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  • Europe et identités nationales

    Flaminia Bussacchini, adhérente démocrate, membre d'un groupe de travail du MoDem sur l'Europe, nous fait l'honneur de publier sur notre blog cette réflexion sur la construction de l'Europe.

    L'Europe s'est construit et a trouvé sa principale raison d'être sur les ruines laissées par les Etats européens nationalistes. Elle s'est principalement construit contre les nationalismes des Etats coupables des pires horreurs et tragédies humaines. L'Europe s'est donc fondée sur le principe selon lequel il fallait transcender nos propres identités au bénéfice d'une plus fédératrice, civilisatrice, moins partisane parce-que portée par l'intérêt commun, l'identité européenne.
    Le principe unitaire était que plutôt de se faire la guerre, il fallait travailler ensemble et faire la paix. Le projet commun était l'Union sans cesse croissante entre tous les peuples. En fait, l'identité européenne émergerait quelque part d'un principe utilitariste: les hommes étant devenus raisonnables et rationnels, cette identité européenne se forgerait au fil des ans et serait la résultante d'un constat, ayant travaillé ensemble, les ressortissants européens comprendraient ce qui les lie et se forgeraient une nouvelle identité basée sur l'intérêt commun. L'identité européenne se basait sur le principe de la raison contre celui de la déraison portée par les nations.

    Or, la globalisation et ses transformations économiques et sociales sans précédent, l'uniformisation des modes de vie ont accentué la crainte chez de plus en plus de citoyens de la perte de repères, de la dilution de la souveraineté nationale au profit d'entités perçus comme étant technocratiques et anti-démocratiques. Qui plus est, l'élargissement à douze nouveaux Etats européens a considérablement changé la donne. Font désormais partie de l'Europe des Etats qui ont fait le choix d'autres modèles économiques, sociaux et sociétaux, accentuant l'hétérogénité des situations et des spécificités nationales. La base de ce socle commun devient de moins en moins homogène, stable et appelle à différentes interprétations.

    Le principe utilisariste qui a fondé l'identité européenne trouve quelque part ses limites dans la mesure où toute société requiert un affectio societatis -quelque part un élément qui ne relève pas de la raison mais de la volonté de vivre en commun. Et cette volonté de vivre en commun se fonde sur une communauté de partage et de destin. Quelque part, si les ressortissants européens se déclarent européens, se sentent-ils pour autant partie d'un même destin, commun à l'ensemble des peuples d'Europe?

    De manière remarquable, l'identité européenne a quelque chose d'un négatif. Elle se forge contre quelque chose et elle se ressent quand elle est opposée à d'autres choix, d'autres modèles de société. Je ne me suis jamais sentie aussi européenne -et surtout fière d'être européenne - que quand j'étais aux Etats-Unis. Là je me suis rendue compte que nous défendions un autre modèle de société et de civilisation, qui nous est propre et fait notre richesse. mais c'est aussi ce modèle qui force l'admiration d'autres régions du monde, qui nous l'envie et qui souhaitent s'en inspirer. L'ironie dans l'histoire est qu'au sein de nos frontières, nous avons du mal à trouver cet affectio societatis mais qu'en dehors de nos frontières nous comprenons réellement sa valeur et spécificité et combien ce modèle exerce un force d'attrait incroyable sur d'autres peuples et nations.

    Comment sortir de ce dilemne? L'Europe de demain c'est une Europe qui accepte les sentiments nationaux, qui ne se fonde plus sur leur négation ou condamnation sous prétexte que ces sentiments exacerbent la part de toute homme, celle de la folie, de l'irrationnel. C'est une Europe qui reconnait ses diversités nationales, qui fait une place à tous dans l'idée que notre richesse vient de notre diversité. Et que l'un n'exclut pas l'autre, au contraire. Le ciment de l'Europe de demain viendra à mon sens de sa capacité de projection sur la scène internationale. En défendant sur la scène internationale les valeurs en lesquelles elle croit, elle donnera un sens, une raison d'être "positive" cette fois à son action. Nous vivons un moment historique, une formidable fenêtre d'opportunité de faire entendre la voix de l'Europe, cette Europe qui depuis si longtemps a toujours défendu et promu un modèle de société où l'homme est au centre. Elle a cette chance extraordinaire d'influer sur le cours du monde et en même temps de rendre de la fierté à ses peuples et de leur donner à croire en un destin commun.

  • Vendredi ou la vie sauvage

    Vendredi ou la vie sauvage*, c'est le titre d'un ouvrage fameux de Michel Tournier, l'un de mes auteurs favoris. Mais en la circonstance, c'est aussi le titre d'un nouveau magazine qui vient d'apparaître dans les kiosques. Cet hebdomadaire fait un travail de sélection et de recherche pour proposer des articles et des idées issus de la Toile et tout particulièrement de la blogosphère.

