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massoud

  • Shah Massoud

    Un point commun avec l'ami Melclalex : moi aussi j'éprouve une très grande admiration pour feu Ahmed Shah Massoud. Melclalex escompte dresser un portrait de Massoud en 5 billets, deux d'entre eux ayant déjà été écrits. Je subodore que le dernier sera publié le 09 septembre, jour anniversaire de la mort du commandant Massoud.

    Je ne comprends pas comment les Socialistes et Chirac ont pu, par rapport à l'Afghanistan, se montrer aussi nuls dans les années 90. On avait avec le commandant Massoud un homme soucieux des vies humaines, respectueux des femmes, imprégné de culture française et persane, un chef de guerre talentueux et respecté, un homme brave, droit et fiable.

    C'est cet homme-là qui a été lâché par les Américains au profit des Pakistanais et leurs alliés de l'époque les Talibans. La France aurait pu se montrer un contre-poids à l'Amérique et développer une diplomatie originale en Afghanistan.

    Au lieu de cela, il a été traité comme un pestiféré par toute la classe politique française, à l'exception de François Bayrou, Marielle de Sarnez et du Général Morillon à l'UDF, et de Nicole Fontaine à l'UMP.

    Nous sommes quelques uns à ne pas avoir oublié Massoud. Melclalex, aujourd'hui, mais aussi Marielle de Sarnez dans son petit dictionnaire sur l'Europe qui a choisi en 2009 de parler de l'Afghanistan à la lettre "M comme Massoud".

    Mais l'initiative la plus notable pour ce mois de septembre 2011, c'est celui de la jeune chanteuse Yaëlle Cinkey et de ce journaliste, devenu l'ami de Massoud, Christophe de Pontilly. Ils ont écrit une chanson et tourné une brève vidéo en hommage au Commandant Massoud : www.amassoud.fr

    Requiesce in pace, Commandante...

    Reste l'Afghanistan. Je relaie simplement cette pétition de l'association Darah-Afghanistan qui demande un retrait raisonné de nos troupes là-bas, pas un départ précipité.

    Je voulais, au final, ajouter un mot à propos des positions exprimées à plusieurs reprises par François Bayrou sur l'Afghanistan. Certains l'ont vu en va-t-en-guerre parce qu'il a toujours approuvé le déploiement de nos troupes là-bas. Mais Bayrou est l'un des derniers dirigeants politiques européens à avoir rencontré Massoud. Ce qu'ils se sont dits l'a profondément marqué, et je crois vraiment qu'il a le souci de ne pas lâcher les Afghans, même s'il est tentant de décamper et de les laisser se débrouiller tout seul.

    Ainsi, si Sarkozy a surtout eu la volonté de ne pas déplaire à ses amis Américains, je crois que Bayrou, quant à lui, a comme moteur, les dernières paroles de Massoud, poète, stratège et homme de lettres. Ces deux-là étaient certainement faits pour s'entendre, hélas, le destin particulier du commandant Massoud, la surdité occidentale, en ont décidé autrement...

     

  • Le Général Morillon observera le processus électoral en Afghanistan

    Le général Philippe Morillon (MoDem, France) a été officiellement nommé Chef  de la mission d'observation de l'UE pour les élections en Afghanistan qui se dérouleront le 20 août prochain.

    Cette proposition faite par la Commission européenne a été entérinée aujourd'hui par le Conseil Affaires Générales et Relations extérieures.

    Le Général Morillon a  été choisi en raison des liens étroits tissés avec ce pays depuis 10 ans. Il est notamment à l'origine de la venue du Commandant Massoud en 2001 au Parlement européen. Il est vice-président de la délégation Afghanistan du Parlement européen et membre d'honneur de la fondation Massoud.

    En tant que Chef de la mission d'observation, il  aura notamment pour mission de veiller au déroulement du scrutin dans le respect des règles de démocratie, de contrôle et de transparence.

    Je ne puis que me réjouir d'une telle nomination. Le Général Morillon était un ami de Massoud, homme auquel nous portons une très grande estime, sur ce blog. C'est en compagnie de François Bayrou et Marielle de Sarnez qu'il l'avait reçu au Parlement européen.

