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  • Au début était la Finance. Elle dit, et l'économie fut.

    Au début était la Finance. Elle dit : «que l'économie soit !»  Et l'économie fut. Fiat economica et economica fuit. Tiens, faudrait que je demande à l'Amicus Curia comment ça se dit, économie en latin. Industria, ça ne ferait pas l'affaire ? En grec, c'est oïkonomikè, mais en latin, aucune idée. En tout cas, l'Amicus Curiae (l'Institut Montaigne, pas le blog démocrate du même nom) a son idée sur la genèse du monde, enfin, du monde économique. C'est une note d'Alain Lambert qui m'a alerté sur leur dernière publication. Ils évoquent la relance avec des solutions pour le moins...hérétiques (!) pour des libéraux. Dans la plupart des commentaires que j'ai lus sur la crise, j'ai observé une dénonciation de la finance, telle un rejeton rebelle et désobéissant qui s'en serait pris, mauvaise fille, à sa mère nourricière, l'économie. L'Institut Montaigne semble avoir pris acte de l'inversion du lien de subordination et propose donc des solutions à partir de la finance, parce que désormais, c'est la finance qui alimente l'économie, et non l'inverse.

    Et leurs solutions, ça décoiffe, parce que c'est tout à fait inattendu pour des libéraux. Accrochez-vous les amis ! Voici leurs propositions :

    1 - une suspension des pratiques et des règles de marché les plus déstabilisatrices aujourd’hui ;

    2 - l’organisation de la traçabilité des produits financiers ;

    3 - un programme coordonné de nationalisations bancaires temporaires dans les pays du G20, prélude à une séparation entre banques commerciales d’un côté, banques dites d’investissement de l’autre ;

    4 - la création de nouveaux instruments pour pérenniser le financement des États souverains, actuellement en danger.

    Vous avez lu le point 3 ou j'ai rêvé ? Nationalisations bancaires, oui, oui, j'ai failli avaler mon câble USB en lisant ça. Et ce n'est pas tout : séparations définitives entre banques commerciales et banques d'investissement (idée intéressante, au demeurant).

    903782708.jpgCe qu'ils appellent pratiques déstabilisatrices, c'est en gros celles qui provoquent la peur sur les marchés. Vous vous rappelez, lecteurs fidèles, certainement la note qu'ai écrite à ce sujet. Note que j'avais ensuite explicitée en évoquant les paradis fiscaux. On se retrouve, en tout cas, les libéraux et moi (enfin l'Institut Montaigne) sur l'importance de la peur dans cette histoire, et notamment la nécessité de ne pas paniquer mon troupeau de brontosaures. Première pratique à dégager à leurs yeux : le mark to market. En effet, évaluer une valeur au jour le jour, compte-tenu de l'instabilité naturelle du marché, c'est de nature à générer de nombreux désordres. Donc, exit, le mark to market. Ils proposent un autre modèle que le mark-to-market pour déterminer la valeur des entreprises, mais primo, je n'ai pas eu le temps de me pencher dessus, et secondo, je ne suis pas sûr d'avoir la compétence pour le comprendre.

    Pour les nationalisations, bon, ça reste tout de même des libéraux, faut pas trop non plus leur en demander : elles doivent être temporaires et ne pas trop fausser les règles de la concurrence, mais, quand même, ils ont prononcé, écrit et suggéré le mot ! De ces nationalisations temporaires découle d'ailleurs leur proposition suivante :

    ...pour encourager les banques à irriguer à nouveau l’économie et les détourner d’activités de marché trop risquées, susceptibles de mettre leur solvabilité en péril, nous recommandons que les reprivatisations de banques débouchent sur leur dissociation entre les banques de crédit et les banques de marché. Autrement dit séparer les banques commerciales, qui financent les entreprises, les ménages et les collectivités, des banques dites d’investissement. Cette dissociation, qui doit être coordonnée au plan mondial, et d’abord au niveau du G20, permettrait de mieux allouer un capital devenu rare vers les activités susceptibles de nourrir directement la croissance économique future. On notera par ailleurs que la suppression du Glass-Steagall act en 1999 (loi qui interdisait justement l’amalgame entre banques commerciales et banques d’investissement) a entraîné les banques américaines dans une course à la taille et dans une confusion des genres (comme les activités de « banque intégrée ») qui n’ont évité ni les collusions et conflits d’intérêts, ni les difficultés de solvabilité, comme le prouve la crise actuelle. L’industrie financière redécouvre avec cette crise que la juxtaposition des missions et des activités n’encourage ni la cohérence, ni l’efficacité de l’action économique.

    Attendez, ce n'est pas tout : ils proposent de taxer comme des brutes les activités de spéculation ! Concernant les banques finançant les activités de spéculation, nous recommandons une fiscalité renforcée, après leur « reprivatisation ». Un taux d’imposition de 60, 75 ou 80 % pourrait ainsi être envisagé. Cette politique fiscale différenciée permettra ainsi de réduire à sa portion la plus congrue des activités financières devenues trop dangereuses pour nos économies et nos sociétés. Ben m... alors, si on ne peut plus spéculer en paix. V'là encore aut' chose...

    La principale difficulté, comme le souligne l'Ami de la Curie, sera d’établir la liste précise des activités financières devant être soumises à une telle taxe. A leurs yeux,  les activités de trading sur fonds propres, de courtage, de production et de distribution de produits dérivés et structurés, de titrisation, de financement des hedge funds peuvent rentrer dans cette liste.

