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  • Un A310 s'abîme : la malédiction !

    S'il existe une loi des séries, malheureusement, il faut constater qu'elle s'applique aussi aux catastrophes aériennes. Le vol 626 de la compagnie Yemenia Airlines (compagnie détenue à 51% par l'État du Yemen et à 49% par l'Arabie Saoudite), un Airbus A310, a disparu des écrans en phase d'aterrissage. Plusieurs facteurs pourraient être à l'origine du crash : d'une part, une météo très défavorable, d'autre part, une erreur lors d'une remise de gaz. Il y avait 153 personnes à bord.

    Yemenia Airlines ne figurait pas sur la liste noire des compagnies peu sûres dressée par l'Europe. Elle venait, d'ailleurs, en 2007, de commander 6 à 10 nouveaux aéronefs. Toutefois, le baromètre de securvol ne classe Yemenia Airlines que dans la catégorie C (sous réserve) sur cinq catégories possibles. J'observe d'ailleurs qu'Air France ne figure pas en catégorie A, mais en catégorie B seulement. Ce baromètre est un bon indicateur de la sécurité des compagnies aériennes et s'appuie sur une méthodologie solide, celle de l'Observatoire de la Sécrutié Aérienne et du Tourisme (Attention, site payant).

  • Pourquoi les compagnies aériennes attendent-elles les morts ?

    L'enquête sur le crash de l'Airbus A 330-200 en provenance de Rio de Janeiro a désormais progressé à grands pas. Je n'en reviens pas de l'inconscience et de la légèreté incroyables des compagnies aériennes. Il est désormais fort vraisemblable que ce soit un équipement défectueux qui ait, par une réaction en chaîne, provoqué le crash mortel de l'avion. Ce qui est odieux, c'est qu'Airbus avait prévenu depuis près de 10 mois de la nécessité de remplacer la pièce concerné (des sondes qui calculent la vitesse de l'appareil). Certes, Air France avait commencé à opérer leur remplacement, mais fort lentement. Et que dire d'US Airways ou encore Swiss Air qui ne commence à le faire que maintenant seulement en dépit des mises en garde d'Airbus ! Elles datent de septembre 2007 ! Certes, pas sur les A 330 et A 340, mais enfin, quand on sait qu'un matériel de même type est défectueux sur un modèle, il n'y a pas de raisons de ne pas supposer qu'il soit sur un autre !

    Des problèmes sur les A330 et A340 étaient apparus dès mai 2008. A la décharge d'Air France, elle avait demandé des solutions à Airbus qui lui a répondu que les sondes modifiées pour les Airbus A 320 n'étaient pas opérationnelles pour les A 330 et A 340.

    J'avoue que je suis inquiet et que désormais, je me demande s'il ne faut pas vérifier si l'avion que l'on va prendre est un A-340 ou un A-330.

    L'inconséquence des compagnies aériennes après l'avertissement de l'avionneur (Airbus n'est pas du tout en cause, au contraire, le constructeur européen a réagi vite et bien) est inqualifiable.

    Je comprends aux dernières informations qu'Air-France avait commencé à changer ces fameuses sondes, mais pour les autres compagnies (et à mon avis la liste va s'allonger), elles ne s'en préoccupent que maintenant alors que le problème est connu.

    Il existe des normes de sécurité dans le transport aérien. La question, c'est de savoir si elles ont été respectées. Il y a eu 240 morts. Il vaudrait mieux ne pas avoir à apprendre que ces morts auraient pu être évitées...

    [EDIT] J'en apprends beaucoup plus grâce à M, un commentateur de mon billet qui le signale ce très très intéressant lien, chez le rocrocodilekinepeuthe ! Apparemment, les tubes pitots (pas les sondes) qui sont défaillants : ils servent à calculer la vitesse des vents et à permettre au pilote d'adapter sa vitesse relative. Q'ils soient recouverts ou obstrués, par exemple par du givre, et ils peuvent alors fournir des informations erronées au pilote. Or, ces tubes équipent les aéronefs depuis longtemps, et à ce que je lis sur le blog cité et dans l'article de wikipedia, leur obstruction a déjà provoqué des accidents mortels en 1996 et 1997. Il y avait donc déjà eu des morts...

    Il est invraisemblable qu'en 12 années, cette faille n'ait toujours pas été résolue... [EDIT]

     

  • Airbus 330, Icare brisé

    Je n'ai pas renoncé à m'exprimer sur la catastrophe de l'Airbus 330 en provenance du Brésil, en dépit des très déplaisants commentaires d'hier. Je ne vois pas en effet, pourquoi je me tairais sur la foi d'un procès d'intention indigne. Je veux m'exprimer sur ce drame, parce que je veux essayer de comprendre pourquoi il nous touche, moi y compris, avec une telle intensité, avec une telle violence. J'ai pris plusieurs fois l'avion, et surtout, il m'est arrivé à plusieurs reprises d'attendre quelqu'un à la sortie d'un avion. Cette nuit, j'ai été pris de sueurs glaciales  en repensant à cet accident. L'évènement n'est pas neutre pour moi, et sans doute pour d'autres. Jeune, j'aimais passer d'un continent à un autre par la voie des airs. Mais, au fil du temps, avec la conscience des accidents, j'ai commencé à avoir peur, et aujourd'hui, quand je boucle ma ceinture de sécurité et que l'avion commence à décoller, ou encore lors des atterissages, a fortiori quand il y a des turbulences, j'ai une sourde appréhension qui m'étreint. Et pourtant, l'avion est infiniment plus sûr que mon automobile que je prends tous les jours ! Aussi bien en proportion qu'en quantité, en comparaison des morts sur les routes, le nombre de morts dans les airs est infime. Mais dans mon automobile, je me sens en sécurité.

