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  • Bayrou et le co-développement, niger, cas d'école...

    Je suis pour que l'on protège les régions les plus fragiles du monde, pour qu'on les rende autonomes en matière de production agricole et de production industrielle. Ce que nous avons fait après la guerre pour les pays européens, je considère que c'est un devoir que nous le fassions pour eux et pas que nous continuions ce qu'il faut bien appeler des politiques colonialistes, qui consistent à aller leur piquer leurs matières premières, en particulier l'uranium, à les transformer chez nous en produits finis et à leur renvoyer chez eux, faisant que ces pays sont absolument exploités et ruinés. J'ai vu des choses dans les déplacements récents du président de la République à ce sujet qui doivent nous donner à penser. Ceci est impossible, surtout dans la période de crise que nous sommes en train de vivre. On a fait une politique agricole commune dont le but était de réserver aux producteurs européens au marché européen. On doit faire la même chose pour les producteurs africains. Voilà des idées simples qui vont nous servir de marques de fabrique, d'identité, dans le grand débat européen.

    Bon, il y a été fort le père Bayrou, mais, sur le fond économique de la chose, il a raison. Il faut absolument créer les conditions d'un éco-système de la richesse dans les pays les plus fragiles. Cela dit, cela ne suffira pas. La misère prospère aussi sur la corruption endémique qui caractérise ces pays, et, sur ce point, c'est un lieu commun qui m'agace que d'en accuser les gouvernements occidentaux ou les multi-nationales. Non que ces derniers soient blancs comme neige, mais simplement parce que les responsabilités sont largement partagées par les pouvoirs en place.

    Cette réflexion me semble correspondre, à certains égards, à celle de Prahalad et son Bottom of Pyramid. J'en développerai bientôt les différents aspects. J'aurais pu penser qu'il y avait de la part de Bayrou un discours convenu sur la ruine de ces pays , mais, objectivement, pour le Niger, tout au moins, on ne peut pas dire que nos entreprises aient contribué au développement. AREVA (autrefois COGEMA) exploite les mines d'uranium du Niger depuis près de 50 ans et que l'on ne peut pas dire que cela ait apporté grand chose à ce pays, classé comme l'un des plus pauvres de la planète.

    Et puis, AREVA agit avec une totale absence de scrupules là-bas : l'exploitation génère des déchets radio-actifs qui ne sont pas traités, au mieux, recouverts de remblais de terre, l'eau est contaminée et on utilise même des matériaux radio-actifs eux aussi pour construire des écoles ou des dispensaires. AREVA transmet des informations erronnées et de surcroît, quand il y a réaménagement, c'est par le biais de fonds européens. Des villages entier ont été délogés de force, et AREVA compte utiliser de l'eau fossile qui serait pourtant bien utile aux habitants assoiffés.

    Une députée verte européenne, un tantinet agacée, a d'ailleurs posé une question orale à la Commission européenne et au Conseil Européen, jeudi dernier. On attend la réponse. Corinne Lepage, vice-présidente du MoDem, suit également avec attention l'évolution de la situation. Elle observe, tout comme François Bayrou, avec justesse, que cette exploitation ne mène par ailleurs nullement à l'indépendance énergétique de la France, bien au contraire.

  • Liberté de soins en Europe, l'ADLE réussit son pari !

    18.02.2009-Patients-rights-web.jpg

    Vous vous en souvenez ? Je signalais, le 14 avril dernier, que l'ADLE menait campagne afin que les citoyens européens puissent se faire soigner n'importe où en Europe tout en ayant la garantie d'être remboursés par leurs systèmes et leurs mutuelles de santé.  Campagne réussie !

    Le Parlement européen, réuni en session plénière à Strasbourg, a approuvé vendredi dernier la première étape vers un Espace européen de santé en adoptant un rapport sur le droit des patients aux soins de santé transfrontaliers. Les personnes souffrant de maladies rares pourront recevoir des soins médicaux dans toute l'UE.

    Il faut dire que la gauche a tenté de faire obstruction à ce projet, les Verts, notamment, le groupe de Monsieur Cohen-Bendit, mais aussi l'extrême-gauche (GUE). Je rappelle que LO et la LCR sont membres associés de ce groupe. Super, le NPA, non ? Quant aux Socialistes, ils se sont abstenus...