    In fine, je trouve que leurs propositions sont audacieuses et...inattendues ! La question, c'est de savoir quel gouvernement aura le courage de le faire, sachant, en fait, que ce n'est pas au niveau d'un gouvernement que cela peut se décider, mais du monde entier. En gros, il faut amener l'affaire devant le FMI et l'OMC. Et pour que cela ait des chances d'être considéré, le mieux serait que ce soit présenté par un partenaire majeur, comme l'Europe, par exemple...

  • MoDem,limaille et ceinture d'astéroïdes

    Il paraît que les électeurs, sympathisants et militants MoDem sont de la limaille. En tout cas, c'est ainsi que Christophe Cambadélis envisage les choses...Le PS, c'est l'aimant, et nous, la limaille. Le PS ne parvient pas à se voir autrement que comme l'astre autour duquel devraient tourner des satellites. Dans le système solaire, entre Mars et Jupiter, il y a quelque chose : on appelle ce quelque chose la ceinture d'astéroïdes. Les Astro-physiciens pensent que ce sont des matériaux qui ne sont pas parvenus à s'agréger suffisamment pour former une planète, à la création du système solaire. Mais ces matériaux n'en ont pas moins une particularité : bien qu'indépendants les uns des autres (on parle donc d'Astéroïdes) ils évoluent dans une même zone qui a elle-même bien une orbite autour du Soleil. En fait, le centre de cette ceinture, c'est un corps que l'on considère désormais comme une planète naine, du nom de Cérès (déesse-nourricière, de la terre, de l'agriculture et de la fécondité chez les Romais, d'où viennent nos...céréales).

    Je ne vais pas faire un exposé d'astronomie, mais la métaphore me plaît bien, entre le MoDem et cette ceinture. Une nouvelle organisation, pas centralisée, mais unifiée tout de même par quelque chose de commun : l'orbite.

  • Au gnouf les bébés !

    Y'a des jours, j'en ai plus que ras-le-bol d'être gouverné par des individus qui allient l'irréflexion à l'absence d'humanité. La dernière la voilà : il s'agit d'un couple originaire du Caucase (Mère Russe, père Azerbaïdjanais ou Arménien, je ne parviens pas à savoir laquelle des deux nationalités est la bonne) qui a demandé l'asile politique. Ils ont un bébé de 4 mois et un fils de 9 ans. Vous connaissez le concours créé par Bernard Pivot, les Dicos d'or ? La super dirctée de Bernard Pivot, quoi. Eh bien leur aîné de 9 ans, excellent élève à l'école a gagné par deux fois ce concours. Bref, l'archétype de la famille super bien intégrée, consciencieuse, travailleuse, honnête. Des citoyens en or.

    Ils ont été interpelés ce matin à 6h00, réveillés en sursaut avant l'aube à Gray (Haute Saône) et emmenés au centre de rétention de Nîmes. Quant aux serrures, elles ont été percées.

    Mais à qui pensent nos préfets et Éric Besson, dans le secret de leur cabinet quand ils sont au courant de tel dévoiements de nos valeurs ?Je n'ai jamais vu ça en France. Jamais.

    Bon, que peut-on faire pour  aider Sergueï et Maria Bakhshiyan ainsi que leurs deux enfants ?

    prefecture@haute- saone.pref. gouv.fr Tel 03 84 89 18 00‎ Fax 03 84 89 18 18‎

    Fax ministère : 01 77 72 61 30 et 01 77 72 62 00 Standard 01 77 72 61 00 Ministre eric.besson@iminidco.gouv.fr Secrétaire général secretariat.general@iminidco.gouv.fr Secrétaire général : patrick.stefanini@iminidco.gouv.fr Directeur de cabinet : christian.decharriere@iminidco.gouv.fr Directeur adjoint du Cabinet : frank.supplisson@iminidco.gouv.fr Conseillère en communication laure.frugier@iminidco.gouv.fr Conseillère en charge des relations avec le monde associatif, social et culturel laura.kwiatowski@iminidco.gouv.fr Matignon : http://www.premier-ministre.gouv.fr/acteurs/premier_ministre/ecrire FAUGERE , GOSSET-GRAINVILLE , KLARSFELD , LEVY MITROFANOFF Elysée fax : 01 47 42 24 65 http://www.elysee.fr/ecrire/index.html GUEANT LOUVRIER Maxime Tandonnet (conseiller immigration) maxime.tandonnet@elysee.fr

    Bon, il faut reconnaître à Bellaciao le sens du travail bien fait, c'est grâce à eux que j'ai toutes ces adresses. Ça m'arrache la g... de l'admettre venant de Cocos, mais pour ce genre de choses, y'a pas à dire,  sont efficaces, les gus...

