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L'Hérétique (Démocratie et hérésie économique) - Page 187

  • L'heure du Diable...

    «Foul is fair and fair is foul ». Ainsi s'ouvre l'Acte I du Macbeth de Shakespeare. Oui, laide est la beauté et belle est la laideur. C'est sous ce signe de l'inversion des valeurs que Macbeth accomplira son destin criminel, liquidant ses amis les uns après les autres, dans les circonstances les plus horribles, pour finir victime des prophéties qui ont annoncé à l'avance sa défaite et sa mort à venir.

    Quand dans un pays on en vient à considérer comme un héros local un criminel sans foi ni loi, un trafiquant de drogue sans scrupules, c'est que la morale en est venue à sa phase terminale de déliquescence. C'est pourtant le statut dont bénéficie Christopher Coke dit "Dudus" à la Jamaïque. Je l'ai écrit, et plus précisément, c'est Denys d'Halicarnasse qui le rapporte, Romulus a inventé le clientélisme. Idée qui a fait son chemin tout au fil de l'histoire et dont l'ambiguïté originelle trouve un aboutissement exemplaire avec les pratiques de Dudus. L'argent du crime organisé trouve à Kingston un débouché en se recyclant dans l'économie locale à coups de petits jobs et d'oeuvres "philanthropiques".

    On a tort de penser que le Mal est l'exact opposé du Bien. Le Mal n'est pas l'inverse du Bien, c'en est sa perversion. Le Diable n'est pas Malin parce qu'il dit "faites le mal" mais parce que son pacte parle du bien. Sha'itan est la plus perverse des créatures qui se sont rebellées contre Yahvé parce qu'il propose un pacte à Ève et à Adam : la connaissance contre la désobéissance à Dieu.

    Là où les mouvements intégristes sont puissants, ils s'implantent parce qu'ils oeuvrent dans le social : Hezbollah, Hamas, Talibans à leurs débuts l'ont bien compris, d'où leur popularité dans de larges fractions des populations au sein desquelles ils évoluent.

    Nos sociétés ne sont pas à l'abri de ces déviances : à preuve le culte que nous vouons aux pires ordures de l'histoire. Aujourd'hui on célèbre Mesrine comme un héros. Dès le début du XXième siècle, par esprit de rébellion, on réhabilitait des tyrans aussi sanguinaires et sadiques que Caligula ou Néron. Il n'est pas jusqu'à l'histoire de France par laquelle nous célébrons les tyrans égocentriques et imbus d'eux-mêmes que furent un Napoléon ou un Louis XIV.

    Je ne donne pas un siècle avant que surgissent les premières oeuvres officielles faisant d'Adolf Hitler un contre-héros transgressif.

    Les trois sorcières qui mèneront Macbeth à sa perte l'ont bien compris : en réalité, ce n'est pas une inversion des valeurs qu'elles proposent, mais leur stricte équivalence. Et la stricte équivalence du Bien et du Mal, c'est l'heure à laquelle on ne peut plus les distinguer. C'est en mêlant ainsi le Mal de Bien que Satan parvient à se cacher des mortels qu'il trompe. La perversion ne réside pas dans l'inversion mais bien dans le mélange. C'est bien ainsi que le chef du gang des "douches" (appelés ainsi pour leur habitude d'arroser de balles leurs victimes...) parvient à passer pour un Robin des Bois moderne.

    Le malheur, c'est que l'inverse du Mal n'est pas plus le Bien que l'inverse du Bien n'est le Mal. Comme l'observe Marie Simon de l'Express, extrader Christopher Coke vers les USA n'est nullement l'assurance d'une vie meilleure pour la partie de la ville où il règne. Bien au contraire.

    In fine, partout où le Mal semble à l'oeuvre, on ne peut procéder par sa suppression. C'est impérativement à un échange qu'il faut songer ; pour l'avoir ignoré, les armées des démocraties ont échoué presque partout où elles ont cherché à mener une guerre contre un ennemi brutal, sanguinaire et sans scrupules, comme en Afghanistan.

    In fine, si les termes de l'échange, c'est à dire du changement, n'ont pas été pensés au préalable, toute lutte contre le Mal est vouée à l'échec, c'est à dire à revenir à son point de départ : le Mal.

  • Anonymat des blogs, et si Masson avait raison ?

