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L'Hérétique (Démocratie et hérésie économique) - Page 262

  • MoDem addiction...

    Peste soit des filtres hautetfort : il a suffit que je colle le mot poker dans mon titre pour que leur robot (ou pire, un de leurs administrateurs) s'imagine que j'étais devenu un affreux opérateur de jeux en ligne.Donc, non, Mesdames et Messieurs les administrateurs/administratrices, ou bien tas de feraille de robot incompétent, il ne s'agit pas d'une invitation à venir dépenser son fric sur mon blog à condition de sortir la quinte floche au moment où il le faut, mais bien au contraire, de lutter contre l'addiction générée par les jeux de hasard (et la dette). Et pour ceux qui lisent le titre en se demandant ce que je raconte, oui, je suis addict au MoDem. Et alors ? j'ai le droit, non ?

    Je recopie mon article donc ici :

    About.jpgOn aime les jeux de hasard, dans notre pays. A chacun son pari. Pour certains, c'est la com et l'emprunt y, mais d'autres,  voient en plus petitet  se contentent de machines à sous et de coups de poker.
    Au MoDem, cela inquiète. Les coups de com et les emprunts sans cash flow pour en rembourser un traître centime, Bayrou a mis en garde contre depuis un moment. Mais outre les afficionados de la dette, il y a aussi ceux des jeux de hasard, et leur détresse n'a pas laissé insensible Nicolas About, sénateur MoDem (et actuel candidat à la présidence de l'Union Centriste au Sénat, au fait).

    Mais, le mieux, c'est de le laisser exposer ce qui l'a amené à proposer un projet de loi afin de prévenir l'addiction à la dette aux jeux de hasard.


    Mesdames, Messieurs,

    Dans le débat qui s'est ouvert suite à la décision du Gouvernement français d'ouvrir le marché des jeux de hasard en ligne, la question de l'addiction a été soulevée comme l'un des problèmes majeurs qu'il était nécessaire de traiter en priorité.

    Témoignent de ce souci les nombreuses questions parlementaires sur les intentions du Gouvernement afin de circonscrire le problème dans un contexte de multiplication de l'offre de jeu. Les réponses du Gouvernement expriment l'absence ou la faiblesse de données scientifiques disponibles à ce sujet.

    Cependant, depuis que le débat s'est ouvert, le rapport d'information de la sénatrice Anne-Marie Payet sur le phénomène addictif, ainsi que le rapport de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), « Jeux de hasard et d'argent : contexte et addiction », ont permis une meilleure compréhension du sujet.

    L'INSERM évalue dans son rapport de manière générale le jeu problématique à 1 à 2 % de la population. Ce rapport recommande cependant au Gouvernement l'organisation d'une enquête d'ampleur nationale afin d'obtenir des chiffres exacts.

    En attendant les résultats de cette enquête, il est important d'appliquer un principe de précaution devant la multiplication imminente de l'offre de jeu par tout canal, et de mettre d'ores et déjà en place des mesures permettant non seulement la prévention du jeu pathologique, mais également l'aide aux joueurs dans une situation d'addiction.

    Il est important que ces mesures de prévention et d'aide au joueur deviennent une responsabilité commune pour tous les opérateurs de jeux de hasard, que ceux-ci aient une présence physique ou en ligne, qu'ils soient des monopoles d'État ou des sociétés privées (y compris les casinos, la Française des jeux et le Pari mutuel urbain).

    Il existe quelques dispositions législatives sur la prévention contre le jeu pathologique, qui ne sont pas appliquées de façon systématique à tous les opérateurs, mais aucune ne prévoit de mesures d'aide au joueur. Tous les opérateurs doivent se doter d'un dispositif efficient de prévention et d'aide 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 pour les joueurs dépendants.

    Il doit être imposé à tous les opérateurs de jeux de hasard de prendre des mesures de prévention, mais, surtout, des mesures d'assistance.

    Si le projet de loi sur l'ouverture du marché des jeux en ligne prévoit des mesures de prévention en ses articles 20 et 21, nul dispositif législatif n'impose aux opérateurs de pourvoir aux besoins des joueurs une fois que ceux-ci sont dépendants.

    Ainsi le rapport de l'INSERM prévoit-il qu' «il importe de développer plusieurs lieux de repérage et de prise en charge de joueurs à problème ». Le repérage de ces joueurs à problèmes peut avoir lieu par le biais de plateformes téléphoniques ou de sites web au travers desquels des conseillers sont disponibles 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Cette méthode figure dans les recommandations de l'INSERM aux fins de contrôler « les manifestations du jeu pathologique ou au moins du jeu problématique ».