  • Massoud, Marielle et l'Afghanistan

    Tiens, nouveau scoop en lisant le petit dictionnaire pour aimer l'Europe de Marielle de Sarnez (euro-députée MoDem). Je savais déjà que Bayrou et le Général Morillon avaient rencontré Massoud, mais j'ignorais que Marielle était de la rencontre aussi. A une époque où toute la classe politique, à l'exception de Nicole Fontaine et de Brice Lalonde, refusaient de le rencontrer, rappelons-le.

    La mamière de Marielle de lui rendre hommage, du moins, je le suppose, c'est d'écrire tout un article sur l'Afghanistan non à la lettre A comme Afghanistan, mais à la lettre M comme Massoud, tant il a été emblématique de l'espoir de jours meilleurs pour ce pays si tourmenté. Marielle rapporte que Massoud était venu avertir l'Europe : il mettait en garde contre les Talibans, «un système politique qui, au nom d'un Islam dévoyé, nie les droits les plus élémentaires de la personne humaine». Il était également venu parler du Pakistan, qui constituait à ses yeux la base arrière des Talibans, et d'une organisation jusque là quasi inconnue du grand public : Al Qaeda. Comme le dit Marielle, les gouvernants tant français qu'européens restèrent sourds à ses avertissements. Le 09 septembre 2001, il était assassiné, et le 11 septembre, les Twin Towers s'effondraient...

    Mais la prescience de Massoud se sera exercée jusqu'au bout : j'écrivais il y a 3 jours que la bombe nucléaire ne devait pas tomber entre les mains des Talibans. On mesure aux inquiétudes grandissantes de la communauté internationale, et à l'impéritie du pouvoir pakistanais combien Massoud avait vu juste en faisant du Pakistan la base de repli des Talibans.

    Marielle dresse dans son article un portrait très sombre de l'Afghanistan : pouvoir sans légitimité, forces de la coalition considérées comme une armée d'occupation, explosion de la culture du pavot, pauvreté grandissante de la population, corruption omniprésente.

    Tout comme François Bayrou, elle juge que le futur de l'Afghanistan est un enjeu fondamental . Pour la lutte contre le terrorisme, mais aussi pour la stabilité de la région. Prémonition...Depuis la rédaction de cet article, les Talibans, après avoir mis à feu et à sang l'Afghanistan, rongent désormais comme un cancer le Pakistan et sont aux portes d'Islamabad...

  • Hommage à Massoud

    Nous n'avons, je le crois, pas fini de parler de l'Afghanistan. Aujourd'hui, hélas, c'est un triste jour : il y a 7 ans, jour pour jour, Ahmed Shah Massoud, le lion du Panshir, mourrait, assassiné par deux faux journalistes.

    Massoud s'est toujours opposé aux extrémismes de tout poil. Les Américains ne l'écoutaient pas, puisque jusqu'à tard, ils ont joué la carte des intégristes les pires. Jusqu'à ce qu'il leur arrive ce qu'il advient à la grenouille qui porte le scorpion sur son dos.

    Je sais que son frère, Ahmed Zia Massoud est l'actuel vice-président de l'Afghanistan. Je ne sais pas ce qu'est devenu son parti le Jamiat-e-Islami.

    Massoud avait été le seul responsable politique afghan d'envergure à signer la charte des droits fondamentaux de la femme afghane en 2000. Il avait essayé de longue date de prévenir l'Occident des méfaits et du danger que représentait Ben Laden.

    Je voulais rendre hommage à cet homme courageux, juste, droit et extraordinaire.

    «Un rien insignifiant, vous savez, une perle, une goutte de pluie qui n'était rien, quand elle tombe sur une perle, la goutte devient perle.

    C'est pareil pour le courage. Mon courage est une perle. Un rien rejoint mon courage et devient perle. Ca veut dire que je suis un homme si courageux que tous ces problèmes et ces souffrances ne peuvent m'atteindre:

    A l'image d'un jardin à l'approche du printemps.»

