'ailleurs, en parlant de castagne, Chevènement ne participera pas aux primaires. Il n'est pas content. Ah. Et, au fait, non Bayrou ne se recentre pas, puisqu'il a toujours été au centre. C'est juste qu'il se garde de toutes sorties éruptives, puisqu'elles sont toujours privilégiées, dans les médias, à ses analyses et discours sur le fond. Du coup, la presse en déduit qu'il se recentre.

  • A quoi joue Erdogan ?

    Je ne suis pas très loin de penser comme Manu et voulait d'ailleurs publier un billet en ce sens ce matin. Il y a un jeu très trouble de la Turquie dans l'affaire de la flotille de Gaza. Dans l'absolu, je n'avais jusqu'ici pas une trop mauvaise opinion d'Erdogan. Si je le trouve démagogue et populiste sur la scène internationale, à l'intérieur de la Turquie, l'économie décolle, les libertés civiles et politiques (à ce qu'il m'a semblé) progressent, la parole se libère. Sans lui donner un blanc-seing, et contre toute attente, force est de reconnaître que la venue de l'AKP a plutôt constitué un progrès pour les Turcs et les minorités en Turquie.

    Mais à l'extérieur, moi qui suis l'un des rares Français favorables à l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, je suis en train de raviser mon jugement. Parce qu'in fine, toute cette flotille, elle venait d'où ? De Turquie ! Le gouvernement turc connaissait parfaitement la destination et les véritables buts de l'IHH. Il connaissait ses liens avec le Hamas et savait que les six navires empruntaient précisément la route qui avait précédemment servi à livrer des armes au  Hamas.

    Je n'aime pas du tout les méthodes du Hamas. Je n'aime pas l'absence de respect pour la vie humaine de ce mouvement, et je n'aime pas son idéologie intégriste. Mais force est aussi de lui reconnaître qu'il n'a jamais cherché à exporter ce conflit en dehors de la Palestine ou d'Israël, et qu'ensuite, qu'il cherche à se fournir des armes, est, si je puis dire, de bonne guerre.

    Bref, ce n'est pas le Hamas en soi qu'il faut accuser. Le Hamas estime faire de la résistance (avec des méthodes dégueulasses, néanmoins) et il essaie de se procurer du matériel militaire en conséquence. Rien que de normal. Non, le fond du problème, c'est l'attitude de la Turquie qui le sait et laisse faire.

    L'AKP est un parti islamiste. Chassez le naturel, il revient au galop, c'est plus fort que lui. L'exercice du pouvoir l'a démocratisé, mais le vieux fond intégriste ressurgit au premier appât.

    Qu'aurait fait l'Europe si la Turquie eût été membre de l'Union ? Nous autres, Européens, aurions été dans de beaux draps, placés dans une situation inconfortable et mis devant le fait accompli !

    Erdogan a tout faux. Ses manoeuvres auront finalement enfoncé la crédibilité de la Turquie, et, comme on finira bien par parler du rôle de ce pays, mis en porte à faux ceux qui sont favorables à son intégration en Europe (du coup, je ne sais plus si j'en suis...).

  • Le principe de réalité rattrape enfin Nicolas Sarkozy

    Ouf ! Nicolas Sarkozy commence enfin à comprendre qu'il est temps de gouverner et pas seulement de battre des bras. Il a récemment fait en sorte qu'on ne puisse plus voter d'adjonctions au budget en dehors du temps consacré à la loi de finances. Le voilà qui prend à bras le corps les retraites. Et puis je viens d'apprendre qu'il serait prêt à renoncer à la suppression de la publicité à la télévision.

    Ne nous réjouissons pas : les solutions proposées sont toujours décevantes voire mauvaises, mais au moins, on commence à traiter les vrais problèmes. Il demeure néanmoins du grand n'importe quoi (taux d'encadrement des crèches, dégradation considérable des conditions d'enseignement) dans les choix opérés.

    De toutes façons, avec une menace sur notre notation sur les marchés, risquant de fléchir de AAA à AA+, il est clair que nous n'avons plus le choix.

    Il n'en reste pas moins que je n'adhère toujours pas à la méthode : le but ne devrait pas d'être en soi de raboter toutes les dépenses sans discernement mais de redéfinir le domaine d'intervention de l'État.

