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  • L'international, sélection de blogs de l'hérétique

    La tendance est à nouveau aux classements, ces derniers temps, la faute, sans doute, au Wikio nouveau qui devrait tomber presqu'en même temps que le Beaujolais (j'exagère un peu, parce qu'en principe, le Beaujolais, c'est plutôt au mois de novembre).

    Toujours est-il que cédant à la tendance du temps à mon tour, je m'apprête à publier une nouvelle sélection de blogs. Mais, pour changer, je ne me suis intéressé qu'à ceux qui traitaient de questions internationales.

    Il ne surprendra personne de trouver en tête de mes favoris l'inévitable Quindi (mais au fait, plus rien depuis le 2 août, on attend d'autres billets, là - même si Quindi est pardonné du fait de la naissance toute-récente de sa petite fille), mais, j'espère aussi profiter de cette thématique pour faire découvrir quelques nouveaux bijoux à mes lecteurs :

    L'Allemagne pour les nuls, voilà le nouveau travail d'Hercule que Florian Chiron, un démocrate franco-allemand s'est donné pour objet d'étude. On y lit à loisir les méandres de la politique nationale allemande.

    L'Europe au quotidien est un tout nouveau blog, mais je suis avec grand intérêt ses débuts. Il y a là-bas une vraie réflexion sur l'Europe et pas mal d'informations sur les travaux de l'ADLE.

    J'aime bien me promener sur le Courrier du Danemark le blog d'un habitant de Copenhague. L'auteur y reflète la France dans le miroir Danois, dont il étudie les caractéristiques.

    Telos est un espace de réflexion de très haut niveau : on y pose sans fard des questions de fond, y compris quand elles dérangent, et les intervenants y sont des individus intellectuellement très brillants.

    Grâce à Σκεπτικός, j'ai aussi découvert l'EGEA (Etudes Géopolitiques Européennes et Atlantiques) : on y trouve une réflexion de fond sur la géostratégie en Europe. Je complète d'ailleurs sa lecture par le très sérieux et très bien informé Theatrum Belli. Ce dernier blog, regorge d'informations rares et précieuses sur la chose militaire en France ou ailleurs.

    Je jette aussi un oeil de temps à autre sur le Taurillon, de même sur le blog de Jean Quattremer.

    Outre tous les blogs cités, je farfouille évidemment sur divers supports, quotidiens en ligne, actualités de google, magazines en ligne et cetera...

    Enfin, cette liste n'est pas exhaustive, et je cherche à l'agrandir au fil du temps.

    EDIT : eh tiens, je me disais bien que j'en avais oublié : Raphaël Gourévitch publie pas mal de billets sur l'international, sur des sujets souvent oubliés d'une actualité trop brûlante !

  • Le MoDem en direct !!!

    Vous pouvez suivre, en direct ou a posteriori, les commissions démocrates du week-end. Vous pouvez aussi réagir aux videos . Voici la marche à suivre...

    Suivre en direct ou à posteriori :

    Connectez-vous à l'adresse suivante :
    http://api.seesmic.com/#/video/VXu77WnmRW/watch
    En bas de la vidéo, vous trouverez un lien intitulé "conversation" qui vous permettra de suivre l'ensemble des vidéos au fur et à mesure de leur mise en ligne.
    Aucune inscription n'est nécessaire pour lire les vidéos.

    Réagir aux vidéos :

    De préférence, en ouvrant des fils de discussions sur le forum des travail des commissions
    http://forum.commissions-democrates.net .
    Pour cela , vous devez avoir un compte utilisateur déjà validé. Les administrateurs de la palte-forme informatique du MoDem essaierons de retransmettre régulièrement pendant les réunions physiques les réactions des membres connectés à distance.
    Vous pouvez aussi vous créer un compte seesmic et poster des réponses vidéos.

    Commissions Mouvement DémocrateDiffusion en direct différé des débats des commissions du Mouvement Démocrate réunies ces 4 & 5 octobre à Paris

  • MDi (voiture à air comprimé) passe la vitesse supérieure !

    Merci à Vincent, de Démocratie Durable, pour avoir donné l'information sur son blog : MDI vient de mettre à jour son site et donne notamment l'information suivante (toute fraîche) :

    L’État Français, en la personne de la Secrétaire d’État chargée du Commerce extérieur auprès de la ministre de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi, Madame Anne-Marie Idrac, a sollicité le Président de MDI SA, Mr Guy Nègre, pour une visite officielle en Inde les 16 et 17 septembre 2008.