    Coordinateur de l'ADLE pour les questions de santé, Jules MAATEN (VVD, Pays Bas) a déclaré: Le vote d'aujourd'hui représente une victoire pour tous les Européens qui souffrent de maladies rares et d'autres maladies sévères. Ils pourront recevoir les soins médicaux à l'étranger sans devoir s'inquiéter des coûts, de la sûreté et de la qualité. A l'heure actuelle, des règles complexes et  une incertitude juridique peuvent constituer une barrière pour des personnes sans moyens financiers afin d'accéder à des soins de santé privés. Cette directive assurera l'égalité d'accès pour tous les patients aux services de santé transfrontaliers. Il a conclu : Aujourd'hui les intérêts des patients l'ont emporté sur les intérêts de la bureaucratie nationale des soins de santé.

    Graham WATSON président de l'ADLE considère que les Verts, la GUE et les socialistes devront répondre de leur vote devant leurs citoyens lors des prochaines campagnes électorales: Je ne comprends pas que des gens qui prêchent pour une Europe sociale refusent de donner aux patients le droit d'obtenir le traitement dont ils ont besoin. Est-il social de voter contre la législation qui avantage le citoyen européen d'une manière concrète ? Il ne s'agit pas de libéralisation des services de soins de santé, mais de la libre circulation des patients. La directive n'interférera pas dans la manière dont les systèmes de santé nationaux sont organisés. Ils se livrent à un manège politique sur les dos des patients européens.

    Bien dit, Graham !

    581821186.2.jpg Marielle de Sarnez, dont je poursuis la lecture du petit dictionnaire pour aimer l'Europe, évoque justement la question du droits des patients à la lettre D (eh oui, je suis arrivé jusque là !!!). Elle y consacre un article spécifique et  écrit que ce sera le prochain parlement européen qui donnera ou non aux Européens la possibilité de choisir l'endroit où ils seront soignés. Mais elle a été prise de vitesse par l'efficacité de la campagne de l'ADLE (dont est membre le MoDem, je le rappelle) :-). Voilà ce que permet la directive : elle donne aux patients le droit aux soins ambulatoires dans d'autres Etats membres dans la mesure où ils sont couverts dans leur propre Etat membre. Ils n'ont pas besoin d'autorisation préalable et seront remboursés par leur propre système de sécurité sociale. Les patients peuvent également bénéficier de soins hospitaliers dans un autre Etat membre et obtenir le remboursement des frais, mais dans ce cas les Etats membres peuvent exiger une autorisation préalable. La directive assure la libre circulation des patients et une meilleure information pour eux. En outre, elle augmentera la coopération entre les systèmes de santé en partageant l'expertise, l'innovation et l'information. Pas mal, non ? Marielle met en garde, toutefois, dans son article, contre deux dangers :

    1) le tourisme médical. Il ne faudrait pas que ce droit-là soit détourné de son objectif initial, et que l'on trouve désormais dans des dépliants touristiques des formules de voyage avec intervention chirurgicale incluse.

    2) le dumping des remboursements : les assurances et les mutuelles pourraient exiger que des patients aillent se faire soigner à l'étranger parce que certains actes y sont moins élevés en prix que dans le pays d'origine.

    Il y aura de toutes façons un médiateur européen pour les droits des patients, l'ADLE l'a obtenu. Selon Karin RIIS-JORGENSEN (Venstre, Danemark, ADLE) un Médiateur européen définira les droits des patients sur des sujets comme l'autorisation préalable, la qualité et le remboursement du traitement à l'étranger. Il garantira les droits des patients et s'assurera que les plaintes soient traitées à temps et avec sérieux.

    Bravo l'ADLE, bravo le MoDem, bravo Graham Watson, bravo Marielle, je vous tire à tous mon chapeau !

  • Sarkozy une valeur sûre pour l'UMP...

    C'est marrant, je viens de jeter un oeil sur le journal des Marionnautes, et je tombe sur un article qui s'agace de ce que Sarkozy soit omni-présent dans les tracts à venir de la campagne européenne de l'UMP.

    Ça vous étonne les gars ? Réfléchissez, l'UMP était à 16% aux européennes précédentes. Sarkozy est le gars qui a redonné à la droite un vrai socle électoral qui tourne, désormais, entre 25 et 35% dans un premier tour. Vous croyez qu'ils vont se priver d'assurer ?

