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L'Hérétique (Démocratie et hérésie économique) - Page 184

  • Louise, Louison et Artémis

    artemisephese.jpgCela fait un moment qu'en passant sur la page d'accueil de Marianne2, je suis intrigué par le dessin de Louison, la dessinatrice et humoriste de l'hebdomadaire, réalisé à l'occasion de la mort de Louise Bourgeois. Pourquoi autant de seins ? En fait, cela me rappelait quelque chose mais je ne parvenais pas à retrouver quoi exactement. C'est en tombant tout récemment sur une représentation d'Artémis d'Éphèse que j'ai percuté.

    Artémis d'Éphèse est une déesse qui représente la fécondité et la fertilité et allaite les hommes grâce à l'abondance de ses seins gorgés de lait. C'est donc une déesse-mère. Il semble qu'il existait dans le Temple de Diane à Rome, et dans celui d'Artémis à Marseille (à sa création par les Phocéens) des statues de ce type. Artémis, assimilée à Diane chez les Romains, est aussi une déesse vierge et chasseresse. Elle incarne donc deux figures de la féminité, la mère et la vierge. J'ai le souvenir que Louison a un blog, car il me semble être passé là-bas, mais c'est peut-être ma mémoire qui m'égare. En tout cas, je me demande à quoi elle a bien pu penser en choisissant d'illustrer la figure de Louise Bourgeois de cette manière. Dans la seconde partie de sa vie, la sexualité, la féminité, l'adolescence deviennent des thèmes omni-présents dans l'oeuvre de cette artiste. Autant d'attributs qui entrent dans la sphère d'action de Diane/Artémis. C'est une déesse qui protège toutes les transitions de l'existence, qu'il s'agisse de routes et de ponts, d'accouchements, ou de passages d'un âge à un autre.

    Je me demande bien à quoi Louison a pu penser en réalisant son dessin. Coïncidence (j'ai du mal à y croire) ? Réminiscence ? Souvenir subconscient ? Choix conscient ? Je me le demande bien. Seul Louison saurait répondre à une telle question.

     

    DESSIN.jpg

     

     

  • Bébé oublié et détours de la mémoire

    Le Faucon, à la suite d'un fait divers tragique, renvoie à la responsabilité individuelle l'oubli d'un enfant dans une voiture. Il s'en prend même à Nadine Morano, Secrétaire d'État chargée de la famille et de la solidarité, parce que cette dernière veut demander la mise en place d'un détecteur de présence automatique dans toutes les automobiles. Une mère de famille de quatre enfants , de Brétigny sur Orge, a oublié son bébé dans une voiture et est parti travailler. En raison de sa chaleur, celui-ci est décédé. C'est horrible, et quand j'apprends quelque chose d'aussi terrible, cela me touche profondément.

    Je suis tout à fait en désaccord, cependant, avec ce qu'écrit le Faucon. Il est très imprudent de confondre oubli et abandon ou négligence. Au temps de Platon, on s'est beaucoup moqué d'Hippias d'Élis, ce sophiste qui analysait les mots à la nuance la plus infime, estimant qu'ils ne portaient pas la même charge sémantique. On s'en est moqué, et pourtant, il avait raison : un abandon dénote une indigne indifférence à l'égard de son enfant. C'est l'attitude la plus condamnable. La négligence est une absence de sens commun et de responsabilité : elle peut avoir des conséquences tragiques, mais elle ne signifie pas qu'un parent n'aime pas pour autant son enfant.

    Mais l'oubli, lui, comment le qualifier ? Qui sait comment fonctionne la mémoire ? Dans cette très triste circonstance, cette femme n'a pas laissé son enfant, elle l'a oublié, oublié, comme si l'enfant avait disparu de sa mémoire pour un temps déterminé. Il suffit que l'esprit soit préoccupé, qu'il se tende alors tout entier vers l'objet de sa préoccupation, fût-elle anodine, et il devient alors possible d'oublier un autre objet de la mémoire. C'est terrible. Je suis presque sûr que cette femme a réellement eu un trou de mémoire. Cela peut nous arriver à tous. Et qu'on ne dise pas qu'elle est assez punie par ce qui lui arrive, j'en serais scandalisé. Comment pourrait-on parler de punition quand il s'agit de la mort d'un enfant que l'on a porté et que l'on aime ? En réalité, c'est un drame terrible qui la frappe, et qui va la ronger, alors que, je le pense profondément, elle n'y est pour rien.

    Aristote, dans on Éthique à Nicomaque, au livre III, essaie de fixer les divers degrés de responsabilité en analysant actes volontaires et actes involontaires. Un oubli ne saurait être un acte volontaire, puisque par définition même, l'oubli échappe justement à la volonté ! Dans son éthique, Cette femme aurait provoqué un mal sans intention de la donner, et vraisemblablement sans négligence.

