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Economie - Page 28

  • L'AOC France, label national ?

    Quand j'évoque les possibles mesures à prendre pour favoriser la production française, on me fait valoir qu'il suffit  d'agir au niveau européen. 

    C'est par exemple ce que suggérait Vincent, en commentaires :

    Promouvoir la fabrication en France ne pourra pas se faire sans agir sur ces leviers, avec un réajustement des monnaies, une taxe sociale et écologique servant à favoriser l'implantation industrielle, et une politique d'audit sérieuse dans les pays exportant en France, que ces actions soient françaises ou européennes.

    Je crois que cela n'est pas simple. Prendre une décision au niveau européen prend énormément de temps : il faut consulter le Parlement, la Commission, les États et traduire, in fine, la directive en droit national. Un sacré parcours qui ne convient ni au calendrier politique, ni à l'urgence économique.

    Ce n'est donc qu'en actionnant les leviers locaux, à différents étages, que l'on peut agir relativement vite. La principale difficulté, c'est d'établir une norme qui ne soit pas contournable et qui ne puisse pas non plus être assimilée à du protectionnisme. Si l'on décide de favoriser fiscalement la production française, nous nous exposerons à des mesures de rétorsion de nos partenaires commerciaux. C'est quelque chose qu'il est absolument nécessaire de comprendre.

    Il vaut donc mieux concevoir des normes contraignantes, qui favorisent en douce nos entreprises, mais qui en droit rendent égales les entreprises devant la loi. Observons, d'ailleurs, que c'est ce que ne manquent pas de faire les marchés les plus fermés, comme ceux de la Chine, du Japon ou encore de la Corée.

    Je ne sais pas si nous pouvons fixer un label national sans être retoqué par le droit communautaire, en revanche, je sais que les Appellations d'origine contrôlée sont parfaitement valables puisqu'ils font partie des Appellations d'Origine protégée, reconnues, elles, par le droit de l'Union. On peut donc imaginer des procédures relativement similaires pour notre production industrielle.

    Estrosi voulait mettre en place un label "made in France" en avril dernier. Éric Besson l'a remplacé et on ne sait pas ce qu'est devenue l'idée. C'est fort dommageable, parce que les études d'opinion montrent que l'indication a un poids non négligeable dans la décision d'achat.

    Je ne suis pas le seul blogueur à m'intéresser à la question (heureusement !!!). J'en profite donc pour signaler deux   billets du blog Économique et Social sur le sujet. J'attire l'attention des lecteurs sur une de ses remarques, qui me paraît fort pertinente : il y a délocalisation quand une entreprise produit à l'étranger des produits destinés aux Français ; mais implanter une unité de production à l'intention d'un marché domestique me paraît en effet de bon sens.

    Je conclus en mettant en garde contre une tendance de nos analystes en ce qui concerne le made in France : ce serait à mon sens une erreur de ne viser que la production de luxe en tablant sur le développement d'une bourgeoisie des pays émergents déterminés à acheter français pour montrer leur statut social nouvellement acquis. Je crois que nous devons aussi viser la base de la pyramide, qui représente, in fine, un très gros marché, avec simplement des produits et une distribution adaptés aux possibilités et au mode de vie de cette pyramide. 

  • Fabrication hexagonale

    J'évoquais dans deux billets précédents ce que pourraient être l'ébauche d'une économie du recyclage d'une part, puis d'autre part un code de consommation tout personnel. Je poursuis donc cette réflexion en m'appuyant sur les données qui figurent sur deux blogues : Hexaconso et la Fabrique Hexagonale.

    L'un et l'autre donnent des noms d'entreprise dont la production est intégralement ou quasi-intégralement réalisée sur le sol français. Hexaconso ajoute une information fort précieuse : une fiche d'identité de chaque entreprise précise son nombre d'employés et la localisation de l'atelier ou de l'usine. On sait ainsi le nombre d'emplois en jeu en achetant français.

    En parcourant les listes élaborées par ces deux sites, je crois avoir dégagé quatre écueils au moins sur lesquels butait cette production hexagonale :

    1) un rétrécissement radical de l'offre de produits. Bien trop peu de diversité à tous points de vue.

    2) un coût souvent supérieur aux productions allogènes.

    3) parfois une absence d'innovation ou de créativité. De la qualité pas toujours au rendez-vous.

    4) une vraie difficulté à présenter une offre claire, notamment sur internet (site en construction, incomplet, sans prix indiqués, par exemple)

    Difficile d'allier toutes les qualités. Considérons le cas de Set in black,  par exemple, qui a fait de la maille noire son étendard. L'entreprise a une ligne de vêtements. Jolis. Mais un polo homme, contînt-il de la soie, ne coûte pas moins de 131 euros. Objectivement, sa coupe est magnifique, et j'aime beaucoup. Une solde est annoncée à 50%. Cela signifie donc que le prix habituel pour ce polo est de 262 euros ou alors que le site est mal conçu puisque le système de paiement indique bien 131 euros (si le solde était sur ce montant, alors la somme finale serait de 65,50 euros). Il faut le vouloir pour être prêt à débourser une somme pareille pour un polo.