    C'est bien simple, l'UMP ne peut que progresser, et quel que soit leur score, ce sera de toutes façons une victoire, il faut bien se le dire, ou en tout cas, présenté comme tel.

    Sarkozy a siphonné le vote FN, et si j'en crois un sondage récent de l'IFOP, ça se poursuit, ce qui prouve bien, au demeurant, que le vote FN était lié d'abord à des questions sécuritaires, puisque c'est avec un discours de cette sorte qu'il a pompé l'électorat de Le pen. Il va refaire la même chose aux européennes, pour se garder sur sa droite. L'électorat du centre, il a tiré certainement un trait dessus pour l'instant, même si au MoDem, on s'attend à la défection imminente de Michel Mercier.

    Il n'y actuellement, à l'UMP, aucune alternative à Nicolas Sarkozy, aucune autre tête qui émerge. Voilà pourquoi il n'y a pas d'opposition à droite, d'ailleurs, en dehors de Nicolas Dupont Saint-Aignan (mais il es très isolé) et Dominique de Villepin (dont les troupes à l'Assemblée sont presqu'aussi  réduites   qu'au MoDem et qui est très seul). Ni l'un ni l'autre ne peuvent espérer écorner sérieusement l'assise électorale de Nicolas Sarkozy.

    Un dernier détail : ne confondons pas la popularité et l'assise électorale. Les gens peuvent vous trouver très sympa mais ne pas voter pour autant pour vous. Tenez, la belle Rama Yade à Colombes : ramassée. Et Kouchner qui n' a jamais réussi à se faire élire dans une élection au scrutin majoritaire ! Encore un exemple. Ce n'est pas suffisant d'être populaire, il faut aussi assumer des positions politiques risquées, telles que le font des individus comme Ségolène Royal, François Bayrou, Nicolas Sarkozy. C'est bien là le secret de leur réussite. Quand on veut plaire à tout le monde, on n'est pas crédible quand il faut confronter frontalement les idées et les valeurs. C'est bien pour cela que le populaire Delanoë s'est viandé au PS et qu'un sondage montrait que dans une élection présidentielle, il serait à 16-17% à peine.

  • Europe de la culture, culture de l'Europe

    581821186.2.jpgJ'ai poursuivi ma lecture du Petit dictionnaire pour aimer l'Europe de Marielle de Sarnez, euro-députée MoDem, mais, je suis resté à la lettre C : eh oui, parce qu'à la lettre C, il y a le mot culture, et cela fait un moment que j'attends de connaître l'idée exacte de Marielle sur la question. Marielle évacue d'emblée deux opinions relativement communes dès les premiers mots de l'article :

    - le première qu'il n'y aurait pas une culture de l'Europe mais une Europe des cultures, toutes différentes et pas avec le même substrat.

    - la seconde que l'Europe serait un processus dynamique absorbant les cultures par européanisation, c'est à dire, en somme, apportant ses attributs propres à d'autres cultures  clairement différentes.

    Il y a pour elle bien un patrimoine commun, une mémoire collective qui fondent tous deux le sentiment d'appartenance à l'Europe. Aux confluents de la civilisation européenne, elle énumère en tout premier lieu l'héritage gréco-romain, puis juif, puis chrétien, puis leur enfant rebelle, l'humanisme et enfin la présence arabo-musulmane de plus en plus forte.

    Il ne s'agit pas pour autant d'unifier ni d'harmoniser la culture européenne, comme le ferait un état centralisateur, au demeurant, mais de favoriser la circulation des idées, des oeuvres, des artistes, car le dynamisme culturel de l'Europe a toujours reposé sur cette diversité et ce mouvement.

    Marielle réaffirme son attachement à deux convictions fortes sur la culture : la première, que la culture est un bien supérieur qui ne saurait relever d'un seule logique mercantile, la seconde , que l'exception culturelle conserve plus que jamais toute sa force. Marielle salue d'ailleurs son intégration dans le droit européen et l'adoption de sa charte par l'UNESCO.

    En ce qui concerne l'exception culturelle française, je rappellerai simplement la position trouble de Michel Barnier, candidat, comme Marielle de Sarnez, en île de France, au temps où il était commissaire européen...

