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  • Jean-Marie Beaupuy écrit à Nicolas Sarkozy

    Voilà la lettre de l'euro-député MoDem Jean-Marie Beaupuy à propos du maintien de Strasbourg comme siège du parlement européen :

    Monsieur le Président de la République,

    En septembre, notre Parlement européen vient de tenir deux sessions plénières exceptionnelles à Bruxelles en raison de l’effondrement du plafond du Parlement de Strasbourg.

    Vous n’ignorez pas qu’il y aurait 80% des députés européens favorables au maintien de cette situation et qu’en outre une pétition en ce sens a déjà recueilli plus d’un million de signatures.

    Bien sûr les Traités en vigueur obligent au maintien du siège à Strasbourg, mais cette disposition légale va être de plus en plus difficile à tenir face aux pressions générales.

    Par ailleurs, le Traité de Lisbonne, dont nous souhaitons la mise en application dès 2009, doit pouvoir naturellement être complété par une nouvelle organisation des institutions européennes.

    Comme je l’indique dans mon article publié le 23 septembre 2008 dans les Dernières Nouvelles d’Alsace, doit-on regrouper l’ensemble des institutions à Bruxelles, avec la quasi certitude d’accentuer le réflexe anti-Bruxelles de l’ensemble des Européens et de leurs représentants, ou doit-on imaginer et mettre en place une nouvelle organisation pour l’ensemble des institutions (dont la Banque Centrale Européenne, la Cour de Justice des Communautés européennes, les agences exécutives de la Commission européenne ...) actuellement réparties dans une vingtaine d’Etats membres ?

    Il parait bien évident que l’éclatement actuel de ces multiples organisations ne peut en aucune manière apporter une réponse satisfaisante à la nécessaire efficacité de notre Europe face aux enjeux actuels et à venir.

    Dans le cadre de la Présidence Française de l’Union européenne, et avant que les campagnes électorales du premier semestre 2009 n’offrent aux détracteurs du Parlement européen de Strasbourg l’occasion de campagnes agressives, je me permets d’en appeler à votre intervention.

    Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’hommage de mon profond respect,

    Jean Marie BEAUPUY Député européen Conseiller Municipal de la Ville de Reims

  • Le joli coup de la BNP

    La BNP est une banque décidément étonnante : même en situation de crise, elle parvient à flairer les bons coups et à saisir les opportunités. La BNP a récupéré 100% des activités bancaires de Fortis en Belgique et les 2/3 au Luxembourg. Elle récupère également les 3/4 de l'activité assurance de Fortis en Belgique.

    Pour ce faire, la BNP offre 11,7% de sob capital à l'Etat Belge et 1.1% au Luxembourg. C'est teès bien joué ! La BNP ne dépense pas de liquidités pour acquérir Fortis, elle profite du renflouement de ce groupe par les états néerlandais et belges, et elle en prend le contrôle au moment où le cours de l'action est à son plus bas. Mais, bien mieux encore, elle se trouve deux actionnaires extrêmement fiables et stables ! Ces états ne se comportent nullement comme des fonds spéculatifs mouvant. Avec 12% de son capital entre les mains de deux états très fiables, la BNP s'offre une garantie de stabilité pour une bonne part de ses actions.

    De plus, l'opération de rachat bénéficie du total soutien des deux états. On n'est absolument pas dans un contexte de lutte féroce pour la primauté, mais au contraire de coopération maximale avec les acteurs. Mieux encore : les actifs à risque (un peu plus de 10 milliards d'euros) sont transférés dans une holding détenue essentiellement par le Luxembourg et la Belgique ; la BNP ne détient elle-même que 10% de la holding. Bref, elle rechète sans coup férir, et quasiment sans actifs pourris un bon gros groupe à prix cassé et avec de sérieuses garanties...

    Elle devient enfin la première banque européenne par le montant des dépôts, et son crédit de confiance a de bonnes chances de rassurer les déposants. Oui, vraiment, bien vu. Chapeau bas.

    NDLR : je n'ai pas d'actions dans la BNP, je n'y travaille pas non plus, je suis simplement semi-fasciné, semi-amusé par sa stratégie souvent gagnante, quelles que soient les circonstances. Bon, cela dit, elle subit comme toutes les autres banques un effet sectoriel, si bien que son cours a baissé, même s'il avait grimpé fort haut la semaine dernière. On va voir comment les acteurs du marché réagiront au rachat de Fortis...