    Original et inattendu ! Luc Mandret a interviewé Philippe Cohen, le rédacteur en chef de ce journal sur son blog.Il y a d'ailleurs une réponse qui me chiffonne et ne me semble, elle, pas très heureuse : Philippe Cohen définit le projet comme un engagement contre le néo-libéralisme et le système médiatique. Très bien pour le second aspect, mais le premier est nécessairement teinté d'idéologie. Or, ce que j'attends d'un nouveau journal, c'est une sélection large, de qualité, et neutre, plutôt qu'un engagement politique qui lui fera fatalement occulter ou déformer un courant d'idées.

    Toutefois, la présence d'un fondateur de Courrier International (hebdomadaire pratiquant aussi une sélection d'articles, mais issus de la presse internationale) et d'un ancien de Marianne me semble de bon augure pour la qualité de l'hebdo.

    Il ne reste plus qu'à juger sur pièces en achetant les prochains numéros, ce que je vais m'empresser de faire, en espérant le trouver tout de même chez mon marchand de journaux.

    L'équipe de rédaction de cet insolite magazine fera-t-elle avec la presse comme le Vendredi de Tournier, qui fait exploser la grotte de son maître en fumant un cigare à côté de la réserve de barils de poudre ?

    Et cèdera-t-il à la tentation de rejoindre ou de reproduire le landernau médiatique traditionnel à l'instar d'un Vendredi quittant l'île de Robinson pour trouver la "civilisation" qu'il a appris à connaître ?

    *Vendredi ou la vie sauvage est en fait une adaptation pour enfants par Tournier lui-même de Vendredi ou les Limbes du Pacifique.

  • Le MoDem est un humanisme

    Dans l'histoire de l'humanité, et particulièrement dans celle de l'Europe, s'il est une période qui a changé la face du monde, c'est celle de la Renaissance. Pour la première fois, ce n'était plus des instances supérieures qui préoccupaient l'homme mais l'homme lui-même. L'homme devenait le centre de l'univers et des préoccupations de l'homme.

    Je ne sais pas si nous vivons une nouvelle Renaissance. Je ne le crois pas. En revanche, je tends à penser que le MoDem est le plus proche héritier de la tradition humaniste issue de la Renaissance, parce qu'il vise à faire de l'humain le centre de ses préoccupations, contrairement au Socialisme qui place l'idéologie au coeur de son action, et la droite néo-libérale qui fait des mécanismes mercantiles le moteur de l'activité humaine.

    C'est en ce sens que François Bayrou renvoie dos à dos socialisme et capitalisme : ces deux doctrines comportent dans leur seul énoncé leur principal travers. Nulle part il n'y est question de l'humain.

    Plus généralement, toute organisation politique qui s'efforce d'appliquer une idéologie à l'être humain ne peut se réclamer de l'humanisme. Aussi, bien que la gauche de la gauche brandisse souvent ce mot comme un étendard, elle n'est pas crédible. Pas plus qu'un Jean-Pierre Raffarin qui se croit humaniste parce qu'il croit à la responsabilité de la personne. Ceci n'est pas suffisant : la responsabilité de la personne, c'est une convergence possible entre les libéraux et les humanistes, mais cela ne suffit nullement à définir l'humanisme.

    L'humanisme définit toute pensée qui met au premier rang de ses objectifs le développement des qualités essentielles de l'être humain. Se préoccuper avant tout de l'humain suppose une démarche pragmatique, tout à fait caractéristique de la vision démocrate. Si un service public de la Poste contribue à un développement plus harmonieux de la communication au sein de la société humaine, alors conservons un service public de la Poste. Mais, s'il faut que l'Etat soit prêt à garantir 300 milliards d'euros aux banques afin de leur redonner confiance, et, de ce fait, éviter une crise économique encore plus grave qu'elle ne se profile, alors votons cette mesure.

    En toute chose, c'est d'abord l'intérêt de l'individu qui doit primer, et non la doctrine quelle que soit sa forme.

    C'est en ce sens que je me reconnais, moi, dans l'humanisme de François Bayrou et du MoDem.

  • La consommation baisse ? Et alors ?

    J'étais présent, ce matin, à la Conférence Nationale du MoDem. Après avoir voté deux amendements sans intérêt, tout du moins, à mes yeux, j'ai eu le plaisir de pouvoir écouter des invités de très grande qualité. Je n'ai pu malheureusement, suivre tout l'exposé de Michel Camdessus, et j'espère le retrouver en ligne, tant j'en ai été mortifié, mais, en revanche, j'ai prêté l'oreille avec beaucoup d'attention aux riches analyses Robert Rochefort, le directeur du CREDOC.

    Et il a fait quelques réflexions fort fines sur les indices, et notamment ceux qui mesurent le pouvoir d'achat. D'après les calculs de l'INSEE, nous allons retomber, en France, au niveau du pouvoir d'achat de 2003-2004.

    Est-ce dramatique ? Vivions-nous mal en 2004 ? Dans le calcul de cet indice, Robert Rochefort observe qu'il y a par exemple la propension des Français à ne plus acheter de grosses cylindrées, ou encore celle à boire de l'eau du robinet plutôt que les eaux minérales (dont les ventes s'effondrent autant que les 4X4). Les Français en seront-ils pour autant plus malheureux ?