    Je m'explique avec l'exemple de la santé. J'ai toujours été favorable aux franchises médicales. Aucun soin ne devrait être entièrement gratuit, mais tout le monde doit pouvoir se soigner. Je préfère que l'on paie une franchise de deux à trois euros par acte mais que l'investissement dans la formation médicale soit maintenu : autrement dit, que l'on continue à dégager les fonds nécessaires, au Ministère de l'Éducation Nationale, pour former des pédiatres, des orl, des neurologues, des pédo-psychiatres, des gynécologues, bref, toutes ces spécialités de médecine qui sont menacées.

    Mon raisonnement est simple : les franchises sont réversibles le jour où la prospérité est revenue ; la disparition de spécialités médicales ne l'est que fort difficilement et avec un sacrifice d'une génération au moins.

    C'est ce type d'arbitrages que j'attends. Autre exemple : le réseau postier coûte cher ; pourquoi ne pas mettre en place une délégation de service public dans les supérettes des petits bourgs ruraux, ce qui engagerait les petits commerces à y rester, au demeurant  (ils toucheraient une part des bénéfices), ce qui coûterait bien moins cher.

    Troisième exemple : la multiplication des gratuités de la culture à tout va est une erreur ; pire : l'art ne devrait jamais être gratuit. Et de toutes façons, il ne l'est pas puisque l'impôt paie la facture. L'État pourrait s'en tenir à une fonction de sauvegarde du patrimoine et demander pour tout accès à un bien culturel, automatiquement une participation même si elle est faible ; les étudiants peuvent très bien payer un ou deux euros l'entrée d'un musée, par exemple.

    Est-ce également à l'état de favoriser l'accès aux restaurants ? Je ne le crois pas. Ce ne sont pas des emplois délocalisables et l'état n'a pas vocation à se substituer au panier de la ménagère sauf par de l'aide alimentaire d'urgence pour des familles très en difficulté. Le restaurant ne rentre pas dans ce cadre. Il faudrait donc revenir sur la baisse de TVA consentie, d'autant qu'elle n'a rien amené en termes d'emplois.

    Je ne suis pas un spécialiste, mais plutôt que de menacer l'avenir comme s'apprête à le faire un Luc Châtel, avec forcément l'aval de Nicolas Sarkozy et François Fillon, mieux vaudrait entamer une réflexion de fond sur ce que l'on garde ou non en France.

  • Un avant-goût du wikio politique de juin

    EDIT : 01/06 Caramba, quelques erreurs, je fais des corrections...Là, je devrais être proche du bon classement...

    Pratiques les wikioscores : on peut avoir une bonne idée des futurs classements wikio à condition de se faire ch... à consulter les sources de chaque blogue.

    a) J'ai eu la flemme ne faire ne serait-ce que les 20 premiers.

    b) j'ai eu aussi la flemme de coller les liens

    c) nonobstant ces remarques, cela devrait donner cela :

    1.Partageons mon Avis

    2.Guy Birenbaum

    3.Sarkofrance

    4.Peuples

    5.Plume de presse

    6.Intox2007

    7.Seb Musset

    8.l'hérétique

    9. NKM

    10.Coulisses de Sarkofrance

    11.Coucou de claviers

    12.Les privilégiés parlent aux Français

    13.Bah

    14.Slovar

    15.Yann Savidan

    16.Mélenchon

    17.Piratages

    18.Hashtable

    19.Piratages

    20.Rimbus

    Après, ça va être plus dur à calculer, et j'ai eu la flemme. Il y a des incertitudes, mais je pense que mon ordre n'est pas trop faux. Pour la suite, je peux dire qu'il va y avoir de sacrés bouleversements. Il est possible qu'il manque un blogue ou deux dans ma liste, mais je ne pense pas avoir fait d'erreurs majeures. A l'évidence, la prise en compte des tweets va entraîner de grosses modifications. Etonnant, car si les Français connaissent twitter, ils n'y vont pas encore et la plate-forme génère un faible trafic sur les blogues qu'elle lie...

     

  • Flotille de Gaza, réaction de Marielle de Sarnez

    Je voudrais m'assurer d'éviter tout quiproquo. Les deux derniers billets que j'ai publiés sur la flotille de Gaza représentent mon opinion personnelle, et non celle du MoDem. Je relève toutefois que dans la sphère politique, Marielle de Sarnez qui s'est exprimée, a fait preuve de mesure en évitant de stigmatiser frontalement les acteurs de ce drame. Parménide, lecteur occasionnel de ce blogue, me signale l'entretien que Marielle de Sarnez a donné au site Oumma.com. Par souci d'équité, je reproduis donc le communiqué de Marielle.