  • Où l'on reparle du RASED

    Tiens donc, voilà ce que je lis dans le Figaro d'hier :

    On ignore si le suicide de cette femme, dépressive, a été motivé par des raisons privées ou professionnelles. L'enseignante, mère de deux grands enfants selon le Parisien et le Monde, avait souvent été en arrêt maladie lors de l'année scolaire 2007-2008 et avait repris son poste début septembre. Enseignante spécialisée, elle intervenait auprès de petits groupes d'élèves en difficultés scolaires dans le cadre du Rased (réseau d'aides spécialisées aux élèves en difficulté).

    Ma question est très simple : est-ce que le poste de cette femme faisait partie de ceux dont le Ministre Xavier Darcos a annoncé la suppression hier ?

  • Le 12 octobre, Votez MoDem à Sarcelles avec Jean-Michel Cadiot !

    Une cantonale partielle aura lieu les 12 et 19 octobre à Sarcelles dans le Val d'Oise. Le MoDem présente le journaliste Jean-Michel Cadiot. Jean-Michel Cadiot a été longtemps été journaliste indépendant et reporter de guerre, il a notamment réalisé des enquêtes et des reportages en Irak au temps de la guerre Iran-Irak.

    Il est le petit-fils de Francisque Gay, fondateur historique du MRP, mouvement centriste d'inspiration démocrate-chrétienne de l'après-guerre, directement issu de la Résistance.

    Il est actuellement secrétaire général du Cercle du Sillon, fondé par Marc Sangnier, l'un des pères  du christianisme social et républicain et du personnalisme.

    S'il fallait situer Jean-Michel Cadiot sur l'échiquier politique, on pourrait dire que c'est une personnalité de centre-gauche, dans la tradition de cette branche du catholicisme qui a essayé d'offrir une alternative ouvrière à celle de la gauche marxiste, qui a côtoyé la gauche mitterandienne, mais s'en est écartée assez vite...

    Jean-Michel Cadiot est aujourd'hui journaliste à l'AFP ce qui lui permet d'être informé en temps réel des affaires de la France et du monde.

    Rappelons qu'une élection cantonale permet d'élire un conseiller au Conseil Général. Le Conseil Général est la plus haute assemblée locale ; il dote matériellement les collèges, répartit le PMI, pilote la PMI (Protection Maternelle Infantile), gère le réseau autoroutier mais aussi les musées. Ses attributions sont donc variées et importantes.

    Sur les Conseils Généraux, la position du MoDem est de les rapprocher des Conseils Régionaux afin, avec les mêmes élus, de constituer une entité unique dotée des attributions des uns et des autres. C'est ce que proposait François Bayrou lors des élections présidentielles dans son programme.

    On peut avoir un apperçu des problématiques propres au Val d'Oise en se rendant sur le site du Conseil Général de ce département (quand il n'est pas hors-service, ce qui se produit tout de même assez souvent, ces derniers temps ; c'est agaçant).

    Le MoDem dispose d'un site qui lui est propre dans le Val d'Oise. Il y publie chaque mois un dossier qui touche directement des problématiques locales. Le dernier concerne les nuisances sonores.

    Jean-Michel Cadiot présente son propre programme pour la circonscription de Sarcelles sur son site. On y retrouve bien évidemment certains aspects des propositions du MoDem à l'échelle départementale.

    Une réunion publique aura lieu le mercredi 08 octobre à la salle Pablo Neruda, Avenue Paul Valéry à Sarcelles, à 19h30. Jean-Michel Cadiot, et sa co-listière,Mylène Bakop,  ont reçu le soutien de Quitterie Delmas.

  • C'est raté mon Grognard...

    Voilà, le Petit Grognard (que j'appelais souvent Démocrate Grognon, ex jeune MoDem 31, appellation qui me convenait bien) a essayé subrepticement de revenir sur la blogosphère incognito.