    J'ai été très impressionné par la pertinence des propos de cet invité, mais, hélas, pas de vidéo en ligne pour pouvoir réfléchir à tête reposée sur tout ce qu'il a dit. J'espère trouver cette précieuse ressources ces jours prochains sur le site du Mouvement Démocrate.

    Yessss ! Je viens de trouver la vidéo de l'intervention !!!

    Bon, maintenant que j'ai la vidéo, je peux continuer mon commentaire. Robert Rochefort a tout de même soulevé des points inquiétants : il a constaté que la totalité des entreprises stoppaient actuellement investissements et commandes, par peur de l'avenir. Ceci aura des conséquences sur le chômage, et d'ailleurs, l'UNEDIC prévoit 50 000 chômeurs de plus, révisant sa prévision de début d'année qui était de 80 000 chômeurs de moins. Nous ne faisons que rentrer dans la crise, aux yeux de Robert Rochefort.

    Il ne faut malgré tout pas céder à la panique et se demander plutôt quels doivent être les secteurs prioritaires dans les quels nous voulons concentrer nos moyens, dans ces conditions, et quelle société voulons-nous voir émerger de la crise.

    Le bâtiment pourrait se retrouver sinistré : on prévoit jusqu'à 180 000 chômeurs dans ce secteur, dans le moment où les mises en chantier s'effondrent. La seconde priorité, ce sont les PME, très inquiètes pour leurs financements. Enfin, la dernière priorité, mais peut-être la plus importante, c'est de définir la société vers laquelle nous voulons aller.

    Pour conclure, Robert Rochefort déplore le manque de pédagogie des pouvoirs publics : il évoque notamment les fameux milliards débloqués par le gouvernement en précisant qu'il ne s'agit que d'une caution, et non de milliards effectifs. Ainsi, le milliard nécessaire au financement du RSA est un milliard effectif, bien réel, alors que les centaines de milliards dont parle le gouvernement et les autres pays européens sont des milliards de caution, non des milliards "réels", au même titre que des parents se portent caution pour leur enfant qui veut louer une chambre d'étudiant...

  • Philosophie de la crise financière

    A nouveau une note plus que remarquable de Marie-Anne Kraft , militante MoDem, et vice-présidente de la Fédaration du Val-de-Marne sur la crise financière. Je la publie intégralement ici :

     

    Philosophie de la crise financière ... et question sur notre civilisation

    Après l’effondrement du système communiste dans les années 90, nous venons de constater la ruine et l’échec du modèle néocapitaliste anglo-saxon libéral, fondé sur la recherche du profit individuel et sur la loi du marché (et la loi du plus fort, quitte à laisser les faibles sur le carreau) supposée équilibrante et autorégulatrice, créatrice de richesses pour le bien-être de tous.

    La question essentielle qui se pose à nous est la suivante : allons-nous colmater les brèches de ce système et continuer à faire tourner le même moteur en le bridant, devons-nous "refonder le capitalisme", ou bien existe-t-il un modèle alternatif ?

     

    Les leçons de la crise sur le modèle néocapitaliste

    Après l’effondrement du modèle communiste au début des années 90, nous venons de constater la ruine et l’échec du modèle néocapitaliste anglo-saxon libéral, fondé sur la recherche du profit individuel et sur la loi du marché (et la loi du plus fort, quitte à laisser les faibles sur le carreau) supposée équilibrante et autorégulatrice, créatrice de richesses pour le bien-être de tous.

    Mais quand ce système crée de la richesse, il accroit en même temps les inégalités, que ce soit au sein des nations ou entre les nations (Nord/sud). Voir mon article en attestant. Ce système n’est pas juste et il n’est pas durable.

    De plus il est basé sur l’illusion. Illusion d’un marché parfait dans la transparence de l’information et la parfaite concurrence, l’équilibre des prix entre l’offre et la demande. Or le marché n’est pas parfait comme l’a démontré Joseph Stiglitz : l’accès à l’information n’est pas le même pour tous, certains étant privilégiés, la concurrence est faussée (effet des concentrations et des lobbyings), le prix de marché à un instant t reflète un prix marginal entre une offre et une demande marginale, le prix que les quelques acteurs en excédent de demande seront prêts à payer (le prix s’appliquant alors à tous), d’où les hausses fulgurantes vues cet été sur le pétrole et les matières premières ; de plus le prix de marché est plus basé sur la spéculation de la valeur future que sur la valeur réelle. Ce prix « marginal » s’appliquant à tout le stock, notamment pour la valorisation d’actifs dans les portefeuilles, dans les bilans (« fair value », « mark-to-market »), il donne l’illusion d’une valeur des biens, des entreprises, des banques, par la valeur de marché, qui en fait n’est pas forcément une valeur réelle représentative des biens.