    Généralement, je n'aime pas bêler en choeur avec le troupeau. J'ai donc cherché des éléments objectifs pour soutenir la proposition de Jean-Louis Masson, et je me suis vite retrouvé à un problème de taille : il n'y en a aucun...J'ai beau lire et relire le projet de loi, il n'y a rien à faire, je ne peux pas soutenir ce qu'il propose. Je ne peux pas soutenir la proposition de loi, mais je n'en pense pas moins que son exposé des motifs est, jusqu'à un certain point légitime. Sur le fond, Jean-Louis Masson s'inquiète de la permissivité généralisée sur la  Toile, qui permet à tout un chacun d'exprimer n'importe quelle opinion, y compris au détriment d'autrui. Son erreur, je pense, c'est de croire que l'anonymat soit la clé de cette profusion délirante d'attaques parfois les plus basses.

    La véritable difficulté, c'est l'addition dévastatrice de l'immédiateté et du sentiment de toute-puissance. Sentiments de toute puissance et d'impunité qui favorisent les dérapages. Sauf que, comme le notent très justement Reversus et Piratages, ces dérapages ne se font pas tout seul, loin de là. Ce sont les médias traditionnels qui relaient, la plupart du temps, l'information venue de la Toile sans avoir pris la peine d'en vérifier la véracité.

    Les blogues ne sont d'ailleurs qu'un média parmi tant d'autres ; de fait, il est sans doute plus aisé d'identifier un blogueur qu'un profil facebook bidon ou tout autre chose de ce genre.

    A vrai dire, quand je me représente la Toile, je songe souvent à l'image fameuse de Platon dans la République, divisant l'âme en trois. S'il fallait matérialiser sa tripartition, l'esprit serait un petit homme, le coeur un lion, et les désirs, les ἐπιθυμίαι, une sorte d'hydre à mille têtes. Lieu de tous les fantasmes, de tous les délires, de tous les théories et complots, la Toile alimente l'imagination de ses acteurs au moins autant que celle des lecteurs qui viennent y puiser de l'information brute.

    La Toile est l'Hydre aux mille têtes de la République. Que l'on en tranche une et une autre repousse ailleurs. Pour Platon, chaque partie de l'âme possédait une vertu qui lui était propre : la sagesse pour l'esprit, le courage pour le coeur et...la tempérance pour le désir.

    Je ne sais pas si Jean-Louis Masson est platonicien, il faudrait le lui demander. Mais platonicien ou non, je suis à peu près persuadé que l'intempérance exubérante qui s'empare régulièrement de la Toile n'a pas fini de le heurter.

    Tenter de museler la Toile est aussi vain que d'envisager de récuser la tripartition de l'âme. Finalement, qu'importe si Jean-Louis Masson a tort ou raison. Ce qu'il propose n'est tout simplement pas faisable. Le petit homme peut s'armer d'une épée et d'un bouclier, et, accompagné du lion, il peut trancher la tête de l'hydre quand elle s'approche de trop près, mais il ne peut en aucun cas enfermer, a fortiori détruire l'hydre.

    Plutôt que de chercher à encadrer Internet, mieux vaut définir des zones rouges dans lesquelles les têtes de l'hydre n'ont pas droit de cité et où elles seront implacablement tranchées.

    Il me semble que c'est ce que la loi spécifie déjà.

    En réalité, bien loin d'inquiéter l'hydre, Jean-Louis Masson a juste réveillé une tête assoupie, et,  pour en comprendre la nature, je laisse la parole à Reversus et Piratages qui concluent ainsi leur billet :

    Finalement J.L Masson répond involontairement à une aspiration inassouvie, la quête d’influence. Un fantasme qui perdure depuis des années auquel cette loi répond de la plus belle manière. La blogosphère se réjouit, si le pouvoir se met à craindre les blogueurs, c’est qu’ils ont donc une influence, une légitimité. Le web ayant pour vocation de devenir tôt ou tard le lieu central du débat public…

  • Eh, le Mossad, faudrait s'occuper de Facebook...

    C'est vraiment une merde, Facebook. Déjà que ça ne respecte rien ni personne, dévoilant à tout va les données privées, stigmatisant à l'insu ou au vu et su de tous tout un chacun, ça devient en plus une plaie pour les services secrets des États. C'est par un compte twitter de veille technologique fort utile, @ordineo que je l'apprends : Tsahal n'est décidément plus ce qu'elle était...

    babe.jpgces futés du Hezbollah ont imaginé de prospecter du renseignement du côté des militaires en service via une belle à la généreuse poitrine. La dénommée Reut Zukerman aurait ainsi pompé une foultitude de renseignements auprès de militaires de réserve, mais aussi de gradés : horaires de garde, mots de passe, lancements d'opération, et cetera... M'est avis que ça va chauffer en Israël, après un coup comme celui-là. Quant au Hezbollah, ça a beau être des intégristes, dès qu'il s'agit d'être pragmatique, finies les bonnes résolutions religieuses...