    Suite à l'attaque israélienne des navires humanitaires destinés à la bande de Gaza, Marielle de Sarnez, députée européenne et vice-présidente du Mouvement Démocrate, a réagi  lundi sur la radio RCF. 

    Elle a jugé cet acte "terrible", et comme "une tragédie qui s'ajoute à celles qui ont lieu depuis 62 ans". 

    Marielle de Sarnez a rappelé que "ces bateaux transportaient de l'aide humanitaire pour reconstruire Gaza", ajoutant que la marine israélienne aurait dû faire son travail en amont pour laisser passer" ces navires.

    Marielle de Sarnez a aussi réclamé à nouveau la levée immédiate du blocus de la bande de Gaza par Israël, car selon elle "ce n'est pas une issue". 

    "Le peuple de Gaza veut vivre, exporter ses produits, faire grandir et éduquer ses enfants. Les Etats-Unis, L'Union européenne, les 27 Etats membres, doivent réagir" a encore ajouté Marielle de Sarnez, rappelant que "seulement deux ministres des affaires étrangères des 27 Etats membres sont venus à Gaza". 

    "Si on n'intervient pas maintenant, on n'interviendra jamais" affirme ainsi Marielle de Sarnez. 

    Rappelant qu'elle s'est déplacée dans les Territoires palestiniens et notamment à Gaza, Marielle de Sarnez a rappelé que "les Palestiniens veulent un Etat et un avenir". 

    "Cela a duré 62 ans et cela a trop duré !", a-t-elle conclu.

  • Français, pleure sur les décombres de ton école...

    Il y a parfois de ces nouvelles qui sont telles que je ne sais plus quoi dire. Je savais que ce gouvernement n'accordait pas d'importance à l'éducation, mais en fait, c'est pire que cela : il la considère comme une variable d'ajustement.

    Plus généralement, les enfants sont son dernier souci : diminution du taux d'encadrement dans les crèches, suppression de l'école à deux ans, suppression des réseaux d'aide aux enfants en difficulté, suppression des psychologues scolaires, augmentation des effectifs par classe en primaire et au collège, réduction de la carte des formations, y compris professionnelles, au lycée...

    On ne compte plus les dégâts. Et tout cela, sans entreprendre une seule réforme audacieuse : maintien du collège unique, absence d'autonomie des établissements scolaires, bac bientôt unique...

    Je ne parviens plus à compter le nombre de fois où je me dis que cette majorité ne doit pas repasser au pouvoir en 2012...Elle n'a vraiment rien à offrir aux Français.

     

  • Gentils pacifistes pro-palestiniens contre méchants soldats israéliens...

    Aucun état n'est traité par les médias mondiaux comme l'est l'État d'Israël. Le plus ridicule est de lire çà et là que la presse et les médias seraient à la solde d'Israël et contrôlés par les Juifs. Si cela devait être le cas, autant dire qu'ils seraient particulièrement mal payés de retour. En tout cas, pour ce qui concerne la "gentille" association "humanitaire" free Gaza, voyez comment ses militants tapent à coups de barre de fer sur les soldats israéliens venus les arraisonner...Pas étonnant que Tsahal soit revenue en force à l'arme lourde ensuite. Bien entendu, vous ne verrez pas cette vidéo dans les médias traditionnels, ni à la télévision, ni dans la presse, ni sur Internet.

    Comprenons-nous bien : il faut qu'Israël soit le méchant en toutes circonstances. Aucun autre état ne provoque de telles levées de boucliers lorsqu'une de ses confrontations débouche sur des morts. Partout en Afrique, en Iran, en Chine, en Afghanistan, en Irak, en Syrie, au Liban, en Indonésie, des hommes et des femmes périssent par dizaines, par centaines, par milliers, et même parfois par millions (Rwanda, Soudan) sans que les médias internationaux ne s'en émeuvent outre mesure sauf par de rares articles. Ne parlons même pas des activistes, alter-mondialistes, verts-gauchistes, communistes et nationalistes qui trouvent là l'occasion rêvée d'expurger leur haine du Juif sous le masque de l'anti-sionisme. Anti-sionisme ? Et pourquoi n'y aurait-il pas un anti-kurdisme ? un anti-kabylisme ? un anti-cherokeeisme, un anti-inuitisme ? un anti-Corsisme ? un anti-Tibétanisme ? Je pourrais en trouver des minorités qui cherchent à se regrouper...parfois sur le territoire d'autres nations, au passage. Entend-on alors une levée de boucliers des "pacifistes" et défenseurs de droits de l'homme ? Non. Rien. Un grand silence plane. Quelques voix isolées pour faire bonne figure, mais croyez-bien qu'on fera inifiniment moins de bruit que lorsqu'il s'agit de condamner Israël, le Satan de leurs bonnes consciences perverses.