    Cette proposition de loi a pour objet de combler un vide législatif car elle s'inscrit dans un souci de traiter le jeu problématique en aval, une fois le joueur conscient des problèmes que le jeu pourrait provoquer en lui ou même déjà totalement submergé par son addiction.

    Il est urgent d'imposer une obligation qui est jusqu'à présent absente de tout texte de loi ou même de toute recommandation à l'égard des opérateurs. Les opérateurs doivent prendre conscience qu'un joueur n'est pas un consommateur comme les autres et qu'un suivi s'impose pour les plus fragiles d'entre eux.

    Dès lors, un dispositif d'aide en permanence doit être mis en place. Ce dispositif doit être disponible à tout moment pour les joueurs. Cette assistance sera fournie par des équipes de conseillers spécialisés qui peuvent écouter, conseiller et orienter, le cas échéant, le joueur vers des structures médicalisées adaptées. Ces conseillers doivent pouvoir être joignables gratuitement, par tous moyens (téléphone, internet, courrier...). Ce dispositif sera homologué par une autorité composée d'experts en matière d'addiction au jeu. Enfin, tous les opérateurs de jeu de hasard devront recourir à ce service obligatoire, à leurs frais, et en informer les joueurs
    .

    Je souscris à l'exposé des motifs, pour ma part. Bien sûr, il faut reconnaître la dépendance aux jeux de hasard comme une authentique addiction, mais les travaux effectués par l'INSERM et par Véronique Fayet, sénatrice MoDem, vont en ce sens. Du coup, notre aimable sénateur a fait une proposition de loi qui me paraît de bon sens. La voici :

     

    PROPOSITION DE LOI

    Article 1er

    Est un opérateur de jeu de hasard toute personne physique ou morale qui offre au public français un jeu, payant ou gratuit, où le hasard prédomine sur l'habileté et les combinaisons de l'intelligence, à travers un point de vente physique sur le territoire national ou par tout moyen de communication au public français.

    Article 2

    Tout opérateur de jeu doit mettre en place des mesures de prévention des phénomènes d'addiction et d'assistance au joueur.

    Les mesures de prévention se feront par tous moyens adaptés au jeu concerné.

    Tout opérateur met à disposition des joueurs un dispositif d'assistance disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Ce dispositif est homologué par un comité d'experts, rattaché au ministère chargé de la santé. La composition et le mode de fonctionnement de ce comité seront fixés par décret.

    Le comité d'experts aura également pour mission de formuler des recommandations sur les mesures de prévention des phénomènes d'addiction les mieux adaptées aux différents jeux de hasard offerts au public français.

    Le comité d'experts publiera un rapport d'activité annuel, qui sera remis au ministre chargé de la santé
    .

    Article 3

    Le fait de proposer au public français un jeu de hasard, au sens de l'article 1er, sans mettre à disposition des joueurs des mesures de prévention et d'assistance visées à l'article 2 est puni de 30 000 € d'amende
    .

    Simple, mais efficace...

  • Gadin du MoDem, Home n'y est pour rien.

    Allez, rendons un service à mon mouvement afin qu'il ne s'égare pas. J'entends sur la Toile, mais aussi dans les propos de plusieurs responsables du MoDem, en particulier de Bayrou, que le film Home serait l'un des principaux responsables de notre revers.

    Désolé, mais c'est faux. J'ai lu un petit entrefilet il y a deux semaines, dans le Canard Enchaîné, qui observait qu'un sondage Ipsos nous donnant à 10% à peine avait été réalisé le vendredi soir : un première partie de l'échantillon avait été testée AVANT la projection du film, et la seconde partie, APRES la projection. Résulats des courses ? Sondages IDENTIQUES, avant, et après...

    Les Français ne se sont donc pas décidés sur la seule foi d'un film. En revanche, si nous avions mis en avant nos têtes de liste vertes ainsi que notre programme dont l'une des pierres angulaires est le développement durable, nous aurions certainement convaincu davantage. Corollairement à ce que je viens de dire, le film n'a pas décidé davantage les électeurs des Verts à voter pour eux.

    J'avais observé, plus de trois semaines avant le scrutin, que 50% de nos deux électorats n'était pas sûr de son choix et invité alors à la prudence. Nous étions sur un toboggan. Il fallait y prendre garde.