    Fabriquer en France a un coût évident : sommes-nous prêts à le payer, voilà une première question qui me paraît patente. Mais corollairement, sommes-nous prêts aussi à admettre de nous retrouver un jour au chômage parce que le service que nous rendons, l'objet que nous fabriquons seront réalisés ailleurs ? Set in Black, c'est 181 emplois en France. Qu'ils cessent de vendre, et c'est le malheur qui s'abat sur 181 foyers.

    J'ai regardé une autre entreprise, spécialisée sur un seul créneau : la chemise pour homme. Lordon est installée à Châteauroux et emploie 11 personnes. J'avoue avoir eu une bonne surprise. Pour des chemises de qualité, les prix tiennent la route. Aux alentours de 80 euros pour une chemise de qualité, c'est acceptable...pour ceux qui en ont les moyens ! Les cravates à 20 euros, c'est correct aussi.

    J'ai regardé ce qu'il se faisait avec les jouets pour enfants, puisque nous approchons de noël. Du bois, encore du bois et toujours du bois. Sommes-nous encore capables de produire du plastique en France, nom d'un Gaulois ? Miracle ! Un unique fabricant de jouets réalise ses produits en plastique. Ecoffier. L'inconvénient, c'est que les retours des utilisateurs divergent : si certains sont satisfaits, d'autres dénoncent des défauts qui n'ont rien à envier à la contrefaçon chinoise du meilleur label de mauvaise qualité... Et les poupées alors ? Petit Collin semble avoir un véritable savoir-faire dans ce domaine, son site présente bien, mais, après un quart d'heure de lecture, pas moyen de trouver un prix...Ouf, une boutique qui affiche le prix d'une poupée. 30 euros. Il y en a des moins chères, mais si la qualité suit, c'est un prix acceptable.

    On a parfois quelques bonnes surprises : j'ai appris que Monoprix fabriquait en France toutes les fournitures scolaires génériques que l'enseigne propose dans ses grandes surfaces.

    Mieux, dans ce domaine, Oxford, marque française s'il en est qui fabrique tout en France, avait présenté une authentique innovation à un prix défiant toute concurrence (un peu plus d'une dizaine d'euros) en 2009 : un cahier de textes adapté au stylo numérique, capable de transférer sur un ordinateur ce qu'on y écrit.

    Une chose, en tout cas, me paraît certaine : on se ridiculise à dénoncer d'un côté les méfaits du libéralisme, de la concurrence libre et non faussée, et, de l'autre à en profiter à plein, car c'est bien là l'un des moteurs de notre société de surconsommation.

    Pour le MoDem et François Bayrou, pour lesquels la fabrication hexagonale est désormais une priorité économique, il y a dans ces modèles d'entreprises qui tentent vaille que vaille de maintenir leur production dans leur pays d'origine, les ferments d'une recomposition du paysage industriel de la France. 

  • Acheter français, acheter ebay, la rédemption...

    Produire en France, a conclu François Bayrou à l'issue du Congrès du MoDem. D'accord. J'ajoute même mon grain de sel : acheter en France, acheter à des Français.

    C'est un peu l'une de nos contradictions, à nous autres Français : nous vouons aux gémonies la libre concurrence, pestons contre le dumping social, mais nous nous empressons d'acheter une quantité de produits made in China ou importés à grands renforts de kérosène et d'énergies diverses d'outre-Océan. Et nous coulons ainsi nos productions indigènes...

    Je me suis fait donc les raisonnement et promesses suivants :

    a) J'achète français tant que je le peux, notamment pour les produits frais, et particulièrement les légumes et fruits, à la notable exception des produits équitables et si possible issus de l'agriculture biologique. En achetant français, je nourris le pouvoir d'achat français qui alimente à son tour la consommation sur notre propre territoire.

    b) J'ai parlé de recyclage hier : à l'action. Au lieu d'acheter une foultitude de jouets neufs, nourrissant ainsi la surconsommation, je récupère et recycle en participant aux enchères sur ebay. De cette manière, je n'alimente pas un cycle de production à 5000 kilomètres de chez moi, et l'argent que je paie va intégralement implémenter le pouvoir d'achats de Français qui cherchent eux aussi à recycler. Vertueux, non ?

    c) Notable exception à ce principe : les jouets fabriqués en France en priorité et par défaut, en Europe.

    Tout ce que je dis n'est évidemment pas suffisant pour fonder un programme économique, tant ces principes sont tributaires de la sphère privée ; mais, ils peuvent au moins asseoir un code de conduite personnel.