    Marielle établit un lien clair entre culture européenne et identité européenne. De la même manière, elle affirme sans ambiguité la cohésion de cette culture, nourrie de la diversité européenne, diversité, rappelons-le, pour être clair, qui prend sa source dans les confluents de la culture européenne. Il y a donc bien une source commune dans laquelle l'Europe puise à la fois sa culture et son identité.

    Il y a une seule chose qui m'étonne, dans l'article de Marielle, c'est qu'après de tels constats, elle n'en tire pas des conclusions qui me semblent, à moi, évidentes. Il me semble que l'Europe devrait promouvoir via une politique commune tout ce qui rappelle ces sources communes et cohésives, justement. Je ne suis pas pour une unification radicale, mais j'estime que les systèmes éducatifs européens devaient tous comporter des éléments d'une culture européenne commune :

    - histoire des religions (christianisme et judaïsme principalement) et textes fondateurs

    - éléments de langue grecs et latins (étymologie par exemple, notamment dans les vocabulaires scientifiques et juridiques)

    - étude historique et mise en perspective de l'humanisme européen

  • Halte au dépeçage du Palais de la Découverte !

    palaisdécouverte.jpgS'il est bien un lieu magique qui a bercé mon enfance et qui fait aujourd'hui le bonheur de ma descendance, c'est bien le Palais de la Découverte. Je m'y rends d'ailleurs toujours avec autant de plaisir. Je continue à rire en voyant les cheveux des participants se dresser sur leur tête au sens propre dans la salle d'électro-statique ou bien un morceau de caoutchouc passer du rigide au flexible selon son exposition ou non à de l'air liquide, dans la salle du même nom. Les jeunes chercheurs qui viennent là pour se confronter au public remportent de francs succès ; le public jeune et moins jeune suit avec la plus grande attention les explications scientifiques de leur maître de conférences improvisé et rit aux éclats à leurs facéties.

    Le Palais de la Découverte est au coeur même de la capitale, appuyé contre le Grand Palais et à moins de 100 mètres du rond-point des Champs-Élysées. En face du Grand Palais, on trouve le Petit Palais avec son bassin intérieur, ses canards, et sa magnifique collection d'antiquités gréco-romaines et orientales au rez-de-chaussée. Si l'on traverse le Pont Alexandre III, on discerne aisément, de l'autre côté de la Seine, le toit doré des Invalides et les canons noirs de la cour d'honneur. Face aux Invalides, à la gauche du musée, on peut s'engager dans une petite rue pour rejoindre le Musée Rodin et son impressionnante et ébène Porte de l'Enfer.

    C'est cette zone enchanteresse qui mélange l'ancien et le moderne, l'artistique et le scientifique qu'il s'agit de préserver. Le Palais de la Découverte en est l'un des principaux fleurons. Or, sa fusion administrative et financière avec la Cité des Sciences en menace l'intégrité physique et géographique.

    J'ai pris connaissance avec colère d'une information qui m'avait échappé, mais que le Monde du 10 avril 2009 a reprise. Il s'agit d'un fait ancien : en janvier 2008, le Palais de la Découverte a perdu les 1500 m2 du Salon d'Honneur. A l'heure actuelle, il est question de lui enlever le Hall d'Antin. Je ne partage pas l'optimisme de l'AFIS.

    Je crois, sur le fond, que cette histoire de fusion, sous prétexte de rationnalisation administrative et financière n'est qu'un sale coup porté au Palais, avec l'intention, à terme, d'en récupérer les locaux, fût-ce morceau par morceau, et je vois que cela a déjà commencé !

    Il vient se greffer à ces mauvaises intentions un mépris : celui des élites techno-administratives qui n'admettent pas que les gens du commun fréquentent les lieux prestigieux. Les portes de Paris sont bien suffisantes pour les gueux ! Ils rêvent de récupérer ces lieux pour leur usage exclusif et d'en bouter définitivement le manant.

    Soutenons ceux qui récusent l'inéluctable. La mort du Palis n'est pas une fatalité. Pour ma part, j'ai signé la pétition qui se trouve ici :

    http://www.sauvonslepalaisdeladecouverte.fr/

    J'ajoute un autre aspect très inquiétant : si le Palais de la Découverte devient un établissement à caractère industriel et commercial, les étudiants inscrits en thèse ne pourront plus y réaliser leur stage. Il y a là un contact permanent avec le monde de la recherche qui pourrait disparaître.

