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L'Hérétique (Démocratie et hérésie économique) - Page 261

  • Olivennes, le Monsieur Propre d'Internet

    egout-olivennes.jpgTiens, je vais installer un tout à l'égoût sur mon blog, moi :-) Eh, oui, il paraît, selon le bon Docteur Olivennes, qu'il déborderait de merde. Un petit tour dans les coulisses de l'ami Juan m'a appris que notre Monsieur Propre voit en Internet le tout à l'égoût de la démocratie. Alors du coup, j'ai décidé de faire quelques travaux chez moi, histoire de se mettre au norme de l'information propre, celle qui offre dix pages lessivées plus blanc que blanc au beau milieu du Nouvel Obs à l'omni-président !

    Voyez-vous cela, Madame Michu, c'est que sur Internet, on dit vraiment n'importe quoi voyons : oui, l'information n'y est pas traitée et recyclée. Elle est y est donc forcément sale et dégoûtante. Il faut impérativement l'évacuer.

    Pas d'inquiétude, l'hérétique à la solution à vos problèmes !

    Comme vous pouvez le constater, chers amis et lecteurs, mon installation est prête : vous n'avez plus qu'à vous accroupir et vous soulager en toute quiétude ; il suffit d'attendre que ça tombe, et puis après, évidemment, il faut tirer la chasse...

  • TVA sociale, quel modèle pour la France ?

    J'ai évoqué dans une note récente à propos de notre pharaonique dette la piste de la TVA sociale pour apurer nos comptes sociaux. Florian, notre émissaire démocrate au Danemark a eu l'excellente idée de publier une note de synthèse sur l'expérience danoise dans ce domaine. Je constate qu'il parvient aux mêmes conclusions que moi, après analyse de ce choix, c'est qu'il faut associer deux autres mutations profondes à la TVA sociale pour qu'elle soit efficace :

    a) une refonte complète et cohérente de la fiscalité

    b) un rétablissement prononcé de la compétitivité des entreprises.

    Nous vivons à crédit depuis trop longtemps, et, au demeurant, je finis par avancer l'idée qu'une dette insoutenable contribue à générer une croissance insoutenable également. S'il n'associe pas les deux, Florian s'attache à faire de la dette soutenable une priorité politique et économique. Hélas, elle n'est pas à l'ordre du jour dans notre pays...

  • Grippe porcine, bientôt 100 000 cas par jour !

    J'imagine mal que ce qui est sur le point de se produire au Royaume Uni  ne finisse pas par gagner la France. La progression, là-bas, est exponentielle depuis deux semaines, au point que le ministre de la santé estime qu'au mois d'août, la Grande Bretagne sera frappée de 100 000 contaminations par jour.

    En France, la presse se concentre sur les cas recensés, qui sont en fait les cas surveillés, c'est à dire ceux qui apparaissent dans les écoles. Mais, et je le tiens d'un médecin, il y a en réalité plus de cas. Est-ce un hasard si un joueur de football du Sochaux F.C. a été touché récemment ?

    Dans le monde, en un week-end, il y a eu 11 000 cas supplémentaires dans le monde, et on est passé de 60 000 cas environ à un peu plus de 70 000. C'est dire si la progression de la maladie s'accélère. Mais ce sont les cas recensés. On estime qu'il y aurait aux USA 1 000 000 de personnes contaminées dont quasiment la moitié à New York.

    Il existe désormais un site spécifique à la France qui fait le point sur la propagation de la pandémie en France et sur ses conséquences quant aux activités des Français. Par exemple, quid des centres de loisirs, ou encore des colonies de vacances ? Faut-il continuer à envoyer les enfants là-bas ? Les experts s'attendent à une seconde vague qui pourrait toucher 25 à 50% de la population française d'ici l'automne.

  • Le parlement du MoDem

    Dimanche, un conseil national du MoDem devrait avoir lieu. Le MoDem dispose de plusieurs instances pour définir sa ligne politique. Il y a d'abord le Congrès, en fait les adhérents : une sorte d'assemblée générale, comme dans une association, en somme. Le Congrès élit le Président du Mouvement Démocrate.

    Il y a ensuite la Conférence Nationale, qui est une sorte de Congrès restreint constituée d'élus à raison d'un élu pour ving adhérents. C'est elle qui approuve ou non la ligne générale du Mouvement Démocrate. Elle est en principe réunie une fois par an, et en théorie, c'est à dire quand l'agenda électoral le permet, une année avant une élection. Si elle ne peut le faire, c'est le Conseil National qui prend le relais.