    J'en viens à Nadine Morano : elle a raison. Tout à fait raison. Pour ceux qui oublient, un détecteur, c'est leur garantir une sécurité supplémentaire contre leurs défaillances. Pour les négligents, c'est un rappel à l'ordre : laisser un enfant tout seul dans une voiture est dangereux. Pour les indifférents, enfin, si le détecteur se met en marche, on peut espérer qu'il réveille un soupçon de responsabilité de leur part, à défaut, qu'il attire l'attention de l'environnement.

    Cette histoire est atroce. Les parents du bébé mort avaient veillé toute la nuit au chevet d'un de leurs autres enfants qui était très malade. Atroce. Vraiment atroce. J'en frémis à la seule pensée. Pauvre femme, pauvres enfants. Surtout ne pas l'accabler, mais au contraire, l'entourer, lui apporter de l'attention et de la consolation autant qu'il est possible. Quant à la proposition de Nadine Morano, j'applaudis des deux mains, mais concrètement quand est-ce que le gouvernement passe à l'action et vote la loi ad hoc ?

    Quoi qu'il en soit, j'en finis avec cet appel : si vous voyez un jour un enfant seul dans une voiture, même un peu plus âgé, n'ayez aucune, je dis bien, aucune hésitation  à alerter la police. Plus généralement, quand vous voyez un jeune enfant seul, vérifiez si sa famille ne se trouve pas autour. Si ce n'est pas le cas, prévenez la police. Rien ne doit être ignoré ni épargné pour la sauvegarde de nos jeunes enfants.

  • On n'arrête pas le progrès, chez les Verts...

    Les Verts ? Bah, ils s'étripent déjà. Rien de plus plaisant à observer en spectateur, à vrai dire. Quant aux sondages, Cécile Duflot n'est plus qu'à 5% aux présidentielles. Pas sûr qu'Éva Joly, en dépit de son aura, résiste bien longtemps au mauvais temps sondagier... Mais, bon, ça, ce n'est que de la politique ordinaire. Non, ce qui est autrement plus amusant, c'est de constater ce qu'il advient de leurs programmes politiques une fois les Régionales passées. Adieu, tarif unique pour le pass Navigo, en île de France (ouf, d'ailleurs, c'était l'idée la plus inepte de toutes celles que j'avais alors pu lire dans les programmes des principaux partis). Il faut dire que cela se serait traduit par une hausse vertigineuse pour les zones 1 et 2. Les Socialistes sont peut-être socialistes, mais ils ne sont pas fous, et on les comprend. Les Verts, en revanche, cela ne les dérange pas plus que ça d'étrangler financièrement une population déjà asphyxiée par les baupinades et les delanotaxes. Plus moyen de se garer à Paris, pas davantage de circuler en automobile, bientôt des amendes de stationnement à 20 euros, un auto-lib hors de prix (bien plus coûteux que la possession d'un véhicule, du moins...tant qu'on ne l'entrave pas au point de le rendre hors de prix à son tour en fourrières et amendes...)...

    Les Jardins des Champs, cela faisait joli en photo, mais en pratique, c'était invivable, et je sais de quoi je parle, je m'y suis rendu. Une foule extrêmement dense, une avancée au pas de l'oie, le tout sous un soleil de plomb. Ne surtout jamais rééditer l'expérience. Mais les Baupin and co qui sont au moins aussi festifs que Delanoë sinon pires, et qui ne savent plus quoi inventer pour emmerder citoyens ordinaires et  automobilistes ne sont jamais à cours d'idées tordues : dernière baupinade, les voilà qui veulent rééditer l'opération tous les dimanches. Vous savez, ce qu'ils appellent la reconquista reconquête de Paris...Encore quatre années à tenir avant d'espérer pouvoir les dégager de la municipalité, caramba...

    Tiens toujours au sujet des Verts, j'en connais qui vont déchanter. Cap21 a quitté le MoDem en s'imaginant que l'herbe pouvait être plus verte ailleurs. Eh bien je ne donne pas six mois avant qu'une bonne partie de ses militants s'en mordent les doigts. Ils vont réaliser que le MoDem était nettement plus généreux et accueillants avec Cap21 à tout point de vue que ne le seront jamais les Verts et/ou Europe-écologie. Bon certains militants de Cap21 qui n'ont pas lâché le MoDem auquel ils demeurent attachés restent en tout cas lucides...

  • Food'amour

    Il faut que je vous en parle, lecteurs, de ce blogue que je lis depuis plus de trois semaines, maintenant. Food d'amour. Plié de rire à chaque billet. Il est rare, voire très rare, que je revienne sur un billet que j'ai déjà lu, sauf pour une citation. Mais il faut avouer que Food d'amour mériterait une publication chez éditeur. Plus grinçant que ce blogue, tu meurs.