    J'avais entendu dire qu'Albanel souhaitait supprimer les doublons en termes d'équipement. Par exmple, le Planetarium ? Il y en a aussi à la Cité des Sciences. Je m'y suis rendu il y moins d'un mois, et justement, l'une des lampes ne fonctionnait plus, ce qui gênait une partie de l'exposé. Touche pas à mon planétarium ni à mon palais, Albanel.

    Claudie Haignere m'inspire plutôt confiance, comme individu, mais je note qu'elle n'a donné aucune assurance claire sur le futur du Palais. J'aimerais bien une initiative du MoDem et des élus MoDem à ce sujet, tant au Conseil de Paris qu'à l"Assemblée Nationale.

    Ce qui me fait bondir, c'est la déclaration de ce genre de hauts fonctionnaires dont je dénonçais l'action plus haut. Je cite son intervention dans le magazine Connaissance des Arts le 06 avril dernier :

    Dans un souci de rationalisation des moyens, les missions du Palais de la Découverte doivent être en cohérence avec celles de la Cité des sciences et de l’industrie et non plus en concurrence. Aussi j’avais proposé que les missions de chacun des établissements soient redéfinies, idée que j’ai défendue jusqu’à mon départ en 2004. Pour la Cité des sciences: formation et enseignement des sciences. Pour le Palais de la Découverte: la vitrine de la recherche actuelle (innovations, vie des laboratoires). Pour la Cité des sciences, il s’agit donc d’accueillir des jeunes, des scolaires et des familles; quant au Palais de la Découverte, un public averti, de professionnels. Bien sûr, l’emprise du Palais de la Découverte devrait, dans ce schéma, être revue à la baisse et se recentrer sur le Palais d’Antin tout en laissant la libre circulation est-ouest (vers la grande nef). Le hall d’honneur, dans cette redistribution des espaces, devrait être réaffecté à la grande nef, comme les accès le suggèrent.

    Illustration exacte de ce que je disais plus haut ! Ras le bol de voir des incapables à la tête d'établissements prestigieux et utiles ? t'as vu le nombre de signatures d'enfants sur les banderoles de sauvegarde du palais, Dugenou ? Moi j'y suis allé encore hier avec ma petite famille et ma nièce. Elle était enchantée et se voit chimiste dans l'avenir. T'en connais, toi, des lieux comme celui-là qui donnent le goût de la science ? Elle a été particulièrement séduite par les exposés des jeunes chercheurs dans les ateliers.

    Au pilori, le Bernard Gérard, c'est tout ce qu'il mérite. Au piquet avec un bonnet d'âne pour sa "riche" idée !

    Il faut dire que ce même magazine Connaissance des Arts aura remporté la palme de l'idée la plus c.... de tous les temps pour relancer la science. Simple, ils  vantent d'avoir lancé le débat ces c...

    Qui aura le courage de bouter le palais de la Découverte hors les murs, puisque la Cité des sciences joue très bien son rôle de vulgarisateur des recherches scientifiques ?

    Serez-vous surpris, chers lecteurs, d'apprendre que Connaissance des Arts appartient au groupe LVMH depuis 2000. Et c'est qui LVMH ? C'est Bernard Arnault, grand copain et témoin de mariage de...Nicolas Sarkozy ! Faut pas chercher loin, hein ?...

  • Orelsan, Bayrou s'est vraiment planté en beauté !

    C'est rare, mais là, je suis vraiment furieux envers François Bayrou. Comment peut-on donner la caution d'écrivains comme Lautréamont ou Sade à ce bouffon de rapeur homophobe et sexiste ? Comment peut-on donner sa propre caution d'homme politique respectable et cultivé à ce crétin ?

    Il s'est exprimé au sujet de la polémique autour du rapeur Orelsan : "Je suis toujours mal à l'aise quand les pouvoirs publics disent: S'il est là, je ne paie pas".

    François Bayrou a déclaré "il est vrai que les paroles de cette chanson sont choquantes. Mais je ne l'ai pas ressentie comme une apologie de la violence, plutôt comme une dérive passionnelle. Des dérives, dans la littérature, il y en a beaucoup, par exemple chez Sade, Lautréamont ou Céline. Cela ne veut pas nécessairement dire qu'il y ait une apologie des actes décrits".