    Je n'avalise pas la politique d'Israël. La politique idiote, suicidaire et inique de colonisation de la partie est de Jérusalem et d'une partie de la Palestine est la garantie de réunir tous les ingrédients pour préparer les cocktails les plus explosifs. Cette politique ne fait pas pour autant d'Israël le seul comptable de tous les heurts. Loin de là. La propagande palestinienne haineuse, relayée par certains pays arabes et/ou musulmans, sans compter la gauche de la gauche, l'extrême-gauche et l'extrême-droite qui y voient l'occasion de lutter à la fois contre la démocratie libérale et contre les USA en plus d'assouvir leurs penchants anti-sémites à peu de frais, favorise plus que largement l'incompréhension mutuelle, la haine et la vengeance aveugle. Au demeurant, il y a bien plus de pacifistes israéliens partisans d'une amitié entre les deux peuples que de pacifistes palestiniens de la même veine. Ils existent peut-être, mais, s'ils devaient se manifester, ils seraient maltraités, torturés et liquidés et/ou lynchés.

    Au moment où je mets cette vidéo en ligne, elle n'a été vue que 309 fois. Des milliers de fois moins, j'imagine, que les vidéos que les "pacifistes" pro-palestiniens ont préparé. D'ailleurs, peut-on être pacifiste et pro-quelque chose ? Le parti de la paix n'est certainement pas celui du parti pris, ce que rappelait avec sagesse Alain Lamassoure ce midi sur France-Info. Je recommande à cet égard son édito du 29 mai, emprunt d'une grande lucidité.

     

  • Convoi pour Gaza : ne l'ont-ils pas cherché ?

    Bon, je me demande si je ne devrais pas fermer les commentaires sur mon blogue par mesure de prophylaxie. Je lis la presse et constate une condamnation unanime ou presque d'Israël après que ce dernier ait intercepté une flotille qui s'apprêtait à aborder à Gaza en passant par ses eaux territoriales.

    Je constate également un usage disproportionné de conditionnels dans les compte-rendus et les titres si bien que je trouve qu'il n'y a pas moyen d'y voir clair, les déclarations les plus fantaisistes circulant dans la sphère médiatique.

    Je constate aussi que l'on présente la flotille comme un groupe de doux pacifistes, ce qui est totalement faux : il y a là une organisation notoirement anti-israélienne avec des militants du Hamas qui ont juré la destruction d'Israël.

    Entre deux lignes, on apprend également qu'Israël avait averti que Tsahal ne laisserait pas passer les bateaux, et que les "pacifistes" n'en sont pas à leur coup d'essai.

    La force de dissuasion d'Israël cela a toujours été que ce pays faisait de ce qu'il avait dit qu'il ferait. Les activistes anti-israéliens ne pouvaient ignorer que l'armée d'Israël interviendrait s'ils tentaient de passer en force les eaux territoriales d'Israël.

    Ils ont donc sciemment cherché à faire des victimes pour pouvoir disposer de martyrs à montrer à l'opinion publique mondiale Pourquoi ont-ils pris le risque de faire des victimes dans ces conditions ? J'ai également compris des bribes d'information dont je dispose que les soldats israéliens avaient été attaqués à l'arme blanche.

    J'attends d'en savoir plus, mais j'ai comme une défiance quand je vois semblable levée de boucliers, toujours dans le sens de la faute d'Israël. Pourtant, pas un Etat au monde ne tolérerait les agissements des dits "pacifistes" à l'égard de son territoire.

    Stratégiquement, Israël marche sur un fil étroit : il doit affronter des adversaires qui ne reculent devant aucune provocation pour lui nuire. Le décryptage de Jean-Marie Hosatte à Jérusalem pour le Point me semble à cet égard très perspicace.

    Cela dit et pour conclure : la diplomatie israélienne est vraiment nullissime. Elle tombe dans le panneau à tous les coups. La doctrine de défense d'Israël devrait tout de même inclure un minimum son image et l'opinion publique mondiale. Je parie qu'on va trouver d'ici peu des vidéos de l'assaut, qui, comme par hasard, présenteront l'assaut israélien sous son jour le pire.

    La technique est rôdée : s'il existe des tireurs du côté de Free Gaza, la prétendue organisation humanitaire, personne n'en saura jamais rien, car des photos de leurs tirs s'il y en a eu, personne n'aura pu en faire. Facile, en revanche, de prévoir les appareils-photo pour prendre des clichés d'Israël attaquant.