    C'est sûr qu'il n'est pas politiquement correct. La Princesse Soso, elle n'a pas trop intérêt à dévoiler son identité et encore moins son lieu de travail. N'empêche que j'aimerais bien être une petite souris pour assister ne serait-ce qu'une fois à un de ses cours. C'est grinçant, et, en même temps, il y a parfois de la tendresse dans les propos décapants de cette enseignante d'anglais vacharde. Une comédie humaine drôlatique d'une drôlerie épouvantable, voilà comme je qualifierais les portraits gratinés que dresse cette enseignante de la petite société bourdonnante au sein de laquelle elle évolue.

    Attention, ne pas se contenter de lire le dernier article. Ils sont tous hilarants...

  • Deux millions de Français à l'enterrement de Victor !!!

    Nous sommes en 2010. Imaginez un cortège de deux millions de Français accompagnant le cercueil d'un poète jusqu'à son ultime lieu de repos. Imaginez la France d'aujourd'hui décréter des funérailles nationales au même poète. Deux millions d'individus convergeant dans Paris vers le lieu des obsèques, c'est comme si la totalité des Parisiens se donnaient rendez-vous au Panthéon. Quelque chose de grandiose, de pas imaginable. Pour la victoire des Bleus en 1998, il n'y avait «que» 500 000 personnes sur les Champs-Élysées. Quatre fois plus pour Victor Hugo à sa mort, l'honneur est sauf, d'autant qu'il s'agit de deux millions sur une population totale d'un peu plus de 40 millions, et à une époque où les moyens de transport et les infrastructures sont bien moins développés qu'aujourd'hui.

    La société du spectacle, le consumérisme effréné ont beau faire, ils ne sont pas parvenus, jusqu'à aujourd'hui, à effacer cette page magnifique de notre histoire. Nous pouvions alors vibrer pour autre chose que pour des stars repues, trop payées et trop choyées.

    Pauvre Victor, lui qui rêvait d'ouvrir des écoles, s'il savait à quoi ressemble la salle de classe du futur (scoop dont je recommande la lecture...).

    Il y a des jours comme ça, on se promène le coeur léger ou presque, on lit une plaque commémorative, et puis on continue sa promenade, mais on a le coeur lourd...

  • Le ciment de Gaza, Israël et la flotille...

    Je vais encore en ajouter une couche sur la flotille de Gaza, mais je suis tellement exaspéré par la désinformation galopante qui touche cette affaire que c'est une nécessité. J'entendais ce midi sur France-Info un long plaidoyer pour la fameuse flotille soit-disant humanitaire ; et l'individu qui témoignait précisait qu'il y avait à Gaza pléthore de bâtisses non finies ou pas reconstruites en raison de la pénurie de ciment. Du ciment, on a appris qu'Israël en contrôlait étroitement l'importation à Gaza. Avec ce reportage, le bon peuple ne va pas manquer de se dire que ces "salauds" d'Israéliens affament le petit peuple palestinien et font tout pour lui rendre la vie dure. Personne ne va se demander pourquoi, évidemment, Israël porte tant d'attention à un matériau de construction. Eh bien j'ai eu la curiosité de le savoir, et c'est Manu d'Avec nos gueules qui le dévoile : le ciment en question est réquisitionné par le Hamas dès qu'il arrive, et utilisé alors pour étayer les tunnels. Non les tunnels de contrebande pour le marché noir, mais ceux qui servent à faire transiter de l'armement...

    Un second navire fait route vers Gaza, avec l'unique et même obsession : forcer le blocus de Gaza. Pas délivrer de l'aide humanitaire, qu'on se le dise bien, mais forcer ce blocus. Le Ministère des Affaires étrangères israélien a donc communiqué et voici son message :

    Message de Yossi Gal,
    Directeur général du Ministère des affaires étrangères israélien, relatif au navire Rachel Corie en route vers Gaza


    Nous n'avons aucune envie de confrontation. Nous n'avons aucune envie d'aborder ce navire. Si le navire décide d'arrimer au port d'Ashdod, nous assurerons alors son arrivée dans la sécurité et ne l'aborderons pas.
    Israël est préparé à recevoir le navire et à décharger ses contenus.
    Après une inspection afin de vérifier qu'aucunes armes ni matériels de guerre ne sont à bord, nous sommes préparés à livrer tous les biens à Gaza.
    Les membres d'une représentation populaire à bord et les ONG impliquées pourront accompagner les biens aux points de passage.
    Nous travaillerons avec l'ONU et les organisations internationales pour assurer que tous les biens sont utilisés au profit des habitants de Gaza
    .

