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  • Durable l'agriculture ? Ok, mais pour tout le monde, alors !

    Il y a quelque chose qui me frappe, dans notre beau continent, l'Europe. On fait tous les jours des lois pour établir des normes. On se préoccupe de plus en plus de ce qu'il est convenu d'appeler le développement durable. Or, dans le temps même où l'on exige de notre propre agriculture le respect de normes environnementales de plus en plus complexes, on trouve pas moins de sept pays européens prêts à signer des accords sans aucune condition préalable avec le Mercosur.

    Marielle de Sarnez (qui a intégré la Commission du Commerce international pour sa seconde mandature) s'en est indignée. L'euro-députée MoDem observe que cet accord inégal va fragiliser notre propre agriculture :

    Deuxièmement sur la question du Mercosur, j'ai une très grande inquiétude pour l'agriculture européenne et notamment pour l'élevage européen qui ne se porte pas bien. Ces accords vont accroître les importations de viande bovine de 70 pour cent et les importations de volaille de 25 pour cent. Ces importations vont déferler sur l'Europe à des coûts moindres puisque les productions ne respectent pas ni les normes sociales, ni les normes environnementales que nous nous imposons à nous-mêmes. Ce n'est pas une question de protectionnisme mais il faut qu'on regarde les choses de façon intelligentes. On ne pourra pas continuer longtemps à mener une politique commerciale sans regarder ce qu'il y a autour en matière sociale , en matière environnementale et en matière de création et de destruction d'emplois dans l'Union européenne. C'est la responsabilité du Parlement européen de se préoccuper de cette question.

    ça va être dur. Bruno Le Maire, le ministre de l'agriculture français n'a pas failli à sa tâche et fait valoir les mêmes arguments que Marielle de Sarnez.

    C'est toujours compliqué de négocier. Barroso escompte faire des concessions sur l'agriculture à condition que le Mercosur en fasse sur les télécommunications. Ce n'est pas gagné pour lui. Actuellement, 15 des 27 pays de l'Union se sont finalement associés pour s'opposer à toute signature d'un accord.

    Je me demande parfois quelles relations les Socialistes français ont avec Zapatero et les Socialistes espagnols. Ce sont eux qui cherchent à relancer une signature d'accord, tout comme Barroso, qu'ils avaient soutenu...

  • Agriculture, réfléchir avant de signer...

    On a un sacré problème de méthode, en Europe. Pas mieux que Marielle : je ne comprends pas comment on ne peut commencer par réfléchir d'abord à ce que l'on veut, et ensuite, seulement, envisager de signer un traité...

    À l’occasion d’une audition de la commission du commerce international du Parlement européen, Marielle de Sarnez a interpellé le Commissaire De Gucht sur le volet agricole des négociations en cours entre l’Union européenne et les pays du Mercosur -Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay-.

    Marielle de Sarnez s’est en effet étonnée de la précipitation de la Commission européenne pour l’ouverture de ces négociations. Pour la vice-présidente du Mouvement Démocrate, « on prend le problème exactement à l’inverse, car la bonne question qu’on devrait se poser est : quel est notre niveau d’exigence à nous ? Quel est le niveau d’exigence et d’ambition de l’Union européenne en matière agricole ? Quel est le niveau d’exigence des Européens en matière agricole ? »

    « A ce moment-là, s’étant posé cette question, et y ayant répondu nous pourrions entamer ces négociations avec un mandat précis », a-t-elle ajouté.

    Marielle de Sarnez a conclu en rappelant « les enjeux de la question agricole : c’est une question de sécurité, c’est une question de santé, c’est une question d’économie, c’est une question de croissance et c’est une question aussi de modèle de société européen. La mission de la Commission est de veiller à l’intérêt général européen et donc je préfèrerais que, sur ce type de question, nous ayons une position offensive plutôt que défensive ».

    A l’occasion du Sommet UE – Amérique latine qui s’est tenu les 17 et 18 mai à Madrid, l’Union européenne et le Mercosur ont engagé la négociation d’un accord de libre-échange (ALE) après six années d’interruption. Les discussions avec le bloc latino-américain (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay) avaient été gelées en 2004 suite à plusieurs désaccords dont l’impact négatif d’un accord commercial sur l’agriculture européenne (le déficit commercial agricole de l’UE vis-à-vis du Mercosur a atteint 21 milliards d’euros en 2008).