    Cette démarche s’inscrit dans le développement des relations bilatérales entre la France et le sous-continent Indien et fait suite au voyage du chef de l’État en janvier dernier. Le but des réunions est de consolider, dans le cadre du développement durable, les relations économiques et commerciales de la France et l’Inde.

    La ministre étant au fait de l’importante signature du contrat entre notre entreprise et Tata Motors, il était naturel que MDI représente le fleuron des propositions écologiques dans ce voyage. Tata Motors est le cinquième fabriquant mondial d’automobiles, mais est aussi présent dans de la majeurs partie des domaines économiques: aérospatiale, commerce, défense, assurance, agriculture, etc. Son alliance avec MDI démontre l’importance que porte la grande entreprise indienne à la technologie de l’air comprimé.

    Lors de ce voyage, Anne-Marie Idrac et Mr Nègre ont notamment rencontrés M. Kamal Nath, ministre du Commerce et de l’Industrie, M. Sharad Pawar, ministre de l’Agriculture et M. Vilas Buburao Muttenwar, ministre délégué aux Energies renouvelables. Parmi les personnalités du monde industriel français présentes à ces réunions, ont trouvait Mr Christian Duhain (EADS), Mr Barry Howe (Alstom), Mr Bertrand Durrande (Areva) ou encore Mr Paul Queveau (Heuliez).

    Et quand je pense que MDi doit aller en Inde pour trouver un partenaire...En tout cas, j'ai hâte de voir les premiers véhicules fonctionner en France.

  • Darcos en tient une couche !

    J'ai laissé passer la remarque de Darcos sur l'école maternelle faute de temps pour réagir, mais, même avec du retard, je fais tout de même un court billet sur le sujet.

    Estimer qu'il ne faut pas bac+5 pour s'occuper des enfants de maternelle, parce que l'essentiel du travail de l'enseignant serait de changer des couches dénote deux choses :

    1. Un mépris et une ignorance à peu près totale du métier d'enseignant en maternelle.

    2. Plus grave : une ignorance non moins crasse des possibilités de développement du très jeune enfant et de la richesse de sa vie sociale.

    J'ajoute que le second point me paraît très inquiétant : la remarque de Darcos révèle ce qu'il pense sur le fond des tout-petits : en gros des sacs chiasse qu'il suffit de faire dormir de temps à autre, et pour le reste, la nature y pourvoie toute seule...

    Ce ne sont pas seulement les enseignants qui devraient bondir devant les propos outranciers de Darcos, mais tous les professionnels de la petite enfance, en raison de la représentation des enfants sous-jacente ainsi véhiculée.

    Je réagis avec retard, mais je voulais tout de même dire ma profonde indignation.

  • Frédéric Ozanam et la démocratie chrétienne

    Je signale deux intéressants articles sur la démocratie chrétienne : d'abord celui de wikipedia, consacré à Frédéric Ozanam, le premier individu à utiliser les termes de démocratie chrétienne, et le second sur l'encyclopédie catholique à l'article Démocratie chrétienne.

    Voici ce qu'il dit de la République à laquelle il était attaché :

    Jamais peut-être les dissentiments ne furent plus violents et plus implacables. Quand je vois les partis monarchiques dont la fusion devait, disait-on, restaurer la société française, se déchirer si cruellement, et les orléanistes eux-mêmes se diviser à ce point que leurs récriminations remplissent depuis quinze jours les colonnes de vingt journaux, je crois plus que jamais à la durée de la République. J'y crois surtout pour le bien de la religion et pour le salut de l'Eglise de France qui serait cruellement compromise si les événemens donnaient le pouvoir à un parti prêt à recommencer toutes les erreurs de la Restauration. (...) Cher ami, nous n'avons pas assez de foi, nous voulons toujours le rétablissement de la religion par des voies politiques (...). Non, non, les conversions ne se font point par les lois, mais par les moeurs, mais par les consciences...(...)

    Alphonse de Lamartine écrit de lui :

    «Il ressemblait, par la physionomie, par l'âme, par la sérénité du regard, par le timbre monotone, affectueux de sa voix, à un brahmane chrétien venu des Indes pour prêcher l'évangile de la science calme, de la contemplation mystique et de l'adoration extatique à notre monde de discorde et de contention. Il croyait, comme nous, que la Vérité était à plus forte dose dans le coeur que dans l'esprit...Son orthodoxie parfaite pour lui-même était une charité d'esprit parfaite aussi pour les autres...Sa tolérance n'était pas une concession, c'était un respect.»