    Il faudrait un jour que l'état d'Israël commence à penser à ce genre de procédés et trouve des moyens des les contourner ; là, il me fait l'effet du taureau devant lequel on agite un chiffon rouge et qui fonce tête baissée. Dans les arènes, cela s'appelle de la corrida et cela finit par la mort du taureau, au bout d'un moment, en dépit de sa puissance supérieure au torero...A méditer...

    [EDIT] Lectures complémentaires :

    La flotille humanitaire (avec nos gueules)

    Ippon (Authueil)

  • Didier Goux mieux que wikio et twitter !

    Depuis deux mois, j'ai l'immense honneur de figurer dans la blogroll de Didier Goux, blogueur émérite et réactionnaire à souhait s'il en est. Mon Dieu ! Une machine à visites ! C'est bien simple, ce mois-ci, il génère plus de 5% des visites de mon blogue à lui tout seul !!! Plus que Google news, plus que Marianne2, plus que wikio et plus que twitter ! Plus que Marianne2 qui a repris près d'une demi-douzaine d'articles de ma part, plus que google news alors que je figure dans leur flux. Mais ?! Il a combien de visites et de visiteurs par mois ? Cela doit être monstrueux !!! Et tout cela par le seul effet de sa blogroll ! Pour tout connaître de sa vie privée, hé hé, il suffit de consulter son journal personnel, disponible en ligne ! Tiens, par exemple, clairement, ce n'est pas un financier. Il semble tout ignorer du rebond de l'immobilier parisien, par exemple, ces derniers mois. Cela mis à part, les ambassadrices du Brésil, cela ne vaut rien comme acheteuses...Ah, ne jamais perdre les pvs d'AG de copropriété : inventer une excuse et venir penaudement en demander une copie, à défaut, au syndic...

    Autre chose, ce n'est pas bien du tout de dire qu'Au bonheur des dames est un roman ennuyeux. En voilà un vilain parti pris. On a là toute la genèse des grandes surfaces, jusqu'aux relations délétères entre les patrons et leurs caissières. Mon Dieu : Octave la prend tout de même sur ses genoux, la Denise. Oh, et puis rien n'a changé, tiens : ragots à la Bourdoncle, jalousies, adoration du veau argent, tout y est. Non, la seule incongrue, je l'accorde, c'est l'héroïsme de Robineau, sa résistance désespérée. On a du mal à y croire. D'ailleurs, aujourd'hui, il n'aurait même pas la latitude de monter son magasin. Oh, et puis la frénésie absolue du consumérisme à tous crins : il l'avait bien senti l'Emile. Il en faudra du temps pour trouver une description semblable de ruée vers la solde.

    Sinon, je suis d'accord : rien de plus pénible qu'une grande surface qui modifie sa configuration. Déjà que c'est grand et qu'on perd du temps à passer d'une allée à l'autre...Le Carrefour de la Porte d'Auteuil m'a définitivement perdu comme client en raison de ce genre de gentilles plaisanteries. Je crois que l'idée est de faire découvrir d'autres rayons au client afin de le pousser à acheter de nouvelles choses. Eh bien moi, ça m'a gonflé, et c'est Franprix, Monoprix et accessoirement les sympathiques Kabyles ou Tunisiens du coin qui ont récupéré la mise de ma consommation.

    Hop, morceau choisi qui m'a bien fait rigoler :

    Je comptais plus ou moins produire quelques paragraphes concernant la réforme fiscale. Car, comme un seul homme, tous les blogueurs s'enflamment à ce sujet depuis hier. Ils tournent en rond, braillent en chœur, racontent n'importent quoi, et c'est sans importance aucune : ce qu'ils veulent, comme toujours, c'est se voir beaux dans le miroir. Ils ne s'aperçoivent pas que, au fond du fond, nous sommes d'accord : tout le monde a envie que les pauvres soient moins pauvres, que la guerre disparaisse, que les ménagères de moins de cinquante ans sourient à l'entrée des hypermarchés, etc. La vraie différence est que nous savons, nous, que c'est impossible, un rêve de bisounours. Ils peuvent foutre le monde cul par-dessus tête : dans trente ou quarante ans, il y aura, impertubables, de nouveaux riches et de nouveaux pauvres. Et le pire c'est que ce seront probablement les mêmes que dans le monde qu'ils auront mis à bas.