    Le résultat est qu’on vient de tomber de haut. La bourse a chuté d’environ 50% depuis le 1er janvier 2008. Ce n’est pas une « destruction de valeur » réelle des actifs de l’économie (la capacité des entreprises à produire n’a pas été modifiée), mais c’est tout comme car c’est la prise de conscience que la valeur de patrimoine de l’économie est deux fois moindre que ce que l’on croyait. Sans doute cette chute est-elle d’ailleurs bien trop forte comparée à une valeur « réelle », car l’effet violent du marché est toujours exagéré et en l’occurrence on surestime sans doute trop les risques tant que la confiance est à ce point entamée.

    Illusion, bulle, ... puis désillusion, éclatement de la bulle. Perte potentielle pour les épargnants, les retraites capitalisées, les assurances vies (comparée à ce qu’ils croyaient détenir). Perte brutale pour les banques dans leurs comptes à cause du fameux « mark-to-market », les obligeant à aligner plus de fonds propres pour couvrir ces pertes et faire face au reste de leurs engagements, eux-mêmes devenus plus risqués dans un contexte de récession économique. Pertes induites pour l’Etat et in fine le contribuable (émission de dette d’Etat même si elle est temporaire en attendant des jours meilleurs, afin de renflouer les banques, augmentant ensuite la charge financière de la dette). Pertes induites pour tous lorsque la crise financière devient crise économique (baisse de pouvoir d’achat, chômage) puis crise sociale.

    La question de projet de société, voire de civilisation

    La question est donc finalement la suivante :

    • va-t-on se contenter d’éteindre l’incendie, de colmater les brèches par le plan de soutien aux banques et la mise en place de verrous supplémentaires, d’une régulation renforcée, d’encadrement des abus d’appropriation des profits (parachutes dorés, rémunération des grands patrons et des traders), d’ajustement de normes comptables bancaires, puis continuer à faire tourner cette machine infernale basée sur le même moteur de recherche effrénée du profit individuel ? Est-ce cela « refonder le capitalisme » comme le propose notre président de la république Nicolas Sarkozy ? Apparemment les vœux pieux et contraintes souhaitées de développement durable et de solidarité aux pays les moins avancés n’arrivent pas à s’imposer et devront peut-être s’imposer par d’autres électrochocs ...

    • ou bien réfléchit-on vraiment en profondeur à un autre modèle ?

    C’est la question essentielle, existentielle, de notre civilisation.

    Si le modèle économique actuel ne fonctionne pas, il nous faut réinventer un projet de société et je dirais même plus un projet de civilisation. C’est ce que j’expliquais dans un article paru le 22 décembre 2007, avant même que Nicolas Sarkozy reprenne ce terme sur les conseils de Henri Guaino, s’inspirant du « projet de civilisation » de Edgard Morin.

    Je disais dans cet article que la civilisation actuelle connaît les premiers signes de sa mortalité, notamment au travers du défi écologique. Mais bien au delà de cette mortalité physique, elle souffre également de signes de mortalité morale et spirituelle, de perte d’humanité. Je disais aussi, reprenant François Bayrou, qui à mon avis est l’homme politique en France et même en Europe qui a le mieux analysé notre monde, compris la société actuelle et pressenti tout ce qui allait se passer :

    Le modèle de civilisation dominant est celui du néocapitalisme basé essentiellement sur des valeurs matérialistes, la recherche du profit, la valeur de l’argent, et le règne de l’image, du paraître, au détriment des valeurs humaines et spirituelles. Dans ce modèle règne la loi du plus fort. Ce modèle fertilise son pouvoir sur le terrain de la mondialisation. Il génère des inégalités croissantes dans le monde et dans chacune des sociétés qui le composent. Il ne sait pas venir à bout de la pauvreté dans le monde ni du désastre écologique qui menace la planète, car les intérêts matériels et particuliers à court terme l’emportent toujours sur l’intérêt général à long terme. Il ne paraît pas non plus rendre les gens plus heureux, contribuer à augmenter le niveau de bonheur des populations, sinon par une éphémère impression de bonheur représentée par l’argent, un pouvoir d’achat. La domination du monde par ce modèle induit implicitement cette civilisation à sa propre destruction.

    Les partisans de ce modèle, au travers de partis politiques, ne clament pas bien sûr qu’ils recherchent les inégalités croissantes et la loi du plus fort, qui en fait sont implicites des valeurs matérialistes qu’ils érigent comme prioritaires. Ils aiment se proclamer tenants de la Démocratie et de la République, bien qu’ils n’en respectent pas des principes fondamentaux, galvaudant ces nobles termes pour épicer leurs discours ou les rendre convenables. Leur stratégie politique est basée sur la séduction, le pouvoir des médias, la soumission aux sondages, une forme de populisme, la conservation du pouvoir par les puissants tout en entretenant une volontaire léthargie, passivité des masses, en les divertissant par les jeux, les programmes télévisés, en les faisant rêver par l’entretien d’événements people, le star system, l’espérance de gains où chacun a sa chance (loterie et loto), … et l’illusion que le salut est dans l’action effrénée, quel que soit son aboutissement, du moment que « ça bouge ». C’est la société du « zapping » perpétuel.