    C'est tout de même incroyable de ne pas être fichu de comprendre à qui il a affaire. Ah bon, tu ne ressens pas ces paroles comme une apologie de la violence faite aux femmes ? Tu l'as lu, ce texte, au moins, François ? Et les autres d'Orelsan ? Ensuite, il est plus que maladroit de donner en exemple Céline alors que les dérives de l'individu ont bien fini par cautionner  Vichy, l'anti-sémitisme et toutes ses horreurs.

    Quant à Lautréamont, il y a en effet dans un chant, un passage de tortures assez épouvantable sur une fillette avec l'ancêtre de l'opinel d'Orelsan et des actes de zoophilie par un chien (qui viole la fillette). Mais ce n'est pas le fait d'un humain, mais celui d'un démon, c'est à dire Maldoror lui-même. Ensuite, l'ouvrage est clairement onirique et surnaturel, écrit de surcroît à une autre époque et répond à un projet littéraire et psychologique tout entier dans la transgression et l'apologie de la haine en soi. In fine, c'est un choix esthétique privilégiant le mal et le satanisme comme vecteur du beau  plutôt qu'un appel à la violence

    Quant à Sade...Cet auteur m'a toujours agacé et la reconnaissance dont il fait continuellement l'objet m'énerve. Il a d'ailleurs fait de la prison pour ses écrits. Étant donné les moeurs débridés et les débauches hypocrites de l'Ancien Régime finissant, je ne le perçois pas comme le novateur que les beaux esprits ont voulu en faire. Bref, il ne m'intéresse pas.

    Dans tous les cas, donner une telle reconnaissance à cet abruti de rappeur avec sa "culture" de taliban de banlieue de merde, j'en suis vert de rage. Bayrou aurait mieux fait de se taire, ce jour-là.

  • La bombe nucléaire ne doit pas tomber entre les mains des Talibans !

    La situation au Pakistan est très préoccupante.Les Talibans qui ont toujours su utiliser la poreuse frontière entre Pakistan et Afghanistan ont réalisé que le Pakistan était en fait militairement très faible. Ils n'ont donc pas tardé à mettre à profit l'absence de décision et de résolution à Islamabad et se sont enfoncés dans la vallée du Swat.
    La réflexion stratégique occidentale a longtemps vécu avec l'impression que la supériorité technologique suffisait, même dans une guerre conventionnelle, pour venir à bout de l'adversaire. Or, rien n'est moins sûr : en Afghanistan et au Pakistan, la guerre que mène les Talibans n'est pas seulement une guerre de guérilla, comme on aimerait le croire, mais par moments, une vraie guerre conventionnelle. Les Français qui ont perdu 10 soldats il y a peu dans un épisode de guerre classique ont vocation à être les premiers à y réfléchir. A Dien Bien phû, à sa grande suprises, l'armée régulière française s'est fait battre à plat de couture dans une bataille tout à fait conventionnelle.
    Avec un armement suffisant, même s'il n'est pas technologiquement avancé, il se pourrait bien que les forces talibanes soient capables de battre l'OTAN dans le cadre d'une guerre conventionnelle.

    Nous ne devrions pas écarter d'un oeil dédaigneux une telle hypothèse, mais la prendre très au sérieux. Au Pakistan, la bombe nucléaire a tenu en respect l'Inde pendant des années, mais elle est sans effet face aux Talibans.

    Le silence de l'armée pakistanaise est extrêmement surprenant : les Talibans sont à 100 kilomètres au plus du centre de commandement militaire du Pakistan, et pourtant, le gouvernement se contente d'un improbable cessez-le-feu !

    Le monde civilisé ne peut pas prendre le risque d'attendre que les Talibans s'emparent des armes nucléaires du Pakistan. Il ne le peut à aucun prix. Je ne sais pas si les Américains ou les Européens ont prévu un plan B, mais ils feraient bien de s'interroger très vite.