    Si on veut travailler sérieusement, il faut repartir sur des bases fiables et cesser de trouver des bouc-émissaires toujours à l'extérieur.

  • N.. de D..., Arthuis m'a piqué l'Alliance Centriste !

    Eh ! Oh ! Au voleur ! L'Alliance Centriste, c'est moi qui ai inventé le concept (et créé le widget, au passage) ! Damnation ! J'aurais du déposer le copyright ! Vous ne me croyez pas ? la preuve ici ! En fait, j'avais eu exactement la même intention qu'Arthuis : tenter de rassembler la famille centriste, mais, en revanche, pas dans un parti mais plutôt une association relativement flexible. Je ne veux pas déprimer Arthuis, mais si son alliance connaît le même sort que la mienne, elle n'ira pas loin. Ce n'est pas comme le Cid qui explique au roi :

    Nous partîmes cinq cents ; mais par un prompt renfort,
    Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port

    Parce que là, primo, nous ne sommes pas partis à cinq cent, mais à 5 ou 6, nous avons eu au maximum 8 inscrits et secondo nous n'arrivâmes jamais au port : nous ne sommes plus que deux...Bob et moi...Heureusement qu'on n'a pas voulu faire nos Rodrigue, n'est-ce pas ?On parlerait tous maure, sinon, à l'heure actuelle...

    En tout cas, pas trace de site de ce nom sur la Toile, pour l'instant, mais j'ai peut-être mal cherché.

  • Michael Jackson a failli tuer Google !

    La disparition brutale de Michael Jackson est sur tous les écrans et sur les lèvres de nombreux fans, mais il s'en est fallu de peu qu'il y ait une victime collatérale non moins fameuse.

    Quand le décès a été annoncé, les administrateurs de Google ont cru que tous leurs serveurs étaient victimes d'une attaque massive. Du coup ils se sont méfiés et voici ce qu'on a pu lire dans un premier temps comme réponse à la requête "michael jackson" :

    Nous sommes désolés... ... Votre requête ressemble étrangement à des requêtes automatisées provenant d'un virus informatique ou d'une application de type spyware. Nous devons protéger avant tout nos utilisateurs et ne pouvons traiter votre requête pour l'instant.

    Cela leur semblait bizarre de recevoir autant de requêtes similaires en un même instant.

    L'économie de la mort, quant à elle, est prospère : les ventes de disques estampillés Michael Jackson ont explosé à peu près autant que les requêtes sur google.  Le Bal tragique de Los Angelès aura rapporté gros. On frise la rupture de stock chez les discaires. Si ça ne payait pas cash sur Amazon, on aurait pu croire aussi à une attaque sur le serveur, là-bas... Il y en a au moins un qui ne viendra pas piquer le dernier album de leur star préférée aux fans...

  • MoDem : Article Agriculture

    Rien de mieux, pour illustrer une idée, que de passer à la pratique. J'ai donc choisi de traiter l'item agriculture. J'ai comparé attentivement le programme de Bayrou de 2007, ce qui a été dit lors de la convention thématique Europe et le discours de clôture de Bayrou . Je suis allé aussi jeter un oeil sur les propositions de la commission thématique europe sur l'agriculture. Enfin, dernier lieu d'enquête, j'ai visité le blog de Corinne Lepage, tags agro-carburants et agriculture biologique. J'ai parcouru brièvement le forum des commissions démocrates catégorie agriculture pour voir ce qu'il s'y disait. Cet article ne prétend pas à l'exhaustivité et il manque encore beaucoup de sources, mais il a le mérite de faire un point.

    Situation de l'Agriculture

    Chute du revenu, chute du nombre des exploitations, chute de l’image des agriculteurs dans l’opinion, chute de l’image de l’agriculture auprès des agriculteurs eux-mêmes.

    Les agriculteurs se vivaient comme des indépendants, des entrepreneurs, et comme les meilleurs et les plus proches amis de la nature. Ils ont subi, en quelques années, une double dévalorisation : passer du statut d’indépendants au statut de dépendants, en raison de l’obligation dans laquelle ils ont été mis de dépendre des aides publiques ; [...]. Pendant des siècles, c’était les agriculteurs qui, aux yeux de leur entourage, de leurs concitoyens, étaient censés le mieux connaître et le mieux défendre la nature. Aujourd'hui, les agriculteurs ont le sentiment, pas seulement le sentiment d’ailleurs, ils savent qu'ils sont souvent mis en accusation, comme étant ceux qui ne connaîtraient pas et qui ne défendraient pas la nature. Passer du statut de défenseurs de la nature, de l'ordre naturel, au statut d'accusés d’être ceux qui ne respectent pas l'ordre naturel, c'est extrêmement douloureux pour le monde agricole.