    Le Conseil National est en quelque sorte le Parlement du Mouvement Démocrate. C'est lui qui propose à la Conférence Générale la ligne générale du MoDem. Dix adhérents peuvent saisir le Conseil National sur tout sujet intéressant la vie politique. Il exprime par la voix de son Président ou d'un membre désigné les positions du Mouvement Démocrate.

    On peut dire que ce sont ses dysfonctionnements qui provoquent pas mal de remous, au sein du MoDem. Par exemple, les Promoteurs estiment que les décisions prises en Conseil National ne sont pas suivies d'effet.

    A vrai dire,le MoDem a du gérer dans l'urgence sa naissance, le vote de ses statuts et trois élections successives, parfois dans un joyeux foutoir. A cela s'ajoute des effectifs devenus squelettiques au siège faute d'élus. La moindre faille dans l'organisation a pu dans ces conditions prendre des proportions importantes.

    Il n'existe aucune liste de nos Conseillers Nationaux. En fait, les adhérents, même intéressés par la vie de leur parti, comme moi, ne savent pas qui sont les Conseillers Nationaux. Il n'en existe aucune liste nominative publique. Personnellement, j'en connais quelques uns qui tiennent des blogs, mais cela doit représenter au mieux 15-20 conseillers.

    En principe, ils sont constitués de 180 élus + les présidents des Départements (on dispose de la liste dans le livret d'accueil) + 60 représentants des élus locaux ou parlementaires élus par leurs pairs et enfin les membres du Bureau Exécutif National.

    En fait, ceux que je connais le plus, ce sont ceux qui une fois élus se sont empressés de tirer à boulets rouges sur le MoDem. Sont-ils toujours conseillers nationaux, ceux-là ? Et s'ils n'ont pas réadhéré, ce qui serait bien le moins, ne serait-il pas légitime de procéder à des élections partielles pour les remplacer.

    Il existe des compte-rendus des réunions du Conseil National, ce qui permet d'avoir un aperçu de ce qu'il s'y dit, mais les informations les plus croustillantes n'en sortent pas ou alors au compte-goutte et parfois si déformées qu'il est difficile d'en extraire la substantifique moëlle.

    En tout cas, les  instances du MoDem mettent les bouchées doubles avant le prochain conseil national :  convocation accélérée de tous les conseils départementaux, tout récemment, et  mise en place d'une commission pour faire la synthèse des "ressentis" de campagne. Sur ce point, je m'étonne du récent commentaire de Christophe : la démarche des Promoteurs est certes légitime, mais en quoi le serait-elle davantage que d'autres remontées venues de tous les collèges départementaux de France ? Le Conseil national me paraît à moi aussi, le bon lieu pour débattre et prendre des décisions si elles s'imposent.

    Comme pour le programme du MoDem, il y a sur ces conseils un travail de synthèse et de compilation à réaliser afin que l'on puisse comprendre clairement ce qu'il s'y dit et qu'il s'y vote. Je compte donc sur tous nos conseillers nationaux pour nous  faire le compte-rendu le plus exhaustif possible de celui du 04 juillet.

     

  • Statistiques de l'hérétique, juin 2009, record battu.

    J'ai franchi une nouvelle barre, en ce beau mois de juin 2009, même si je me doute qu'elle sera sans lendemain. J'ai dépassé les 15 000 visiteurs uniques sur le mois. Dans la foulée, j'ai également dépassé les 30000 visites, et j'obtiens très exactement une moyenne de 1031 visiteurs par jour (avec un pic à 2374 visiteurs dans la journée). Autre record : j'ai dépassé les 100 000 pages lues. 103944 très exactement. En moyenne, 3464 pages lues par jour avec un pic à 6337.

    La faute à une actualité chargée et bien triste. Deux billets plus que tout autre ont attiré les lecteurs : le crash de l'airbus A330 d'Air-France (billet que j'ai rayé, au passage) et celui que j'ai écrit sur le débat entre Bayrou et Cohn-Bendit, dans l'émission à vous de juger. Michael Jackson, la responsabilité des opérateurs et de Yemenia Airlines puis le crash du MoDem viennent ensuite.

    Les articles sur les prophéties de Bayrou à propos de la Dette et sur le fait que l'Histoire lui rendra justice ont amené beaucoup de visiteurs également.