    C'est mon commerce équitable made in France à moi...et...j'y trouve les chemins de ma propre rédemption d'affreux libéral capitaliste surconsumériste et excroissant*... :-)

    * par opposition à décroissant...

  • Bayrou veut produire en France

    J'ai bien enregistré les trois priorités de François Bayrou et du MoDem, qui sont aussi les miennes :

    - bâtir la meilleure éducation du monde

    - promouvoir une Europe refondée

    - relocaliser l'industrie et les services en France.

    C'est le dernier point qui m'intéresse (les autres aussi, mais j'en reparlerai plus tard). Cela va être difficile. Très difficile. A l'heure actuelle, je ne vois que quatre leviers à actionner

    a) la fiscalité : en instaurant une TVA sociale, on réduit le poids du coût de la main d'oeuvre dans le prix total du produit. Inconvénient : les Français sont-ils prêts à en payer le prix car inévitablement une hausse des prix s'ensuivra, d'autant que pour être efficace, cette hausse de la TVA doit être relativement forte (minimum 5 points).

    b) les aides : beaucoup d'entreprises ont bénéficié d'aides parfois très importantes des collectivités ou de l'État quand elles se sont engagées à implanter des industries en France, créant en théorie des emplois. On peut appliquer le principe du remboursement intégral de toutes les aides apportées quand les engagements ne sont pas tenus, y compris celles issues de baisses de fiscalité dans les zones franches.

    c) les libéraux vont faire une crise cardiaque quand ils vont lire ce qui suit : re-créer des champions nationaux publics tels qu'il en a existé par le passé en France, avec évidemment force investissement. Cela correspond bien aux traditions planificatrices françaises, mais la Commission européenne va ruer dans les brancards si jamais les investissements de l'État dans les dites entreprises peuvent s'apparenter à des subventions cachées, et donc, aboutissent à fausser radicalement la concurrence.

    d) la voie fort risquée qu'indique Corine Lepage dans son Vivre autrement : une révolution pour promouvoir une industrie verte. Inconvénient : cela a un coût faramineux que je doute que notre état endetté puisse supporter, et on n'a aucune certitude absolue sur ce qui en sortira.

    Pas simple. Je sais que Bayrou travaille d'arrache-pied sur le sujet pour pouvoir proposer des solutions concrètes aux Français à l'aube de 2012. Une mission sénatoriale est également en cours sur le sujet depuis mai 2010, mais, à l'heure actuelle, elle est encore moins avancée que le MoDem.

    Mon sentiment, à l'heure actuelle, est que nous ne pouvons guère continuer à nous développer sans recycler. Les matières premières ne sont pas inépuisables, et leur valeur est sujette à de fortes variations ; en outre, elles nous maintiennent dans un état de dépendance géostratégique vis à vis de nations qui sont très loin de nous être bienveillantes.

    Une économie du recyclage allégerait au moins les coûts de transport, dans le calcul des coûts finaux, et générerait par son seul principe tout un espace de nouveaux emplois. Le problème, toutefois, est à mon avis relativement similaire à celui de la TVA sociale : il faut que le recyclage ne fasse pas piquer du nez nos porte-feuilles quand il faudra régler l'addition finale.

    A l'heure actuelle, nous n'en sommes qu'à une forme peu fonctionnelle et très primitive de recyclage, puisque nous nous contentons d'incinérer les déchets pour produire de l'énergie. Or, l'idée, ce serait de mettre en place tout un circuit économique pour chaque produit, du type "consigne", qui permettrait de tout recycler pour réutilisation. Pour que cela marche, il ne faut pas compter sur le civisme citoyen, mais il faut que les citoyens qui recyclent soit individuellement gagnants. C'est bien pour cela que j'évoque le principe de la consigne, idée qui a été un temps appliqué avec les consignes sur les bouteilles en verre, jusqu'à la fin des années 80 (on ramenait une bouteille et on recevait de l'argent en échange).

    C'est toute une organisation à penser en amont, et pas en aval. Le recyclage est coûteux, parce que les objets produits en amont ne sont pas (ou peu conçus) pour être facilement recyclables. C'est donc à la conception qu'il faut agir.

    In fine, il est nécessaire, pour que cela marche, de parvenir à un circuit économique où l'on recycle non parce que c'est écolo, mais tout simplement parce que c'est le plus rentable. 

    Si l'idée de la relocalisation c'est de produire sur place, ce que souhaite François Bayrou, à mon avis, le recyclage sur place des déchets en est une dimension importante. 

     

  • Bon concept, Wikio experts...

    J'ai fait mon petit tour sur la dernière mouture wikio de contenu participatif payé : Wikio-Experts.

