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Français, pleure sur les décombres de ton école...

Il y a parfois de ces nouvelles qui sont telles que je ne sais plus quoi dire. Je savais que ce gouvernement n'accordait pas d'importance à l'éducation, mais en fait, c'est pire que cela : il la considère comme une variable d'ajustement.

Plus généralement, les enfants sont son dernier souci : diminution du taux d'encadrement dans les crèches, suppression de l'école à deux ans, suppression des réseaux d'aide aux enfants en difficulté, suppression des psychologues scolaires, augmentation des effectifs par classe en primaire et au collège, réduction de la carte des formations, y compris professionnelles, au lycée...

On ne compte plus les dégâts. Et tout cela, sans entreprendre une seule réforme audacieuse : maintien du collège unique, absence d'autonomie des établissements scolaires, bac bientôt unique...

Je ne parviens plus à compter le nombre de fois où je me dis que cette majorité ne doit pas repasser au pouvoir en 2012...Elle n'a vraiment rien à offrir aux Français.

 

Commentaires

  • "suppression de l'école à deux ans" : a l'exception malheureusement des enfants qui sont mieux à l'école qu'à la maison et de ceux issus de l'immigration et dont les parents ne maîtrisent pas la langue française, la scolarisation des enfants de moins de 3 ans est néfaste à leur développement. A 2 ans, ce sont des gros bébé encore...N'importe quel psychologue spéciliste du développement de l'enfant te le diront...

  • @Orange Sanguine
    Oui, pas faux, mais crois bien qu'ils le font pour faire des économies et pour aucune autre raison.

  • @Orange,
    Mon dernier a tempété à deux ans, il voulait absolument faire comme son frère, sa frimousse d'ange et sa volonté ont du jouer ;) le directeur de l'établissement a exhaussé son souhait avec un compromis: le matin seulement.

  • Mais comment voulez-vous faire des réformes audacieuses, avec des syndicats d'enseignants qui, depuis la disparition de facto su Syndicat du livre, sont ce qui se fait de mieux, dans ce pays, en matière de force réactionnaire et immobiliste ? Et c'est pour ne rien dire de ces calamités ambulantes et décervelées que l'on appelle les parents d'élèves...

  • Il y a effectivement connivence entre les affairistes de droite et "l'appareil pédago-marxiste" de l'Education Nationale.

    Et ça ne date pas d'aujourd'hui. L'explosion de mai 68 n'aurait jamais pu avoir lieu sans la mise en application, à la rentrée 67, de la réforme Fouchet pour les Universités. Cette réforme ne pouvait pas être mise en place sans un ACCORD entre le gouvernement du Général et la tête du Mammouth.

    Les dirigeants du Mammouth ont joué double jeu: d'un côté, un accord au sommet, mais en même temps, les troupes de la base étaient utilisées pour donner un rapport de forces favorable à leurs seigneurs.

    Le compromis entre conflit et négociation fait naturellement partie du jeu. Mais il se trouve que toutes les réformes mises en place depuis 1960 environ ont été de la plus grande médiocrité, sinon négatives: méthode globale, maths modernes, targette à pêne plat, grammaire structurale, etc.

    La dernière en date de ces réformes sordides, c'est la soi-disant mise en place du "soutien" scolaire à la rentrée 2008. Voir les deux mini-tracts intitulés: 1°) Les deux heures de "soutien" scolaire: un calcul de voyous 2°) Le pouvoir du grain de sable.

    .

  • Tous ces changements ne sont pas nouveaux. Transformer les heures-postes en HSA, puis ces heures-années en HSE payées à coup de lance-pierres, augmenter les effectifs par classe (d'ailleurs dans le 13, l'IA reprend en main l'affectation des élèves auparavant déléguée aux établissements), réduire l'offre d'options, réduire le nombre d'heures (on a trop de cours en France), supprimer le redoublement qui surconsommme des moyens (mais pour le remplacer par rien du tout)... c'est expérimenté depuis longtemps. Mais cette fois, toutes ces techniques sont compilées dans le même document, d'où peut-être l'effet de surprise. La seule nouveauté réside dans l'abandon du prétexte habituel de la baisse démographique.

    @ Didier Goux :

    Certes, les syndicats enseignants ne sont pas exempts de tout reproche (loin de là)... mais point de réformes audacieuses ici. Tout converge pour poursuivre la massification avec moins de moyens avec une société qui n'évolue pas dans le sens d'une plus grande place accordée aux savoirs. Et l'institution conserve le discours pédagogiste (et lénifiant) des années 80 en le modifiant à la marge.

  • on y a déjà pensé en 2007: le problème, c'est que l'opposition n'a rien de plus à offrir!

    en fait, il faudrait une opposition commune à la majorité, à l'opposition, au centre et aux extrêmes: ça devrait pourtant pas être si difficile!

  • Mais le problème ici, et comme par ailleurs dans l'ensemble des "mesures" prises par "la majorité" comme ils disent...ne tient pas de cette majorité justement, non, il tient tout entier dans le libéralisme et plus exactement dans le néo-libéralisme.

    Oui, l'éducation, tout comme la culture et surtout les services publics dans leur ensemble sont effectivement des variables d'ajustement dans un système qui n'a cure de l'humain, des devoirs régaliens de l'Etat, de la souveraineté populaire et de la démocratie, pour lequel par ailleurs il n'a d'autre intérêt que celui de servir des intérêts personnels, mondialisés, financiers et universalistes, d'une gouvernance mondiale formatant tout sur son passage.

    Mais bon, la roue de l'histoire finira par tourner, et cette prétendue science qui se voudrait historisée, va finir par se détruire d'elle-même, naturellement...Si l'armée des chômeurs ne peut effectivement pas grand chose à l'affaire, pourtant l'une des principales et destructrices attaques de ce système, si la proximité des échanges humains, seconde attaque conséquente, si l'indignation elle aussi ne sert pas davantage sa cause, l'abstraction naturelle populaire va bien finir par comprendre l'ineptie du consumérisme et l'utopie de cette mondialisation économique... L'humanité, va finir par comprendre l'intolérance du format et revenir ou réinventer une existence vraie et durable...Cela dans la diversité, le lâcher prise et l'amour, il ne reste qu'à le souhaiter !

  • on enlève des enseignant et on baisse la TVA sur la restauration ...

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