    Tiens, je viens de prendre connaissance de cette information via une commentatrice du blogue :

    "18h10
    Le 7e bateau approche de Gaza
    Le cargo Rachel Corrie, affrété par une organisation irlandaise pour acheminer de l'aide humanitaire à la bande de Gaza, se rapproche de la zone où a eu lieu l'assaut israélien lundi contre le reste de la "flottille de la liberté". Il devrait arriver dans ce secteur d'ici samedi. 

    La quinzaine de militants pro-palestiniens à bord, dont Mairead Maguire, prix Nobel de la paix 1976, ont redit leur intention de forcer le blocus, tout en précisant qu'ils n'opposeraient aucune résistance en cas d'attaque des commandos israéliens. Ils ont également estimé acceptable l'éventualité que le cargo soit contrôlé par les Nations unies ou par un organisme indépendant pour vérifier qu'il ne transporte aucun matériel dangereux.

    Le MV Rachel Corrie faisait à l'origine partie de la flottille arraisonnée lundi matin. Mais, en raison d'un problème technique et de sa lenteur, il a mis beaucoup plus de temps pour arriver en vue de Gaza.
    "
    http://lci.tf1.fr/filnews/monde/le-7e-bateau-approche-de-gaza-5870154.html

    Voyons, si les protagonistes de cette histoire sont vraiment honnêtes, il devrait être possible de converger, non ? Il va, évidemment, de soi, que ce n'est pas l'ONU de décider ce qui peut entrer ou non dans les eaux territoriales d'Israël, mais en revanche, contrôler ce qui est convoyé et également son emploi, ça peut être intéressant ; à condition de ne pas faire les innocents en refusant d'admettre qu'un produit aussi anodin que du soda est susceptible d'entrer dans la composition d'un explosif, évidemment... Et puis, au fait, il faut qu'il y ait des partenaires pour négocier ; très intéressant de découvrir qui se trouvait vraiment dans la flotille de Gaza...C'était la flotille des Frères Musulmans, en somme, organisation radicale connue pour sa proximité avec les éléments les plus fanatiques et douteux de l'Islam...

  • Ce qui agace les blogueurs politiques...

    Le dernier classement wikio n'a pas fini de faire couler de l'encre (électronique). Je partage à peu près l'avis (c'est le cas de le dire) de Nicolas, sauf que je le trouve bien bon avec Birenbaum.

    Ce qui les agace, donc, ces blogueurs, c'est de voir débarquer dans le bon vieux classement wikio des blogueurs qui n'en sont pas, à proprement parler. Tenez, comparez Nicolas et Birenbaum, qu'il défend pourtant : 400 blogues dont les titres défilent en permanence sur le blog du premier, même pas une blogroll sur celui du second. Consultons les liens sortants du moi de mai de l'un et de l'autre : oh, il y a quelques incontournables, chez Birenbaum, évidemment, comme Maître Eolas ou encore Secret Défense, il y a même un lien vers les Coulisses de Sarkofrance, tiens. Mais le reste, c'est quoi ? De la presse. Il y a là aussi, Apathie, Morandini, Bruno Roger-Petit et cetera, et cetera. Jegoun, maintenant : 181 liens, 81 sources, une quantité considérable de blogs.

    Eh oui...c'est un autre monde. J'ai lu de la part d'un commentateur que Birenbaum avait beaucoup fait pour les blogues. Ah bon ? On ne doit pas parler de la même personne, alors. Guy Birenbaum, comme l'indique très bien sa fiche sur wikipedia, c'est avant tout un journaliste et éditeur, un point c'est tout. Le blogue n'a ici qu'une fonction de faire-valoir.

    NKM ? Liens sortants en un mois, deux : vers l'UMP et vers le Monde Diplomatique. Des liens, bordell, des liens, comme dirait un blogueur bien connu.

    Jean-François Kahn ? Il doit y avoir un problème avec wikio, puisqu'aucun lien sortant ne figure dans son flux (en a-t-il seulement un, au fait ?). Mais j'ai consulté les pages de mai. Liens sortants vers un blogue ? Zéro.

    Mélenchon ? (décidément, wikio, ça merdoie pour les nouveaux : nada non plus en liens sortants) là aussi, j'ai consulté ses billets : primo, très peu de liens sortants, secondo, liens sortants vers un blog, zéro.

    Morandini (marche pas davantage pour lui, la factory de wikio, mais c'est pas grave, j'y suis allé à l'ancienne, en lisant les pages une par une) ? Sorties vers un blogue, zéro, une fois de plus.