    Subventions à l'agriculture

    Les "subventions" sont en réalité des compensations, destinées à offrir artificiellement aux consommateurs les prix de plus en plus bas pour les produits agricoles. D’autre part, les règles de l’agriculture raisonnée ont fait baisser considérablement, par exemple, l’utilisation d’engrais azotés et de produits phytosanitaires.

    Production et producteurs agricoles

    lorsque l'on parle de politique agricole, on ne doit pas se contenter de parler de production agricole. Une politique agricole, c'est une politique qui pose la question de la production et des producteurs. Nous avons à poser la question des productions agricoles et celle des paysans.

    Le but que nous nous fixons, c'est celui d'arrêter de voir le tissu agricole se défaire, se déliter et se dissoudre, pour défendre en effet un nombre de paysans et d'exploitations familiales suffisantes pour que la culture agricole de la France subsiste. Car si on laisse disparaître le nombre suffisant d'exploitations agricoles, alors on va avoir une conséquence, celle de créer de l'irréversible.

    On ne peut plus revenir en arrière lorsque les exploitations ont disparu, parce qu’en même temps que les exploitations disparaissent, ce qui disparaît aussi c’est un savoir-faire, une culture, une présence, des habitudes, des gestes, des savoir-faire, dans la société, la commune dans laquelle on vit
    .

    Régulation et tissu agricole

    Nous avons à défendre les exploitants et les exploitations autant que les productions. C'est la raison pour laquelle l’enjeu mondial est un enjeu de tissu agricole. Alors, nous nous prononçons clairement pour une orientation, la seule défendable :  l'organisation des marchés et non pas l'abandon aux marchés.

    La voie d'avenir, c'est de défendre un grand marché d'agriculteurs avec des prix garantis aux paysans. Pour cela, il faut organiser les marchés en trouvant des débouchés, par exemple pour les céréales.

    Une organisation de la production agricole mondiale et la régulation de l’offre sans chute de prix paraissent désormais possibles : grâce aux biocarburants, à l’utilisation de la biomasse, à l’agrochimie. Bientôt, on pourra produire de l’ énergie, renouvelable et peu polluante, à partir des productions végétales. Dans le même temps, à moyen terme, les besoins alimentaires de la population mondiale seront comblés.

    Les idées que l'on propose très brièvement sont : de promouvoir, à l’image de ce qui avait été constitué dans les années 70 pour la finance avec le système monétaire international, une sorte de fluctuation des prix agricoles que l'on tolère au sein d'un seuil plancher et plafond, défini par consensus international et par grandes zones homogènes.

    Dès que les prix dépassent ces seuils planchers ou plafonds, il y a possibilité de mettre en place des mécanismes de régulation sur les marchés physiques par des opérations de stockage, déstockage, mais également des opérations sur les marchés à terme par justement des actions gouvernementales ou des actions privées et après, mettre en place également un conseil de sécurité alimentaire mondial chargé d'évaluer la nécessité et le moment opportun pour réguler au mieux les marchés agricoles internationaux .

    Bio-carburants

    On peut, on doit  organiser un système mettant en « symétrie » le pollueur-payeur et le protecteur-indemnisé, renforcer la politique de soutien à la production de biocarburants, et fortement impulser les politiques de recherche française et européenne dans le domaine des biomatériaux, des biotechnologies, du génome. »

    Tous les biocarburants ne sont pas à considérer de la même manière. La biomasse d'origine forestière, qui peut être utilisée directement ou transformée en carburant liquide ne présente  pas les inconvénients des agro-carburants qui génèrent de la déforestation et au contraire permet de valoriser les sous-produits d’une gestion durable des forêts. Les biocarburants dits de la deuxième génération qui utilisent la partie non alimentaire de la plante et permettent une double utilisation, alimentaire et énergétique, de la plante sont également intéressants. Dans une moindre mesure, les huiles végétales brutes utilisées directement par leurs producteurs pour des usages agricoles peuvent présenter un intérêt.