    Un autre modèle de civilisation a tenté de s’imposer au XXème siècle avec l’échec que l’on connaît matérialisé par la chute du mur de Berlin en 1989 et la période de la Perestroïka en URSS : le modèle socialiste communiste, très dirigiste, prônant l’appropriation des terres et bien de production par l’Etat, avec une centralisation extrême du pouvoir et de la redistribution des revenus. Ce modèle aboutit à un appauvrissement de la population, une déresponsabilisation des citoyens, à la prise de pouvoir par une oligarchie représentant l’Etat et s’octroyant des privilèges, à la dictature.

     

    Il y a donc bien à présent deux modèles de civilisation qui s’affrontent aujourd’hui sur notre planète, dont la concurrence alimentera le combat politique des prochaines décennies, pas seulement en France mais également chez nos voisins européens comme aux Etats-Unis et même dans le reste du monde, remplaçant le traditionnel clivage « Gauche-droite » en France, aujourd’hui dépassé :
    -d’un côté
    le modèle néocapitaliste basé sur des valeurs matérialistes, la loi du plus fort, qui génère des inégalités croissantes,
    -de l’autre
    le modèle démocrate et humaniste, priorisant les valeurs humaines et spirituelles, visant une justice croissante et un développement humain. Sans cependant nier la réalité économique et le contexte de la mondialisation.

     

    Quel moteur pour un modèle alternatif humaniste ?

    On connait le moteur du modèle néocapitaliste : c’est celui de la recherche et de l’accumulation du profit individuel même s’il s’exerce au détriment de l’intérêt général, celui de la loi du plus fort.

    En son temps, comme nous le rappelle Roger-Pol Droit dans un article du Monde d’hier, Aristote nous avait averti sur les dangers de l’Hybris et de la chrématistique.

    Je reprends les définitions (merci Wikipedia) :

    L’
    hybris (aussi écrit ubris, du grec ancien ϐρις / húbris) est une notion grecque que l'on peut traduire par « démesure ». C'est un sentiment violent inspiré par les passions et plus particulièrement, par l’orgueil. Les Grecs lui opposaient la tempérance ou modération (sophrosune).

    La chrématistique (de khréma, la richesse, la possession) est une notion créée par Aristote pour décrire l'état d'esprit de celui qui accumule le capital pour son plaisir. Aristote condamne cette attitude.

    Selon Aristote, l'accumulation de la monnaie pour la monnaie (la "chrématistique" dite "commerciale") est une activité contre nature et qui déshumanise ceux qui s'y livrent : suivant l’exemple de Platon, il condamne ainsi le goût du profit et l'accumulation de richesses. Le commerce substitue l’argent aux biens ; l’usure crée de l’argent à partir de l’argent ; le marchand ne produit rien : tous sont condamnables d'un point de vue philosophique.

    Bien qu'Aristote traite la chrématistique comme un ensemble de ruses et de stratégies d’acquisition des richesses pour permettre un accroissement du pouvoir politique, il la condamnera toujours en tant que telle et donnera une place beaucoup plus importante à l’économie. Sa théorie fut reprise par plusieurs religions et idéologies :

    • L’Eglise catholique tout au long du Moyen-Âge reprend la critique aristotélicienne contre cette conduite économique et la déclare contraire à la religion. De nombreux auteurs estiment que la mise en œuvre de cette doctrine fut un obstacle au développement économique.

    • L’Islam également. On parle même aujourd’hui d’une « finance islamique » (voir mon article sur le sujet) !

    • Karl Marx dans des pages du Capital reprend l'analyse des conséquences sur les personnes de ce qu'il nomme auris sacra fames (maudite soif de l’or) du nom latin donné à cette passion dévorante de l'argent pour l'argent.

    Le moteur de l’autre modèle humaniste doit être un autre moteur que celui du profit, valorisant l'homme au lieu du profit individuel et des valeurs matérielles. C’est facile à dire, moins à réaliser ! Il ne peut se décréter simplement au nom des valeurs morales. Il nécessite de passer par une prise de conscience des citoyens et une compassion naturelle pour l'autre, retrouver un sentiment de fraternité qui prime sur l'égoïsme. C'est très profond. Pour que l'ensemble des citoyens se comportent chacun en privilégiant ces valeurs et votent pour des gouvernants, pour un modèle de société, qui fonctionnera selon la primauté de ces valeurs.

    En attendant, il va falloir composer avec un modèle capitaliste toujours basé sur le profit individuel mais mieux encadré et régulé, et sous contraintes coercitives de respect de la durabilité (de l'environnement notamment), d'une plus grande justice sociale Nord/Sud et entre classes de populations, de principes moraux interdisant au niveau international des excès (rémunérations abusives) et des évictions à la loi (paradis fiscaux).

    Il va falloir contenir l’Hybris en attendant que s’instaure une sophrosune naturelle !

    A méditer ...