    Ceci étant établi, ce n'est pas la faute de wikio. Wikio rend simplement compte d'un état de fait. Wikio n'est pas à nous, la blogosphère politique non plus. Simplement, ces blogs-là ne sont pas les nôtres. Ils n'ont rien de commun  avec ce que nous sommes, n'ont pas nos pratiques, et, le cas échéant, nous regardent de haut.

    Bref, il était une fois un petit village gaulois où l'on rigolait bien : on s'y retrouvait entre potes et on s'y foutait de temps à autre des branlées mémorables, mais ça terminait tout de même par un banquet où tout le monde se retrouvait. Mais un jour, des gros promoteurs décidèrent de venir planter leurs blogs dans le village...

  • Mise au point de François Bayrou

    Reçu dans ma boîte électronique, comme tous les militants du MoDem, il y a un peu moins d'heure. Que cela fasse taire une bonne fois pour toutes les langues fourchues, et je ne parle pas de l'UMP en disant cela. Bravo François. Ce qui est remarquable, c'est que tous ces abrutis qui accusent Bayrou de virer sa cuti sont incapables d'imaginer un seul instant qu'un homme politique ait en vue, en priorité, l'intérêt supérieur du pays. Ils n'imaginent pas plus qu'un homme politique accorde de l'importance avant tout aux idées et aux convictions qu'il a toujours défendues plutôt qu'à la politique politicienne. Chapeau bas, François Bayrou, vous donnez une sacrée leçon d'éthique et de courage à toute la classe politique.

    "Chers amis,

    Depuis quelques jours, on entend un certain nombre de commentaires sûrement très bien intentionnés prétendant que nous préparerions un "changement de ligne", un infléchissement de notre action en direction de l’actuelle majorité, en forme de "retour". Cela mérite une mise au point claire et nette pour éviter rumeurs et intoxications.

    Nicolas Sarkozy m’a invité à le rencontrer en privé au mois d’avril. Lorsque le Président de la République m’invite, hier François Mitterrand ou Jacques Chirac, aujourd’hui Nicolas Sarkozy, je considère comme normal d’accepter cette rencontre. Je fais de même lorsqu’il s’agit du premier ministre ou des leaders de l’opposition de gauche. La situation de notre pays est suffisamment grave pour que les responsables conscients des difficultés (ils ne sont pas si nombreux) acceptent d’échanger leurs points de vue, y compris de manière informelle et en toute liberté.

    Cela s’impose d’autant plus dans les jours de crise que nous traversons. Devant ces difficultés, que j’avais prédites depuis longtemps, personne ne peut affirmer qu’il a la solution. Tout le monde cherche, tout le monde sait (ou devrait savoir) que nous allons vers des temps difficiles, et dans les temps difficiles il n’est pas inutile de réfléchir ensemble. Nous sommes en désaccord, parfois violents, c’est normal, c’est la démocratie, mais nous ne sommes pas en guerre civile. C’est le point de vue que j’ai toujours défendu et que je défends d’autant plus aujourd’hui.

    Parler entre responsables, sans concessions et sans compromissions, pour moi, pour nous, c’est le b-a ba d’une démocratie de citoyens adultes. Je vous le dis clairement, je continuerai de le proposer, et de le mettre en pratique. À ce titre, je revendique avec fierté que nous ayons ces derniers mois tendu la main à une partie de la gauche, social-démocrate, en espérant qu’elle oserait un jour affirmer son identité. Pour l’instant, cela n’a pas été le cas, mais nous avons eu raison de tendre la main et nous devons continuer à le faire!

    Il n’y a pas de démocratie sans confrontation des idées et sans dialogue. Et la crise fait du dialogue une obligation. Cette rencontre avec le président de la république a eu lieu au moment où trois dossiers étaient ouverts par le gouvernement: la burqa, les retraites, et les collectivités territoriales.

    Sur la burqa, sujet épineux, mis en scène d’abord (ne soyons pas dupes) pour des raisons électorales, mais qui trouble beaucoup de Français, particulièrement de femmes, j’ai indiqué que le texte du gouvernement qui dit seulement qu’en France « nul ne doit dissimuler son visage dans l’espace public » me paraissait raisonnable. Si ce texte ne change pas, je le voterai : c’est aussi le sentiment de notre ami Abdoulatifou Aly, député de Mayotte, seul député musulman de notre Assemblée nationale. Nous sommes ainsi fidèles à notre ligne de conduite : quand une décision nous paraît acceptable, nous votons oui ; si elle ne l’est pas, nous votons non.

    Sur les retraites, question très lourde, (trente milliards d’euros de déficit cette année) j’ai indiqué qu’une réforme était indispensable. Certains disent que la réforme peut être évitée! Pour moi, cette position est irresponsable. Donc, si la réforme proposée est raisonnable, je la soutiendrai. Dans le cas contraire, je ne l’approuverai pas.