    Hilary Clinton va devoir user de tous ses talents de diplomate pour oeuvrer à restaurer la sécurité de la région. Zardari, sans surprise, et le PPP sont le manifeste même de l'incompétence, de la corruption et du népotisme. On a présenté le Parti du Peuple Pakistanais comme une force de progrès. J'ai eu l'occasion de dire ce que je pensais de Benazir Buttho et de son clan sur ce blog. Une famille qui maintient le servage dans son fief ne saurait constituer une force de progrès.

    La situation est très grave. Je ne suis ni stratège ni tacticien, ni militaire de carrière, mais il y a au Pakistan les ingrédients d'un cocktail explosif et nucléaire. Le programme iranien, à côté, c'est du pipi de chat.

    L'armée pakistanaise a les yeux rivés vers l'Inde, sans prendre garde que le scorpion que ses services secrets ont nourri s'apprête à la piquer. Étrange paradoxe que le sort de ces malheureux pakistanais : les dernières élections ont montré que l'islamisme fanatique reculait là-bas. Les attentats incessants des suppôts des Talibans ont retourné l'opinion publique Pakistanaise contre l'Islam radical et terroriste. Mais les Pakistanais sont tétanisés et attendent en silence, comme hypnotisés par un cobra, leur mort.

    Si le terrorisme islamique s'empare des armes nucléaires, il les utilisera. Nous ne pouvons courir ce risque. Ne faut-il pas se préparer d'ores et déjà pour la première fois depuis 60 ans à une véritable guerre ? Non une guerre de guérilla, non une guerre coloniale ou néo-coloniale, mais à une vraie guerre ?

    Post scriptum : en farfouillant à droite et à gauche, j'ai trouvé dans un magazine israélien qu'il y aurait un plan se secours : déménager l'arsenal nucléaire en lieu sûr !

  • L'Europe est notre avenir !

    1770288951.jpgJe ne sais pas ce que f.... les autres partis, mais le MoDem en est à sa cinquième convention thématique sur l'Europe (elle aura lieu le 29 avril) et diffuse déjà ses premiers tracts ! Voilà ce que l'on trouve sur le tract actuellement distribué.

    On a l'impression que les autres partis n'accordent pas d'importance à ces élections. Les Verts avaient démarré tôt, mais on n'entend plus parler d'eux ; à vrai dire prôner la décroissance en pleine crise économique, faut le faire...l'UMP place ses recalés, le NC gémit sans obtenir de place sur les listes de l'UMP, et les Socialistes, ils se battent pour que les places sur les listes reflètent l'équilibre de leurs tendances. Y'a Libertas qui a sorti deux vidéos amusantes, mais qui masquent aussi l'inanité de leur programme et de leur argumentation. C'est bien pour cela qu'ils ne se risquent pas à des conventions thématiques, elles seraient nécessairement creuses. Silence radio également du côté du NPA qui en est resté aux slogans de 2005.

    Construisons une Europe plus humaine

    L’Europe ce n’est pas seulement un marché, ce sont des valeurs humanistes, un projet de société.

    C o n t r e l ’ a r g e n t - ro i ,

    Nous voulons que l’exigence sociale, démocratique et écologique soit placée au dessus des règles du marché.

    Contre le chacun pour soi,

    Nous voulons une véritable réponse coordonnée à la crise, avec un grand emprunt européen pour aider notamment les PME à résister et à préparer l’avenir.

    Pour un monde plus équitable,

    Nous voulons un commerce mondial qui amène les pays du monde à se doter progressivement de règles sociales, sanitaires et environnementales exigeantes

    Pour une Europe plus solidaire,

    Nous voulons mettre fin à la concurrence sauvage entre États européens. Une harmonisation fiscale et sociale permettra de redistribuer les richesses et de défendre l’emploi.

  • Marielle définit la concurrence pour les démocrates

    581821186.2.jpgJe poursuis la lecture du dictionnaire de Marielle (de Sarnez) pour aimer l'Europe, et j'en suis à la lettre C. Je me suis précipité sur l'article Concurrence, histoire d'y voir plus clair sur la position programmatique du MoDem à ce sujet. En effet, dans ce dictionnaire, Marielle offre d'abord une définition de l'existant, toujours illustrée d'exemples, puis soumet à la sagacité du lecteur ce qui pourrait être différent si c'est opportun.