    La catastrophe aérienne, quand elle survient, fait le tour du monde : radios, chaînes télévisées, journaux, et même blogs, en parlent sur toute la planète. Cette catastrophe a fait 240 morts. Le Rwanda, le Darfour, ont généré des centaines de milliers de morts sans générer la même attention ni même la même intensité dans l'émotion. Mon intention n'est absolument pas de donner une leçon de morale, je laisse cela aux concupiscents, comme dirait Nietzsche. Non, je m'étonne simplement de la force de cette émotion. Au moment où j'entends ces nouvelles terribles, mon empathie avec les familles des victimes est très forte. Ce n'est pas une question de distance ni de nationalité : l'avion était loin et il transportait des hommes et des femmes d'origines diverses.

    J'écoutais France Info, ce matin, et notamment, comme Bayrou était justement là, on lui a demandé ce que lui inspirait cette catastrophe. Comme toute la classe politique, il a bien sûr déploré un drame terrible, mais ce qui m'a intéressé, c'est ce qu'il disait du transport aérien : «ça donne au transport aérien une dimension qu'il n'a pas habituellement, on finit par s'habituer à cette incroyable aventure, et puis tout le monde voit bien qu'elle conserve une dimension de risque ». C'est cette réaction qui m'a frappé, et qui m'a rappelé qu'au fond, nous sommes tous les héritiers d'Icare. Dans la mythologie grecque, Icare est le fils d'un inventeur de génie, Dédale. Ils ont été enfermés par le roi Minos dans le labyrhinte dont Dédale a lui-même réalisé les plans. Pour s'évader, Dédale, après avoir observé des oiseaux, parvient à confectionner avec de la cire et des plumes des ailes. Il recommande toutefois à Icare de ne pas trop s'approcher du soleil car la cire fondrait et il pourrait tomber. En dépit des sages recommandations de son père, Icare veut voler trop haut et il chute finalement dans la mer. Mer qui prendra son nom, puisque c'est la Mer d'Icare aujoud'hui.

    Je crois que l'émotion très forte qui nous étreint à chaque catastrophe aérienne fait de nous les enfants d'Icare. Parce que notre rapport à l'air et au ciel demeure mystérieux et empreint d'étonnement, nous continuons à avoir du mal à admettre la chute.

    Je voulais dire aussi autre chose : on va de conjectures en conjectures pour tenter de comprendre ce qui a pu arriver à cet aéronef. Moi-même, hier, j'ai espéré qu'il pouvait avoir amerri (sans doute en vain, hélas).

    Il existe en mathématiques une théorie que l'on appelle théorie du Chaos : l'effet papillon en est le phénomène physique le plus saillant. L'idée est qu'un battement d'aile à l'autre bout du monde peut provoquer une tornade de l'autre côté. Le mathématicien Edward Lorenz, qui est à l'origine de cette citation fameuse a travaillé justement sur les phénomènes météorologiques. Constatant que des variations infimes entre deux situations initiales pouvaient conduire à des situations finales sans aucun rapport entre elles, il a jugé qu'il n'était pas possible de faire de prévisions météorologiques à long terme. Il a calculé, par exemple, qu'une incertitude de 1 sur 106 lors de la saisie de données, pouvait conduire à des conclusions totalement erronées.

    Je voudrais comparer cela à un autre témoignage. J'ai eu comme premières automobiles deux XM fonctionnant au GPL. La première s'est enflammée sur l'autoroute à grande vitesse. Le réservoir était le vieux système à bouchon. On l'a abandonné car on sait depuis qu'en cas de dilatation du gaz (c'est le cas d'un incendie) si le bouchon ne sort pas, l'explosion est terriblement meurtrière. Je suis resté à moins de 50 mètres de mon automobile qui brûlait sur le bord de l'autoroute, sans savoir qu'en cas d'explosion, tout ce qui se trouvrait sur un rayon de 200 mètres aurait été soufflé par l'explosion. Coup de chance, le réservoir s'est mis à fuire. Avec ma seconde XM, un soir que j'étais fatigué, j'ai percuté un trottoir assez haut par le côté à une vitesse d'environ 60 km/h. Il s'en est ensuivi une vibration qui a complètement désaxé et démoli la boîte de vitesse. L'expert qui a examiné le véhicule par la suite m'a dit qu'il n'avait jamais vu ni entendu parler d'une vibration d'une telle ampleur avec un accident de ce genre. Un cas unique dans sa carrière. Même son de cloche au garage citroën où un tel évènement ne figurait même pas dans la base de données de la marque.