  • Lis aussi juju41, Martine

    Tenez, une petite tribune pour juju41, lectrice occasionnelle de mon blog à propos des déclarations de Martine Aubry...Elle réagissait à ma mise au point.

    suite à l'article sur Marianne
    http://www.marianne2.fr/Partage-des-taches-Bayrou-denonce,-Aubry-propose_a178751.html
    voilà mon commentaire posté
    j'aimerais que Martine Aubry m'explique ceci:

    C’est un gouvernement socialiste qui, en 1989, a libéralisé les mouvements de capitaux en anticipant sur une décision européenne. C’est le gouvernement Jospin qui, en privatisant plus que les gouvernements Balladur et Juppé réunis, a rendu le capitalisme français accueillant aux fonds d’investissement spéculatifs. C’est un ministre socialiste des finances, Dominique Strauss-Kahn qui a proposé une forte défiscalisation des fameuses stock-options, et c’est un autre ministre socialiste des finances, Laurent Fabius, qui l’a réalisée. C’est un Conseil européen à majorité social-démocrate qui a décidé en 2002 à Barcelone de libéraliser le marché de l’énergie et l’ensemble des services publics, de repousser de cinq ans l’âge de la retraite, et de soutenir les fonds de pension. C’est la majorité du Parti socialiste qui a approuvé la sacralisation de la concurrence gravée dans le projet de Traité constitutionnel européen de 2005. C’est encore elle dont le vote a permis l’adoption du Traité de Lisbonne confirmant la logique libérale de la construction européenne

    il est facile de dénoncer, encore faudrait il balayer devant sa porte...Le PS et le PSE pratiquent au niveau de l'Europe une politique libérale, le PS a contribué largement dans le passé aux problèmes actuels de la Finance dérégulée., y compris en France.
    Madame Aubry devrait d'abord clarifier sa position , quel est son programme celui de Hamon ou celui de Strauss-Kahn? ensuite Le Modem répondra à sa question...
    l'hypocrisie du PS est particulièrement malvenue...

    Une petite observation de ma part, je ne suis absolument pas juju41 sur cet aspect-là (la concurrence, c'est une bonne chose, dès lors qu'elle est honnête et limitée à ce qui peut faire l'objet d'une concurrence. Et pour le Traité de Lisbonne, il valait mieux quelque chose que rien) :

    la sacralisation de la concurrence gravée dans le projet de Traité constitutionnel européen de 2005. C’est encore elle dont le vote a permis l’adoption du Traité de Lisbonne confirmant la logique libérale de la construction européenne

    Mais elle n'en a pas moins bien raison de mettre les Socialistes face à leurs contradictions.

  • Démocraties parfaites et imparfaites

    Sacré boulot que celui réalisé par l'EIU (Economist Intelligence Unit) : ils ont réalisé un classement mondial de la démocratie, distinguant les démocraties parfaites, les démocraties imparfaites, les régimes hybrides et les régimes autoritaires. Ouf, on a eu chaud : il n'y a que 30 démocraties parfaites, et on figure au 25ème rang, en France ! L'EIU distingue 5 catégories pour établir son classement : processus électoral et pluralisme, libertés civiles, fonctionnement du gouvernement, participation politique et culture politique.

    Comme le précise le rapport, «Free and fair elections and civil liberties are necessary conditions for democracy, but they are unlikely to be sufficient for a full and consolidated democracy if unaccompanied by transparent and at least minimally efficient government, sufficient political participation and a supportive democratic political culture ». Des élections libres et justes et des libertés civiles, c'est bien, mais pas suffisant si pas accompagné d'un gouvernement un minimum efficient et de transparence, d'une participation aux élections correcte et d'un véritable soutien culturel à la démocratie dans le pays. Bons critères, je trouve. 30 nations vivent en démocratie parfaite, 50 en démocratie imparfaite, 36 en régime hybride et 51 en régime autoritaire.

    Chapeau à la Suède qui est la reine de la démocratie. Et en France, où cela cloche ? eh bien cela cloche quant à l'efficience du gouvernement (7.5/10 seulement) et pour la participation (6.67) ; on a trop d'abstention aux élections. Et notre culture démocratique n'est qu'à 7.5. Ça craint quand même pas mal, je trouve...En tout cas, cher lecteur, sache que l'Uruguay (rang 23) ou Malte (rang 16) sont devant la France. Dans ces 30 pays, seules l'Italie et la République Tchèque font moins bien que nous en efficience gouvernementale...Sauf que l'Italie est passé du statut de démocratie imparfaite en 2006 à démocratie parfaite en 2008, elle est donc dans un processus d'amélioration.Et je ne compte pas les démocraties imparfaites qui sont devant nous...Israël serait éligible, parmi les démocraties imparfaites aux 30 premières places,et même mieux, si ce pays n'était pas littéralement plombé par le sort réservé aux libertés civiles...L'Estonie aussi, mais là, c'est à cause des très forts taux d'abstention.

    Le document observe une détérioration des scores en Europe de l'Ouest, liée à l'émergence grandissante de partis politiques d'extrême-droite, en Hollande et en Autriche surtout. En Afrique du Nord, c'est le règne de l'autoritarisme, de même qu'en Asie centrale. A noter que les Territoires Palestiniens sont passés du statut de démocratie imparfaite à régime hybride, en particulier à cause de la prise de contrôle de Gaza par le Hamas.

    A propos de l'Italie, en dépit de la mainmise de Berlusconi sur les médias, le pays a amélioré son statut parce que l'EIU estime que les élections ont été transparentes et pluralistes à tous points de vue. Saluons la Corée du Sud qui passe de démocratie imparfaite à démocratie parfaite.

    La méthodologie employée pour analyser le caractère démocratique des régimes est intéressante mais en parler relèverait d'un autre billet. Le mieux, en fait, est que le flemmard que je suis lance un défi à quelques blogueurs qu'il connaît, qu'il sait intéressés par le sujet, et enfin capables de relever le dit défi.