    Ahmed Chah Massoud

    François Bayrou fut l'un des premiers à apprendre la mort de Massoud :

    « Moi je pense que la vérité officielle est la vérité vraie. Si vous voulez je... j'aimais beaucoup Massoud que j'ai rencontré avec qui j'ai discuté.
    C'est Massoud qui m'a appris l'existence de Al Qaïda. Que je connaissais pas.
    Et de son chef que je ne connaissais pas.
    Et qui m'a expliqué ce que c'était que cette organisation et que cet homme. C'est Massoud qui me l'a appris.
    Je n'avais jamais entendu le mot de Al Qaïda avant que Massoud me le raconte.
    Et le jour où on a assassiné Massoud, je vous rappelle que c'est le 9 septembre, je crois le 9 ou le 8, enfin deux jours avant le 11 septembre, j'ai... je me souviens très bien de l'endroit où la nouvelle m'a atteint.
    D'ailleurs les amis qui m'ont appelé m'ont dit " il est mort mais on le dira pas avant vingt-quatre heures ... c'est fini ".
    J'ai fait un communiqué  dans lequel j'ai écrit  c'est la guerre mondiale qui... commence.
    Puis je me suis... après je l'ai relu en arrivant  à Bruxelles  où j'allais de Par... de Bruxelles à Paris, enfin c'était dans un sens ou dans l'autre, c'était dans le Thalis...  je l'ai relu et je me suis dit non tu peux pas écrire ça donc je l'ai pas envoyé.
    Et deux jours après c'était le 11 septembre. »

    Un jeune poète afghan a écrit un éloge de Massoud qui a été publié sur le blog poétique qui est dédié à cet homme exceptionnel. Je le copie simplement ici :

    Je suis le fruit amer qui tombe sur la terre,
    Ainsi je demeure dans les serres du temps.
    Oh Printemps de Liberté ! Ta grâce, quoi d'autre
    Pourrait rendre ce fruit amer si doux ?
    La plus précieuse richesse en ce monde est la présence d'amis
    La douleur de la mort,
    La séparation.
    Mais puisqu'ils sont là ces amis,
    Tous ensemble unis, reposant au plus profond
    Du coeur de la poussière...
    Quelle différence cela peut-il faire
    Qu'ils soient morts ou en vie ?

    De douleur et chagrin le destin me modela
    Hélas ! D'avoir bu à la coupe de la vie quelle fut ma joie ?
    Tel une bougie brûlant dans le souffle du vent
    Je tremble, je brûle... je meurs."

  • Philippe Morillon, mémoire de Massoud

    En ces temps où l'on parle beaucoup de l'Afghanistan, je porte à la connaissance de mes lecteurs l'évocation de Massoud par le Général Philippe Morillon, députée européen UDF-MoDem :

    7 juin 2000. Premiers pas sur le sol Afghan. Je réponds à l'appel du Commandant Ahmad Shah Massoud qui, depuis la Vallée du Panshir, où il dirige la résistance au régime barbare et fondamentaliste des talibans, nous a demandé de nous rendre auprès de lui pour y être informé des conditions qui règnent dans son pays et des perspectives de solution du conflit qui s'y déroule.

    Cette invitation est adressée au député européen que je suis, mais aussi au général français dont il n'avait pas oublié les prises de position à Sarajevo - alors que lui-même se trouvait confronté au drame de la guerre civile dans Kaboul.

    Elle s'accompagne d'une invitation semblable destinée à des représentants de l'Assemblée Nationale française et du Sénat belge.

    J'en suis touché à double titre. D'abord par la découverte que l'Europe, attendue par l'ensemble du continent africain et des pays en voie de développement, rayonne aussi dans cette Asie Centrale destinée à prendre sur la scène mondiale une place de plus en plus importante. Ensuite, par le constat que Massoud, légende vivante, puisse avoir retenu quelque chose de mon histoire personnelle.

    Dès notre première rencontre, Massoud se révèle bien différent du chef de guerre que de nombreux "faiseurs d'opinion" ont si injustement qualifié de "seigneur de la guerre". Massoud rayonne. Par son charisme. Par son intelligence. Par la beauté de son âme. De fait, il suffit de le voir au contact de ses hommes : aucun doute, c'est un chef aimé et respecté. Je découvre un homme profondément attaché à ses racines, à son peuple, à son pays pour lequel il se bat afin d'y rétablir la paix, la liberté et la démocratie. Massoud est un homme de paix.