    Ils ne se rendent même pas compte de l'envie de prison qui les possède. Ni de l'envie tout court qui les aigrit – c'est très curieux, finalement
    .

    La bonne nouvelle, c'est qu'il va pouvoir revenir à la Comète. Numbeur oine a du intercéder probablement.

    Dorham, voyons, Dorham : j'ai plusieurs fois lu ce nom dans des articles, dans les commentaires, mais jamais vu le blog ad hoc. Un successeur de Didier Goux ? Il faut aller voir la chose. Quelqu'un connaît-il l'adresse de son blogue ? Je ne trouve rien avec google.

    Ah, dernier point : c'est quoi un BM ?

  • Bayrou juge les Métropoles : small is beautiful...

    Intéressantes réflexions de Bayrou sur les métropoles prévues par le projet de loi de l'actuel gouvernement...

    L’introduction des métropoles va créer un désordre gravement dommageable à l’organisation des collectivités locales en France. Combien seront-elles, ces métropoles ? Peut-être une quinzaine, car je ne crois pas une seconde que le seuil des 450 000 habitants ne résistera. Vous êtes partis de 700 000, puis on est passé à 600 000, nous en sommes à 450 000… Expliquez-moi la différence qu’il y a entre Strasbourg et Montpellier en terme de rôle, de place ! 

    Pourquoi ne pas descendre jusqu’à Belfort, dans le du Territoire du même nom, si vous me permettez cette parenthèse souriante ? 

    Pour commencer, vous donnez aux métropoles toutes les compétences des communes qui les forment. Il n’est jusqu’aux cimetières et aux abattoirs que vous ne leur ayez confiés…Qui plus est, vous transférez aux métropoles la totalité – ce sera possible – des compétences des départements et des régions. 

    Monsieur le secrétaire d’État, nous ne sommes pas seulement des législateurs pour 2010 ; nous sommes les héritiers d’un très long temps, deux cents ans. Expliquez-moi ce qu’il restera du département de la Gironde ou du département de la Haute-Garonne lorsque vous leur aurez enlevé Bordeaux ou Toulouse ? Que reste-t-il de l’Alsace sans Strasbourg ? 

    Que restera-t-il de la réalité du département, et même de la réalité des régions, lorsque vous aurez transféré la totalité des compétences touchant à l’économie, au social, aux lycées et aux collèges, y compris en termes de communication autour de l’image de la collectivité, de la région à l’extérieur et à l’étranger ? Que restera-t-il ? 

    En vérité, c’est à la démolition du département et d’un bon nombre de régions françaises que vous êtes en train de procéder. C’est regrettable et cela va semer un grand désordre, d’autant que personne ne vous le demandait – si ce n’est les maires de grandes villes de tous bords, de droite comme de gauche, tous unis pour prendre les compétences des départements et des régions. 

    À cette exception près, bien aisée à comprendre, je suis persuadé que personne dans l’opinion publique française n’était disposé à ce que l’on aille dans ce sens. Je crois que l’on se trompe, je crois que c’est une erreur. 

    Dernière observation, qui n’a pas été faite jusqu’à présent. Vous allez vous trouver dans la situation où les métropoles ayant extrait leurs compétences des départements et des régions, ces départements et ces régions n’en seront pas moins gérés par les élus de ces métropoles… Leur poids sera déterminant. Je m’interroge sur la constitutionnalité de la situation dans laquelle des élus très nombreux pèsent un poids déterminant sur le conseil d’une assemblée sans que cette assemblée n’ait la moindre compétence réelle sur le territoire qu’ils représentent ! Il y a là quelque chose d’extrêmement curieux, et à mes yeux très déstabilisant au regard de l’idée que les citoyens devraient avoir de la simplicité et de la lisibilité de leurs collectivités locales. 

    Pour conclure, bon nombre de dispositions dans ce texte me semblent procéder d’une idéologie que je crois fausse, celle du big is beautiful. Je sais que la pensée technocratique va souvent dans ce sens : plus c’est gros, mieux c’est ; plus c’est fusionné, plus c’est rapproché, plus on donne la compétence à des fonctionnaires plutôt qu’à des élus de terrain, mieux c’est. Je crois le contraire : l’histoire de la France montre aussi que small is beautiful. Il y a dans la proximité, dans les territoires, fussent-ils exigus, dans les élus réputés petits et que je crois pour ma part tout à fait essentiels, quelque chose d’intime dans l’histoire de notre pays. On a tort de choisir l’idéologie qui consiste à constamment les effacer : c’est une partie de notre histoire que l’on effacerait.