    J'ai également dépassé les 17 000 commentaires depuis la création de ce blog, et, sur la plate-forme hautetfort, je me suis retrouvé quelques jours en blog le plus commenté de la plate-forme (je suis assez souvent parmi les 5 premiers).

    Ceux qui me cherchent restent : quand on accède ici en faisant la requête "démocratie et hérésie économique", le taux de rebond n'est que de 2.7%. Et quand on cherche "l'hérétique" de 12% environ.

    En dépit de l'actualité chargée, Bayrou et ses déclinaisons demeurent les premiers mot-clé menant à ce blog, suivi ce mois-ci de l'airbus A330. En règle générale, Bayrou est le mot-clef numéro 1 chez l'hérétique.

    C'est google (actualités, google.fr,google.com et toutes les déclinaisons de google) qui me fournit une large majorité de mes visites (55% environ, à peu près à parité entre google actualités et google web). Wikio, Marianne2 et lesdemocrates.fr m'apportent chacun 2.5 à 3.5%.

    Vient ensuite le forum Demos qui dépasse 1%. Côté blogs, le principal pourvoyeur, c'est Démocratix, qui frise les 1% du total de mes visites (150 visites, autrement dit) ! Idem pour Bob le Centriste, suivis de Paris16.info et Criticus à 0.8%. Après, il y a Claudio qui m'envoie 0.7% de mes visites de même que la plate-forme hautetfort. Il reste Nicolas avec 0.5%, tous les autres blogs sont en-dessous et ce serait assez long d'en faire la liste, mais je les remercie pour leurs liens et leur attention.

    Il ne fait pas de doute que la fréquentation du blog s'effondrera aux mois de juillet et d'août parce que j'ai l'intention de ne pas continuer à tenir le même rythme. Envie de me reposer, moi aussi. Mais en septembre, je serai d'attaque :-)

  • Au mois de juillet, sois guilleret !

    Bon, bon, on arrive au mois de juillet, et, très franchement, je commence à fatiguer à traiter l'information au jour le jour. Donc, je ne garantis plus mon rythme habituel. Je pense même que je vais très sérieusement baisser du pied.

    En revanche, je vais poursuivre mon grand oeuvre : la compilation du programme du MoDem. Ce n'est pas tout à fait un programme, au demeurant, mais les positions du MoDem sur les problématiques économiques, sociales, sociétales et juridiques.

    J'ai déjà écrit l'article Agriculture, qui comprend plusieurs items, j'en prévois un autre sur l'Emploi et le Chômage. L'inconvénient, c'est que je ne trouve plus le livre de Peyrelevade dans la maison, et il est assez nécessaire sur pas mal de points.

    J'essaierai certainement de traiter aussi le Transport, parce que je suis convaincu que ce sera une des problématiques majeures des Régionales, et parce que c'est l'un des noeuds de la révolution verte que j'appelle de mes voeux en France.

    Ces articles seront la contribution de l'hérétique à la rédaction du programme du MoDem et seront en libre utilisation pour le Wiki des commissions démocrates. J'essaierai, éventuellement sur un wiki ad hoc, de préciser par une synthèse les vues des sympathisants,adhérents et militants telles qu'elles s'expriment, mais en les séparant du programme "officiel".

    Possible que je présente la synthèse de quelques livres, mais on verra. Je ne dis pas que je fais une overdose de blog, mais ça commence à venir et j'ai envie de souffler, de reprendre davantage de sport, de m'occuper plus de ma famille, et cetera...

  • Guy Verhofstadt à la tête de l'ADLE

    Les élus du Mouvement Démocrate se félicitent de l'élection, mardi 30 juin, de Guy Verhofstadt à la tête du groupe de l'Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe au Parlement européen. "Guy est un ami fidèle. Il a activement participé à la première université d'été de notre jeune mouvement, le MoDem, et nous avons dès le début soutenu sa candidature, certains que nous étions d'avoir trouvé la bonne personnalité pour diriger un groupe que nous avons créé et dont nous demeurons plus que jamais persuadés qu'il sera au coeur de l'activité politique du Parlement européen", a déclaré Marielle de Sarnez, vice-Présidente de l'ADLE.


    Le MoDem est d'autant plus satisfait de son choix que Guy Verhofstadt, fidèle à son propre parcours politique d'ancien Premier ministre belge ayant dirigé avec succès une coalition libérale, écologiste et socialiste, a pris une série d'engagements qui confirme la validité du message démocrate, en particulier la nécessité de passer à un nouveau modèle économique et social, plus sobre, plus juste et plus durable.