    Par exemple, tout à fait au hasard...Fred de Démocraties sans frontières (il ne peut pas rater un sujet comme celui-là) et Fra Quindi, ambassadeur plénipotentiaire du Vatican Démocrate :-) Ce qui serait sympa, c'est qu'un des membres de l'Échiquier s'y colle aussi...Mais comme j'aime bien élargir les défis, je lance le gant et souflette les Kiwis, LHC et les Lefts Blogs pour commenter eux aussi ce document : que chaque réseau envoie l'un de ses héros (héraults ?) et que le plus retors meilleur gagne !

  • On te dit qu'on n'est ni à gauche, ni à droite, Martine !

    Y'en a qui sont têtus. Martine Aubry (mais elle n'est pas la première) veut absolument que le MoDem et Bayrou se positionnent à gauche ou à droite. Mais non, Martine : ça ne marche pas comme ça. Aujourd'hui, il y a cinq forces politiques principales : Les Conservateurs (UMP et Souverainistes, Debout la République, MPF) les Socialistes (PS, MRC, PRG et Verts) les Démocrates (MoDem) les Marxistes (PC,NPA,LO et Verts) et  les Nationalistes (FN,MNR).

    De toutes ces forces, trois seulement sont réellement susceptibles d'exercer le pouvoir : Conservateurs, Socialistes et Démocrates. L'une en tient les rênes (Conservateurs) les deux autres sont dans l'opposition (Socialistes et Démocrates). Mais ce n'est pas parce qu'elles sont toutes les deux dans l'opposition qu'elles sont identiques. Loin de là. Notons qu'un schéma semblable existe en Angleterre avec les Tories (Conservateurs), le Labour (socialistes) et les LibDems (Démocrates). Dans plusieurs pays d'Europe, on trouve une configuration similaire. Il arrive toutefois que les Démocrates s'allient avec les Socialistes (Italie) ou avec les Conservateurs (Allemagne) ou demeurent indépendants (France, Angleterre).

    Bref, soyons pédagogiques et fermes. Non, non, et non, on n'est pas à gauche. On n'est pas à droite non plus. Nous sommes Démocrates. Cela dit, c'est assez comique de Voir Martine Aubry associer le NPA et le MoDem dans un même reproche : faut dire ce qui est, la réalité, c'est que ni l'un, ni l'autre ne souhaitent être confondus ou bâtir de programme commun avec les Socialistes. C'est ça qui la gêne, surtout.

    Ensuite, on voit que l'offensive anti-bayrou est lancé à droite et à gauche. La coalition droite-gauche qui s'était entendue pendant la présidentielle se reforme... Répondons tout de même : on ne vise pas à casser la santé, mais bien au contraire à ce que tout le monde puisse exercer son droit à être soigné en Europe où qu'il soit, sans tourisme ni dumping médical. Lis le dictionnaire de Marielle pour aimer l'Europe, Martine, et consulte ce que propose l'ADLE. Casser l'éducation nationale ? Quand j'entends ça, heureusement que je n'ai pas une tasse de café à la main, sinon tout serait répandu sur mon clavier à force de me rouler par terre de rire contre mon unité centrale. Les Socialistes qui ont placé Allègre à l'E.N sans l'avoir jamais désavoué, venir faire la leçon au MoDem et à Bayrou ? et aux Démocrates et Libéraux en Europe à ce sujet ?  En Italie, en Angleterre et en France au moins (jai bien regardé les programmes) l'Éducation est au centre des préoccupations des Démocrates. Pas comme les Travaillistes, copains anglais des Socialistes, qui rêvent de concurrence entre les établissements scolaires (Tony Blair l' a fait, rappelons-le, Ségolène Royal en rêvait, avec l'aval du PS).

    Enfin, concernant la concurrence, dès lors qu'elle est libre et on faussée, et tant qu'elle est honnête et ne viole pas allègrement des normes environnementales et sociales (voir page 26), effectivement les Démocrates et les Libéraux y sont favorables, à l'exception de biens qu'ils considèrent comme supérieurs  et qui ne doivent pas être exclusivement soumis aux lois du marché (position des Démocrates au sein de l'ADLE).

    Ça doit commencer à sentir le souffre chez les Socialistes et l'UMP, puisque je vois qu'on bat le rappelle des troupes anti-Bayrou...S'ils ont des sondages secrets qui nous donnent à 15% ou plus, il faut nous le dire, on est preneur :-) Sérieusement, si on fait 12%, personnellement, j'estime que nous aurons fait un bon score. Au-delà de 10% on est dans le correct, en-dessous, c'est un échec.

     

  • Massoud, Marielle et l'Afghanistan

    Tiens, nouveau scoop en lisant le petit dictionnaire pour aimer l'Europe de Marielle de Sarnez (euro-députée MoDem). Je savais déjà que Bayrou et le Général Morillon avaient rencontré Massoud, mais j'ignorais que Marielle était de la rencontre aussi. A une époque où toute la classe politique, à l'exception de Nicole Fontaine et de Brice Lalonde, refusaient de le rencontrer, rappelons-le.