    Au passage, j'ai vu avec plaisir que Marielle est une lectrice de l'Esprit des Lois, puisqu'elle appuie son propos par cette citation fameuse de Montesquieu dans l'Esprit des Lois (Livre XX, chapitre 9) sur la concurrence :

    « c’est la concurrence qui met un juste prix aux marchandises, et qui établit les vrais rapports entre elles »

    La concurrence entre les entreprises privées ne fait pas problème pour Marielle, et elle rappelle à cet effet le rôle moteur de l'Europe dans ce domaine pour briser les ententes illégales conclues au détriment des consommateurs.

    Elle aborde dès le début de l'article la question qui fâche une partie de l'opinion : beaucoup, en France, jugent que la concurrence libre et non faussée a aussi pour objectif la casse du service public. Elle observe que la gestion des infra-structures et les services rendus (énergie, télécommunication) sont deux choses distinctes ; l'Europe est hostile au principe de monopoles qu'ils soient publics ou privés. La fin d'un monopole et la concurrence n'impliquent par ailleurs pas nécessairement que les entreprises publiques soient privatisées. Ce sont deux choses distinctes. Pour Marielle, foin du débat public/privé sur les services, ce qui compte, c'est surtout leur spécificité : la garantie d'accès  pour tous, sur tout le même territoire et avec une même qualité. Voilà ce qui compte, à ses yeux.

    En ce qui concerne les aides d'État, elle rappelle que la Commission les considère comme acceptables dès lors qu'elles ont pour vocation d'aider les territoires et les régions défavorisées ou remédient à une situation économique grave pour un pays.

    Elle rétablit, à ce sujet, la vérité de ce qu'il s'est vraiment passé avec les aides de l'État aux banques. Contrairement à ce qu'affirmait Sarkozy, la Commission n'a jamais été tatillonne, mais s'est plutôt posée les mêmes questions que les Français :

    - pourquoi aucune contrepartie n'était exigée par le gouvernement français en échange des aides consenties, contrairement aux autres pays ?

    - pourquoi la France ne pratiquait des taux que de 8% pour ses prêts aux banques quand il était de 12% au Royaume Uni, par exemple ?

    Gardons le mieux pour la fin : savez-vous pourquoi les banquiers français ont renoncé à leurs bonus, lors du deuxième plan de soutien  ? pas du tout à cause des rotomondades de Sarkozy et de l'UMP ! Non, pas du tout, cela ne vient nullement des déclarations martiales ! cela vient tout simplement de l'Europe ! Ben oui, la Commission a dit :" soit vous obtenez des contreparties de vos banques, soit on vous recale votre plan". Les Banquiers ne prennent sans doute pas au sérieux les pitreries de nos gouvernants, mais l'Europe et la Commission, ça, c'est du sérieux. Du coup, ils ont plié sans regimber.

    Marielle a cette qualité ne pas éviter les questions difficiles. Elle a bien sûr parlé de la concurrence sociale. Mais pas dans l'article Concurrence. Il faut se rendre à l'article Cour de justice (on reste dans la lettre C). Elle y dit que les syndicats reprochent à la Cour de Justice de privilégier les libertés économiques par rapport aux droits sociaux. Marielle rappelle que la Cour émet ses jugements par rapport au droit communautaire existant et elle ne peut par exemple pas empêcher la libre circulation des travailleurs, y compris quand ils sont envoyés en mission par une entreprise d'un membre de l'Union où les salaires sont moins élevés que le pays où se déroule l'activité.

    Pour cette raison, Marielle estime absolument nécessaire la création d'un espace social européen afin que les juges tiennent la balance entre la libre circulation des biens et des services et la défense des droits sociaux fondamentaux. Pour finir sur la Cour de Justice, elle est aussi à notre avantage quand par exemple elle exige la libre prestation des soins partout sur le territoire. Je rappelle à ce sujet que l'ADLE, groupe dont le MoDem est membre, milite en faveur du droit au remboursement des frais médicaux quel que soit le pays de soin choisi.

  • L'Échiquier, bienvenue aux nouveaux membres !

    Deux nouveaux membres pour l'Échiquier ! Graine de centriste et Humeurs de Vache nous rejoignent ! Bienvenue à eux ! Skeptikos est parvenu à intégrer le flux sur son nouveau blog. Nous nous agrandissons donc. Je réfléchis à la création de groupes sur facebook ou sur twitter. Faut que je voie comment faire.