    Des financements nouveaux doivent être trouvés et mettre à contribution des revenus, notamment du capital, qui jusqu’à maintenant échappaient à la solidarité. Il faut augmenter le nombre d’actifs par rapport au nombre des retraités pour que la charge soit supportable. Cela ne pourra se faire que par une politique qui permette de créer davantage d’emplois en France, par une reconquête de productions nouvelles ou de productions que nous avons laissé s’en aller. Personne n’en parle et c’est pourtant là la clé, la seule clé, du problème des retraites, comme c’est la seule clé du pouvoir d’achat, ou de l’intégration par exemple. Il demeure qu’il faudra travailler plus longtemps! C’est le courage de le dire.

    Comment y parvenir? Faut-il faire glisser l’âge légal, progressivement, au-delà de 60 ans? Pour moi, comme pour Dominique Strauss-Kahn, cet âge n’est pas tabou. À condition que soit traitée la question de la pénibilité de certains métiers, ce qui pour l’instant n’est pas fait.

    Faut-il augmenter le nombre d’années de cotisations? Cette solution qui a la faveur du PS et de certains syndicats n’est pas interdite non plus. Mais cela signifie que pour tous ceux qui ont fait ou feront des études, la retraite serait reportée bien au-delà de 65 ans. Les deux solutions ont leurs inconvénients : peut-être faut-il combiner les deux? Nous en débattrons d’ici au 26 juin, date à laquelle le Conseil national arrêtera nos propositions. En attendant le débat dans nos rangs est ouvert à partir d’une note d’orientation que vous avez reçue il y a quelques semaines.

    En tout cas, je suis décidé à défendre le seuil (aujourd’hui fixé à 65 ans) où on peut faire valoir ses droits à la retraite sans décote même si l’on n’a pas le nombre de trimestres exigé. Ce "filet de sécurité" est très important, par exemple pour les femmes qui ont repris le travail après avoir élevé des enfants, ou pour ceux qui ont connu la "galère" du chômage, ou pour ceux qui ont travaillé à l’étranger, par exemple.

    Il faudra enfin penser la vraie réforme, je devrais dire la vraie refondation des retraites, celle qui assurera l’équilibre sur le long terme et permettra à chacun d’adapter librement sa retraite aux conditions particulières de chaque vie professionnelle ou familiale. Pour nous, nous plaidons depuis dix ans pour un système de retraite à points, ou de comptes personnels, où chacun sait, à tout moment, où il en est. C’est le seul moyen, sur le long terme, d’assurer l’avenir de la retraite par répartition. J’ai été heureux de noter sur ce sujet des prises de position nouvelles, par exemple les déclarations de la CFDT. J’ai demandé au gouvernement de faire de cette réflexion sur une réforme à long terme, par exemple à l’horizon 2020 ou 2025, un chapitre important de sa proposition.

    En tout cas, il n’existe pour moi aucune possibilité responsable et juste de ne pas faire de réforme. Il suffit, dans les rues de nos villes ou villages, de compter les retraités, de plus en plus nombreux, et les actifs, de plus en plus rares, pour voir que nous allons dans le mur. Et aller dans le mur, cela signifie, comme en Grèce, en Espagne ou au Portugal baisser brutalement les retraites de 10 % ou de 15 %. Cela, je ne l’accepte pas et je ne serai pas complice d’une telle lâcheté.

    Enfin sur les collectivités locales, j’ai combattu à la tribune de l’Assemblée nationale, et je continuerai à combattre le projet du gouvernement de faire élire les futurs conseillers territoriaux à l’actuel scrutin cantonal, ce qui serait la consécration du bipartisme, un recul de l’idée régionale, une renoncement insupportable à la parité et au pluralisme. Selon moi une telle loi serait inconstitutionnelle et définitivement inopportune.

    Savoir approuver quand une décision va dans le bon sens, combattre les décisions injustes, cela a toujours été notre ligne de conduite. J’en suis fier et je le revendique. Cela signifie-t-il une quelconque connivence avec le pouvoir actuel? Je vois bien la manœuvre qui tente de le faire croire. Mais ceux qui conduisent cette intoxication se mettent le doigt dans l’oeil et il convient, charitablement, de les détromper…

    J’ai, depuis le premier jour, mis en garde contre les risques que faisaient courir la politique de Nicolas Sarkozy. Cela n’a rien à voir avec une mésentente personnelle. Je ne dis pas qu’il n’a aucune qualité, d’énergie par exemple. Je ne lui fais pas porter des responsabilités qui ne sont pas les siennes : je sais bien qu’il n’est pas directement responsable de la crise, même si cette crise est celle du capitalisme qu’il défendait.