    D'une certaine manière, c'est rassurant : quand une organisation politico-religieuse commence à utiliser ce genre de stratagèmes, c'est aussi le signe qu'elle se laïcise...

    Tiens, c'est Antonin qui va être content, je vais en profiter pour embrayer et parler de Movim : Movim, c'est un projet qui vise à mettre en place un projet de réseau social entièrement libre. Cocorico, les Français sont en pointe sur le sujet. Côté éthique, cela changera de Facebook qui balance à tout va les informations privées à votre insu. En fait, bien qu'utilisateur, j'ai décidé d'entrer en guerre contre cette plate-forme, quintessence de la nocuité pour ses utilisateurs. J'y reste, faute de mieux, pour l'instant, mais comme un agent double opérerait à l'intérieur des frontières de l'ennemi.

    Bon, Movim n'en est qu'au stade du développement, mais je crois que toutes les bonnes volontés y sont les bienvenues. Espérons que nous saurons, le moment venu, écraser l'infâme (©Voltaire).

  • T'as raison, Fadela, faut passer le kärcher !

    Fadela Amara veut passer le kärcher dans les cités pour en finir avec l'insécurité qui pollue la vie de leurs habitants. Oh, je ne peux qu'abonder. Il ne reste plus qu'à transmettre le message à son patron : on se demande ce qu'il fait depuis trois ans. Profitons-en pour rappeler que les effectifs en Seine Saint-Denis sont en baisse, depuis que son collègue Hortefeux a été nommé à l'intérieur...Précisons aussi que la justice dispose toujours d'aussi peu de moyens pour enquêter, juger et faire exécuter les peines. Il y a une quadrature à laquelle on n'échappe pas : dans une société où la délinquance croît d'année en année, impossible d'obtenir des résultats à moyens constants. A fortiori quand on les diminue.

    Évidemment, si on les gaspille pour venir cueillir des professeurs de philosophie, des collégiennes ou des syndicalistes au lever du lit pour les emmener en garde à vue, on n'arrange pas les choses.

    Ouf, heureusement que le Parc Astérix a le sens des responsabilités : c'est sa sécurité qui est venue au secours d'une famille rouée de coups par la racaille qui se croyait en terrain conquis, et c'est encore eux qui vont porter plainte contre les voyous (venus des Ulis, une banlieue connue pour sa douceur de vivre...pour la racaille !). Le Parc Astérix, habitué à une clientèle familiale, n'a jamais connu une telle flambée de violence gratuite depuis sa création : imaginez le traumatisme d'une tranquille famille agressée par 30 voyous. Il paraît que la racaille risque trois ans de prison et 45 000 euros d'amende. Bon, on attend le jugement. Y'a plus qu'à. Les vidéos ont enregistré la scène, on connaît les coupables, qu'est-ce que les juges, la police, mais, in fine, le gouvernement attend ? Deux d'interpelés ? Il y en avait 30 !

    L'opinion est abasourdie par la sauvagerie et la brutalité de l'agression ? Il faut frapper fort ! Elle doit l'être autant par la sévérité de la répression. Y'a plus qu'à, Fadela, mais n'oublie pas qu'en chaque citoyen agressé sommeille un électeur qui s'impatiente...

  • Retraites et cotisations, un conseil au gouvernement

    J'ai entendu ce matin que le gouvernement escomptait aligner les cotisations des retraites de la fonction publique sur celle du secteur privé. C'est sans doute légitime, mais ce serait une grave erreur de baisser le salaire net des fonctionnaires ainsi. Il faut la jouer subtil pour que cela passe : ce qui serait pertinent, ce serait de réaliser cette ponction au moment du passage d'un échelon à un autre pour le fonctionnaire, car son salaire augmentant à ce moment-là, in fine, l'augmentation serait simplement moindre. Il suffit de donner cette consigne dans toutes les administrations publiques, et le tour est joué.

    Par ailleurs, pour que ce tour de vis ait la moindre chance d'être accepté par l'opinion, il faut en finir avec toutes les exonérations qui touchent les retraites. Bouclier fiscal, heures supplémentaires, allègements fiscaux, tout doit passer à la trappe. Tous les revenus doivent contribuer, y compris les revenus financiers qui pouvaient ne pas avoir été touchés par cet impôt spécifique.