    KaG et moi voulions lui dire que c'est raté :-D

    Pour la peine, voilà Fable d'Esope à ce sujet (Hugo est trop long et trop sérieux, Corbière trop court et trop incompréhensible, et La Fontaine est un vil copieur qui a pompé à bloc Esope) :

    «Un boeuf, auprès d'une mare écrasa le petit d'un crapaud. La mère survint, car elle ne s'était pas trouvée là, et demanda à ses autres enfants où se trouvait leur frère. «Il est mort ma mère, il est venu il y un instant, un énorme quadrupède : c'est lui qui a tué notre frère en l'écrasant sous son pied fourchu». La mère se gonfle alors : «était-il gros comme cela ?» demand-t-elle ? - «Assez ! disent alors les petits : à quoi bon te torturer ? Tu éclateras en deux avant de l'égaler en grosseur.»

    Petits, il est dangereux de vouloir se hausser à la taille des grands.

    Source : http://bdemauge.free.fr/litterature/esope.pdf

    Bon, faut reconnaître que La Fontaine est plus saignant, parce que ça explose dans tous les sens, alors qu'Esope, qui est un esprit paisible, fait intervenir les braves petits crapouillots pour mettre en garde leur maman.

  • Quid des commentaires sur les blogs ?

    Tiens, je viens de lire un intéressant article sur Marianne à propos de la pertinence ou non d'autoriser ou de tamiser les commentaires sur un blog. Dans un premier temps à penser, ce sont des observations techniques qui me viennent à l'esprit : la question se pose à partir d'un certain nombre de commentaires, et si l'on ne dispose pas de temps ou d'une équipe de modération.

    Ensuite, il y a l'aspect politique et philosophique : la liberté des commentaires participerait d'une démocratisation de l'information, voilà ce que disent les partisans de la libre expression de ces derniers, et, c'est ce en porte à faux de quoi semble se positionner Régis Soubrouillard.

    J'y vois un faux débat, pour ma part, car il mêle deux questions distinctes : ce qui compte au fond, c'est surtout l'accessibilité de l'information, et pas de n'importe quelle information, mais aussi une information de qualité. Or, il y a souvent une ambiguïté des apôtres de la libre-information.

    Démocratiser l'information, c'est autoriser tout le monde à la faire, ou bien c'est la rendre accessible à tous et à toutes ? La question, c'est de déterminer dans quelle mesure les deux questions se rejoignent. On pourrait faire par exemple valoir qu'un flux incontrôlé d'informations de qualité très variable contribue à détruire l'information fiable et à propager les rumeurs les plus fantaisistes. En ce sens, la liberté absolue joue contre l'accessibilité de l'information. Mais en même temps, si les groupes médiatiques sont contrôlés ou sous influence, certaines informations ne parviendront pas à s'exfiltrer, et certaines d'entre elles méritent d'être connues.

    Il me semble que l'ouverture ou non des commentaires sur les blogs participent de la même problématique. Pour ma part, j'ai choisi l'ouverture de peur de rater des commentaires de très grande qualité, et je ne le regrette pas puisque certains d'entre eux deviennent des billets sur mon blog. Toutefois, je conçois bien aisément que la problématique demeure en suspens.

  • RASED : Darcos en rajoute une couche !

    Dans la France de Nicolas Sarkozy et de son ministre de l'Education Nationale, j'ai remarqué que plus l'on est petit et faible, plus on trinque, au moins à l'école, en tout cas. Le non-regretté ex-ministre de l'Education Nationale, sarkozyste de choc aujourd'hui l'avait annoncé le 02 septembre, sans que l'on n'y prenne garde, si ce n'est quelques syndicats enseignants : le RASED, un réseau de soutien aux enfants en difficulté allait disparaître. Ben oui, avec les deux heures de soutien des enseignants, pourquoi les conserver.

    Parce que bien sûr, l'équation, c'est qu'un instituteur avec deux heures de soutien en petits groupes peut faire le même travail que deux éducateurs et un psychologue avec un jeune enfant en souffrance.

    Darcos vient d'annoncer qu'un quart des RASED seraient supprimés en France cette année.

    Ce qui m'exaspère dans la France de Sarkozy, c'est qu'on s'en prend toujours, et encore aux plus faibles. Qui se soucient de petits qui peinent ? Bah, tant qu'on économise des postes pour payer leurs coûteuses et inefficaces réformes économiques et fiscales...

    J'avais déjà écrit que Darcos en tenait une couche, mais il remet ça. Cette suppression est aussi sans doute le fruit de l'opinion qu'il se fait de la vie intérieure et sociale des jeunes enfants. Pauvre Olivier qui scolarise sa petite Cassandre (un signe du destin ?) : comme il le note à juste titre, les petites sections sont de moins en moins considérées...