    Frédéric Ozanam est le fondateur de la Société de Saint-Vincent de Paul

    «La question qui divise les hommes de nos jours n'est plus une question de formes politiques, c'est une question sociale, c'est de savoir qui l'emportera de l'esprit d'égoïsme ou de l'esprit de sacrifice ; si la société ne sera qu'une grande exploitation au profit des plus forts ou une consécration de chacun pour le bien de tous et surtout pour la protection des faibles

    Joli. J'aurais bien aimé disposer des extraits de l'Ere nouvelle où il évoque nommément la démocratie chrétienne, mais je n'en ai trouvé aucune trace libre de droits sur la Toile. Dommage également que la Société de Saint-Vincent de Paul n'évoque aucunement l'engagement démocratique d'Ozanam. Il estimait tout de même que seule la démocratie était à même de réaliser les desseins de Jésus Christ sur terre...

  • Au coeur de la crise financière

    Il est devenu un lieu commun que de condamner vertueusement les dérapages du système financier. Cette facilité, je me la refuse, pour une raison simple : j'estime que la posture morale consistant à dénoncer les vilains financiers ne rend pas compte de la nature profonde de la crise.

    A mon sens, ce qu'il est intéressant d'analyser, ce sont les processus d'interprétation et d'anticipation qui ont conduit à cette crise. Pourquoi, par exemple, pour les subprimes, plusieurs acteurs importants du secteur financier ont continué à titriser des créances dont ils ne pouvaient ignorer la fragilité, et comment ont-ils raisonné pour supposer qu'un titre ou un montage juridico-financier qui intégrait des superpositions aussi complexes étaient solides ? Pourquoi les agences de notation se sont-elles montré si imprudentes en validant la fiabilité de produits dont elles ignoraient le contenu intrinsèques ?

    Erreurs humaines ? Je ne suis pas expert en finance comportementale, mais il me semble qu'il y a sur ce terrain bien peu exploré des recherches à effectuer pour trouver des éléments de réponse.

    A côté de cela, il y a aussi la complexité propre des montages : on a pu se demander çà et là pourquoi les banques ne disposaient pas de cabinets d'experts pour estimer elles-mêmes les risques des produits financiers qu'elles achetaient, voire, qu'elles produisaient.

    Ce que le grand public ne se représente pas, c'est le degré d'élaboration de ces montages : on estime les risques qu'ils comportent en les "stressant" (imaginant leur comportement dans les conditions les plus extrêmes du marché), via des programmes informatiques très complexes. Sauf que : encore faut-il que les développeurs qui réalisent sur commande ces programmes sophistiqués aient la culture juridique et financière pour bien saisir les tenants et les aboutissants de ce qu'ils font. En fait, au bout d'un moment, en dehors de quelques polytechniciens particulièrement brillants, les petites mains des banques, fussent-elles haut placées, ne contrôlent plus précisément ce qu'elles font. Elles en ont une idée approximative, mais suivent, in fine, une procédure. A force d'entremêler les noeuds, il devient difficile de retrouver la manière dont ils ont procédé, et la créature finit par leur échapper.

    Il y a donc un aspect interne, pas simple, parce que lié à la nature éminemment complexe de la finance. Et d'une certaine manière, c'est là ma réponse à ce qu'écrit Alcibiade ce matin, et notamment ceci :

    « Se "couvrir" d'un risque clairement énoncé, en effet n'est pas condamnable, comme le mentionnait Olivier. Mais depuis des années, l'imbrication toujours plus complexe ne visait plus cela. Il s'agissait de "planquer ses fesses" ou plus clairement de maquiller une valeur mobilière qu'on savait pourrie dans une nouvelle entité suffisamment obscure pour qu'aucun acquéreur ne soupçonne l'embrouille.»

    Il y a donc cet aspect au coeur de la conception d'un certain nombre de produits dérivés, notamment lorsqu'il y a  mélange de créances de toutes sortes, et que le degré de risque est le fruit d'un ratio entre les plus risquées et les plus sûres, ratio calculé au prix de formules mathématiques très techniques et de simulations informatiques très pointues.