    La force des idées de Guy Verhofstadt, détaillées dans son dernier livre, "Sortir de la crise", tout comme d'ailleurs de son précédent, "Les Etats-Unis d'Europe", reflètent ainsi nombre des thèmes avancés par le MoDem pendant la campagne des européennes, en particulier l'opportunité d'un grand plan de relance européen financé par l'émission d'euro-obligations et la nécessité d'approfondir l'Union européenne autour des pays appartenant à la zone euro, notamment sur le plan fiscal et social.

    "Des discussions vont maintenant s'ouvrir avec le PPE et le PSE pour la présidence de la Commission européenne et avec Guy Verhofstadt, nous savons que la barre sera placée très haut" fait valoir Marielle de Sarnez.

  • Mobilité des fonctionnaires

    A partir de jeudi, l'Assemblée nationale va examiner un texte déjà approuvé par le Sénat intitulé "projet de loi relatif à la mobilité et aux parcours professionnels dans la fonction publique".

    J'ai lu entièrement le projet de loi et j'avoue que je ne comprends pas ce qui heurte exactement les syndicats, car ceux-ci y sont très hostiles. Ils déclarent que cette loi prépare des licenciements massifs et du travail précaire dans la fonction publique.

    Je pense que c'est l'article 10 qui suscite leurs suspicions. Les administrations ne peuvent aujourd'hui avoir recours aux services d'entreprises de travail temporaire et de salariés intérimaires. Voici comment les Sénateurs en justifiaient l'écriture :

    la présente disposition modifie le statut général et le code du travail pour donner un cadre légal au recours à l'intérim par des organismes publics. Ceux-ci pourront dans ce cadre pourvoir rapidement des vacances temporaires d'emploi ou faire face à des besoins occasionnels, saisonniers ou à des surcroîts d'activité. Par cet article le Gouvernement entend prévoir le même cadre juridique pour le recours à l'intérim par les employeurs publics que celui qui existe pour les employeurs privés, réserve faite de quelques adaptations indispensables à la prise en compte de certaines caractéristiques de l'emploi public.

    Je pense qu'il faudrait obtenir des précisions sur les termes vacances temporaires d'emploi. "temporaire", cela représente quelle durée, exactement ? Ensuite, comment s'assurer que le niveau de qualification et la qualité du service rendu restera la même avec des intérimaires ? En dehors de ces restrictions, cet article me paraît plutôt pas mal. C'est-ce que font souvent les entreprises quand leur santé économique ne leur permet pas de stabiliser un emploi. La fonction publique ne devrait pas pouvoir faire autrement, à mon avis, dès lors, du moins, qu'il n'y a pas sous cette loi un prétexte pour remplacer des emplois stables.

    L'autre article qui fait faire des bonds aux syndicats, c'est certainement l'article 7, dont voici la synthèse :

    Un fonctionnaire de l'État, dont l'emploi est susceptible d'être supprimé dans le cadre d'opérations de restructuration administratives, pourra bénéficier d'une réorientation professionnelle destinée à favoriser sa réaffectation sur un emploi correspondant à son grade. Cette nouvelle situation statutaire donne aux administrations les moyens d'accompagner leurs agents par la mise en oeuvre d'actions d'orientation, de formation ou de validation des acquis de l'expérience. Celles-ci seront appelées dans ce cadre à opérer un suivi individualisé et régulier des démarches de réorientation professionnelles proposées aux agents. Elles peuvent également confier à ces agents des missions temporaires qui s'insèrent dans leur projet. Ces actions sont organisées autour d'un projet personnalisé d'évolution professionnelle qui récapitule l'ensemble des moyens mobilisés dans l'objectif de réaffecter le fonctionnaire sur un emploi créé ou vacant correspondant à son grade et à ses objectifs professionnels. Ce mécanisme novateur s'inspire des dispositifs permettant la prise en charge de fonctionnaires momentanément privés d'emplois dans la fonction publique territoriale et hospitalière, tout en adaptant leur contenu aux spécificités de la fonction publique de l'État.