    La mamière de Marielle de lui rendre hommage, du moins, je le suppose, c'est d'écrire tout un article sur l'Afghanistan non à la lettre A comme Afghanistan, mais à la lettre M comme Massoud, tant il a été emblématique de l'espoir de jours meilleurs pour ce pays si tourmenté. Marielle rapporte que Massoud était venu avertir l'Europe : il mettait en garde contre les Talibans, «un système politique qui, au nom d'un Islam dévoyé, nie les droits les plus élémentaires de la personne humaine». Il était également venu parler du Pakistan, qui constituait à ses yeux la base arrière des Talibans, et d'une organisation jusque là quasi inconnue du grand public : Al Qaeda. Comme le dit Marielle, les gouvernants tant français qu'européens restèrent sourds à ses avertissements. Le 09 septembre 2001, il était assassiné, et le 11 septembre, les Twin Towers s'effondraient...

    Mais la prescience de Massoud se sera exercée jusqu'au bout : j'écrivais il y a 3 jours que la bombe nucléaire ne devait pas tomber entre les mains des Talibans. On mesure aux inquiétudes grandissantes de la communauté internationale, et à l'impéritie du pouvoir pakistanais combien Massoud avait vu juste en faisant du Pakistan la base de repli des Talibans.

    Marielle dresse dans son article un portrait très sombre de l'Afghanistan : pouvoir sans légitimité, forces de la coalition considérées comme une armée d'occupation, explosion de la culture du pavot, pauvreté grandissante de la population, corruption omniprésente.

    Tout comme François Bayrou, elle juge que le futur de l'Afghanistan est un enjeu fondamental . Pour la lutte contre le terrorisme, mais aussi pour la stabilité de la région. Prémonition...Depuis la rédaction de cet article, les Talibans, après avoir mis à feu et à sang l'Afghanistan, rongent désormais comme un cancer le Pakistan et sont aux portes d'Islamabad...

  • MoDem-LibDems, rencontre au sommet en Angleterre !

    En direct de notre envoyé spécial, Arnaud Hoyois (Quindi),  à Londres (photos très sympa sur le site du MoDem UK) :

    Elections Européennes : Rencontre au sommet MoDem - LibDems ou la Convergence Franco-Britannique

    François Bayrou rencontrait Nick Clegg, président des Libéraux Démocrates (LibDems), hier à Londres lors d'une réunion avec les français de l'étranger dans un Collège Britannique (Goodenaugh College - London House) à l'initiative du MoDem UK et Irlande1, et son président Guilhem Nègre. Cette rencontre avec les français de l'étranger complétait une visite à Londres où il aura aussi pu discuter avec les étudiants de la London School of Economics and Political Science (LSE) et visiter, en compagnie de Nick Clegg, le quartier écologique de Bed Zed à Hackbridge dans la banlieue sud de la ville2. Pendant les échanges avec la salle à London House, François Bayrou et Nick Clegg auront signalé tout le respect qu'ils avaient l'un pour l'autre, et démontré la convergence de vues entre les deux membres de l'Alliance des Démocrates et Libéraux pour l'Europe (ADLE3), ainsi que leur divergences sur des éléments de politique nationale, qu'ils indiquent être une composante fondamentale de l'UE, sa diversité. Etaient aussi présents plusieurs têtes de liste MoDem aux élections européennes dont Marielle de Sarnez, Nathalie Griesbeck, Jean-Marie Beaupuy , et leurs homologues britanniques des LibDems, dont la Baronne Sarah Ludford4, seule élue LibDem à Londres du parlement sortant.

    Lors de sa présentation en début de réunion, François Bayrou aura insisté sur les atouts considérables de son homologue britannique, « jeune, charismatique et responsable, devant lui permettre de changer le profil de la politique britannique ». Tout comme en France, le Royaume-Uni souffre d'une bipolarisation excessive de sa politique nationale, (même si cela est moins marqué qu'en France au vu du dernier scrutin municipal5), ce que François Bayrou résume, non sans humour, au « choix entre deux erreurs ». Il poursuit en précisant qu'il existe une convergence de vues importante entre les deux partis sur les points essentiels, notamment ceux concernant les liens entre les hommes et leurs systèmes économiques et politiques, tout en notant que des divergences existent aussi, pour l'essentiel liées à des visions politiques nationales (libertés, OTAN, adhésions à l'UE), « ce qui est légitime ».

    Nick Clegg poursuivra la partie présentation dans un français impeccable. Il se dit « grand fan de François Bayrou », ce qui est « a given » (donnée factuelle). Même s'il y a toujours des nuances entre deux pays et deux cultures politiques différentes, plusieurs grands thèmes les unissent : toute réforme économique liée à la crise actuelle, doit aussi s'accompagner d'une réforme politique ; le manque de transparence du système économique est lié au manque de transparence du système politique ; « les risques liés à un monde globalisé (économiques, écologiques, diverses formes de criminalités sans frontières) doivent nous mener à trouver des solutions ensemble, y compris au niveau supranational ». Dans ce dernier domaine il rappelle le principe « there is safety in numbers » (plus on est nombreux, moins on court de risques), du choix simple entre ceux qui souhaitent une réponse européenne aux défis du monde globalisé, et ceux qui ne comprennent pas cela, dont les conservateurs britanniques.

    Les deux têtes de listes pour Paris et Londres, Marielle de Sarnez et Sarah Ludford, poursuivront, l'une insistant sur l'importance de ce type de réunion consacrée aux questions européennes à l'heure où les crises se succèdent, de l'importance de la solidarité européenne avec les pays en développement, et la nécessaire promotion d'un monde multipolaire où l'UE aurait toute sa place, l'autre sur le besoin de combattre le protectionnisme, qui aura fait des ravages lors des crises précédentes, et du besoin de parler d'une même voix auprès des institutions financières internationales.