    L'autre aspect qui m'intéresse, c'est ce que l'école autrichienne, et particulièrement Kizner, Menger ou Mises, appeleraient "l'ignorance". Quel est le processus d'erreur qui produit une ignorance d'une nature telle que de très grands acteurs du système financier se trompent (on pourrait dire, notez, selon Mises et Kizner, ouvrent aussi des opportunités à d'autres...)

    L'école autrichienne a ouvert la voie en introduisant la psychologie dans l'économie, et, très probablement, la finance comportementale est un avatar de cette démarche. J'ai commencé le livre de Thierry Aimar sur les apports de l'école autrichienne en économie en janvier dernier, mais, comme parallèlement, j'ai lu d'autres ouvrages, je le lis lentement. L'inconvénient, c'est que je ne suis pas un expert en économie, et que l'ouvrage de Thierry Aimar est davantage un pensum pour étudiants déjà maîtres en leur art qu'un livre d'économie autrichienne pour les nuls. Passer d'un chapitre à l'autre suppose donc une bonne maîtrise conceptuelle du chapitre précédent.

    La grande affaire de l'école autrichienne, c'est le modèle praxéologique. Or, ce modèle débouche naturellement sur la notion de catallaxie. La catallaxie, c'est la science des échanges : comment se forment et se déterminent les rapports d'échange sur les marchés. Or, sur ce point, je m'intéresse beaucoup à l'image que Hayek emploie : Il se représente l'esprit classant les phénomènes physiques selon les stimulis qu'ils provoquent, puis les met en relation. Voici ce que j'écrivais le 12 janvier dernier :

    « Or, un certain nombre de ces relations sont communes au sein d'un groupe social donné, jusqu'à être transmises inconsciemment. On peut donc parler d'une sorte d'inconscient collectif qui à des degrés divers donne à l'individu un modèle de carte, un peu comme une sorte de carte de navigation, ou même peut-être simplement de boussole. En somme, nous nous déplaçons tous sur la même carte, mais pas nécessairement par le même chemin. Ce qui n'exclut pas les goulots d'engorgement : s'il n'y a qu'un détroit pour passer d'un océan à un autre, tout le monde passera par le détroit...[...]

    Cette carte est réorganisée donc en permanence sous l'effet d'un processus d'essais et d'erreurs. L'esprit opère en permanence des suppositions, quitte à recomposer la structure de sa classification.

    La grille de classification semble partagée, similaire, mais seulement dans le sens où une partie des facteurs est commune aux individus. Il y a un communautarisme culturel qui exprime ainsi l'appartenance des acteurs à un même horizon spatio-temporel. Comme ils partagent un même environnement cognitif, une partie de leurs représentations individuelles trouve une origine sociale.

    Hayek applique ces raisonnements à la sphère économique : actions et significations similairesau sein des individus forment des idéaux-types. Des idéaux-types ne sont pas des structures objectives, pas non plus des structures subjectives, mais, des structures subjectives partagées, c'est à dire inter-subjectives. En somme, un schéma de référence, accessible à chaque individu par son héritage social, et relevant d'une grille d'interprétation commune. »

    Je manque, hélas, de connaissances suffisamment avancées et d'expérience pour tenter de m'aventurer sur ce chemin, mais ce que j'aimerais bien déterminer, c'est la manière dont la carte se reconstitue à l'heure actuelle, et pourquoi les grands acteurs du marché ont été nombreux à prendre le même chemin, au risque d'un goulot d'engorgement. Ce que j'aimerais comprendre, c'est le processus d'essais et d'erreurs qui a donné naissance à cette crise... Cela fera peut-être l'objet d'un autre billet, si je parviens à y réfléchir suffisamment. Nulle doute, en tout cas, qu'une telle étude entrerait dans le domaine de la finance comportementale (du temps où je suivais le forum d'économie de Usenet-fr, fr.soc.economie, l'auteur des pages que je mets en lien le fréquentait ; mais cela remonte à plusieurs années, et je ne sais pas s'il y est encore), pour laquelle les experts sont forts rares et les écrits peu connus.

  • La Chine est-elle un partenaire commercial fiable ?