    Pour être clair, on vous propose d'être payé pour écrire un article, s'il est sélectionné, et sous réserve que cet article réponde à des critères marchands. En effet, l'objectif terminal du billet, c'est fondamentalement susciter des achats. D'ailleurs, plus il va y avoir de lecteurs à votre article, et plus ils vont cliquer sur des liens qui les mèneront vers un site marchand en relation avec votre billet, plus vous pouvez gagner d'argent. Bon, cela rappelle furieusement le truc qu'ils ont lancé il y a quelques mois, Wikio Studio. En fait, je crois bien que c'en est l'évolution naturelle : tapez l'url de wikio studio, et vous allez constater de vos propres yeux ce qu'il en est. Ça devait être un galop d'essai, essai que Wikio tente de transformer, en somme. Je m'étais inscrit à la chose, mais je n'étais jamais parvenu jusqu'à l'article, le fonctionnement ne m'ayant guère convaincu. La nouvelle plate-forme semble plus opérationnelle et simple d'utilisation.

    Soyons réaliste, toutefois : je me suis inscrit, par curiosité, et, j'ai même écrit un article issu de ma longue expérience de père de famille. En résumé, comment caser trois sièges enfant à l'arrière d'une berline. Chose peu aisée, et qui nécessite une observation attentive des divers sièges ad hoc qui existent sur le marché. Je ne sais pas encore si l'article sera sélectionné. Si tel est le cas, il me rapportera au mieux 3 euros. Une misère, d'autant que j'ai bien mis 30 minutes pour l'écrire dont une bonne dizaine consacrée à leur saleté de  censuré de ##*&!!! de média. En effet, et cela, le tutorial ne le précise nullement, pour que l'article en tribune libre soit proposé à la validation, il faut lui lier un média (une photo ou une vidéo, en somme). D'ailleurs, j'ai du faire une c....erie, parce que l'image que j'ai choisi n'est ni la mienne ni une image dont j'ai acheté les droits. Dans la catégorie gros raté, on devrait tout de même pouvoir au moins visualiser le texte que l'on a écrit après demande de validation. Ce n'est pas le cas à l'heure actuelle. Bref, service à améliorer.

    Pour le genre d'article que j'ai choisi, l'exercice n'est clairement pas rentable : mieux vaut servir de caissier dans un MacDo ou encore d'opérateur téléphonique si je veux gagner plus d'argent, c'est payé au moins le SMIG. Bon, en la circonstance, vous n'avez aucune obligation, et vous pouvez interrompre puis reprendre l'article quand bon vous semble.

    Pour ma part, j'y ai trouvé surtout une occasion de me distraire. L'Nicolas, il aurait la compétence pour faire ce genre de job (il écrit vite) mais cela ne l'intéresse pas. Moi ça m'amuse, et puis j'aime bien tout ce qui respire le profit et le capitalisme.

    Sur le principe, c'est plutôt sympa d'offrir une opportunité de gains aux rédacteurs web qui veulent arrondir leurs fins de mois. Il y a par ailleurs un autre principe que je juge intéressant : une part fixe et une part variable. En fait, je trouve que wikio devrait aller jusqu'au bout de sa logique, et quitte à faire dépendre les revenus de l'article de son succès, mettre au point un système de royalties.

    Ce que je serais curieux de savoir, in fine, mais cela, le temps seulement le dira, c'est si ce modèle s'avérera économiquement rentable. Certes, le commerce en ligne est en pleine expansion, parlons même d'explosion, mais, comme je l'ai déjà écrit ici par le passé, la publicité n'est pas une vache à lait inépuisable. 

    Pierre Chappaz et les divers actionnaires de wikio ont mis la main à la poche : 4 millions d'euros d'investissement, dans un premier temps, et l'ambition de recruter plus de 1000 experts par pays européen visé. Et ce n'est pas tout : si la mèche prend, il escompte lever de 20 à 30 millions d'euros pour achever le développement de la chose, rien que ça...

    Mais Wikio compte aller plus loin encore : leur ambition, à terme, j'ai lu l'interview de Frédéric Montagnon, le directeur marketing, c'est de constituer un authentique réseau d'experts. Problème : les écrits d'un véritable expert dans son domaine coûtent bien plus cher que les lubies d'un blogueur lambda. Bon, Frédéric Montagnon l'a affirmé haut et fort : Notre vision c'est : il faut faire de la qualité, s'il faut payer très cher, on paiera très cher. Avis à la population. Finalement, il y a dans ce projet une vision qui se développe peu à peu sur la Toile : l'idée d'une efficience de l'intelligence collective. J'en parlais récemment, tiens. C'est une idée que Ségolène Royal a beaucoup agitée pendant sa campagne présidentielle, et que le MoDem a tenté de mettre en pratique quand il s'est construit. En voilà donc un nouvel avatar dans la domaine économique, désormais.