    Il faut dans le même temps diminuer la dépense publique : mauvaise méthode que de donner ordre à tous les ministères de donner un tour d'écrou. Il vaudrait mieux engager un débat pour redéfinir les missions de l'État et, le cas échéant, repousser aux calendes grecques (c'est le cas de le dire) tout grand projet pharaonique qui n'aurait pas une claire raison d'être.

    Ce serait risqué de consulter les Français sur les déficits, comme le veut François Bayrou, mais cela aurait du panache, et cela me semble le seul moyen de pouvoir agir, car sans l'adhésion de son peuple, un dirigeant politique n'est rien.

    Très astucieux, en revanche, de prévoir que plus aucune dérogation fiscale ne puisse être votée sans passer par la loi de finances : actuellement, on peut voter un addendum fiscal à l'occasion de n'importe quelle mise au vote d'une loi. Après cette réforme, il faudra attendre la loi de finances, et elle n'a lieu qu'une fois par an. Donc fini les cadeaux à l'emporte-pièces au jour le jour, en fonction de l'actualité du moment. J'ai du mal à imaginer que ce soit Sarkozy qui ait eu cette idée, mais je peux me tromper. Cela ressemble davantage à du Fillon, ça. Si c'est Sarko, cela signifierait qu'il serait devenu continent ?!!! Quelle révolution !

  • Europe 1 m'a eu !

    Europe 1 s'apprête à rénover sa plate-forme web et a choisi pour cela une campagne d'information fort subtile. Imaginez une société spécialisée dans la conception de logiciels ultra high-Tech ; cette société a un site : Ultra Games Revolution.

    Révolution ? Attendez de connaître les logiciels que ses créateurs concoctent ! Speed basket : un écran tactile calcule la trajectoire de la boulette de papier que vous projetez dans sa direction ; sur le fond d'écran, un panier. Si vous visez juste, vous marquez le point. ExistenZ 3D : artiste raté qui aurait rêvé de plagier Picasso ? Pas d'inquiétude, le mouton qui fait pitié sur votre feuille de papier va prendre une autre dimension : une webcam reconnaît votre gribouillis infâme et lui donne une autre existence en 3D. Chapeau, non ? Très fort !

    Très fort, mais...totalement faux ! Que de la gueule, nada, nique nidouille, y'a rien derrière.
    En fait, la société n'existe pas et n'a jamais existé. Bon, à vrai dire, j'étais sceptique face aux produits, et je tendais à penser qu'on était davantage dans la phase du projet que de la réalisation pratique.
    Il n'y a rien derrière, ou presque...Il y a en fait une campagne de communication d' Europe 1 qui veut montrer (c'est réussi) que l’internaute perd souvent du temps sur le Web sur des applications inutiles, à fermer de multiples bannières intrusives, à être mis en porte à faux par des informations non fiables.
    Un point pour eux, bingo, là-dessus, c'est gagné.
    Ensuite, Europe 1 prétend que la nouvelle version de son site devrait permettre aux internautes d'éviter ce genre d'écueils. Ça, c'est une autre histoire en revanche. Je m'y suis rendu, et pour l'instant, ce que j'ai noté, c'est que cela tendait à ressembler, en termes d'interface, à certains blogues.
    Tant que j'y suis, au fait, en page d'accueil, Europe 1 signale que la Cour Suprême des USA va examiner la requête de Hank Skinner, ce militant des droits de l'homme accusé dans des circonstances plus que louches d'un triple meurtre (comment un gars aux trois quarts dans le coma, c'était son état, aurait été en situation de massacrer une femme et ses deux enfants ?). J'en avais parlé fin mars et évoqué ce que je pensais des charges qui pesaient contre lui. Hank Skinner réclame à cors et à cris des tests ADN  que la justice américaine lui a toujours refusés (jamais entendu parler d'un procès aussi bâclé que le sien). C'est le moment de se manifester et de le soutenir...

     

  • FCPE, PEEP, APEL même combat crasse ...