    Je m'interroge sérieusement sur la capacité de la Chine à effectuer des échanges commerciaux conformes avec des pays de droit. La Chine a en effet masqué la contamination de sa production de lait par la mélanine. Elle n'a pu le faire que parce que c'est un régime autoritaire, et, par suite, pas un état de droit ni une démocratie. Or, le commerce, pour prospérer, a besoin d'un droit clair, net et fixe. Si le droit n'évolue pas en Chine, et que ce pays peut ainsi tromper le monde entier sur sa production, au point que des aliments s'avèrent mortels pour les bébés, il faudra envisager de sévères restrictions commerciales, ou alors, pour les Chinois, d'évoluer sur leur système de droit, et in fine, sur la démocratie, régime le plus fiable en matière commerciale...

  • Sarah the Devil, Exorcist the third

    PalinExorcist.jpg

    Guess what? Sarah Palin will play in the third scheduled serial of the famous movie "the Exorcist", as standing for presidential election in USA while possessed by the Devil.
    Fortunately, a Kenyan witch hunter will deliver her soul, but at the meantime will run away with her brain too! Such a sad and pityfull story, because  everybody will end up calling her stupid Sarah when she's not even elected!
    Well, since at the very begining her nickname was the 'Devil one', we can consider it's a happy ending! From beasty and nasty she's turning out to be silly, only.  So somehow,  with no brain left no damnation !

    Le saviez-vous ? Sarah Palin va jouer dans un film : un troisième épisode est prévu pour le célèbre film d'horreur l'exorciste.

    Elle y joue une candidate à une élection présidentielle en Amérique possédée par le démon. Heureusement, un chasseur de sorcière Keynian vient libérer son âme, mais le problème, c'est que le démon se barre avec sa cervelle. C'est une triste histoire, parce qu'à la fin, tout le monde ne l'appelle plus que "Stupid Sarah" et elle n'est même pas élue, en plus.

    Enfin, comme au début, on l'appelle Demoniac Sarah, il y a tout de même une issue heureuse. De Bête et méchante au début du film, elle finit à bête seulement. Comme quoi, rien n'est fichu, même quand on n'a plus de cerveau.

    NDLR : si une bonne âme charitable démocrate (voire centriste, et même, je dirais que les gauchistes sont exc eptionnellement tolérés) passe par là, est-ce qu'elle peut corriger mes fautes, j'ai eu de gros doutes sur quelques mots : j'ai par exemple hésité entre outcome, end et issue. Et tant que j'y suis, si un bon retoucheur démocrate peut m'améliorer la retouche ou me proposer une version supérieure, je suis une vraie m... en retouche d'images...

    EDIT : mille mercis à Champomy qui m'a corrigé tout mon texte. Snif, je ne suis pas vraiment une flèche en anglais...

    EDIT  n°2 :  mille mercis à Max F, un honnête citoyen démocrate que j'avais cru être d'abord Max du Nouveau Centre (pardon pour la confusion) pour la retouche ! Y'a pas à dire, c'est 1000 fois mieux que la m... que j'avais pondue !

  • Impact des produits dérivés sur la crise : warrants et trackers

    Yesss : un spécialiste de la finance vient sur mon blog. Passionnant débat entre Alcibiade et Olivier : reprenons l'objet du débat, d'abord de manière simplifiée ; il s'agit d'un lieu commun aujourd'hui en France : le discours d'Alcibiade est de démontrer que la finance, aujourd'hui, est découplée de l'éonomie réelle, et qu'elle fabrique des produits qui ne correspondent à aucune valeur réelle, tout du moins, en terme de production (ah, les avatars de la valeur travail...), et ce fait serait bien entendu à l'origine de la crise. Eh bien évidemment, haro sur les produits dérivés, qui sont souvent des droits sur les titres (par exemple les options). En la circonstance, il choisit les warrants et les trackers. Sur ce dernier produit, il note avec humour la commercialisation par une banque française, en 2007, d'un tracker Sarkozy et d'un tracker Royal (pour 2012, je conseille la fabrication du tracker Bayrou, à propos...). Au passage, Alcibiade a soulevé un vrai problème, je le cite :

    - Si la titrisation se bornait à ce que vous énoncez, la vie financière serait merveilleuse! Mais vous feignez d'ignorer ici ce que regroupe en pratique ce vocable : Il s'agit dans 80% des cas d'amalgamer dans un seul titre négociable une foultitude de valeurs (actions, obligations, options diverses, et sous-titres même). Si bien que même ceux qui créent ces instruments ne savent pas en réalité avec précision ce qu'ils représentent!