    Je supppose que le mot "supprimé" a du résonner douloureusement aux oreilles des représentants syndicaux. La réorientation professionnelle a du également mettre le feu aux poudres. Il y a des métiers très différents dans la fonction publique, et un te texte donne la possibilité à l'État de transférer à discrétion un fonctionnaire d'un poste à un autre, dès lors qu'il est de même grade. Appliqué au professorat (c'est sur le site de la FSU que j'ai lu les protestations les plus vives) j'imagine que le texte permettrait de transférer un enseignant certifié vers un poste en lycée professionnel alors qu'un concours différent prépare à ce type d'enseignement.

    Toutefois, dans le texte final, pas l'exposé des motifs, on trouve, sous-section III de l'article 7, article 44-2, la formulation suivante, qui me semble plutôt protectrice :

    « L'administration lui garantit un suivi individualisé et régulier ainsi qu'un appui dans ses démarches de réorientation. Elle fait diligence pour l'affecter, sous réserve des dispositions du quatrième alinéa de l'article 60, dans les emplois créés ou vacants correspondant à son grade et à son projet personnalisé d'évolution professionnelle».

    « Le fonctionnaire peut être appelé à accomplir des missions temporaires pour le compte de son administration ou d'une autre administration. Les missions qui lui sont alors confiées doivent s'insérer dans le projet personnalisé».

    Dernier article qui pourrait aussi inquiéter les fonctionnaires : l'article 8.

    On y trouve ceci :

    1° L'intitulé du chapitre IX bis est remplacé par l'intitulé suivant : « Dispositions applicables aux fonctionnaires de l'État nommés dans des emplois permanents à temps non complet » ;

    2° Les deux premiers alinéas de l'article 72-1 sont remplacés par les dispositions suivantes : « Lorsque les besoins du service le justifient, les fonctionnaires de l'État peuvent, avec leur accord, être nommés dans des emplois permanents à temps non complet cumulés relevant des administrations de l'État, des collectivités territoriales et de leurs établissements publics et des établissements mentionnés à l'article 2 de la loi n° 86-33 du 9 janvier 1986 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique hospitalière. « Le fonctionnaire doit exercer un service au moins égal au mi-temps dans l'emploi correspondant au grade du corps dont il relève. Le cumul de tels emplois doit assurer au fonctionnaire concerné le bénéfice d'un service équivalent à un temps complet et d'une rémunération correspondante. »

    En résumé, cela signifie que l'on peut cumuler deux mi-temps dans la fonction publique. Mais, il est stipulé que cela doit se faire avec l'accord du fonctionnaire. Donc, cela me semble plutôt une bonne pratique.

    Je ne suis bien sûr pas juriste et pas forcément assez retors pour discerner les points écrits en minuscules qui permettraient de créer des brèches dans le statut de la fonction publique, mais je ne doute pas que nos députés sauront faire preuve de plus de diligence. Quant aux syndicats, s'ils veulent être crédibles, qu'ils ne se contentent pas de slogans incompréhensibles aux non-initiés mais qu'ils expliquent clairement leurs griefs, citation des textes à l'appui. Pour l'instant, on ne peut pas dire que cela soit le cas.

    Il y a toute une discussion très intéressante, au Sénat, sur ces articles. J'en recommande vivement la lecture pour se faire une idée plus claire des enjeux de ce projet de loi. Il y a tout de même un point que je retiens, du point de vue de l'emploi, et c'est ce qu'avait observé les Sénateurs socialistes et communistes : il est vrai que le projet tend tout de même à promouvoir l'emploi partiel : cumul de mi-temps, contrats d'intérim...Mais le statut du fonctionnaire demeure protégé, globalement, et de toutes façons, l'État a lui aussi besoin de marges de manoeuvre, au moins par les temps qui courent. Si les entreprises privées peuvent faire appel à l'intérim, pourquoi pas lui , dès lors que la qualité du service est maintenue, et c'est là le point essentiel à mes yeux, sur lequel je suis dubitatif. Ce que j'ai trouvé en revanche gonflé de la part de Santini, c'est de déclarer qu'il veut éviter l'emploi précaire dans la fonction publique grâce à l'intérim. Et l'intérim, c'est quoi, à son avis ?

    Les Socialistes et les Communistes ont évidemment campé sur leurs positions traditionnels : pour eux, il s'agit de pallier aux insuffisances de l'État par le maintien d'un volant de fonctionnaires remplaçants. Et pour Santini et la droite en général, il faut de la souplesse et assurer la continuité du service public à moindre coût.