    Ce à quoi je veux en venir, c'est que nous ne connaîtrons peut-être jamais exactement les causes de l'accident, et ce, en dépit des mesures de sécurité, pourtant nombreuses. Quand des causes multiples, incluant des facteurs humains, de surcroît, se superposent les uns aux autres, comment savoir s'il y en a une qui est première parmi elles. Et si toutes ces causes sont infimes, mais que leur résultat final est une catastrophe, c'est imprévisible. Tous les classements de sécurité n'y pourront rien. Je sais que Toréador voudrait donner un nom à la mort et à la foudre, et je le comprends très bien, car il a tout à fait raison d'estimer que c'est absolument nécessaire pour pouvoir commencer un deuil. Mais si la cause est la résultante d'une cascade d'incertitudes, il sera bien difficile de la nommer.

  • Un Airbus A 330-200 peut-il amerrir ?

    Je déplore tout à fait que mon intention ait été très mal interprétée quand j'ai écrit ce billet. Il n'était aucunement dans mon intention de faire le charognard, mais au contraire de cultiver l'espoir qu'il en restait un.

    Compte-tenu des premières réactions, manifestement indignées par mon billet (je ne comprends pas pourquoi, mais bon, s'il est à ce point sujet à être mal jugé, c'est qu'il doit être maladroit d'une manière ou d'une autre), je le retire.

    Il ne s'agissait pour moi que de considérer la possibilité technique d'un Airbus d'amerrir, avec l'idée que tout n'était peut-être pas complètement perdu. Mon tempérament me pousse à ne jamais baisser les bras tant qu'une mauvaise nouvelle n'est pas confirmée, c'est tout. Quant à l'accusation de vouloir faire monter mes "stats", je ne crois pas que j'y gagnerais ainsi, et de surcroît, je n'ai pas besoin de cela. Je cherche à traiter l'actualité, moi aussi, comme le font les autres médias, avec un autre regard. Ceci n'empêche pas le respect de l'émotion. Est-ce un crime ?

    [EDIT le 02/06/2009] Comme je n'ai pas voulu  en rester sur une page rayée et des soupçons sur un évènement qui me touche profondément, j'ai écrit une autre note, Airbus A330, Icare brisé ; en l'écrivant, j'ai essayé de comprendre pourquoi les accidents aériens heurtaient nos sensibilités (particulièrement la mienne) avec une telle intensité.[/EDIT].

    Les nouvelles à propos de l'Airbus A330-200 en provenance de Rio de Janeiro sont tout sauf rassurantes. A l'heure actuelle, il ne peut plus être en vol faute de kérosène. Toutes les hypothèses sont ouvertes, évidemment, mais, à l'évidence, pour que l'équipage de l'aéronef n'ait donné aucune nouvelle, quelque chose de soudain s'est produit. Cet avion n'a quasiment jamais connu d'incidents à toutefois une exception près. Dans les accidents précédents, jamais l'appareil lui-même n'a été en cause. Toutefois, le 24 août 2001, un appareil similaire avait volé pendant 1/2 heure avec une fuite de carburant, parvenant malgré tout à aterrir. A priori, l'A300-200 est un avion très fiable, et de surcroît, cette version de l'A300 emporte un surplus de carburant assez considérable. Pour ma part, je ne suis pas un spécialiste comme Démocratix, des avions, mais je crains et soupçonne une dépressurisation explosive . Si une brèche apparaît dans la paroi de la carlingue (hublot arraché ou autre) l'avion dépressurise très rapidement. On parle de explosive si elle se produit en moins d'une seconde. (source : http://www.aviation-fr.info/medecine/medecine.php). Aux dernières nouvelles, l'appareil aurait connu une panne de circuit électrique, et un message automatique aurait été reçu peu après 4 heures du matin. Mais cela ne me convainc pas : la panne peut très bien être une conséquence plutôt qu'une cause. Un A320 avait amerri en janvier dernier, et en principe bien que cela soit très risqué, ce n'est pas totalement impossible. Mais ce qui est inquiétant, c'est l'absence totale de nouvelles. C'est là quelque chose qui n'incite pas hélas, à l'optimisme. Un numéro d'urgence a été mis à la disposition des familles : 0 800 800 812

  • Tempête Emma : un as de l'air évite le crash !

    Rien que de voir la vidéo, j'en ai des sueurs froides ! Quel as et quel sang-froid, ce pilote !

    C'est dans ces moments que l'on se sent tout petit, et que l'on se dit que la vie ne tient vraiment qu'à un fil. Le pilote qui conduit cet Airbus A-320 est un champion. Il fallait avoir le bon sens et le réflexe de faire redécoller l'appareil de la piste d'Hambourg pour revenir le poser quelques minutes plus tard.

    La seule chose qui m'interpelle, toutefois, c'est de savoir pourquoi cet avion a pris son envol au beau milieu d'une telle tempête par des vents de plus de 200 km/h...D'autant plus qu'il n'a pas pu être surpris par le mauvais temps puisqu'il venait de Munich.