    Mais mon jugement n’a pas changé: les orientations de Nicolas Sarkozy ont porté atteinte à des principes pour nous essentiels. La justice fiscale a été niée par le "bouclier fiscal". Les déficits ont explosé, et pas seulement à cause de la relance. L’éducation est maltraitée, sans vision, et dans une approche uniquement comptable. L’indépendance des médias est mise à mal par la nomination directe des responsables de l’audiovisuel public. Le mélange des affaires privées et des affaires publiques a été une réalité de tous les jours. La séparation des pouvoirs est malmenée. Le président porte atteinte à la fonction qu’il exerce en se présentant constamment comme chef de parti.

    Tout cela, je l’ai dit, directement, à Nicolas Sarkozy chaque fois que je l’ai rencontré. Et pour que nul n’ignore quel est mon jugement sur ces graves erreurs, j’ai écrit un livre Abus de pouvoirqui n’était ni un pamphlet, ni un mouvement d’humeur, mais un diagnostic et une défense des principes démocratiques et du modèle républicain français.

    Nous avons combattu sans relâche ces choix qui ont aggravé la situation de notre pays ou l’ont empêché d’avancer. Ce combat, pour moi, n’a pas cessé et ne cessera pas. J’observe d’ailleurs que ce diagnostic, que nous avons formulé depuis trois années, et souvent seuls, est aujourd’hui largement partagé.

    Tout cela peut-il être corrigé? Si c’était le cas, tant mieux. Mais cela me paraît, à tout le moins, résolument improbable. Restent les débats sur le "centre", auquel désormais on semble trouver tant de charmes et de vertus.

    Pour moi, les choses sont limpides: un centre indépendant est vital pour la démocratie française. Ce courant politique est un des piliers de la vie publique. Il est le garant du pluralisme nécessaire puisqu’il empêche le simplisme de la bipolarisation droite/gauche. Il conjugue la démocratie avec la République. Il refuse que la guerre des deux camps soit le seul horizon de notre vie publique. Il se bat contre le monopole du pouvoir attribué à qui que ce soit. Il veut à la fois la justice sociale et une économie inventive et créative, c’est-à-dire libre. Il considère que l’éducation est la pierre de fondation de tout progrès humain. Il défend notre patrimoine naturel comme un bien commun et prend au plein sens du terme l’association des deux mots "développement" "durable". Il pose comme principe que l’économie financière ne doit pas gouverner le monde et doit être régulée. Et il sait qu’un tel projet de société ne se défend pas si l’Europe n’est pas forte, unie et libre. Ce projet politique est en confrontation, et souvent en opposition avec les idéologies portées aujourd’hui par l’UMP et par le PS. Il ne peut donc accepter de se laisser satelliser par aucun des deux partis actuellement dominants.

    Il peut chercher et trouver des compromis, mais il refuse les compromissions. Il est ouvert, mais il est intègre. Et il ne doit accepter aucune concession, ni sur l’ouverture, ni sur l’intégrité. C’est pourquoi l’article premier de tout acte d’existence du centre, c’est l’indépendance. Je ne ferai sur ce point central aucune concession à qui que ce soit.

    La faiblesse actuelle de ce courant politique vient de sa division et, pour certains, de sa soumission. Division et soumission, ce sont les deux causes de sa faiblesse électorale actuelle. Je ne ménagerai pas mes forces pour qu’il se rassemble, et pour qu’il se redresse.

    En tout cas, sa mission est de préparer et d’offrir une alternative réaliste, crédible à la politique qui a été suivie depuis trois ans. C’est parce que je crois à la force et à l’avenir de cette famille politique que j’ai été, je suis, et je serai intransigeant sur le respect de ses principes. Cela demande courage et caractère? Tant mieux ! C’est ainsi que se forgent et s’éprouvent les vraies aventures humaines.

    Je vous prie de croire à mon amitié."

  • Lectorat Google, hasardeux ? merdeux ?

    Je viens de lire l'entretien que Papille et pupilles, un blogue de gastronomie, a réalisé avec Jean Véronis, l'un des rouages de l'ingénierie du portail wikio. Jean Véronis y explique ce qu'est wikio, comment fonctionne les classements qu'il met au point, et conclut par quelques généralités sur le trafic des blogues et sites.

    Il y exprime notamment un lieu commun qui n'a jamais eu mon adhésion : c'est très tendance, dans la sphère bloguistique, de considérer que le trafic généré par google est de l'ordre de l'épiphénomène, fruit du hasard sans cohérence. C'est faire bien peu de cas de ceux qui usent (et abusent) du célébrissime moteur de recherche. Je me porte tout à fait en faux à cette opinion pré-conçue. Pour autant que j'en juge sur mon blogue, la plupart des mots-clef identifiés par mon compteur collent parfaitement avec l'objet des articles auxquels ils correspondent. Et cela tombe bien, d'ailleurs, parce que je conçois justement mes articles entre autres en fonction de ce que je connais empiriquement du trafic généré par google.