    Le message de Massoud est clair. Il ne peut y avoir de solution militaire au conflit qui déchire son pays. Il ne peut y avoir qu'une solution politique.

    Le régime des Talibans tient grâce au soutien du Pakistan qui, animé par des ambitions panislamistes, a installé les talibans au pouvoir et a infiltré le pays. L'Afghanistan, où réside Ben Laden, est devenu la base d'Al Quaida et le terrorisme islamiste représente une menace réelle pour l'Occident. Le peuple afghan, acculé sous les souffrances qui lui sont infligées par le régime moyenâgeux et fondamentaliste dirigé par le Mollah Omar, n'aspire qu'à la liberté.

    Il suffirait que la Communauté internationale, et l'Europe en particulier, face pression sur le Pakistan afin qu'il cesse son ingérence en Afghanistan pour que le régime des talibans, dépourvu de soutien populaire, tombe.

    Convaincu, je reviens au Parlement européen, décidé à y délivrer le message de Massoud et à faire "bouger" l'Europe.

    Articles de presse, nombreuses résolutions et interventions en plénière, venue officielle de Massoud au Parlement européen en avril 2001. J'ai le soutien de la majorité du Parlement européen derrière moi.

    Malheureusement l'Europe politique n'existe pas. Bien sûr, le Parlement peut soulever des urgences en plénière, rédiger des rapports d'initiatives, déposer des questions écrites ou orales, mais les affaires étrangères appartiennent au domaine intergouvernemental. Cela signifie que pour pouvoir agir en tant que telle sur la scène internationale l'Europe doit préalablement obtenir l'accord unanime des Etats. Or à cette époque, hélas, la majeure partie des gouvernements européens, partisans de la realpolitik, estiment que "Massoud et Talibans, c'est blanc bonnet et bonnet blanc".

    Le 3 septembre 2001 Massoud est assassiné. Le 11 septembre des avions civils pris en otage par des terroristes fondamentalistes s'abattent sur le World Trade Center et sur le Pentagone.

    Vous connaissez la suite : sursaut de la communauté internationale, intervention militaire et renversement du régime des talibans.

    L'Afghanistan, aujourd'hui dirigée par le Président Karzaï, a fait le choix de la réconciliation, de la paix, de la stabilité et de l'Etat de droit. Il est plus que jamais du devoir et de l'intérêt de l'Union européenne d'aider le peuple afghan à progresser sur cette voie, de l'aider à chasser les démons du passé et à se tourner vers l'avenir en s'arrimant à la démocratie.

    Dans cette entreprise, l'Afghanistan a besoin du soutien plein et entier de la Communauté internationale et de l'Europe. Député européen, je suis déterminé à poursuivre, sans relâche, mon action et mon soutien en faveur du peuple afghan, en mémoire de Massoud et pour que le projet qu'il avait pour son pays ne tombe pas dans l'oubli.

    C'est dans cet esprit que j'ai publié le Testament de Massoud, aux presses de la Renaissance, dont les droits d'auteurs sont entièrement versés à la Fondation Massoud.

    C'est pourquoi je continue aussi à me rendre régulièrement sur place. La dernière fois que je m'y suis rendu c'était en septembre 2005, en tant qu'observateur pour les élections législatives, posté au Panshir. C'était mon cinquième déplacement dans ce pays. Ce ne sera pas le dernier.

     

  • Afghanistan : nous voulons un débat parlementaire

    A l'occasion du triste anniversaire de l'assassinat du Commandant Massoud, le blog Démocratie et Hérésie économique estime que l'Assemblée Nationale devait se pencher sur la politique qu'il convient d'adopter en Aghanistan. Ceci ne peut plus relever du pouvoir discrétionnaire du Président de la République. Or, nous apprenons par le Canard Enchaîné que Nicolas Sarkozy escompte accroître la présence française là-bas, et cela sans en avoir fait part ni au ministère des Affaires étrangères, ni au Quai d'Orsay, et surtout ni à l'Assemblée Nationale.

