Dans certains accidents, on ne peut, hélas, parfois qu'invoquer la malchance. Mais pour l'A310 de Yemenia Airlines, il y a des informations qui se précisent. Dominique Bussereau, secrétaire d'État aux transports, a indiqué que la Direction Générale de l'Aviation connaissait cet Airbus A310 et avait constaté de très nombreux défauts sur l'appareil. L'aéronef n'avait plus été revu dans le ciel français depuis 2 ans.
Moi je me pose une question que d'autres ne vont pas manquer de se poser aussi : est-ce un hasard si cet avion n'est pas parti de France (il y a eu un changement d'aéronef pour les passagers) mais de Sanaa au Yémen ? De plus, de forts soupçons pesaient sur cette compagnie qui doit être prochainement auditionnée par le comité de sécurité de l'Union Européenne.
Les conditions météo ont été évoquées. Il doit être clair que le niveau de révisions sur un avion ne doit pas seulement suffire pour un vol ordinaire, mais le préparer à affronter des conditions difficiles. Aucun pilote ne peut extirper un avion d'une zone dangereuse s'il ne peut pas s'appuyer sur un aéronef en parfait état de marche.
Certains risques pris sciemment par des compagnies aériennes qui ignorent des règles de sécurité élémentaires sont inadmissibles. Et ce n'est pas parce que les accidents sont rares que cela justifie la prise de risque.
Un enfant, au moins, aurait survécu par miracle à l'accident.
UnHuman qui évoque aussi le crash pose une question qui mérite d'être débattue : l'appareil était interdit de survol sur le territoire français, mais la vente de billets pour monter dedans à l'étranger était autorisée ! Ne faudrait-il pas envisager sérieusement de réglementer agences de voyage et tour-opérateurs, car il me semble, en effet, que la sécurité aérienne les concerne autant que les compagnies et les constructeurs. Et même davantage, car elles vendent un produit, et elles ont donc un devoir d'information envers le client sur ce produit.