    Quand je dis que le clivage droite-gauche n'a plus aucune pertinence dès qu'il s'agit d'éducation, je crois que je suis à chaque coup en-dessous de la réalité. La dernière lubie des associations de parents d'élèves, dans un suprême bêlement de béatitude, c'est de faire disparaître tout système de notation de l'éducation nationale parce que cela serait stigmatisant pour les élèves. Dans les hautes sphères de l'APEL, de la PEEP et de la FCPE, on rêve d'un bisounoursland où "tout le monde il serait égal et il serait heureux, même que ce serait vachement épanouissant pour les enfants"...Des baffes, oui...Hashtable relève à juste titre que tout effort pour empêcher une saine émulation entre les élèves les poussera à mettre au point d'eux-mêmes de nouveaux marqueurs. Mais sur le fond, cette polémique est ridicule et dit bien l'état de décrépitude de ces associations parentales qui en sont à s'aligner sur les thèses les plus ridicules des experts ès sciences de l'éducation. En 2006, le collectif Sauvez les Lettres avait fait un sort aux thèses saugrenues du "chercheur Antibi", sur lesquelles s'appuient aujourd'hui nos joyeux parents.

    Il faut lire Antidote pour découvrir les tenants et les aboutissants de la proposition. On apprend, à la lecture de son billet, qu'il n'existe plus de différences, désormais, entre les thèses de Gabriel Cohn-Bendit, chef de file du pédagogisme libertaire (ceux qui lisent mon blogue savent à quel point je l'aime d'une affection folle, celui-là) et celles de l'UMP. Eh oui, d'après Antidote, un député UMP, acquis aux sciences de l'éducation qu'il enseigne, aurait même qualifié de traumatisantes les notes...Antidote médite un billet à son sujet : on l'attend avec impatience !

    Pour comprendre le degré de déliquescence de la technostructure de l'Éducation Nationale, il faut simplement lire les déboires de  Natacha Polony avec un  inspecteur d'académie du secondaire. Édifiant.

    Les notes et la stigmatisation des élèves n'ont rien à voir : en réalité, c'est l'usage qu'en font ou non les enseignants qui peut s'avérer stigmatisant. La stigmatisation n'est pas affaire de note, mais d'attitude et de comportement. En principe, chaque note donnée à un élève est censée être personnelle et s'établit dans un contrat de confiance entre maître et disciple. Elle ne concerne pas les autres et ne devrait donc pas être dite à voix haute. Libre à l'élève ensuite de se comparer à ses congénères s'il le souhaite. C'est la marge de progression de chaque élève qui importe, sur le fond. Un maître bienveillant est un maître bienveillant, avec ou sans notes. Un malveillant est un malveillant, avec ou sans notes. Et un pédagogol abruti demeure un pédagogol abruti avec ou sans notes.

    En fait, ce que montrent les Antibi et cie, c'est qu'ils ne possèdent aucun élément de psychologie la plus élémentaire. Le véritable traumatisme dont puisse souffrir vraiment un enfant, c'est surtout que l'on ne s'occupe pas de lui. Je lis partout que l'école ne manque pas de moyens mais les utilise mal. Ah bon ? C'est bien possible, mais alors dans ce cas, j'aimerais que l'on m'explique comment on retrouve partout des classes de CP et 6ème à quasiment 30 élèves (exemple concret, mon second fils est en CP dans une classe à 29, avec, heureusement, une enseignante dévouée et expérimentée, mais surtout,la chance d'avoir des parents qui suivent au jour le jour ses éventuelles difficultés) niveaux où précisément une attention particulière devrait être portée aux enfants éventuellement en difficultés. Ce n'est certainement pas d'enlever les notes qui permettra aux enseignants de mieux s'occuper de ces enfants-là, dans des classes surpeuplées. Non, cela va au contraire enlever l'outil diagnostic qui permet de déceler les premiers problèmes véritables.

    Il y a un dernier point qui m'inquiète grandement : je m'étais dit que le privé était désormais la dernière poche d'excellence en France, jusque là, puisque partout ailleurs dans le public , tout est fait pour l'éradiquer. Mais la signature commune de l'APEL, association de parents de l'enseignement libre, est le signe très inquiétant que la médiocrité généralisée gagne désormais les structures du privé. Faudra-t-il aller faire ses études à l'étranger, dans les rares pays où la pédagogolâtrie mondialisée n'a pas encore frappé, pour espérer trouver un enseignement de qualité, désormais ?

  • Agriculture, réfléchir avant de signer...

    On a un sacré problème de méthode, en Europe. Pas mieux que Marielle : je ne comprends pas comment on ne peut commencer par réfléchir d'abord à ce que l'on veut, et ensuite, seulement, envisager de signer un traité...

    À l’occasion d’une audition de la commission du commerce international du Parlement européen, Marielle de Sarnez a interpellé le Commissaire De Gucht sur le volet agricole des négociations en cours entre l’Union européenne et les pays du Mercosur -Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay-.