     

  • Abdoulatifou ALY sceptique sur le prochain budget

    Aly081020-240.jpgAbdoulatifou ALY, député de Mayotte, est intervenu dans la discussion générale sur le projet de loi de finances 2009 (première partie) au nom des députés du Mouvement Démocrate...

    Monsieur le Président,
    Madame la Ministre,
    Monsieur le Ministre,
    Mes chers Collègues,

    Permettez-moi d’abord d’associer à mon intervention mes collègues du Mouvement Démocrate François BAYROU et Jean LASSALLE.

    Notre débat sur le projet de loi de finances pour 2009 intervient dans un contexte bien précis :

    * C’est la deuxième loi de finances de cette législature ; c’est donc, Madame et Monsieur les Ministres, votre deuxième budget, celui où vos choix politiques commencent à s’inscrire dans la réalité.
    * Ce budget s’inscrit, pour la première fois, dans la démarche pluriannuelle prévue par la réforme constitutionnelle et dont nous saluons le principe, source d’une meilleure lisibilité.
    * Il se situe, enfin et surtout, à un moment de notre histoire économique où, selon les dires de Monsieur le Premier Ministre, « le monde est au bord du gouffre ».


    Ces éléments étant posés, nous avons trois grandes observations à faire sur la première partie relative aux recettes de ce projet de budget :

    1. Votre hypothèse de croissance n’est pas réaliste

    Je le disais, et chacun le sait : nous sommes entrés dans la crise.

    Nous reconnaissons volontiers le bien-fondé de l’action du Président de la République et du gouvernement en la matière ; ce qui nous a amené à appuyer le plan de soutien aux banques, même si nous aurions souhaité une dimension européenne encore plus forte.

    Il n’en reste pas moins que votre projet de budget est, passez-moi l’expression, construit sur du sable : une hypothèse de croissance dont tous les experts économiques s’accordent à dire qu’elle ne sera pas au rendez-vous. Vous prévoyez 1% lorsque les experts prévoient 0,5 %… au mieux ! La question de la sincérité de ce budget est donc posée.

    2. Cet irréalisme a une conséquence : la sous-évaluation du déficit

    En effet, le différentiel entre votre prévision et la réalité qui se dessine a pour résultat une surévaluation des rentrées fiscales d’au moins 5 à 10 milliards d’euros ; ce qui amènera le déficit entre 55 et 60 milliards d’euros en 2009. Nous allons donc entrer dans la zone rouge des critères européens et approcher voire dépasser les 3%.

    Il n’est pas inutile de rappeler ici le partage des responsabilités entre l’ensemble des gouvernements qui se sont succédés depuis le dernier budget voté en équilibre, en  1980. Hélas, vous n’allez pas échapper à cette fatalité.

    3. Dans ce contexte, vos choix fiscaux sont d’autant plus critiquables


    Vous le savez : nous avons exprimé notre désaccord avec votre choix du « paquet fiscal ». Vous soulignez aujourd’hui, pour la regretter, la faiblesse de vos marges de manœuvre. Mais vous les avez vous-même anéanties en faisant le choix d’accorder prioritairement 17 milliards d’euros par an à une catégorie très limitée de nos concitoyens alors qu’il aurait fallu tourner ces crédits vers l’emploi. Vous avez donc commis, selon nous, une erreur économique, doublée d’une erreur sociale.

    Permettez à un parlementaire d’outre-mer, permettez au député de Mayotte, porte-parole d’une France lointaine mais viscéralement attachée à notre triptyque républicain, d’insister sur ce point : l’égalité républicaine, et notamment l’égalité devant l’impôt, la justice sociale, la justice fiscale, le sentiment que les efforts sont partagés équitablement sont des conditions absolues de la confiance de nos concitoyens vis-à-vis de leurs gouvernants, surtout en période de crise.

    Permettez-moi d’ailleurs, toujours en qualité de député de Mayotte, de souligner que cette année 2009 sera l’année d’un choix crucial pour l’avenir de ce territoire. En mars, nos compatriotes mahorais devront se prononcer sur leur avenir institutionnel et la transformation de Mayotte en un département, en un VRAI département, garant de cette égalité républicaine dont je parlais à l’instant. Je vous donne donc rendez-vous dans un an pour la discussion budgétaire d’une France qui, nous l’espérons, comptera alors dans ses rangs un 101e département.

    D’ici là, et pour conclure, nous serons attentifs à ce débat budgétaire pour 2009 et nous ferons des trois éléments que j’ai soulignés (prévision de croissance, déficit et justice fiscale) des critères déterminants de notre position au moment du vote.

  • Logement social, Denis Badré dénonce l'État scizophrène

    Badre.jpgDenis Badré, sénateur MoDem, est intervenu lundi dernier lors d'un débat sur le logement social. Il observe que même quand le foncier existe, nombre d'obstacles s'opposent à la mise en chantier de logement. Il prend l'exemple notamment de l'archéologie préventive. Sur le fond, son argumentation ne vise pas la nécessité d'un examen préalable des vestiges par des spécialistes, mais plutôt les déclarations d'intention qui ne sont pas suivies d'effets et qui au final bloquent tout.