    La réunion se transforme alors en une série de questions-réponses avec les français de l'étranger et les britanniques présents à London House :

    • L'adhésion de la Turquie : François Bayrou insiste tout d'abord sur la définition nécessaire de la nature de l'UE, une vision continentale faite d'une structure devant servir à promouvoir nos intérêts et nos valeurs, ou la vision plus britannique qui correspond uniquement à un marché commun et une zone de droit européenne. Par ailleurs, la période probatoire actuelle, où la Turquie ne répond pas aux critères d'adhésion, demeure, et la question de sa pleine adhésion reste donc encore ouverte. Il avoue sa préférence pour un partenariat entre l'UE et la Turquie, mais reconnait que c'est une des nuances entre la vision européenne française et britannique. Il suggère de continuer à y réfléchir, sans en faire un sujet de querelles, en respectant tous les acteurs du processus d'adhésion. Il rappelle une anecdote où Jean-Claude Casanova, directeur de la revue Commentaires, rencontrait l'ancien Secrétaire d'Etat américain, Henry Kissinger, qui lui fera ce commentaire au sujet de l'adhésion de la Turquie à l'UE: « si j'étais européen, je serai contre, mais je suis américain, donc je suis pour ».

     

    Nick Clegg préfèrera lui une réponse empreinte du « pragmatisme anglo-saxon ». La grande question pour l'UE ne doit pas être sa définition, mais plutôt la démonstration de ses aspects bénéfiques concrets pour les citoyens européens. Elle doit encore gagner « la bataille des cœurs » et démontrer qu'elle un facteur considérable de prospérité et stabilité. Elle représente pourtant aujourd'hui « une des réponses les plus sophistiquées aux défis de la mondialisation ».* Plus spécifiquement sur la Turquie, les LibDems ont l'ambition de faire entrer la Turquie dans l'UE compte tenu des valeurs communes de tolérance, justice et stabilité, mais cela n'est pas d'actualité. Il précise qu'il s'agit avant tout d'un refus de créer de nouvelles barrières culturelles en EUrope, et du constat que la dernière vague d'adhésions aura permis d'étendre la culture de la démocratie, des droits de l'homme et du pluralisme à l'est du continent, l'UE est ainsi un fantastique catalyseur de valeurs démocratiques.

     

    • L'Euro : les LibDems pensent toujours que l'adhésion du Royaume-Uni sera nécessaire après consultation populaire par voie de référendum, même si le contexte politique britannique ne s'y prête pas compte tenu des instabilités liées à la crise économique et financière. Les autres partis politiques britanniques considèrent que la question a été tranchée, mais Nick Clegg pense que la question reviendra au devant de la scène.

     

    • La Crise Financière : François Bayrou précise que le MoDem et les LibDems sont les deux mouvements les plus européens de leurs systèmes politiques nationaux respectifs. Les questions universelles liées à la crise économique et financière exigent des réponses communes. Deux assurances doivent être données aux électeurs européens : d'une part la protection de leur identité par l'Union, réitérant la devise et la nature de l'UE, qui mettent la diversité et le pluralisme au centre de notre action, d'autre part la transparence nécessaire, la démocratisation inévitable d'une Union qui serait amenée à peser dans les affaires du monde. Dans le premier cas, François Bayrou illustre son propos sur la diversité en précisant avec humour «Je suis très anglophile, je trouve les anglais totalement fous, et c'est délicieux », « je suis un amoureux de Kipling, probablement un des plus grands romanciers de ce siècle » (il profite du lieu pour citer le livre Stalky & Co.6 sur la vie de jeunes garçons dans un collège britannique). Dans le deuxième cas, celui de la transparence, François Bayrou rappelle deux des préconisations du MoDem pour la campagne européenne : toute décision par des institutions européennes doit être précédée d'une période de trois mois pendant laquelle une information doit être mise à disposition des citoyens européens, toutes les délibérations du Conseil Européen doivent être rendues publiques afin d'éviter le double langage entre Bruxelles et les capitales nationales ( « c'est la faute à Bruxelles »).

     

    Marielle de Sarnez complètera le propos sur la crise en soulignant le manque de réponse commune de l'UE, le plan de relance européen n'étant qu'une addition de plans nationaux qui manquent d'ambition.  Les conséquences de ce manque d'ambition se font déjà ressentir avec des millions d'européens qui se retrouvent au chômage, un manque de concertation sur les aides nécessaires pour les PME, aux secteurs les plus touchés comme l'automobile, les grands travaux que pourrait lancer l'Union, ainsi que le principe d'une relance centrée sur le développement durable, et les requêtes d'aides de certains pays de l'Union qui sont traitées par le FMI plutôt que l'UE. Elle considère que le président de la Commission Européenne, José Manuel Durão Barroso, n'est pas à la hauteur des enjeux actuels.

    • La Réforme Politique de l'Europe : François Bayrou précise qu'il n'est pas un fan des traités de 450 pages qui ne sont ni lus ni compris par la majorité des citoyens, et qu'il n'est « pas ému » par le Traité de Lisbonne, contrairement à de nombreux pro-européens convaincus qu'il s'agit d'un grand pas pour l'UE. Plus qu'une réforme des textes, il prône une « réforme des têtes » qui devrait permettre de débattre des questions essentielles et universelles à l'échelon européen (il donne l'exemple de la Guerre d'Irak qui aurait pu être l'occasion d'un grand débat européen mettant en avant les convergences de vues transnationales), plutôt que de détails techniques (la fabrication du vin Rosé, l'extension des paris en ligne, etc.).

