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rocard

  • Ça castagne à gauche...

    Le moins que l'on puisse dire, c'est que dans les coeurs du petit peuple militant de gauche, l'union sacrée, ce n'est pas encore ça : ma congénère démocrate et centriste Orange Sanguine relate les bisbilles en provenance de Poitiers entre fabiusiens et ce qu'il reste de rocardiens. Le MoDem avait invité Michel Rocard a venir s'exprimer sur l'Arctique, puisqu'il a réalisé un mission à propos de ce continent. Sauf que  cela n'a pas plus au député-maire de la ville, Alain Clayes, et il a donc exercé de fortes pressions, dixit Orange Sanguine, pour que le déplacement ne se fasse pas. A vrai dire, les positions décalées (mais réalistes et courageuses) de Michel Rocad sur les retraites pourraient avoir l'heur de ne pas vraiment plaire aux Socialistes locaux.

    Bref, dans la joie et la bonne humeur, les Socialistes en arrivent à encore se crêper le chignon à cause du MoDem. Tiens, d'ailleurs, en parlant de castagne, Chevènement ne participera pas aux primaires. Il n'est pas content. Ah. Et, au fait, non Bayrou ne se recentre pas, puisqu'il a toujours été au centre. C'est juste qu'il se garde de toutes sorties éruptives, puisqu'elles sont toujours privilégiées, dans les médias, à ses analyses et discours sur le fond. Du coup, la presse en déduit qu'il se recentre.

  • C'est quoi, un socialiste ?

    «En Allemagne, les sociaux-démocrates sont 850 000 ; en Autriche, ils sont 550 000 ; en Suède, 400 000… Et nous, nous sommes 120 000. Moins nombreux que les socialistes wallons ! Et qui sont-ils, les socialistes français ? Pour un tiers ce sont des conseillers municipaux, pour un autre tiers des gens qui veulent devenir conseillers municipaux, et pour un troisième tiers des curieux de passage qui s'en vont vite parce qu'ils s'ennuient ferme aux réunions de section…»

    Et vous croyez que ce bon mot est de l'hérétique ? Pas du tout ! C'est Michel Rocard qui le dit dans un entretien réalisé par Thomas Wieder dans Le Monde du 07 novembre 2008, c'est à dire d'hier. S'il le dit...

    Nous au moins, un MoDem, on a un avantage : on ne risque pas d'être un tiers de conseillers municipaux :-(

    Il n'empêche qu'il en veut vraiment à Ségolène, et qu'il soutient mordicus Bertrand, le père Rocard. Moi qui pensais qu'un boy-scout et une dame patronesse cela pouvait s'entendre ... :-)

  • Oui à la Turquie

    Attention, je n'ai pas exprimé là un avis personnel (bien que mes lecteurs connaissent mes préjugés plutôt favorables à ce pays en vue d'une adhésion  à l'Europe) : Oui à la Turquie est en réalité du blog de Michel Rocard, Ariane Bonzon et Joël Roman. Je viens d'y faire un tour. Première remarque : au niveau de la validation des messages, ils n'ont pas l'air d'être des rapides. S'ils veulent que le blog s'anime, il y a un effort à faire : rien de plus agaçant que d'attendre 3 à 4 jours la validation de son commentaire.

    J'ai lu tout dernier article de Michel Rocard , Quelle Europe : je partage certaines de ses observations. Michel Rocard fait partie de la petite minorité en France qui défend une intégration européenne à plusieurs niveaux, par groupes restreints si c'est nécessaire. En somme, une Europe évoluant par cercles concentriques.

    Je suis d'accord avec cette manière de voir, parce que c'est la seule viable à terme. Nous risquons autrement une paralysie des institutions, et, in fine, de devenir une simple zone de libre-échange. J'ajouterai toutefois une remarque à la position de Michel Rocard : il faut, si l'Europe avance par cercles concentriques, que l'Allemagne et la France fassent toujours partie du 1er cercle. Rocard n'est pas très optimiste sur une telle évolution. En fait, elle pose un problème : peut-elle être défendue par un parti pro-européen. Je pense qu'il ne faut pas mettre en avant le caractère restreint du groupe de pays, mais plutôt les points de convergence et ce sur quoi on peut organiser un pool. Le rejoint ensuite qui veut.

    J'en viens maintenant à la Turquie : dès lors que l'Europe se décline en cercles, il devient moins problématique d'intégrer la Turquie. En fait, tout dépend de ce que l'on inscrit dans chaque cercle. Je ne suis pas sûr d'être d'accord avec Michel Rocard pour exactement les mêmes raisons que lui, et, très certainement, j'ai sans doute plus d'arrière-pensées que ce dernier. Si le premier cercle de l'Europe est juste une zone de libre-échange des marchandises, alors oui, on peut intégrer la Turquie.

    Mais moi, j'aimerais poser quelques questions qui fâchent : dans quels cercles plaçons-nous, par exemple, la libre-circulation des personnes ou encore la redistribution des fonds structurels européens ?

    L'Union européenne représente 495 millions d'individu. La Turquie en compte 70 millions. Intégrer la Turquie, ce serait accroître d'un coup de plus de 10% la population de l'UE.

    Rocard a mis en avant l'atout géo-stratégique que la Turquie représente pour l'Europe, en raison de sa proximité immédiate avec de nombreux pays, souvent instables et/ou despotiques, disposant de très grosses réserves de pétrole et de gaz. C'est un raisonnement à court-terme : primo, parce que je ne considère pas le gaz ni le pétrole comme des énergies d'avenir, et que l'on peut espérer que d'ici moins de 50 ans, l'Europe saura se passer de ces énergies. Secondo, la Turquie actuelle (du moins le pouvoir) me paraît surtout inféodé à l'Amérique, qui pousse de toutes ses forces (de longue date d'ailleurs) pour l'intégration de ce pays. Ensuite, il faudrait savoir ce qu'en pense la population turque, toute la population turque, et pas seulement les élites urbanisées. Se sentent-ils européens ? L'Europe ne peut être le fait de quelques décisions technocratiques entre gouvernements.

    Enfin, il est hors de question d'accepter une démocratie au rabais. François Bayrou, sur ce point, avait eu tout à fait raison de souligner le risque de dissolution du projet européen si l'on acceptait la Turquie en l'état.

    Pour ma part, je ne suis pas fermé à l'intégration de la Turquie, et je pense qu'invoquer les causes géographiques est un mauvais procès.

    Les relations avec l'Islam doivent par ailleurs être clarifiées. Rappelons que les autorités de la Mecque estiment qu'un musulman qui change de religion doit être puni de mort. La liberté religieuse, y compris de changer de religion, doit être très clairement établi dans la constitution turque, et dans les faits, en vue d'une adhésion. Les autorités islamiques en Turquie doivent aussi mettre au clair cet aspect par des fatwas appropriées.

    En dehors de cela, le fait est que la Turquie, comme le souligne Rocard, a fait, il est vrai, énormément de progrès, et que la plupart des réformes récentes vont toutes dans le bon sens. J'espère, que ce sur ce sujet, le MoDem saura aplanir les angles en adoptant une position modérée.

  • Mais qu'est-ce qu'il lui veut, Rocard, à Royal ?

    Voilà, je me pose la question : il lui en veut ou il la prend vraiment pour une cruche, la miss Ségolène, le père Rocard ?S'il y a des socialistes qui passent par ce blog, je veux bien qu'ils m'expliquent...faut dire que rarement un parti politique aura à ce point torpillé l'une des siennes..Pauvre Ségolène...