    Je conclus sur des supputations : wikio s'est construit avant toutes choses sur les réseaux que constituent les blogs français. Il y a dans ces réseaux, une très grande diversité de talents et de centres d'intérêts. Nous blogueurs, avons tous des professions, ou presque, et donc, des domaines d'expertise variés. On peut toujours rêver à un Maître Eolas ou à un Jules de Diner's room devenu l'assistance juridique experte de wikio. Pourquoi pas. Sans aller jusque là, il est bien probable que Pierre Chappaz ambitionne de s'appuyer sur la richesse de ce tissu-là pour alimenter ses projets futurs de développement. Après tout, c'est souvent par un retour aux sources, à ses fondamentaux, que l'on ne rebondit que mieux. Or, in fine, l'essence de wikio, ce sont les blogues...

     

  • Mais si la BNP aide aussi le Téléthon

    Décidément, les banques ont désespérément mauvaise presse. On les voue aux gémonies sans même prendre le soin de vérifier leur CV. Hier, mon ami Vogue Haleine versait une larme à la suite de la disparition de Geneviève de Fontenay du paysage politique, sacrifiée sur l'autel du veau d'or ENDEMOL. Triste en effet. Mais surtout, JP s'en prenait (à raison) à TF1, observant que la machine à bourrer le cerveau de mou faisait un défilé de miss pendant que les chaînes publiques se cassaient la tête pour trouver des financements aux organisations qui luttent contre le développement des maladies génétiques.

    Jusque là, je le suivais. Seulement voilà :  JP conclut en  entonnant la complainte du trotskiste luttant contre le Gröss Kapital, et accuse les banques de ne pas mettre la main au portefeuille.

    En réalité, la plupart des banques françaises sont engagées dans des activités caritatives. JP citait la BNP et la Société Générale.

    La BNP s'est associé au téléthon depuis la 1ère heure, en réalité. Elle aide notamment à l'organisation de tournois de tennis pour récolter des fonds et organise un téléthon de la Bourse et de la Finance. Elle n'est pas la seule. La Société Générale et d'autres banques aussi.

     

    L’opération financière de cette édition a pris la forme d’une levée de fonds, grâce à la souscription d’ « Obligations Convertibles en Dons » (OCD). Cet appel à la générosité est coordonné par The Royal Bank of Scotland avec le soutien de NYSE Euronext et de l’Autorité des Marchés Financiers. La période de souscription était ouverte du 24 novembre au 4 décembre 2010 inclus. 

    La communauté financière et toute personne ayant souhaité manifester sa solidarité se sont rassemblés à Bercy le vendredi 3 décembre 2010, à 18h00, autour de deux parcours, Place des Vins de France et le long des Jardins de Bercy, pour un défi sportif de 24 heures organisé par BNP Paribas. L’inscription pour la course de 1 000 mètres réservée aux coureurs s’effectuait sur place, au Village Téléthon, ouvert à partir du vendredi 3 décembre, à 12h00, ou sur le site Internet de l’opération, www.telethon-bourse-finance.fr, et s’élevait à 10 euros. L’inscription au parcours de 250 mètres réservé aux marcheurs et enfants s’élevait à 2 euros et se faisait sur place.

    Le Village Téléthon a proposé tout au long de l’opération des animations pour tous telles que des ateliers maquillage, magie, musique, etc. ainsi qu’un espace restauration. Depuis son lancement, le Téléthon de la Bourse et de la Finance a permis de collecter 3,2 millions d’euros. Cette année, la Banque Postale, Hogan Lovells, Natixis, Neuflize OBC, la Société Générale et Crédit Agricole CIB sont parmi les institutions co-chefs de file qui ont soutenu l’opération.

    Leur objectif était d’inciter le grand public à participer et d’amplifier significativement ce mouvement.

    Ne nous trompons pas de combat, JP, svp. Les banques ont des travers, mais elles ont aussi bon dos, et il ne faut pas les accabler des péchés du monde. Elles sont aujourd'hui des bouc-émissaires faciles. Tss tsss tss, un discours quasi-trotskiste, pour un blog Alliance Centriste, ça fait un peu mauvais genre, non ? Je me serais bien contenté d'un commentaire sur Vogue Haleine, mais pas de chance, sans doute un dysfonctionnement des commentaires sur 20 minutes, après deux essais infructueux j'ai renoncé. Du coup, tu as le droit à un billet entier en bonne et due forme...

     

  • Cantona veut faire sa Kredit-Anstalt...

    J'ai suivi avec attention l'appel d'Éric Cantona, proposant de vider les banques des dépôts des particuliers. Ça va me faire tout drôle, mais je vais citer Nathalie Arthaud, chef de file de Lutte Ouvrière, un parti pas vraiment capitaliste : le problème c'est que les banques, on en a besoin, elles sont utiles. Ben oui, Canto, réfléchis deux secondes, bon sang. Évidemment, j'arrête là la reprise des propos de Nathalie Arthaud, puisqu'elle poursuit en rappelant la proposition traditionnelle du parti trotskiste qui est d'exproprier les banques. Mais pourquoi je citais la Kredit-Anstalt, au fait ?