    Nick Clegg insiste pour sa part sur le rôle historique de l'Union, une des plus grandes réussites politiques de la deuxième moitié du XXème siècle et de ce début de XXIème siècle. Cependant, les leçons des crises économiques précédentes doivent être prises en compte : la xénophobie, le populisme, le protectionnisme, l'insularité ont tous régulièrement suivi ces crises. Une des clés de cette élection au Royaume-Uni pour les pro-européens, doit être la mise en avant des valeurs d'ouverture, d'optimisme et d'interdépendance pour contrer ces tentations historiques.

     

    • Les Partis Politiques Européens, est-ce une bonne idée ? est-ce faisable: Pour François Bayrou, la constitution de familles politiques à l'échelle continentale est forcément une bonne chose, mais cela doit passer par l'émergence de plusieurs familles (et pas uniquement deux qui se partagent les postes et placent des apparatchiks à la tête du parlement européen), plus fédératrices et plus nuancées. Pour Marielle de Sarnez, ces familles politiques européennes créent une vie politique européenne. Elle propose que lors de futurs scrutins, 10% des députés européens soient élus dans une grande circonscription continentale unique, rendant ainsi plus visibles les grands courants politiques transeuropéens.

     

    • Politique Agricole Commune  (PAC): Plutôt qu'une plus grande concurrence et une organisation des quotas, François Bayrou prône une plus grande organisation des marchés. Ce qui était impossible hier (lois de la nature sur le ratio production / vente) l'est devenu aujourd'hui (diversification des consommations de produits agricoles vers les secteurs industriels ou énergétiques sous forme de biomasse). Les subventions auront aussi créé une culture de dépendance et des problèmes de développement avec les subventions aux exportations. Il s'agit donc de passer vers une « organisation raisonnable des marchés » répondant aux possibilités nouvelles de cette diversification et au x besoins de préservation du tissu agricole européen.

     

    Sur la part considérable du budget européen consacrée à la PAC, Marielle de Sarnez précisera que cela demeure dérisoire au vu du montant global de ce budget, comparable au déficit budgétaire français. Cependant, elle souhaite voir une augmentation de ce budget qui améliorerait la PAC en insistant sur le développement durable, et en limitant les subventions aux exportations (de même que cela serait nécessaire aux Etats-Unis), mais aussi qui consacrerait plus de fonds à la recherche européenne, au développement énergétique, etc .

     

    Jean-Marie Beaupuy, spécialiste de ces questions au Parlement Européen et candidat MoDem dans la région Massif Central - Centre7, précisera qu'au-delà des marchés et de l'environnement, le point central de cette question ce sont les agriculteurs eux-mêmes. François Bayrou complètera le propos en spécifiant que lorsqu'une agriculture disparaît, elle ne se recompose pas, c'est une donnée culturelle qu'il ne faut pas négliger.

     

    • Politique de Santé : Sur la plus grande convergence des systèmes de santé européens, François Bayrou signalera que chaque pays a sa propre logique historique. Il peut ainsi être très dangereux de changer de logique sans réflexion préalable sur les conséquences potentielles. Cela ne doit cependant pas empêcher de voir les problèmes croissants du système de santé français, avec des listes d'attentes devenues considérables pour consulter certains spécialistes.

     

    • Les Organisations Supranationales : Plutôt que le mot supranational, qui peut sous-entendre que cela se fait en dehors des communautés établies de citoyens, et en évitant le mot fédéral qui a des connotations d'autorité suprême dans certains cercles (l'inverse de l'origine du mot qui exprimait une communauté citoyenne), François Bayrou reformulera le concept sous la forme de « démarche coopérative », en insistant sur la transparence nécessaire de cette coopération pour les citoyens.

     

    • Les positions de l'ADLE sur la crise climatique  et Copenhague : Marielle de Sarnez note que les positions de l'ADLE et des Verts sont les plus en pointe sur les questions environnementales, notamment grâce aux LibDems au sein de l'ADLE. Même si l'UE a donné son accord sur le principe des trois fois 20%, Marielle de Sarnez considère que cela est insuffisant, surtout pour ce qui est de la réduction des Gaz à Effet de Serre qui peuvent s'effectuer par échange de quotas.

     

    • L'aide au développement : Marielle de Sarnez précise que même si l'UE est le premier contributeur à l'aide au développement cela est insuffisant au vu des objectifs du millénaire et de la pauvreté croissante dans certains pays en développement. Elle insiste sur le nécessaire regard des effets de cette aide pour réduire la pauvreté, en toute vraisemblance, cette aide ne va pas suffisamment dans les bonne poches. Ces politiques doivent aussi être repensées en intégrant le pillage des ressources naturelles par les européens, les américains et les chinois, qui empêchent un développement structuré de ces pays.

     

    • La Présidence de la Commission Européenne : selon François Bayrou et Marielle de Sarnez, José Manuel Durão Barroso ne peut être le candidat unique à ce poste, cela doit faire l'objet d'un débat. Jean-Marie Beaupuy précisera que Barroso est trop à la remorque des Etats, sans dynamique propre fixant des orientations communautaires. François Bayrou propose deux candidats pour ce poste, deux hommes qui « pourraient faire d'excellents présidents de la Commission », « un jeune ancien » qui aura eu le mérite de tenir le gouvernement belge pendant huit ans, Guy Verhofstadt, et un « vieux sage », l'italien Mario Monti, commissaire européen entre 1994 et 2004, président de l'Université Bocconi, et responsable du Think Tank Bruegel8.