    Quand je dis un vrai problème, c'est dans ma perspective : l'un des aspects de la crise financière, c'est la confiance. La crise financière est d'abord une crise de confiance. Mais c'est une crise de confiance qui est éminemment reliée à l'ignorance des acteurs des marchés financiers. Ignorance que relève à juste titre (sans jeu de mots) Alcibiade.

    Olivier, expert du domaine (son métier est de structurer des financements pour des entreprises et pour le secteur public), réagit :

    Pour revenir rapidement sur la réalité du sous-jacent des produits dérivés, je rappelerai entre autres que les warrants sont des dérivés sur un sous-jacent comme des actions (donc liés à la valeur de l'action, il y a donc d'un côté une action réelle, de l'autre un acteur avec de la liquidité -réelle- qui veut avoir l'option d'acheter ou de vendre à terme à un prix donné et entre les deux une banque qui parie sur la différence et supporte le gain ou la perte -réelle-, là encore ni création ni destruction de valeur réelle. Quant aux trakers, il s'agit ni plus ni moins que de réplication d'indices; en pratique, c'est très simple, avec l'argent des investisseurs, la banque achète un panier d'actions au prorata de leur poids dans l'indice. Encore une fois on est fortement lié au réel... Enfin, comparer un volume d'instruments financiers à un PIB (qui est une création de richesses, mesurant la valeur ajoutée créée par une économie) est une absurdité sans nom que je vois pourtant très souvent. Ca revient à peu près à comparer la taille de bilan d'une société à son résultat net. Enfin, pour les trakers droite et gauche (qui sont plus une curiosité qu'autre chose), c'est effectivement un peu risible, c'est l'équivalent d'un betfair (site de paris en ligne), et même si ça n'a aucun sens économique, ça ne créé pas et ne détruit pas de valeur virtuelle; c'est juste un gadget un peu magouilleux pour particuliers, le vrai monde de la finance (et notamment les fonds qui gèrent vos économies) ne s'y intéresse pas.

    Je n'ai pas le temps de faire une réponse plus étoffée maintenant (il faut que j'aille travailler), mais je rappelle effectivement que ma conclusion vise à souligner avant tout qu'il faut éviter de jeter le bébé avec l'eau du bain et de critiquer à tout va, et d'un bloc, le monde de la finance (pour autant, je ne nie pas un certain nombre de dérives réelles). Ca revient à peu près au même que de vilipender les entreprises sur la base de l'exploitation de gamins asiatiques par Nike ou la gauche pour les dérives du communisme... La politique ne sortira pas grandie de déclarations à l'emporte-pièces...

    Voili-voilou, et je fais bien sûr mienne la conclusion d'Olivier...Bon, j'avais une note sur la crise actuelle, mais je vais la reporter à demain, je pense, tant j'ai de matériau aujourd'hui !

  • L'histoire de Fannie Mae et de Freddie Mac

    Le bonheur, pour un bloggueur, c'est d'avoir des commentateurs de qualité : voici le commentaire de buidfreedom à propos de l'origine de la crise financière, suite au billet d'olivier, la méchante finance. Alcibiade a répliqué avec sa propre analyse, que je ne partage pas (du moins pas entièrement) mais dont je recommande très vivement la lecture afin de disposer d'un point de vue contradictoire argumenté.

    Le voici :

    Le libéralisme a une fois de plus bon dos, car il n'existe pas de marché plus perverti par les interventions de l'État fédéral que celui du crédit hypothécaire aux États-Unis.

    Les deux institutions joliment surnommées Fannie Mae (FNMA) et Freddie Mac (FHLMC) portent une lourde responsabilité dans les dérives financières du système bancaire américain. La première d'entre elles fut tout d'abord une agence gouvernementale, créée en 1938 par l'Administration Roosevelt, pour émettre des obligations à bas taux du fait de leur garantie fédérale, lesquelles alimentaient de liquidités un marché de prêts immobiliers à taux réduits accessibles aux familles les moins aisées.

    En 1968, l'Administration Johnson, s'avisant que les engagements de Fannie Mae garantis par l'État prenaient de l'ampleur et obéraient la capacité d'emprunt d'un Trésor empêtré dans le financement de la guerre du Vietnam, organisa sa privatisation, puis le gouvernement Nixon créa en 1970 Freddie Mac, afin d'organiser un semblant de concurrence sur ce marché du refinancement du crédit hypothécaire.