    Il est indispensable de trouver de nouveaux modes de rémunération pour les services qui sont rendus par la nature, en particulier en matière de lutte contre le changement climatique. Cela signifie non seulement rémunérer les services rendus par les forêts qu'il s'agisse d'éviter la déforestation ou de reforester, mais également de rémunérer les agriculteurs dont les pratiques permettront de stocker le carbone ou de réduire les émissions de gaz à effet de serre y compris en réduisant l'usage des phytosanitaires. Alors, les produits issus de l'agriculture ou de la forêt et utilisés comme des carburants pourront vraiment avoir le titre de biocarburants

    PAC

    Nous proposons de conditionner les aides PAC en fonction de critères sociaux et environnementaux : la création d’emploi et la soutenabilité de l’agriculture pratiquée.
    Les propositions d’éco-conditionnalité sont les suivantes :
    - Conditionner les aides PAC en fonction du nombre d’actifs sur l’exploitation : plus il y a d’actifs (salariés ou gérants), plus il y a d’aides. Et réciproquement. Selon un rapport entre le nombre d'actifs sur l'exploitation et la taille de l'exploitation, afin de ne pas pénaliser les petites exploitations.
    - Conditionner les aides PAC à l’effort de diversité de production (de manière à éviter la monoculture des céréaliers annoncée par la réforme Barnier : vu la réduction des aides, la tendance sera de ne produire que la céréale la plus rentable à l’échelle du commerce international, le blé) : plus il y a de rotation de cultures et des productions diversifiées, plus il y a d’aides. L’objectif est d’une part l’autonomie alimentaire, mais aussi la protection des sols, qui sont parfois abîmés par les monocultures intensives, pour un retour « forcé » vers une agriculture agronomique.
    - Conditionner les aides à la moindre utilisation d’intrants : préservation de la santé publique, des sols et des eaux en privilégiant l’utilisation de méthodes agronomiques adaptées. On peut ici aussi appliquer une TVA diversifiée, en fonction du lieu de départ des intrants, de leur nocivité ou non
    .

    Il y a à l'évidence moyen de faire mieux que cette synthèse. Certains points sont sans doute trop précis, d'autres pas assez. Je n'ai pas encore lu le livre de Corinne Lepage, Vivre autrement, pour en intégrer certains aspects à l'article. Mais, il faut bien songer que cet article a vocation à être un article de wiki, donc susceptible d'être modifié et amélioré. Je l'ai écrit juste pour donner une idée de la méthode que j'envisageais. Je n'ai pas encore pioché dans les travaux des sénateurs non plus, mais je compte bien m'y référer par la suite.

  • Hymne à Firefox

    Le 09 février 2004 naissait un logiciel dont la réputation allait se répandre sur la planète comme un traînée de poudre : Firefox (version 0.8). En réalité, son vénérable ancêtre, presque semblable en tous points,  Firebird avait vu le jour en mai 2003.

    Le 10 février 2004, César Borgia alias l'hérétique, qui n'avait pas encore ouvert de blogue mais oeuvrait déjà sur la Toile, notamment sur quelques newsgroups, balançait à la poubelle sa pourriture de m....censuré de ***##$! d' Internet Explorer qui venait de faire planter une énième fois son système d'exploitation, puisque Microsoft avait eu la riche mais fort malheureuse idée d'intégrer Internet Explorer à ses Operating System, et ce de longue date (option qui n'a toujours pas été remise en question jusqu'à nos jours au demeurant).

    Une ère nouvelle s'ouvrait alors pour César Borgia. Il allait désormais pouvoir naviguer sur la Toile et planter son navigateur sans devoir reformater son disque dur peu de temps après. Il allait pouvoir explorer les profondeurs infinies de l'espace électronique sans ramasser tout ce qu'elles comptaient comme s.....rie de p....n de m.... de censuré de ***##$! de virus.

    Firefox allait s'améliorer toujours plus, rendant peu à peu caduc l'archaïque Internet Explorer. Il devenait également enfin possible de démarrer un navigateur sans devoir racheter trois barrettes de mémoire vive ou mobiliser 70% des ressources système de sa babasse.