    Les normes de compatibilité pour le logement ne doivent pas aboutir à des blocages parce qu'elles ont été établies pour faire des effets d'annonce, voilà, je crois, le sens de sa déclaration.

    «En dépit de la meilleure volonté du monde, les élus rencontrent souvent les plus grandes difficultés à lancer la construction de logements sociaux, surtout dans des zones sensibles. En tant que maire, j’en sais quelque chose !
    La plupart du temps, l’État est à l’origine de ces difficultés. Il m’est arrivé, un certain nombre de fois, de reprocher au préfet de réclamer la construction de logements tout en m’empêchant d’y procéder. Nous avons affaire à un État schizophrène qui, souvent fort légitimement, doit faire appliquer des lois dont les objectifs sont concurrents les uns des autres.
    Cet amendement, auquel tient beaucoup Daniel Dubois, élu de la Somme, concerne l’archéologie préventive. Notre collègue a noté que, tant dans sa ville d’Amiens que dans son département, riche en vestiges archéologiques, un très grand nombre de projets sont actuellement en attente, parce que les travaux de fouilles n’ont pas été lancés. Disant cela, je ne remets pas en cause la nécessité de ces derniers, mais il faut trouver une juste mesure.
    L’archéologie préventive souffre souvent d’un défaut de financement et d’un manque d’experts très spécialisés. Faute de tels experts et de financements, le temps passe et les projets ne voient pas le jour.
    Par conséquent, notre collègue Daniel Dubois propose que soit fixé un terme au-delà duquel le projet pourra être engagé, quand bien même les travaux de fouilles archéologiques n’auraient pas débuté.
    Je veux bien, madame la ministre, que le manque de foncier constitue un problème majeur. En l’occurrence, il y a du foncier, mais il n’est pas disponible. Il faut donc se donner les moyens de le rendre disponible lorsqu’il existe.
    M.  Repentin déclarait tout à l’heure qu’il fallait faire du « grenello-compatible ». Mais il faut aussi faire de l’agricolo-compatible, du scientifico-compatible et de l’archéo-compatible.
    Madame la ministre, pourriez-vous nous indiquer si la situation évoquée par M. Dubois est strictement locale ou si elle concerne l’ensemble du pays ?
    Le présent amendement a pour objet de mettre un terme à la période pendant laquelle la priorité est donnée à l’archéologie sur le logement social.»

    Denis Badré réagissait ainsi à un amendement du sénateur Nouveau Centre Daniel Dubois sur l'achéologie préventive : l'idée est que si aucune opération de fouilles n'a débuté dans les six mois suivant l'arrêté d'autorisation de fouilles, ce dernier soit levé.

    Pour ma part, je serais plus modéré que ces deux sénateurs, et je les mets en garde : il ne faudrait pas  prendre en otage l'archéologie préventive. Mais en revanche, le fait est que des moyens supplémentaires devraient être donnés à cette branche de l'archéologie afin qu'elle puisse remplir sa mission. Il y va de la conservation de notre patrimoine national. Cela dit, les lois ne doivent en effet pas aboutir à une situation de blocage.

  • Justice et sécurité, la faute de Sarkozy et de Dati

    Je suis vraiment en colère contre le Président et la Garde des Sceaux. Je fais partie des Français qui sont favorables à une politique répressive en matière de délinquance. La répression, c'est bien. J'aime la répression. Vive la répression. Épelons le mot répression : r-é-p-r-e-s-s-i-o-n. Avec un début de billet comme celui-là, j'ai de bonnes chances de rameuter la gôche bien-pensante et assimilés dans un retentissant concert de bêlements outragés.

    Cela dit, j'en veux beaucoup à Sarkozy et Dati parce que leur politique complètement incohérente va discréditer durablement toute forme de politique répressive en France et redonner des couleurs à la gôôôche et à l'idéologie du laisser-faire, laisser-aller et cetera...

    Quand on  mène une politique répressive, on s'en donne les moyens. On ne fait pas l'apologie de l'incarcération sans augmenter considérablement les places en prison, les surveillants et les personnels de justice. On ne se défausse pas sur les juges de ses propres errements en proposant de condamner ceux-ci quand un prévenu mineur s'est suicidé en prison. Le problème n'étant bien sûr pas le jugement, mais l'état de la prison elle-même.

    Paradoxalement, tout en étant favorable à la répression, je fais mienne l'idée de Montesquieu qu'elle n'a pas besoin d'être brutale dès lors qu'elle est systématique. Ce qui fait la force de la justice, c'est la certitude de la sanction, non l'alourdissement des peines.

    De plus, je tends à penser qu'humanité et efficacité tendent à se conjuguer. Non le dévoiement de l'humanité qui se décline sous la forme inadmissible du laxisme généralisé, mais simplement l'humanité efficace qui consiste simplement à donner à chaque condamné une pièce où il sera seul, fût-elle très petite.