    Cette histoire a donné à Fannie Mae et Freddie Mac un statut hybride de Governement Sponsored Enterprise (GSE), privées, mais légalement tenues de s'occuper exclusivement de refinancement de prêts immobiliers sous contrôle de l'État fédéral, en contrepartie d'avantages fiscaux. Pis même, bien qu'étant officiellement privés, les deux établissements ont toujours été considérés, du fait de leur tutelle publique et de leur rôle social, comme bénéficiant d'une garantie implicite du Trésor américain !

    Bénéfices privatisés, pertes collectivisées : Un tel cocktail risquait de pousser les dirigeants des GSE à prendre des risques excessifs, si la tutelle de l'État se montrait défaillante. C'est exactement ce qui allait se passer dans les années 1990. Voilà qui rappelle un célèbre scandale bancaire hexagonal…

    La tutelle de ces deux entreprises fut transférée au Département américain du logement (HUD) en 1992, car celui-ci voulait agir sur les prêts financés par les GSE pour satisfaire un objectif majeur de tout politicien qui se respecte outre-Atlantique : l'augmentation du taux de propriétaires de logement parmi les populations à faible revenu, et notamment les minorités.

    Aussi le HUD a-t-il obligé Fannie Mae et Freddie Mac à augmenter tant le volume que la proportion de crédits subprime (jusqu'à 56 %, en 2004) refinancés. Pire, un des patrons du HUD, craignant que l'affichage des risques pris par les deux GSE pour se conformer à ces règles conduise les marchés à leur retirer leur confiance, résolut le problème en les exemptant en toute légalité de dévoiler trop en détail leurs expositions.

    Aussi Fannie Mae et Freddie Mac ont refinancé, à l'aide de produits obligataires de plus en plus complexes, plus de 5 000 milliards de dollars de crédits, soit 40 % des prêts immobiliers américains, dont plus de la moitié de crédits subprime, alors qu'elles ne disposaient pas de fonds propres permettant de s'engager sur de tels montants. Résultat, les banques émettrices de ces crédits ont pu ne pas se montrer trop regardantes sur les prêts qu'elles consentaient, puisqu'il y avait deux refinanceurs à la bourse grande ouverte derrière. La banque Countrywide, dont la politique de prêts aux familles modestes est aujourd'hui vilipendée, était encore il y a trois ans encensée par les dirigeants de Fannie Mae, pour son audace en matière d'octroi de crédits subprime.

    Mais le retournement de conjoncture économique a multiplié les défaillances d'emprunteurs, les deux GSE sont donc menacées de ne plus pouvoir servir les intérêts de leurs obligations, ce qui, par contagion, pourrait affecter tous les investisseurs institutionnels. Du coup, l'État organise dans l'urgence leur sauvetage, lequel devrait coûter plusieurs centaines de milliards de dollars aux contribuables.

    Une seconde intervention publique a amplifié les excès bancaires dans l'octroi de crédits à des familles insolvables. Dans les années 1990, des études révélèrent que les refus de prêts aux membres des communautés noires et hispaniques étaient un peu plus nombreux que vis-à-vis des Blancs ou des Asiatiques, quand bien même ces refus ne concernaient qu'une demande de prêt sur quatre. Certains lobbies y virent non le reflet logique de la moindre richesse de ces communautés, mais la preuve d'un prétendu racisme du monde financier.

    Une loi antidiscriminatoire de 1977, le Community Reinvestment Act (CRA), fut donc renforcée en 1995 pour rendre plus ardu le refus de crédit aux minorités par les banques, sous peine de sanctions renforcées. Celles-ci durent donc abandonner partiellement le rôle prudentiel qu'elles jouent habituellement lorsqu'elles refusent un prêt à une personne objectivement peu solvable. Pas si grave : Fannie Mae et Freddie Mac étaient là pour refinancer ces prêts délicats !

    Aujourd'hui, nombre d'experts estiment que sans le CRA, sans les GSE, l'accès à la propriété des minorités se serait tout de même développé, moins rapidement mais plus sainement. En voulant accélérer artificiellement ce que l'économie libre accomplissait à son rythme, c'est l'État, tantôt régulateur, tantôt législateur, qui a poussé à l'irresponsabilité les acteurs de la chaîne du crédit, provoqué une crise financière grave, et acculé à la faillite nombre de familles qu'il prétendait aider.