  • Crise financière : la solution existe !

    Il est curieux que la plupart  des médias évoquent LA crise  financière dans le monde, alors  que le phénomène n'est pas le  même d'un continent à l'autre. S'il est vrai qu'il s'agit  d'une crise du crédit, elle est  multiforme :
    En Amérique, près de 7% des foyers américains ne peuvent rembourser leur crédit, si bien que les banques se trouvent en difficulté.
    En Europe, à cause de la titrisation des crédits pourris américains, les banques ne se font plus confiance les unes aux autres et ne veulent plus
    se prêter d'argent, par peur de ne pas être remboursées ou d'une faillite ensuite.
    La solution se dégage donc d'elle-même, au moins en Europe, en tout cas : nationaliser est une mauvaise option, car cela fausse la concurrence. Le mieux est que les Etats garantissent les dettes des banques, et si possible, pour éviter une concurrence sauvage entre Etats, qu'ils se mettent d'accord pour établir un fonds européen de garantie des dettes des banques européennes. Très logiquement, il faudrait que cela soit la BCE qui gère ce fonds et qui donne cette garantie. En ce sens, François Bayrou avait raison de prôner une sortie européenne à la crise, et, à cet égard on ne peut qu'être déçu de la platitude du mini-sommet européen organisé par Nicolas Sarkozy qui n'a débouché sur rien de concret.

    J'en profite pour saluer l'intérêt qu'a manifesté la blogosphère MoDem à la question de la crise financière. Alcibiade a relevé quelques billets, mais il y en a d'autres, chez KaG, par exemple (EDIT : ou encore du côté de la Voix de Grenoble.)

  • Quand Sarkozy aimait les subprimes

    Trouvée, cette perle sur Carnets de nuit (merci à José Ferré) ; il s'agit du candidat Sarkozy s'exprimant sur le crédit et le logement lors de la campagne présidentielle de 2007 :

    “Les ménages français sont aujourd’hui les moins endettés d’Europe. Or, une économie qui ne s’endette pas suffisamment, c’est une économie qui ne croit pas en l’avenir, qui doute de ses atouts, qui a peur du lendemain. C’est pour cette raison que je souhaite développer le crédit hypothécaire pour les ménages et que l’Étal intervienne pour garantir l’accès au crédit des personnes malades.

    “Je propose que ceux qui ont des rémunérations modestes puissent garantir leur emprunt par la valeur de leur logement.

    “Il faut réformer le crédit hypothécaire. Si le recours à l’hypothèque était plus facile, les banques se focaliseraient moins sur la capacité personnelle de remboursement de l’emprunteur et plus sur la valeur du bien hypothéqué. Ceci profiterait alors directement à tous ceux dont les revenus fluctuent, comme les intérimaires et de nombreux indépendants.

    Remarquable, non ? Je n'arrive même pas à commenter...

  • Bayrou perplexe après le sommet européen

    François Bayrou est demeuré fort perplexe après le mini-sommet européen d'hier à l'Elysée :

    «Mes interrogations sont entières et je n'ai pas trouvé dans les annonces ou les décisions prises à la suite du sommet de l'Elysée, de choses extrêmement concrètes»

    S'il a jugé les «intentions, naturellement positives», il n'a toutefois rien observé «de nature à régler la crise ou, en tout cas, à faire repartir l'économie et la finance sur des bases saines».

    Il a estimé que le communiqué final du sommet était avant tout un «voeu pieux» et pas «une décision concrète opposable aux tiers»

    Le Président du MoDem a jugé que le pic de la crise n'était pas passé, déclarant que «que les points d'interrogation se multiplient» et observant « l'aggravation de la crise bancaire en Allemagne avec l'échec de la recapitalisation de la banque immobilière Hypo Real Estate».

    «Il y a des germes de fragilité dans tout le système bancaire et économique européen», a-t-il ajouté.

    Il a regretté que n'aient été présents autour de la table, lors du mini-sommet  «que les plus grands pays européens».

    «Pour bâtir une réponse européenne, on aurait dû élargir ce cercle à ceux des pays européens qui ont en partage la monnaie unique», a-t-il enfin conclu, déplorant l'absence de solidarité dans la zone euro.