    J'ai été très choqué et exaspéré par un jugement récent dont j'ai été témoin : quelqu'un que je connais bien a reçu un coup de couteau dans l" ventre pour avoir cherché à protéger une jeune femme d'une agression. Le croirez-vous ? L'agresseur n'a pris que 18 mois avec sursis ! Dans un premier temps, je suis tenté de cracher sur le juge qui prononce une sentence aussi inadmissible, mais dans un second temps, je me dis que c'est peut-être en désespoir de cause et en raison des consignes qu'il reçoit pour vider les prisons qu'il renonce à enfermer un criminel...

  • Le scanner corporel, au bonheur du voyeur !

    Tiens, encore une nouvelle technologie d'identification dans les aéroports : géniale trouvaille, le scanner corporel. Il y a juste un petit inconvénient. Les appareils en question produisent des images scannées des passagers comme s'ils étaient nus. Pas le moment d'avoir une grosse érection, les mecs, hein ?* On peut tout voir, si une femme a de gros ou de petits seins, et cetera et cetera...

    Bon, il va y avoir une recrudescence de canditatures pour la douane, service des aéroports, avec cette nouvelle technologie...

    Sa technologie consiste à envoyer des rayonnements électromagnétiques qu'on appelle ondes millimétriques capables de percer les tissus...
    Il permet donc de voir à travers les vêtements...et peut détecter tout genre de métaux, céramiques, plastiques, matéiaux chimiques ou explosifs...

    Pour ma part, je ne suis pas trop chaud pour que cela devienne une technique de contrôle obligatoire. Mais, avec quelques aménagements pour au moins masquer les parties intimes, cela pourrait devenir un biais efficace pour permettre des abonnements avec embarquements rapides.

    Et puis cela me paraît en revanche une bonne alternative aux fouilles aux corps, que je juge souvent humiliantes. Donc, à certains égards, cela me paraît plutôt de nature à constituer un progrès, à condition de bien encadrer leur utilisation.

    Il paraît que le procédé répondant au doux nom de Pro Vision serait en phase de test à l'aéoroport de Nice. Tiens, on devrait peut-être en offrir une version miniaturisée à DSK :-)

    * je parie qu'un pénible va encore venir dire à l'hérétique qu'il est beauf et gras...Je confirme, il l'est. Et d'ailleurs, la Kro est encore fraîche au frigo.

     

     

  • Echiquier politique, le flux.

    J'ai en tête une idée que je voulais soumettre à tous les blogueurs, particulièrement auteurs de blogs politiques qui me lisent ou me liront. J'ai remarqué que les blogs politiques se regroupent en réseaux par affinités politiques (flux, réseaux sociaux, par exemple, ou plus simplement blogrolls). Symptomatique, le flux démocrate non-officiel d'Antonin Moulart ou encore les Lefts Blogs sur CoZop (organisés aussi en flux, au demeurant, désormais).

    A plus d'un égard, cette organisation m'attriste. J'ai essayé de créer un flux centriste, proposant aux diverses composantes du centrisme (MoDem, Nouveau Centre, Radicaux de gauche, radicaux valoisiens) d'y participer, mais, ce flux n'a pas pris et est demeuré minoritaire. A vrai dire, je pense, au final, que la méthode n'est pas bonne.

    Ce qui est intéressant, en réalité, c'est le débat, et le débat qui implique tout l'échiquier politique. Aussi, il m'est venu une idée : créer un flux ouvert à toutes les forces politiques sans exception aucune, extrême-gauche et extrême-droite incluses. Ces dernières existent, elles ont donc vocation à participer au débat.

    Bien sûr, ce flux provoquera certainement des oppostions frontales, particulièrement sur les idées et les opinions. Toutefois, pour éviter qu'il ne dégénère, je souhaite le doter d'une courte charte éthique :

    - s'engager à respecter la législation française à propos du droit applicable sur Internet

    - respecter l'anonymat ou le désir d'anonymat des blogueurs (cela en agace certains, mais beaucoup de blogueurs préfèrent dissocier vie privée et/ou professionnelle d'un côté et activité politique de l'autre)

    - afficher le flux l'Échiquier sur son blog

    En dehors de ces points, tout est permis. J'ai créé le flux, et suis tout prêt à y accueillir tout blogueur politique qui en fera la demande et s'engagera à en respecter la charte éthique.

    Voici le code javascript à ajouter sur la page d'accueil du site :

    <script type="text/javascript" src="http://www.google.fr/reader/ui/publisher-fr.js"></script>
    <script type="text/javascript" src="http://www.google.fr/reader/public/javascript/user/17390787627019178077/label/L'Échiquier?n=5&callback=GRC_p(%7Bc%3A%22green%22%2Ct%3A%22%5C%22L'%5CxC9chiquier%5C%22%20via%20Heretic%22%2Cs%3A%22false%22%2Cb%3A%22false%22%7D)%3Bnew%20GRC"></script>

     

    EDIt : j'ai modifié le script pour ne pas avoir une horreur à l'affichage de l'origine du flux