    In fine, le problème, c'est qu'il ne peut y avoir de miracle : on ne parviendra pas à réduire le coût du service public sans économies d'échelle. Je ne suis pas hostile aux propositions des Socialistes et des Communistes, mais qu'ils prouvent que c'est économiquement tenable sans augmentation de coût. Il est vrai que les intérimaires se sentiront moins impliqués dans le service public qu'un fonctionnaire qui oeuvre en son sein de longue date. C'est très probable. Mais nous avons un coût de fonctionnement de l'État désormais faramineux, et il faut faire des choix.

    Je crois que Bayrou avait balisé le chemin pendant la présidentielle : il y a trois fonctions publiques. La première manque de moyens (justice, santé) la seconde doit voit ses moyens garantis (Éducation Nationale) et la troisième doit faire des efforts de productivité, avec toutefois une contrainte, que l'État soit présent partout où cela va mal. Je fais miennes ces vues, avec toutefois une restriction (mon amendement à moi) : oui, la santé a besoin de moyens, mais nous ne pourrons pas éviter de les lui donner directement. En ce sens, la mise en place d'un certain nombre de franchises sont nécessaires, et ce, jusqu'à concurrence du comblement de nos déficits dans ce secteur. Je n'exprime là qu'une opinion personnelle.

  • Crash de l'A310 de Yemenia Airlines, pas un hasard ?

    Dans certains accidents, on ne peut, hélas, parfois qu'invoquer la malchance. Mais pour l'A310 de Yemenia Airlines, il y a des informations qui se précisent. Dominique Bussereau, secrétaire d'État aux transports, a indiqué que la Direction Générale de l'Aviation connaissait cet Airbus A310 et avait constaté de très nombreux défauts sur l'appareil. L'aéronef n'avait plus été revu dans le ciel français depuis 2 ans.

    Moi je me pose une question que d'autres ne vont pas manquer de se poser aussi : est-ce un hasard si cet avion n'est pas parti de France (il y a eu un changement d'aéronef pour les passagers) mais de Sanaa au Yémen ? De plus, de forts soupçons pesaient sur cette compagnie qui doit être prochainement auditionnée par le comité de sécurité de l'Union Européenne.

    Les conditions météo ont été évoquées. Il doit être clair que le niveau de révisions sur un avion ne doit pas seulement suffire pour un vol ordinaire, mais le préparer à affronter des conditions difficiles. Aucun pilote ne peut extirper un avion d'une zone dangereuse s'il ne peut pas s'appuyer sur un aéronef en parfait état de marche.

    Certains risques pris sciemment par des compagnies aériennes qui ignorent des règles de sécurité élémentaires sont inadmissibles. Et ce n'est pas parce que les accidents sont rares que cela justifie la prise de risque.

    Un enfant, au moins, aurait survécu par miracle à l'accident.

    UnHuman qui évoque aussi le crash pose une question qui mérite d'être débattue : l'appareil était interdit de survol sur le territoire français, mais la vente de billets pour monter dedans à l'étranger était autorisée ! Ne faudrait-il pas envisager sérieusement de réglementer agences de voyage et tour-opérateurs, car il me semble, en effet, que la sécurité aérienne les concerne autant que les compagnies et les constructeurs. Et même davantage, car elles vendent un produit, et elles ont donc un devoir d'information envers le client sur ce produit.

  • Un A310 s'abîme : la malédiction !

    S'il existe une loi des séries, malheureusement, il faut constater qu'elle s'applique aussi aux catastrophes aériennes. Le vol 626 de la compagnie Yemenia Airlines (compagnie détenue à 51% par l'État du Yemen et à 49% par l'Arabie Saoudite), un Airbus A310, a disparu des écrans en phase d'aterrissage. Plusieurs facteurs pourraient être à l'origine du crash : d'une part, une météo très défavorable, d'autre part, une erreur lors d'une remise de gaz. Il y avait 153 personnes à bord.

    Yemenia Airlines ne figurait pas sur la liste noire des compagnies peu sûres dressée par l'Europe. Elle venait, d'ailleurs, en 2007, de commander 6 à 10 nouveaux aéronefs. Toutefois, le baromètre de securvol ne classe Yemenia Airlines que dans la catégorie C (sous réserve) sur cinq catégories possibles. J'observe d'ailleurs qu'Air France ne figure pas en catégorie A, mais en catégorie B seulement. Ce baromètre est un bon indicateur de la sécurité des compagnies aériennes et s'appuie sur une méthodologie solide, celle de l'Observatoire de la Sécrutié Aérienne et du Tourisme (Attention, site payant).