    Parce qu'il s'agit de la banque viennoise qui déclencha la crise économique la plus sévère que le monde ait connu. Une crise boursière violente sévissait alors depuis deux ans, très précisément depuis les jeudi et vendredi 24 et 25 octobre 1929. En 1931, les USA décidèrent de retirer leurs capitaux d'Europe. Les banques, ne disposant plus de liquidités, furent non seulement incapables de prêter, mais même d'assurer les dépôts dont elles avaient la garantie. Il s'ensuivit une dépression sans précédent avec toutes les conséquences que l'on connaît aujourd'hui.

    L'appel d'Éric Cantona ne saurait faire vaciller le système financier, je n'ai aucun doute là-dessus, mais, en revanche, il dénote un raisonnement économique vicié pour ne pas dire déficient. Admettons que la solution de Cantona marche : que se passerait-il ? Eh bien ce qu'il s'est passé en 1929. Des millions de petites gens seraient alors ruinés, ceux-là même dont Éric Cantona prétend vouloir prendre la défense. 

    A vouloir punir les banques, on finit par se punir soi-même. Même Mélanchon l'a compris, puisqu'il a rejeté l'appel du footballeur. 

    Cantona a promis de retirer tout son argent le 07 décembre. Il a du gagner, au cours de sa carrière, des millions et des millions de livres, donc encore bien plus d'euros. Même si tout n'est pas converti en liquidités, cela doit faire un beau magot à la banque. Je prends le pari qu'il ne retirera pas toute son oseille. Faire de la provocation, c'est toujours amusant, cela a même ému notre Ministre de l'Économie et Baudoin Prot, le PDG de la BNP-Paribas, mais quand il va falloir passer à l'action, cela va être autre chose. 

    Avec l'attente qu'il a suscité, Cantona risque surtout de générer une énorme contre-pub : il va se discréditer et montrer de surcroît que les banques sont indispensables pour gérer nos sous. Ce qui est une évidence. 

    Tiens, j'ai une idée à la Cantona pour lutter contre le cancer : je propose d'euthanasier tous les cancéreux, comme ça, plus personne ne mourra du cancer. Astucieux, non ?*

    * heureusement que des instituts de recherche aux fondamentaux scientifiques autrement plus rigoureux que les raisonnements de Cantona se penchent sur le problème depuis de longues années.

  • auto-entrepreneurs : Novelli, t'es nul ! (MAJ)

    S'il y en a bien qui se sont méchamment fait entuber, ce sont bien les auto-entrepreneurs. Rappelez-vous la grande campagne de publicité pour vanter les mérites de l'auto-entreprise avec comme slogan, zéro chiffre d'affaire = zéro taxes. Ah, ils l'ont vu les zéro taxes, les pauvres gens qui se sont fait avoir et voulaient créer leur entreprise pour voir.

    Déjà, j'avais trouvé minable la limitation du chiffre d'affaires : quand on fait une réforme pour favoriser la création d'entreprise, on la fait jusqu'au bout. Mais ce sale coup, je ne l'avais pas vu venir.

    Novelli, c'est un de ces parfaits libéraux en peau de lapin : chassez le naturel, il revient au galop. Ce gars est d'abord un conservateur, comme cela se voit quand on observe ses prises de position en matière sociétale. Il n'a de libéral que le nom, et quand il s'agit de défendre des mesures vraiment libérales, il n'y a plus personne.

    Souvenez-vous, c'est aussi ce gars-là qui avait finalement recalé les class actions. Aujourd'hui, c'est les petits entrepreneurs, tout un foyer de créativité, qui en prend plein pour son grade. Ce gouvernement est nullissime. Pitoyable. Minable. Gilles Artigues, qui s'occupe de l'entreprise au Shadow Cabinet du MoDem, faisait d'ailleurs le remarque , il y a deux jours, que ce cas de figure était prévisible : 

    Ce sont essentiellement les petits revenus non imposables qui vont se trouver pénalisés. Il y a là, pour le moins, un manque d'anticipation de la part de Bercy qui aurait dû envisager ce cas de figure. Il était prévisible puisque cette nouvelle taxe, réformant la taxe professionnelle et dont le montant est fixé par les communes, n'est plus calculé sur le chiffre d'affaires déclaré mais sur la valeur locative du lieu de travail de l'autoentrepreneur.

    Bref, un gouvernement qui ne sait que créer de nouvelles taxes pour taper sur les plus petits et étouffer l"économie réelle. Ah, bravo...