    Tristan Nitot, fidèle entre les fidèles du culte du renard argenté, a récemment prononcé un longue homélie devant un parterre de fidèles ébahis, annonçant la venue prochaine du Messie. (prononcez avec moi la formule rituelle : Mozannah au plus haut des cieux, Mozilla est mon Totem)

    « Alors, au final, la bête fut vaincue et les infidèles se réjouirent. Mais tout n’était pas perdu, car des cendres s’éleva un majestueux oiseau. L’oiseau scruta les infidèles et lança sur eux le feu et le tonnerre. Dès lors que la bête fut réincarnée et sa puissance renouvelée, les disciples de Mammon se tapirent dans l’horreur. (d’après Le Livre de Mozilla 7:15) »

    « Mammon s'était endormi. Et la bête réincarnée se répandit sur la terre et son nombre se fit légion. Et ils parlèrent au Temps et ils firent l'offrande de leur moisson au feu, avec la ruse des renards. Et ils bâtirent un nouveau monde à leur image comme le promettaient les paroles sacrées, et ils parlèrent de la bête avec leurs enfants. Lorsque Mammon se réveilla, voilà ! ce n'était plus rien qu'un disciple. (d’après Le Livre de Mozilla 11:9) »

  • Impact des blogues politiques

    J'ai parcouru la note de Frednetick qui exprime sa perplexité, voire son scepticisme quant  à l'impact réel des blogs politiques. Il y évoque notamment l'effort des blogues pour se structurer en réseau afin d'améliorer leur visibilité. Il cite ainsi les Kiwis, LHC, les Left Blogs et...l'Échiquier. Curieusement, il omet le flux de la blogosphère MoDem alors qu'il regroupe 298 blogues. A vrai dire, les réseaux qu'il cite répondent à des logiques fort différentes. Les Kiwis ont une charte éthique qui exclut tous les extrêmes et revendiquent ostensiblement un label de qualité. Ils ne cherchent pas à s'étendre mais à recruter des membres triés sur le volet. Les Left Blogs sont reliés par une appartenance politique, alors que les LHC sont en théorie liés par une philosophie commune. Quant à l'Échiquier, c'est un simple flux ouvert à tous vents sans blog de référence et avec une charte éthique minimale.

    Frednetick table sur l'absence de notoriété des blogues politiques pour établir leur influence plus précisément, et pour lui, le verdict est sans appel : ils sont fréquentés par un public d'experts, de gens engagés et de blogueurs, qui se contentent de vagabonder d'un blogue à l'autre.

    Comment expliquer, dans ce cas, certains scores de fréquentation qui font de certains blogues les égaux de certains magazines de presse ?

    Alain Lambert, plus de 100 000 visiteurs uniques par mois, Koz dont on dit que les abonnés se comptent en milliers, Le blog de Christophe Ginisty qui oscille entre 15 et 25 000 visiteurs uniques par mois, et d'autres encore qui doivent certainement réaliser des scores conséquents. Je sais que le blog Partageons mon avis dépasse souvent les 10 000 visiteurs uniques (voire plus), c'est parfois le cas de l'hérétique, mon blog, qui faisait un peu plus de 12 000 visiteurs uniques le mois dernier et pourrait dépasser  la barre des 13 000 ce mois-ci (franchie une première fois en janvier dernier).

    Assurément, ces blogues peuvent partager des lecteurs, mais ils ont vraisemblablement des publics assez différents. J'imagine donc assez aisément que le nombre de lecteurs de la blogosphère politique est donc plus important que ne le pense Frednetick. Cela signifie-t-il qu'ils ont pour autant du poids ? Sans doute, à n'en pas douter, auprès des journalistes qui y trouvent certainement de nouvelles sources d'information et d'inspiration. Quant au grand public, il faut distinguer celui qui s'informe sur la Toile de celui qui privilégie d'autres médias. or, un sondage récent établissait que 62% des électeurs qui avaient voté lors des dernières élections européennes s'étaient informés sur la Toile. Certes, bien peu connaissent les noms des blogues, mais il est envisageable, en revanche, qu'ils aient eu accès à des analyses ou des informations véhiculées par les blogues politiques. Être présent sur la Toile n'apporte peut-être pas de valeur ajoutée, mais en être absent retranche à n'en pas douter de la valeur. C'est bien pour cela que tous les partis politiques essaient de "tenir des positions" sur la Toile.

    In fine, sans verser dans l'outrecuidance et l'arrogance, on peut supposer une influence raisonnable des blogs politiques, surtout quand ils agissent en meute. Loin d' être prépondérante, elle n'en est pas pour autant marginale.