     

    L'impression de l'auteur : c'est la première fois que j'ai l'occasion de voir personnellement François Bayrou à l'extérieur de l'hexagone. L'impression persistante que m'aura laissé cette soirée à Londres, aura été de voir un homme heureux de vivre la diversité européenne, que ce soit avec les français de l'étranger, les britanniques venus l'entendre, les étudiants d'une des écoles les plus prestigieuses du pays, les habitants des quartiers périphériques de la ville. Aussi à l'aise avec les citoyens européens, qu'il l'est avec les citoyens français et ceux des Pyrénées Atlantiques, aussi à l'aise parmi ses homologues européens, qu'il peut l'être avec les hommes et femmes politiques français. L'homme a décidément le gravitas, le charisme, et la disponibilité des grands Hommes d'Etat, à l'échelle française et européenne.

    De même, avoir l'occasion de voir les candidats MoDem aux européennes dans leur environnement de travail naturel, celui de la discussion et du partage d'analyses entre députés de nationalités différentes, sur des sujets de la plus haute importance, en maximisant la transparence, dans leurs échanges et leurs préconisations, m'a convaincu qu'une campagne européenne, traitant du fond et non uniquement de la forme,  est bien en cours grâce aux efforts considérables des candidats de l'ADLE. Les médias traditionnels ne le reflètent pas, et c'est bien dommage.

    Dernière réflexion : les députés MoDem et LibDems auront démontré tout au long de la soirée la convergence de vues franco-britannique, là où aucune autre famille politique pouvant exercer des responsabilités gouvernementales dans ces deux pays (PS-New Labour / UMP - Conservatives) n'aurait réussi à le faire.

    Comme promis à l'Hérétique, ceci est un compte-rendu non officiel de la réunion de Londres (seul le prononcé fait foi).

    Arnaud Hoyois (devenu récemment résident au Royaume-Uni)

    www.quindiblog.eu

     

    * Si Claudio Pirrone (Skeptikos9) me lit, qu'il sache que malgré ses racines italiennes, il a une convergence de vues totale avec les LibDems en termes de stratégie électorale (le pragmatisme commun entre son lieu de résidence en Bretagne et la Grande-Bretagne ?)

    1 http://www.mouvementdemocrate.org.uk/

    2 http://www.lefigaro.fr/politique/2009/04/28/01002-20090428ARTFIG00013-quand-bayrou-savoure-ses-bons-sondages-.php

    3 http://www.alde.eu/fr/

    4 http://www.sarahludfordmep.org.uk/

    5 http://www.quindiblog.eu/log/2008/05/quindi-la-triad.html

    6 http://en.wikipedia.org/wiki/Stalky_%26_Co.

    7 http://europe.lesdemocrates.fr/jean-marie-beaupuy/

    8 http://www.bruegel.org/

    9 http://skeptikos.dremm.net/

     

  • Un à deux millions de violeurs en France ?

    Il y a des statistiques qui me paraissent plus qu'inquiétantes. Effroyables. La députée UMP Louise Fort va déposer un projet de loi à l'Assemblée Nationale afin que l'inceste soit reconnu désormais dans le Code Pénal. Très bonne chose, je ne peux que la féliciter de cette initiative. L'inceste est un crime très grave, entrant dans la catégorie des viols aggravés et passible en conséquence d'une peine de prison supérieure à 10 ans. Or, d'après François Chrétien dans Ouest-France (je ne connais pas la source de ses chiffres) les victimes d'inceste sont estimées à deux millions en France. DEUX MILLIONS, vous avez bien lu ! Deux millions de victimes = au moins UN MILLION de VIOLEURS, avec un calcul très simple. En est-on là en France, je pose très sérieusement la question.

    D'après un sondage publié par le Figaro, ce serait 3% des Français qui auraient été victimes d'inceste.

    Parce que si ces estimations sont tenables, je vous laisse calculer le nombre de psychiatres, de prisons et de gardiens qui seraient nécessaires...A l'atrocité du crime s'ajoute le coût faramineux qu'occasionnent par la suite les agresseurs.

     

  • Quel électeur européen êtes-vous ?

    Géniale découverte grâce à Polluxe ! Elle a trouvé sur la Toile un "european profiler". Le test est très complet et permet de déterminer de quel parti européen et/ou national vous êtes le plus proche. La sophistication du test permet même  de déterminer la proximité selon les thèmes retenus. Je suis très proche de trois partis : le MoDem, les Newropeans et le PRG. Je me demande bien pourquoi le PRG, mais bon...

    En parlant d'Europe, j'ai découvert ce truc bizarre. Une sorte de cartographie des blogs français s'exprimant sur l'Europe. Mais revenons au profiler. Je serais curieux de connaître la position là-dessus de :

    Toréador, Criticus, Rubin, Aurélien Véron, mon crapaud et Nelly.

    Pas le temps ce soir de détailler mes résultats, mais j'y reviendrai dans un billet postérieur. Y'a des trucs surprenants, tout de même, quand on examine thème par thème... J'ai noté que j'ai aussi des convergences avec Alternative Libérale.