    Un blogueur écrit-il pour que des fidèles suivent son blog en général ou pour que ses articles soient lus ? Cela peut se discuter. Bien sûr, il est plaisant de fidéliser un public, mais, pour ma part, j'ai pris un parti pris inverse : je cherche surtout à ce que mes articles soient lus, peu importe la source de la lecture. Google ne représente plus autant que ce qu'il a pu constituer dans mon lectorat, puisque j'ai désormais 40% d'accès directs et que d'autres plate-formes et blogues m'envoient des lecteurs. Mais très vraisemblablement, il a contribué à m'envoyer des lecteurs fidèles. Ensuite, quand un point d'actualité est chaud, bien évidemment, son impact peut s'avérer considérable.

    Je suis toujours agacé de lire qu'il y a des lecteurs de qualité et d'autres non. Mon lecteur qui passe 10 secondes sur mon billet, voire ne lit que mon titre (c'est entre autres pour cela qu'il faut travailler les titres, ils sont fortement porteurs de sens, tout comme les slogans en leur temps !) est aussi important à mes yeux que celui qui épluche consciencieusement toutes les âneries que j'ai pu écrire.

    Moi aussi, parfois, je me fais parfois une idée de l'actualité en me contentant des titres. Moi aussi je ne lis parfois que le début d'un article (mais je vais très souvent voir la fin, par acquis de conscience). Moi aussi je lis en diagonale de temps à autre. Qui peut juger de la qualité d'une lecture et d'un lecteur par son temps de lecture ? J'écris aussi pour ceux qui n'ont pas le temps de lire, même si je reconnais que mes billets sont parfois longs et/ou se perdent en circonvolutions.

    Tiens, au fait, cela répond partiellement aux questions que se posaient le Faucon et Hashtable sur ma manière de bloguer.

    Tiens, voilà qui vaut bien une chaîne : que penser de son lectorat ? Qui établit une hiérarchie de ses lecteurs ? Comment évaluer qualité et quantité pour autant que ces concepts aient un sens ? Qu'est-ce qu'un lecteur de quantité s'il y a des lecteurs de qualité, et, a contrario, c'est quoi un lecteur de qualité ? Et puis comment lit-on, finalement ? Vite, en diagonale, mot à mot, en cliquant sur les hyper-liens ?

    taguons, taguons, et il me semble bien que le premier qui devrait répondre à de telles questions, c'est Jean Véronis, puisque je l'alpague dans mon billet. Et puis aussi Hervé Torchet qui râle contre les feux illusoires de facebook et twitter et que j'ai souvent entendu parler de la qualité des lecteurs. Ah, et puis aussi Gaël qui a la haine contre wikio et veut lancer un mouvement pour la réouverture de blogobisouland wonderblogoland. Et Yan Savidan enfin qui veut lancer une croisade contre NKM...

    In fine, tous ceux qui s'intéressent à ces question, comme PMA*, qui veulent participer et qui sont convaincus qu'il existe deux lectorats, l'un de qualité, et l'autre d'opportunité, sont les bienvenus pour répondre à ma polémique.

    *Au fait, quand je lie PMA, c'est pas pour le wikio : c'est comme Hashtable : on s'est tellement lié qu'on ne vaut plus une cacahouète l'un pour l'autre au classement wikio. C'est  totalement gratuit et parce que je sais que le sujet l'intéresse.

  • Tiens, v'là l'bon wikio politique de juin, cette fois...

    Et hop, voilà la vrai classement politique wikio du mois de juin 2010, à comparer avec mes propres estimations. Objectivement et sans me flatter, je ne suis pas mauvais, parce que je les ai presque tous et dans un ordre à peu près correct les blogs du wikio. Au fait, l'avez-vous remarqué ? Après avoir rompu avec Marianne2, Reversus s'est retiré également de la base de données wikio. Dommage.

    Y'a des petits (gros) nouveaux : Kahn, NKM, Mélenchon, plus quelques anciens revenus aux avant-postes comme Birenbaum ou Plume de Presse. Plume de Presse, oui, oui, ce blog qui couinait il y a un peu plus d'un anparce qu'il jugeait que le classement wikio ne valait plus rien, ne voulait plus rien dire, et, in fine ne lui rendait pas les honneurs qui lui étaient dûs.

    Avec les politiques et même les journalistes, faut pas escompter des échanges de liens : nous autres, habitués du café wikio sommes bien trop gueux pour un tel "honneur"...

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