    Marielle de Sarnez s’est en effet étonnée de la précipitation de la Commission européenne pour l’ouverture de ces négociations. Pour la vice-présidente du Mouvement Démocrate, « on prend le problème exactement à l’inverse, car la bonne question qu’on devrait se poser est : quel est notre niveau d’exigence à nous ? Quel est le niveau d’exigence et d’ambition de l’Union européenne en matière agricole ? Quel est le niveau d’exigence des Européens en matière agricole ? »

    « A ce moment-là, s’étant posé cette question, et y ayant répondu nous pourrions entamer ces négociations avec un mandat précis », a-t-elle ajouté.

    Marielle de Sarnez a conclu en rappelant « les enjeux de la question agricole : c’est une question de sécurité, c’est une question de santé, c’est une question d’économie, c’est une question de croissance et c’est une question aussi de modèle de société européen. La mission de la Commission est de veiller à l’intérêt général européen et donc je préfèrerais que, sur ce type de question, nous ayons une position offensive plutôt que défensive ».

    A l’occasion du Sommet UE – Amérique latine qui s’est tenu les 17 et 18 mai à Madrid, l’Union européenne et le Mercosur ont engagé la négociation d’un accord de libre-échange (ALE) après six années d’interruption. Les discussions avec le bloc latino-américain (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay) avaient été gelées en 2004 suite à plusieurs désaccords dont l’impact négatif d’un accord commercial sur l’agriculture européenne (le déficit commercial agricole de l’UE vis-à-vis du Mercosur a atteint 21 milliards d’euros en 2008).

  • Non, y'en avait pas qu'un de fou...

    Tiens, le blogueur Gularu (souvent cité en commentaires chez Nicolas) a découvert l'existence de Céline, l'une des pires voix antisémites de l'histoire de la littérature française. Céline appartient typiquement à cette catégorie d'individus qui se sont d'abord réclamés des valeurs de la gauche révolutionnaire avant de basculer complètement de l'autre côté de la balance. Basculer ? J'ai toujours pensé (à raison) que le prétendu anti-sionisme dont se parait une large part de l'extrême-gauche lui permettait de cracher sur les juifs qu'elle abhorre sans avoir à répondre de son antisémitisme devant l'opinion. A cet égard, je ne saurais trop recommander le reportage dont fait État Rubin sur son blog. Nuit de Cristal dans l'Allemagne nazie de 1938 ? Non, pas du tout : Vénézuela, ère Chavez, 2 mai 2010. Ça fait tout drôle, non ?

    Je ne puis que renvoyer aux citations du blogue de Didier Goux sur le juif imaginaire pour bien comprendre l'évolution de l'antisémitisme : il n'est plus possible de se déclarer ouvertement antisémite, de nos jours, après les crimes atroces commis par les nazis pendant la seconde guerre mondiale. Alors, à défaut, on glapit le plus fort possible sa haine du sionisme et d'Israël, qui servent alors d'exutoires...

    Comme le dit Vincent Bénard, d'Objectif Liberté, les politiciens français qui portent aux nues Chavez devraient y réfléchir à deux fois...

  • Avis de recherche : Blogs MoDem portés disparus...

    Eh, oh ?! y'a quelqu'un là-bas ? Y'a comme un grand silence qui plane, là. Vincent ? Dernier billet le 12 avril. Claudio ? Silence radio depuis le 2 mai. Nemo ? Il paraît qu'il se marie. Ok, mais là, depuis le 5 mai, il a tout de même eu le temps de publier les bans, non ? Nelly ? Sais même pas si elle va se rendre compte que je l'ai citée, ça fait deux fois qu'elle nous fait un faux retour. BGR (Humanidem) ? En mort cérébrale clinique depuis le 10 mars. Alcibiade ? Plus signe de vie depuis le 29 janvier. Olivier Azeau (Barrejadis) ? Disparu de la surface de la blogosphère depuis le 30 mars... Bon, le Crapaud, il est encore là, mais il fait le malin en trouvant très tendance de publier deux trois billets par mois maxi... Ouf ! Florent est encore vivant ! Nicolas Vinci ? Il a du se pacser avec Vincent, il a disparu de la circulation le même jour. KaG ? Dis donc, espèce de fainéant, tu vas te remettre à publier des billets au lieu de te contenter d'afficher des vidéos ? Le Blog du Démocrate ? Avril a été faste, il a publié trois billets. Depuis, un grand silence plane...Bon, Isabelle, elle est à peu près active, mais...pas sur son blog !

    eh, oh, tas de fainéants, vous allez vous réveiller un peu, là ?