    MAJ importante : Ah, tout de même ! les auto-entrepreneurs ont tout de même obtenu gain de cause. Bercy vient de rendre public son arbitrage dans un communiqué. Ne paieront pas la CFE les auto-entrepreneurs qui se trouvent dans les cas de figure suivants :

    - au titre des années au cours desquelles ils ne réalisent pas de chiffre d’affaires et n’emploient pas de salariés

    - au titre de l’année au cours de laquelle ils ont, pour la première fois, réalisé un chiffre d’affaires ou employé un salarié

    - et, lorsqu’ils ont opté pour le prélèvement forfaitaire libératoire, au titre des deux années suivantes.

    Il n'en reste pas moins que cet épisode est désastreux, et que les Français vont y réfléchir à deux fois avant de monter une entreprise désormais. Déjà que le Français est facilement paranoïaque avec l'administration, si en plus on l'alimente... 

  • On n'a pas fini de parler de la retraite

    La BPCE (ex Caisse d'Épargne et Banque Populaire) vient d'ouvrir un observatoire des retraites. Très intéressant. Bien sûr, cette banque d'abord un oeil financier sur l'allongement de la durée de vie et le financement des retraites. S'il lui semble établi que la retraite par répartition restera le modèle dominant en France, ses experts ont calculé qu'au fil du temps, il y aurait un décrochage entre le revenu des actifs et celui des retraités. Actuellement, un retraité dispose d'un peu plus de 85% du revenu d'un actif. Mais à l'horizon 2050, ce taux devrait être inférieur à 50%, compte-tenu de notre probable évolution démographique.

    Cette banque se positionne donc avec l'espoir de proposer des produits financiers attractifs aux futurs retraités. Toutefois, lucide, elles est consciente que les futures générations de retraités chercheront d'abord à sécuriser leurs revenus. Les soubresauts de la finance internationale ont engendré une grande méfiance envers ses produits. Si elle note que les Français ne craignent pas de placer des sommes assez considérables en épargne et en assurance-vie, elle n'a pas franchi le pas pour les compléments retraites. 

    Bien souvent, c'est la pierre, qui tend à fluctuer assez peu si ce n'est à la hausse, qui paraît aux Français la garantie la plus durable et la plus fiable. On achète donc de quoi se loger avant toutes choses quand on veut sécuriser ses vieilles années.

    Les publicitaires, les économistes et les financiers ont du pain sur la planche. Pour être franc, moi-même qui ai une relative confiance dans les vertus du libéralisme et du capitalisme, je fais partie de ceux qui se défient des caisses complémentaires et des placements de ce type. La rapacité des fonds de pension outre-Atlantique, justement constitués de ce genre de portefeuilles, les faillites traumatisantes qui s'y produisent avec son cortège de malheureux qui se retrouvent sans rien et contraints de reprendre une activité salariée à parfois plus de 70 ans, ne m'inspirent guère confiance.

    Je veux bien être convaincu, mais il va falloir me présenter des arguments (et des contre-arguments à mes objections !) très solides.

    Le projet de cette banque n'en est pas moins très riche et large, car son observatoire a pour objet d'étudier la retraite sous tous ses aspects. Il donne donc aussi la parole à des sociologues, à des économistes, à des philosophes.

    Parmi ces derniers, j'ai écouté avec beaucoup d'attention l'intervention de Pierre Henri-Tavoillot, que j'ai eu l'occasion de rencontrer il y près de dix ans (mais qui ne s'en rappelle probablement pas). J'ai trouvé ses pistes de réflexion très pertinentes.

    Il renvoie notamment à ce que nos Anciens disaient du vieil âge ; il associe particulièrement Cicéron et Saint-Augustin parce que leurs opinions sont diamétralement opposées. Saint-Augustin voit dans le dernier âge l'occasion de se consacrer aux choses essentielles, tandis que Cicéron estime que l'homme âgé doit demeurer le plus actif possible, au sens latin du mot.

    Il se trouve que je connais le De senectute de Cicéron. Je l'ai lu. Il s'agit d'un traité sous forme de dialogue entre les générations. Deux jeunes adultes, Scipion (le général romain victorieux d'Hannibal le Carthaginois) et Laelius, conversent avec Caton l'Ancien, grande figure morale et austère de la Rome républicaine. Cicéron se représente une vieillesse heureuse. Il existe une excellente analyse du texte à laquelle je renvoie, afin de ne pas alourdir ma note. D'une certaine manière, dans la vision de Cicéron des troisième et quatrième âges, il n'y pas de retraite mais une extinction progressive, qui, si l'on demeure actif, nous évite bien des angoisses.

    Toutefois, la vieillesse de Cicéron s'inscrit dans une éthique qui heurte frontalement les valeurs de notre société, toute entière tournée vers le confort, l'amusement, les loisirs et la satisfaction des passions. Il faut avoir pris l'habitude dès le jeune âge de tacher de les maîtriser pour pouvoir en faire son deuil, à l'orée des derniers âges.