  • Sarkozy, la folie de l'emprunt

    Je n'avais pas eu encore le temps de m'occuper de la dernière idée de Nicolas Sarkozy, mais en réalité, je suis catastrophé par le principe d'un emprunt de grande ampleur alors que la France a une dette de 1200 milliards d'euros, rembourse déjà 50 milliards d'euros et emprunte 250 milliards d'euros par an. J'aurais à la rigueur pu être favorable à un grand emprunt européen solidaire, comme le préconaisaient François Bayrou et le MoDem, mais un emprunt national dans un tel contexte, par les temps qui courent, c'est de la folie furieuse. Qu'est-ce qu'ils attendent, Gilles Carrez, Charles de Courson, Didier Migaud et Alain Lambert que j'ai connus plus pugnaces et soucieux de notre endettement pour ruer dans les brancards. Il me fait rire Copé, à expliquer que les warnings sont allumés ! Ah bon ? Ah, il le croit vraiment ?  Ah bon. Sur les marchés, un tel emprunt coûterait un taux de 2.5 à 4.5% par an. Pour appâter le chaland national, il va falloir rémunérer au-dessus de 4.5% par an. Je n'invente rien, la plupart des journalistes et des économistes en on fait l'observation.

    Nous empruntons pour financer nos déficits. Ce n'est plus possible de fonctionner comme cela. Revoyons la fiscalité, de concert avec les Français ainsi que nos dépenses. Il n'y a vraiment pas d'autres solutions. Et, Monsieur le Président, de grâce, cessez d'annoncer des gratuités par ci et par là à tour de bras.

    Les gagnants des élections de 2012 vont hériter d'une situation explosive. Nous autres Français, croyons ne pas pouvoir subir le sort de l'Argentine, dans la période 1998-2002 avec un point d'orgue en 2001 (cessation de paiement de sa dette extérieure, ce qui s'était produit en 2001 et risque de se reproduire en 2009). Mais nous y courons en sprintant. On pourrait bien un jour se retrouver avec un Carlos Menem dans les années 90 déclarant : « l'État fédéral ne devra plus s'occuper que de la justice, de l'éducation, de la santé, de la sécurité et des relations internationales. » Ça ferait très très mal...et ça va nous arriver, je le pressens. Nous ne pouvons plus augmenter notre dette. Les députés UMP doivent faire preuve de responsabilité et refuser ce plan. Le Nouveau Centre qui se réclame du programme présidentiel de François Bayrou ne peut pas voter une telle mesure sans se renier complètement. Et on ne peut pas envisager une quelconque forme d'emprunt sans avoir préalablement remis à plat toutes nos dépenses et toutes nos recettes.

  • Moi, je prends la défense de Michel Mercier

    Je viens de lire plusieurs billets successifs limite haineux à l'égard de Michel Mercier, l'ex-trésorier du MoDem. Par exemple, Dan le compare à un rat qui quitte le navire, Unhuman estime que c'est un opportuniste, et à gauche, certains y voient la fin du MoDem. C'est là rendre bien mauvaise justice à Michel Mercier. Michel Mercier est un centriste pragmatique, un démocrate-chrétien matois, orienté globalement à droite, mais pas sectaire. Il a divergé de Bayrou à partir du moment où l'opposition de Bayrou à Sarkozy est devenue radicale. Mais, par amitié pour François Bayrou, il est demeuré avec lui, et ce, même après la claque (méritée, il est vrai) de Lyon, par laquelle Bayrou avait désavoué publiquement et sans autre forme de procès ses décisions de responsable régional en termes d'alliances, pour les municipales. Il en a d'ailleurs tiré les conséquences en démissionnant de la présidence départementale du MoDem. Mais, c'est à lui que l'on doit la conservation du groupe centriste et le rattachement de beaucoup de sénateurs au groupe MoDem, nous assurant ainsi des subsides, le soutien ponctuel à certaines prises de position de nos sénateurs et un temps de parole conséquent lors des Européennes.

    Aujourd'hui, il part, et il part dignement, sans insultes, sans injures, sans tambour ni trompettes après s'être mis d'accord avec François pour que tout se passe au mieux. Moi, je trouve que c'est super. J'aime la politique qui se déroule de cette manière et non à coups d'invectives. Je comprends, évidemment, qu'il ne pouvait pas rester plus longtemps avec nous avec de telles divergences stratégiques. J'espère simplement qu'on se retrouvera ensemble en 2012 si Bayrou se présente aux présidentielles.

    Michel Mercier sera ministre de l'espace rural et de l'aménagement du territoire. Je suis sur qu'il sera un très bon ministre. J'ai lu ses rapports sénatoriaux, notamment sur les collectivités territoriales, qui sont souvent empreints de bon sens et de recommandations avisées. J'aurais évidemment préféré qu'il reste avec nous, mais pour moi, je me sépare de lui, et d'autres avec moi, je pense, bons amis. Je lui shouahite, in fine, bien du courage avec Nicolas Sarkozy qu'il va découvrir. Je sais qu'il sait arrondir les angles, notre ex-trésorier, mais je crains qu'il découvre assez vite que certaines lois mathématiques ne sont pas contournables...

