Il paraît que les électeurs, sympathisants et militants MoDem sont de la limaille. En tout cas, c'est ainsi que Christophe Cambadélis envisage les choses...Le PS, c'est l'aimant, et nous, la limaille. Le PS ne parvient pas à se voir autrement que comme l'astre autour duquel devraient tourner des satellites. Dans le système solaire, entre Mars et Jupiter, il y a quelque chose : on appelle ce quelque chose la ceinture d'astéroïdes. Les Astro-physiciens pensent que ce sont des matériaux qui ne sont pas parvenus à s'agréger suffisamment pour former une planète, à la création du système solaire. Mais ces matériaux n'en ont pas moins une particularité : bien qu'indépendants les uns des autres (on parle donc d'Astéroïdes) ils évoluent dans une même zone qui a elle-même bien une orbite autour du Soleil. En fait, le centre de cette ceinture, c'est un corps que l'on considère désormais comme une planète naine, du nom de Cérès (déesse-nourricière, de la terre, de l'agriculture et de la fécondité chez les Romais, d'où viennent nos...céréales).
Je ne vais pas faire un exposé d'astronomie, mais la métaphore me plaît bien, entre le MoDem et cette ceinture. Une nouvelle organisation, pas centralisée, mais unifiée tout de même par quelque chose de commun : l'orbite.
Commentaires
D'entre Jupiter et Mars, laquelle serait le PS ?
@ Rangueil
Ben, j'hésite...
Au PS, ont-ils entendus parler de l'inversion du champ magnétique qui peut et qui s'est produit au cours des millénaires
http://fr.wikipedia.org/wiki/Inversion_du_champ_magnétique_de_la_Terre
Cette inversion du champ magnétique est sans doute la cause la plus probable de la disparition des dinosaures. Peut-être que la prochaine inversion des pôles en politique fera disparaître les dinosaures du PS.....et l'aimantation s'inverserait obligatoirement(lol)!!!!!!!
Oui, c'est une découverte que j'ai faite très tard, à 41 ans révolus (en lisant le début du dernier livre de BHL, merci lui - lien en signature) : "la gauche" se prend pour le centre du monde politique, plus exactement comme la force motrice de la vie politique. Elle n'imagine le reste que comme une sorte de contrepoids, de nécessaire balancier dialectique, et elle appelle ça "la droite" - c'est pourquoi elle trouve naturel de classer le centre dans "la droite", mais elle accepte aussi l'idée qu'il rejoigne "la gauche". La seule chose que "la gauche" ne parvient pas à imaginer, c'est que "le centre" puisse être le moteur de la sortie de crise, du progrès national, de l'intérêt collectif. Là, ça sort de leur schéma.
C'est pourquoi, justement, la gauche est désarçonnée, décomposée, stupéfaite quand apparaissent dans le monde politique d'autres forces motrices, qu'elles vivent comme une sorte de concurrence déloyale ou de double - le Nicolas Sarkozy de 2006-2007 dans le cas du livre de BHL, et le général de Gaulle jadis, ça commence à être François Bayrou.
Excellent, Frédéric !!!
Cette suffisance des "élus" du PS qui vivent du cumul des mandats depuis des décennies, est insupportable pour tout citoyen objectif.
et pourtant, ces forces motrices existaient déjà dans d'autres pays (libdems en Angleterre, principalement)
Je viens de publier un article sur Mediapart qui vous cite...
http://www.mediapart.fr/club/blog/etoile66/020509/la-limaille-salue-jc-cambadelis
@ Etoile66
Merci pour le lien ! Je l'ai lu, en fait :-)
En matière de suffisance, les dirigeants du PS font très fort.
Ils se prennent pour le centre du monde opposé à Sarkozy, se voient déjà au second tour en 2012 considérant que la place leur est due (ah bon ?).
Il faut dire à leur décharge que l'élection présidentielle s'est toujours jouée ces dernières décennies entre eux et la droite. Alors ils sont confortablement installé dans leur fauteuil d'opposant n°1 et les autres, circulez : il n'y a rien à voir.
Mais en 2007, un 3e larron s'est invité dans la cour des grands (Franaçois Bayrou) et ils ont du mal à se faire à cette idée que désormais il y a 3 candidats qui peuvent sérieusement prétendre au poste suprême.
Et ce sont les électeurs qui décident. Et si en 2012 ils ont envie d'installer dans le fauteuil de candidat de second tour et même dans celui de président de la république un candidat issu d'une autre formation que le PS ou l'UMP, ils ne demanderont pas leur avis aux socialistes, ni à Sarkozy d'ailleurs.
Pour aller dans le même sens, je citerai
Jean-Michel Helvig de Mediapart, qui a publié à l'automne dernier un article comportant le passage suivant :
Entre le dogmatisme des uns et l’opportunisme des autres, les socialistes témoignent surtout d’une incapacité quasi atavique à concevoir les « alliances » autrement que comme un exercice de cruauté à l’égard des autres ou de masochisme à l’égard de soi. Le spectacle donné lors du congrès de Reims est une illustration assez éloquente de la grande difficulté des socialistes à intégrer dans leur « logiciel » la culture du compromis qui est à la base de toute alliance avec « l’Autre ».
J'en parlais à l'époque :
http://kpm.20minutes-blogs.fr/archive/2008/11/17/logique.html
@ KPM et Libre
n'insultons pas l'avenir, nous aurons sans doute besoin des Socialistes un jour, mais le fait est que je ne les trouve pas crédibles depuis fort longtemps.