    Il y a eu trop d'erreurs et de fautes morales envers cette nation de la part de la France par le passé pour laisser cette grave question entre les mains d'un seul homme fût-il entouré d'un comité d'experts.

    Aussi, je demande à nos quatre élus UDF-MoDem, François Bayrou, Jean Lassalle, Thierry Benoît et Abdoulatifou Aly de se saisir de cette légitime demande et d'interpeler et le gouvernement, et l'Assemblée Nationale.

  • François Bayrou et le Lion du Panshir

    Il y a très exactement 6 ans, jour pour jour, le commandant Massoud mourait. Qui se souvient qu'il était venu, durant l'été 2001, en France, pour mettre en garde le monde politique français contre le risque d'une prise de pouvoir définitive par les Talibans et d'une recrudescence à venir d'attentats en Occident ?

    Pas grand monde, et pour cause : seuls François Bayrou (il déjeuna avec lui à Strasbourg le 05 avril 2001) et le Général Morillon, élus UDF, le reçurent. Socialistes et Populaires de l'époque (tous les représentants des partis qui allaient un jour fonder l'UMP)  l'ignorèrent totalement. 

    Françoise Causse, proche de Christophe de Ponfilly, journaliste et ami de Massoud écrira :

    « Il fallait se battre, en France, à cette époque, pour diffuser des informations sur la résistance afghane quand le Quai d’Orsay, lui, faisait du lobbying sur la scène internationale et des pressions auprès des médias pour obtenir la reconnaissance officielle du régime obscurantiste de Kaboul.

    Il était de bon ton alors, de ridiculiser les journalistes qui faisaient honnêtement leur boulot (voire quelques politiques, tels le général Morillon, Nicole Fontaine et Brice Lalonde), en les faisant passer pour des militants romantiques, béats et naïfs, et Christophe sera en première ligne.»

    Moi, de loin, derrière mes journaux, calé dans mon fauteuil de Français, je l'aimais bien Massoud, et je suivais les péripéties de son héroïque résistance depuis le début des années 90, m'étonnant de ce qu'aucun pays en Occident n'eût l'idée d'aller lui porter assistance.

    L'Islam que Massoud vivait et proposait, c'était celui qu'il définissait ainsi : Un islam qui reflète l'aspiration du peuple, un islam qui peut vivre avec tous les pays autour de nous ainsi qu'avec les occidentaux

     Quel gâchis, quel aveuglement de notre part ! Qu'ils étaient loin ces jours d'été 2001 tous ceux qui se plaisent à parader pour les grandes causes.

    François Bayrou fut l'un des premiers à apprendre la mort de Massoud :

    « Moi je pense que la vérité officielle est la vérité vraie. Si vous voulez je... j'aimais beaucoup Massoud que j'ai rencontré avec qui j'ai discuté. C'est Massoud qui m'a appris l'existence de Al Qaïda. Que je connaissais pas. Et de son chef que je ne connaissais pas. Et qui m'a expliqué ce que c'était que cette organisation et que cet homme. C'est Massoud qui me l'a appris. Je n'avais jamais entendu le mot de Al Qaïda avant que Massoud me le raconte. Et le jour où on a assassiné Massoud, je vous rappelle que c'est le 9 septembre, je crois le 9 ou le 8, enfin deux jours avant le 11 septembre, j'ai... je me souviens très bien de l'endroit où la nouvelle m'a atteint. D'ailleurs les amis qui m'ont appelé m'ont dit " il est mort mais on le dira pas avant vingt-quatre heures ... c'est fini ". J'ai fait un communiqué  dans lequel j'ai écrit  c'est la guerre mondiale qui... commence. Puis je me suis... après je l'ai relu en arrivant  à Bruxelles  où j'allais de Par... de Bruxelles à Paris, enfin c'était dans un sens ou dans l'autre, c'était dans le Thalis...  je l'ai relu et je me suis dit non tu peux pas écrire ça donc je l'ai pas envoyé. Et deux jours après c'était le 11 septembre. »