    Alors, bonne chance tout de même, Monsieur le Ministre !

  • Le gnouf et la matraque pour les bandes violentes, oui mais...

    J'ai suivi avec attention la proposition de loi du Motodidacte sur la délinquance en bandes. Je ne peux pas être contre alors que je considère depuis longtemps que la délinquance se nourrit largement de l'impunité des seconds couteaux. Tant que l'on ne punira pas avec sévérité les complices, même passifs, on favorisera l'omerta.

    La question que je me pose, c'est de déterminer s'il n'existe pas déjà des dispositions dans nos lois actuelles permettant tout cela. Et puis surtout, on peut voter toutes les lois du monde, si on ne se donne pas les moyens de les faire appliquer, elles ne servent pas à grand chose.

    Je rappelle les principales dispositions du texte :

    Article 1er
    Création d'une nouvelle incrimination (punie de 3 ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende) réprimant de façon spécifique la participation à une bande ayant l'intention de commettre des violences.

    Article 2
    Extension du délit de participation délictueuse à un attroupement en étant porteur d'une arme (3 à 5 ans de prison et 45 000 à 75 000 euros d'amende) à la personne qui, sans être elle-même porteuse d'une arme, participe volontairement à un attroupement où une ou plusieurs personnes portent des armes de manière apparente.

    Article 3
    Instauration d'une circonstance aggravante nouvelle lorsque certaines violences sont commises par des personnes dissimulant volontairement leur visage (par exemple à l'aide de cagoules) afin d'éviter d'être identifiées.

    Article 4
    Modalités selon lesquelles les arrestations lors des opérations de maintien de l'ordre peuvent faire l'objet d'un enregistrement audiovisuel par les services de police judiciaire. La diffusion de ces enregistrements fait l'objet d'une nouvelle incrimination (1 an de prison et 15 000 euros d'amende).

    Article 5
    Instauration d'une circonstance aggravante lorsque des atteintes aux personnes sont commises  en raison de leurs fonctions  sur les enseignants ou les personnels travaillant dans les établissements d'enseignement scolaire. Protection spécifique de leurs proches.

    Article 6
    Instauration d'une circonstance aggravante lorsque des vols et des extorsions sont commis dans les écoles ou à proximité.

    Article 7
    Création d'une nouvelle incrimination réprimant de façon spécifique les intrusions dans un établissement scolaire (1 an de prison et 7 500 euros d'amende). Aggravation de la peine lorsque le délit est commis en réunion (3 ans de prison et 45 000 euros d'amende), par une personne porteuse d'une arme (5 ans de prison et 75 000 euros d'amende) et ou par plusieurs personnes dont l'une au moins est porteuse d'une arme (7 ans de prison et 100 000 euros d'amende). Instauration de peines complémentaires (travail d'intérêt général, interdiction des droits civiques, confiscation et interdiction de port d'arme, interdiction de séjour ou du territoire français).

    Tout cela est bien beau, in fine, mais j'ai du mal à m'ôter de la tête qu'il y a là avant toutes choses une opération de com davantage qu'une véritable volonté de se doter des moyens nécessaires pour lutter contre la délinquance. La véritable nouveauté, évidemment, c'est l'appartenance à la bande, mais il faut comprendre aussi qu'aujourd'hui, il y a un croisement dangereux entre la bande ordinaire et la bande délinquante. J'entends pas là, et c'est un fait reconnu par les sociologues, que la bande ordinaire franchit occasionnellement la ligne rouge qui la sépare de la bande délinquante. Ce fait est relativement récent. Jusqu'alors on pouvait distinguer clairement la bande de jeunes, de copains, et la bande de délinquants. Aujourd'hui, la séparation n'est plus aussi nette, particulièrement dans les quartiers difficiles.

    Il y a un dernier point, enfin, qui me laisse sceptique : en 7 ans, on en est à la douzième loi sur la sécurité (ou treizième, je ne suis plus sûr de mon chiffre) et ce que je constate, c'est qu'elles n'ont manifestement pas été efficaces... Il y a donc un problème de fond que l'on traîne et qui n'est toujours pas réglé de loi en loi. Il va bien falloir tôt ou tard se pencher dessus...