    Bien sûr la pensée de Cicéron se heurte à une limite dont il est d'ailleurs conscient : au fil du temps, vivre, c'est éprouver toujours plus l'imminence d'une mort tôt ou tard inévitable. Sénèque recommandait de la chérir, cette mort, Cicéron, lui suggère d'en rire et même de la défier.

    Pierre-Henri Tavoillot observe qu'en 1900, l'espérance de vie était de 40 ans; un siècle plus tard elle atteint 80 ans... Nous avons donc gagné 40 ans, et, du coup, notre philosophe pose une question cruciale : que faire de ce temps de vie en plus ?

    Cicéron faisait valoir que tant que l'intellect demeurait intact chez le vieillard, alors il pouvait défier la mort. Ce constat vient se fracasser frontalement sur l'évolution de notre médecine. Le docteur Beaulieu, célèbre pour ses travaux sur la pilule abortive mais aussi la DHEA, la fameuse hormone de jeunesse, met en garde : dès 85 ans, la moitié du quatrième âge devient sénile, que cela soit en raison d’Alzheimer ou pour une autre cause. Or, le nombre de centenaires va exploser dans un futur proche. La prolongation indéfinie de l'existence biologique a-t-elle un sens sans vie de l'esprit ?

    Le professeur Beaulieu recommande la poursuite d'une activité à la retraite, qui ne doit plus être un retrait du monde, comme elle avait conçue à l'origine. Sans plus de précautions oratoires, il suggère de supprimer purement et simplement toute référence à un âge légal de la retraite, mais, met le doigt sur ce qui est à mes yeux le problème essentiel : il faut que les gens puissent continuer à mener une activité, mais une activité qui leur plaise...

    En ce sens, nous aboutissons ainsi à une question que j'agite souvent ici, qui est celle des conditions de travail. Les Français, selon l'étude de l'Observatoire, se représentent la première retraite comme un âge d'or, non pas celui du repos, mais au contraire l'opportunité d'avoir un surcroît d'activité et d'accomplir ce qu'ils n'ont pu faire jusqu'ici. En somme, les Français ne refusent pas d'être actifs après la retraite, mais refusent de poursuivre leur travail tel que sont ses conditions dans notre société moderne.

    Voilà qui laisse songeur et ouvre la porte à une réflexion globale sur le travail et la retraite.

  • C'est quoi ces mesures catégorielles qui plombent le budget de l'État?

    Quand j'étais à l'école, je n'étais pas mauvais en mathématiques. Sur la partie algèbre et calcul mental, j'étais même bon, voire très bon.

    Alors il y a un truc que je ne m'explique pas : pour ce que j'en connais, les salaires des enseignants ne bougent pas depuis des années. En fait, par rapport à l'inflation et hors grilles indiciaires, ils seraient plutôt orientés à la baisse.

    Récemment, le niveau de vie des classes moyennes a été évalué à un revenu mensuel dans une fourchette de 3 500 à 5 000 euros par mois.

    Un jeune prof gagne aux alentours de 1400 à 1500 euros par mois. Même en se mettant en couple, donc en constituant à deux un seul foyer fiscal, il fait toujours partie des pauvres, en tout cas, des classes les plus modestes.

    On nous dit que l'État peine à payer ses fonctionnaires pour le mois de décembre, notamment en raison de mesures catégorielles prises dans l'Éducation Nationale.

    Elles sont où les mesures catégorielles ? Notez, j'ai peut-être un indice. Il paraît que les profs débutants ont été augmentés en début d'année. Châtel avait fait beaucoup de bruit avec cette histoire. Est-ce que c'est ça, les mesures catégorielles ?

    Quand on entend pérorer les crânes d'oeuf, il paraît que les enseignants n'ont des classes que de 11 à 14 élèves en moyenne. C'est le taux d'encadrement calculé. Putain, ils foutent quoi de leurs journées, les crânes d'oeuf ? Partout où je pose la question, même pour ceux qui enseignent dans la zone la plus racailleuse du 93, il n'y a pas un taux d'encadrement aussi faible. Ils comptent quoi les crânes d'oeuf ? Les bons à rien qui ne glandent rien dans la journée dans les administrations centrales si ce n'est foutre des bâtons dans les roues de ceux qui prennent des initiatives ou produire des kilos de paperasse et de circulaires au risque d'une déforestation massive ?

    Bref, il manque 2.5 milliards d'euros à l'État. Mais bon sang, comment on en arrive là, c'est de la folie.

    La commission des finances et Arthuis (qui a fini par se fâcher puisqu'il a voté contre le projet de loi de financement de la sécurité sociale) ne cessent de mettre en garde l'État.

    Comme le dit Rubin, ça devait arriver. J'avoue que je commence vraiment à flipper. Je préfère avoir mal un peu mais maintenant, que très mal mais dans pas longtemps. 

    Je ne dis pas qu'il faut faire n'importe quelle économie, mais il faut en faire, nom de Zeus. Alors discutons-en cartes sur table.